Chapitre 25 : Quand le clown danse
Hey hey!! Note très rapide de début de chapitre pour dire que les deux chansons dont on 'entend' les paroles dans ce chapitre sont Bad Things, et Scarlet Paintings et qu'elles sont toutes deux de Milky Chance!! xx
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Je n'avais jamais fais ça avant. Ça peut paraître idiot, ou non, comme si tout le monde avait, au moins une fois dans sa vie, essayé de goutter les marshmallow au feu de bois, et pourtant c'est la première fois que je m'apprête à en manger. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça sonne vraiment excitant comme nouveauté. C'est le genre de chose que l'on voit dans les films et les séries, ça a un côté estivale et festif et ça gonfle ma poitrine dans un sentiment explosif de joie brut.
Je mordille ma lèvre en regardant Thomas s'occuper du feu pour entretenir les flammes. Il est en face de moi, assis sur un mince tronc d'arbre renversé. Annie est à côté de lui, serré sous un plaid. Madeleine et Harry sont à côté, assis dans les pierres, gobelet à la main. Ce n'est pas vraiment une surprise venant du groupe d'ami de Harry, qui tient un vignoble, que l'alcool qui coule à flot ce soir soit en partit du vin, et que la bouteille, posée dans les pierres, un peu entamée, vienne de son domaine. Je crois qu'il y a aussi du whisky ainsi qu'un peu de vodka, posé avec la bouteille de vin. Lucas, assis à ma gauche, ainsi que moi même, avons plutôt jeté notre dévolu sur de la bière, un peu plus festif et un peu plus de rigueur dans ce genre de situation.
Le soleil n'est pas encore tout à fait couché, mais les cigales sont déjà presque toutes parties dormir, ne laissant que les grillons et le courant de l'eau accompagner le solo des crépitements du feu. Le ciel est rose dans le lointain et il commence à faire de plus en plus froid. Je crois que la pensées fait frisonner mon corps, parce que Lucas passe son bras autour de mes épaules pour me tenir un peu mieux sous le plaid qu'on se partage, même alors que lui comme moi portons des sweat à capuche confortables.
« Tout le monde a une branche ? » Rigole Thomas en s'asseyant de nouveau comme il faut.
Je brandis ma petite branche devant moi, pour le plus grand amusement de mes camarades et observe le paquet de marshmallow passer d'une paire de main à une autre autour des flammes dansantes. Quand le paquet m'arrive j'en attrape un sans hésiter et le plante sur le bout de mon bâton. Je me sens comme un enfant, et ça se sent sûrement quand je tends la branche en avant.
« Oh... » Rigole Lucas en lâchant mes épaules pour, à la place, attraper moi poignet. « Pas directement dans les flammes, tu vas le brûler... non regarde.. » Il meut lentement sa prise pour placer le bonbon plus au dessus du feu, loin des flammes, et le faire tourner dans le vide. « Ça va très vite alors tu dois faire attention.. » Souffle-t-il, alors que mes yeux sont résolument fixés sur le bonbon blanc. « Regarde. » Juste à cette instant le marshmallow change de texture et bulle un petit peu, arborant maintenant une couleur caramel, et je prend une profonde et soudaine inspiration. « C'est là que tu sais qu'il est bon... » Dit-il en ramenant la branche vers moi, plaçant la gourmandise brûlante sous mes yeux fascinés. « Enfin tu peux le laisser plus ou moins longtemps mais après ça il brûle quoi. » Je hoche la tête et n'attends pas de feu vert avant d'attraper le bonbon dans ma bouche en une bouché, pour regretter presque aussi tôt.
« É cho ! » Je ventile ma bouche en me penchant en avant et il se moque de moi.
« Bien sûr que c'est chaud ! Fais attention ! »
Heureusement, la brûlure n'est pas trop forte et je parviens à avaler ma bouché sans trop de peine. Je ferme les yeux, comme pour mieux sentir la saveur de sucre fondant sur ma langue. Ça ressemble à de la barbapapa mais en un peu plus fort, en un peu plus fondant. Je reconnais le goût du marshmallow mais pourtant il est si différent, il est un peu plus sucré, un peu plus doux. Je souris.
« C'est super bon ! » Je m'exclame en me tournant vers lui, si vite que la couverture tombe de mes épaules.
« Eh oui ! » Me dit-il en pouffant dans sa barbe, alors qu'il ramène sa branche vers lui à son tour et souffle sur le bonbon dégoulinant pour le manger sans se brûler. « On pourrait faire des smores aussi, mais on préfère bien plus ça. » Il hausse ses épaules.
« Tu m'étonnes, c'est trop bon. » Pour valider mes paroles je prend un deuxième bonbon pour le placer sur la branche à nouveau et m'empresse de la placer au dessus du feu.
« Ça vous dérange si je mets de la musique ? » Harry parle un peu plus fort soudain, comme pour attirer notre attention à tous, qui étions occupé dans nos propres activités dans nos coins.
Il regarde son écran de téléphone, relié à une batterie externe et lève les yeux vers nous, vers... moi. Nos regard se scrutent à la recherche de je ne sais trop quoi. J'aimerai continuer de l'éviter mais chaque fois mes yeux tombent dans les siens, comme si ils étaient appelés par une force surnaturelle, plus forte que moi, que lui, que nous deux. Je secoue la tête en premier, et, comme si j'étais le seul dont il désirait l'attention et la réponse, c'est assez pour appuyer sur quelque chose sur son téléphone et ainsi lancer une chanson, que je ne connais pas, à travers la baffle bluetooth qu'ils ont emmené.
C'est une musique calme, le genre de chose que j'aime écouter, mais le genre qui va surtout comme un gant à une soirée comme celle-ci, avec le feu qui crépite, sa chaleur, la couleur du ciel, les bonbons grillés, l'alcool. Je me sens bien. Si bien que je me laisse même aller à pencher ma tête sur l'épaule de mon compagnon à ma gauche en mangeant mon marshmallow bien chaud, le remplaçant par une autre au bout de ma branche peu après.
« Tu n'es pas trop fatigué ? » Me chuchote mon camarade.
« Non.. ça va.. je suis bien là. » Je répond sur le même ton, à l'aise.
« Qui veut se mettre bien ? » L'attention se porte, cette fois si, sur Thomas. Celui-ci tient sa branche entre ses genoux et fini d'une traite le contenue de son verre. Il sort de derrière son dos, tel un magicien qui a toujours un coup d'avance dans sa manche, une petite trousse et je comprends bien assez vite la proposition, pour avoir moi même des amis possédant ce genre de chose.
« Oouh. » Je fais remarquer. « Je partage avec toi si tu veux. » Je dis en mangeant mon bonbon.
« Vrai ? Harry, Madeleine ? » Propose-t-il.
« Ah, non... tu doses trop fort pour moi. » Harry secoue la tête et la main devant lui, finissant, à son tour, le fond de son verre pour aussi vite se resservir, mais de vodka cette fois. « Tu sais très bien ce qu'il s'est passé la dernière fois que j'ai tiré une taffe sur un de tes joints. » Il secoue un peu plus sa tête et je suis soudain bien intéressé et use du prétexte du bonbon ainsi que du joint pour changer de position autour du feu et venir me placer entre eux.
« Je peux savoir ? » J'enfonce ma main dans le paquet de bonbon et surprend Thomas lever un sourcil vers Harry, comme pour lui demander son avis. Celui-ci ne dit rien et se contente de soupirer.
« Une taffe... juste une... et il a fait un méga bad trip. » Harry se redresse soudain.
« Non, j'ai pas fais un bad trip. » Il tend son doigt vers son ami et se penche un peu vers lui, envahissant mon espace personnel sans pourtant que je ne dise rien. « J'ai eu la tête qui tourne et je suis tombé ! J'ai pas fais un bad trip t'es juste dangereux ! » Thomas lève les yeux au ciel et balance sa main dans l'air sous le rire des autres.
« Oh wow. » Je remarque en me tournant de nouveau vers Harry.
Il est drôlement proche de moi et je suis soudain bien proche de tomber par terre et d'avoir la tête qui tourne moi aussi, comme la trop grosse taffe de beuh de Harry, sauf que c'est lui. Ce n'est que lui. C'est juste Harry et ses grands yeux verts et sa belle bouche, ses petits poiles de barbes qu'il rase toujours de près. Je déglutis difficilement et me tourne vers mon bonbon, me donnant quelque chose à faire quand je le glisse entre mes lèvres. Je me racle même un peu la gorge, puis me tourne vers Thomas, pour le regarder faire.
« Tu fumes aussi toi ? » Je demande en regardant Annie de l'autre côté. Elle me lance un regard rapide et secoue la tête.
« Non, j'évite, mon frère était accro à ces conneries je sais ce que ça fait, alors je m'en tiens éloigné. » Elle n'ajoute rien.
Je l'ai entendu rire de Harry et de son pseudo bad trip, et je vois à son comportement qu'elle n'est pas vraiment dérangé par notre facilité avec la beuh, mais quelque chose dans la façon qu'a son petit ami de froncer ses sourcils et de bizarrement se tendre me laisse penser que c'est pourtant bien un problème entre eux. Je ne me sens pas en droit de dire quoi que ce soit, alors je ne dis rien, et attrape juste un nouveau bonbon en me tournant vers Lucas en face, qui engouffre la fin de sa bière bien vite. Quand il aperçoit mon regard sur lui il me fait un sourire auquel je répond, le plus joyeusement possible.
« Oh, pardon. » Harry lie son excuse à son mouvement en avant vers le paquet de marshmallow, passant dans mon champ de vision et brisant le contact visuel entre moi et Lucas.
Il prend presque tout son temps quand il attrape un bonbon, il reste même un peu penché vers moi avant de reprendre sa position de base. Je le suis des yeux, et je vois que Madeleine aussi. On échange un regard elle et moi. Agit-il vraiment de façon bizarre pour que même elle se demande ce qu'il fabrique ? Je lui pose la question en silence mais elle ne semble pas la saisir et se contente de regarder de nouveau Harry, comme pour lui demander à lui directement. Bien tristement pour elle, c'est vers moi qu'il se tourne, presque à un instant trop bien calculé, quand une nouvelle chanson commence et juste à la seconde où les premières paroles s'envolent.
Getting through to you
Is what I'm aiming for
Mon souffle se coupe malgré moi et je détourne le regard aussi vite, c'était bien trop long comme échange visuel, bien trop long comme moment, bien trop terrifiant d'être droit dans ses yeux quand les paroles d'une telle chanson passaient. C'était pourtant court, mais ça m'a parut aussi long qu'une journée d'été. En une seconde j'ai vu une journée d'été aussi agréable que cette soirée dans le fond de ses yeux. Je n'aime pas ça. Détourner mes yeux coupe l'herbe sous mon pied cependant, et je tombe par terre à plat ventre, figurativement parlant, déclenchant une douleur sous mes cotes resserré qui en vas presque à me couper le souffle.
« Tiens. »
Je sursaute légèrement quand la main de Thomas se fait une place dans mon champs de vision. Entre son index et son majeur il tient le joint et je le remercie avec un sourire en prenant le relais, attrapant le bâton de drogue au bout rougeâtre pour le tirer à mes lèvres et tirer une taffe, profonde et lente, longue et forte. Je sens la fumée s'enrouler dans le fond de ma gorge et je ferme mes yeux pour me concentrer sur la brûlure, la douleur, la fumée âpre, le goût particulier de la drogue.
« Fais passer. » Demande Harry, sous la moquerie de Thomas de le voir céder, alors qu'il avait dit ne pas en vouloir. Je lui tend alors à son tour le joint et relâche finalement ma taffe, observant la fumer se mêler à celle du feu.
Eyes carressing my skin
Undressing my every floor
Les paroles de la chanson m'appellent, la douce voix de la chanteuse dansant dans ma tête, et je tourne mes yeux vers Harry. Et il me regarde déjà, tout en tirant sur le joint entre son index et son pouce, les autres doigts ouverts en une délicate fleure, et comme dans la chanson je me sens mis à nu, en entier. Il voit à travers l'entièreté de mon être, il plonge en moi glisse sur ma peau et trouve chaque petite faille pour s'immiscer là, plus proche de moi. Ma gorge se serre et je détourne les yeux.
Il ne se cache même pas. Il ne fait même pas semblant. Il me regarde ouvertement, me fixe, alors que la chanson passe, que les paroles défilent, parlent de sentir son cœur découvrir ce que c'est que d'être aimé. J'ai peur, peur de me donner des espoirs, peur que lui veuille me donner des espoirs, et qu'à la fin je ne sois que le dindon de la farce. Que tout se retourne contre moi. Que ce ne soit qu'une grosse blague, une mise en scène pour me ridiculiser. C'est déjà arrivé avant. C'est déjà arrivé que des garçons se lancent le défi de venir me parler et me dire des choses, qu'ils montent des blagues, juste pour me faire croire des choses et se moquer de moi ensuite. C'est déjà arrivé et c'est une expérience traumatisante.
Je m'efforce d'ignorer la sensation au fond de moi ainsi que son regard, je me concentre sur le reste. Sur l'odeur de la beuh, sur le feu, sur le bruissement du paquet quand j'y enfonce ma main à nouveau. Sur n'importe quoi d'autre.
« Lucas, envois ma bière. » Celui-ci me regarde et, alors qu'il se penche pour récupérer le joint de la main de Madeleine, attrape ma bière pour me la donner ensuite.
Dès l'instant où j'ai la bouteille d'alcool en poigne, je bois ce qu'il reste d'une traite, sans même y penser. Je ne sais pas exactement si je l'avais bu à la moitié ou non je sais juste que quand je la claque au sol elle est complètement vide, et que ça fait rire Annie.
« Ris pas, file m'en une autre. »
« Ola ! » Ricane-t-elle en attrapant une autre bouteille dans le pack à côté d'elle, pour l'ouvrir et me la donner.
Les bières ne sont pas vraiment fraîches, notre stockage froid est limité alors évidement le moins nécessaire passe après, et même si les bouteilles ont été mise dans l'eau pour les tenir au frais elles restent dans un entre deux entre tiède et froid. Ça ne m'empêche tout de même pas d'en boire.
« Louis va pas te rendre malade, fais gaffe. » M'avertit Lucas en face de moi.
Je hoche la tête. Et enfin la chanson prend fin, elle laisse place à une chanson avec plus d'influence reggae et je me détend sans vraiment le réaliser.
« Oh, j'adore cette chanson. » Dit alors Annie. « Monte le son Harry ! » Elle se lève et Madeleine n'attend même pas d'être invité pour la rejoindre.
Harry obéi à la demande alors que les deux amis se mettent à danser, se balançant sur le lent rythme, les bras ondulant au dessus de leur tête. Je les regarde, avec amusement, se faire tourner l'une et l'autre, chantonner les paroles du refrain et hocher la tête sur la percussion, et je ris de les voir ainsi ensemble. Le feu et la couleur du ciel leur donnent l'air de deux chimères de deux forces opposées et complémentaires, et je les trouve belle. Elles sont belles. Sublimement à l'aise dans leur deux corps bien différents l'un de l'autre, dans leurs grandes vestes qui les protège de la fraîcheur. Elles dansent et deviennent la raison pour laquelle la terre semble tourner. J'aime les femmes. Bien que je ne sois pas attiré par elles, il serait idiot d'oser dire qu'elles ne sont pas belles ou séduisantes.
Harry monte un peu plus le son quand Lucas se lève à son tour, et qu'il comble la distance vers moi pour me tirer sur mes pieds, me forçant ainsi à abandonner ma bière et ma branche par terre. Je me retrouve sur mes jambes tremblantes, surtout après avoir ingurgité tant d'alcool d'un coup, juste après une belle taffe d'un joint bien chargé, et me sens un peu stupide.
Je sais danser, je pense que je danse souvent chez moi quand je suis seul, signifiant par là que je me dandine un petit peu quand j'écoute de la musique dans mon salon. Je danse un peu aussi en soirée avec mes amis, mais c'est rares. Alors je suis un peu pris de court à ce moment, pour le plus grand amusement de Lucas en face de moi.
« Bah alors t'es aussi raide qu'un piquet, détend toi. » Pour appuyer ses mots, il fluidifie son mouvement pour se caler sur la musique pour m'inviter à en faire de même, et je fais de mon mieux pour suivre le mouvement et la cadence, calant mes pas sur les siens.
Je tourne un rapide regard vers Harry et Thomas, ils discutent tranquillement en échangeant le joint et buvant dans leurs verres. Je ne sais pas trop ce que je ressens en voyant Harry tourné vers son ami. Suis-je soulagé ou déçue de ne pas être regardé ? Ai-je envie qu'il me regarde ? Je ne sais pas vraiment. Son regard et ses intentions inconnus m'effraient et pourtant je suis comme devenu addict au sentiment qui m'attrape à la gorge et m'embarrasse chaque fois qu'il me met à nu avec la seule force de ses prunelles.
Je ne veux pas qu'il me regarde, mais en même temps j'en crève d'envie. Je crois que c'est en fait aussi simple que cela. Regarde moi. Non, ne me regarde pas. Mais regarde moi quand même. Mais ne me regarde pas. Est-ce semblable à un jeu du chat et de la souris ou quelque chose qui n'a rien à voir ? Probablement cette deuxième option, puisque je joue seul.
Quand la musique est fini il ne faut que peu de temps pour qu'une autre démarre mais c'est assez pour que, nous quatre proche de l'eau, sautons et applaudissons, content de notre petit moment. La chanson suivante commence par un air de guitare langoureux et les paroles ne sont pas longue à suivre, me plongeant dans une ambiance soudain bien moins détendu. Je m'approche du feu et me penche vers ma bière pour l'attraper, repartant vers les trois autres en buvant une longue gorgée d'alcool pour me donner plus de courage, pour oublier un peu plus le monde réel et me confondre avec les riffs de guitare, avec l'air de la chanson, sur laquelle je pourrais aisément voir un couple danser un tango sensuel.
J'ai chaud. Je n'attends pas le moindre signal et retire mon sweat pour rester en t-shirt. Et me sentir plus à l'aise sur la musique et dans mon corps. Le premier refrain se termine, la chanson redevient un peu plus lente, trempé d'un sentiment de sensualité. Ou alors est-ce mon esprit qui le perçoit de la sorte ? Je me place comme il faut dans le petit demi-cercle de danseurs que l'on forme et me retrouve face au feu depuis mon morceau de plage. Je prend une nouvelle, longue, gorgée de bière et mes yeux rencontrent ceux de Harry au travers des flammes, et quelque chose sourit en moi. Le pré-refrain va commencer à nouveau, la musique s'envole, elle ne fait pas de pause alors que je le regarde. Il sourit derrière sa main qui tient le joint, il tire une taffe qui me paraît bien trop longue pour quelqu'un qui ne fume pas.
Je sens mon souffle venir à manquer. Je ne le lâche pas du regard, je tiens. C'est facile pour une fois. Effluve de drogues, d'alcool, le soir, la musique, la nature, tout m'encourage à garder le contact. Et je tiens. Je m'essouffle dans ma gorge, je danse, je ne le lâche pas des yeux, et lui non plus. Son regard glisse sur moi, descend et remonte et je souris. Je prend plaisir à la situation. Oui. Regarde moi, ne regarde que moi.
Est-ce que la bière a soudain noyé ma peur ? S'est elle enfuit ? Je ne sais pas mais à cet instant, perdu dans ses yeux qui me dénudent, je ne ressens pas de vrai peur. Quelque chose tremble tout au fond de moi et pourtant je n'arrive pas à vraiment le sentir, ou à l'entendre, sous le bruit et l'agitation dans mon cœur. En face de Harry, je danse sur la musique, un bras en l'air, le corps qui se balance. Le souffle cours je le regarde et je crois que les autres ne nous voit pas vraiment et ça ne fait que me rassurer, me conforter dans ce moment, dans le mouvement de mon corps, dans la force de notre échange visuel.
Oh I gotta see you dancing on the edge
Everytime you turn around I lose my breath
Le refrain démarre tandis que je presse le goulot de ma bouteille contre ma bouche pour boire à nouveau, sans le quitter des yeux, juste pour le voir suivre la goutte qui m'échappe et coule sur ma joue.
I don't want to see you drown and fall
Scarlet paintings on the bathroom floor
J'aime cette chanson, je ne suis pas sûr d'avoir entendu toutes les paroles, chaque fois que le chanteur a proclamé que son cœur avait été volé et qu'il ne voulait pas le récupérer. Elle résonne comme un gong dans mes oreilles et dans ma tête, les paroles s'amusant sur la corde de mon estomac pour délivrer un nuage de chaleur juste en dessous. Je n'entend qu'elle et ne vois que le regard de Harry. Je fini d'une traite la fin de ma bière, donnant dos à mon partenaire de jeu de regard quand je tourne sur moi même, juste pour m'amuser, pour savoir si il me regardera encore quand je serai face à lui de nouveau. Je suis heureux d'avoir ma réponse. J'en glousse même gentiment derrière le goulot de ma bière.
Comme une fièvre qui n'en finit pars le refrain reprend et le monde tourne autour de moi. Il tourne autour de lui. Ou bien est-ce mon monde qui tourne autour de lui ?
Harry rigole gentiment et je réalise que je partage avec lui le moment le plus inexplicable et intime que nous n'avons jamais vécu jusqu'à maintenant. Je veux en profiter, parce que je ne suis pas sûr que l'ambiance restera aussi belle entre nous. Je ne suis pas sûr que je vais garder ce sentiment de courage, que ma peur restera terré longtemps.
En écho à mes pensées le refrain se finit, et, sans que je ne m'y attende, la chanson aussi. C'est soudain et brutal et je ne sais plus où me mettre dès cet instant. Mon corps tangue sur place et ma danse devient moins précise, alors qu'une autre chanson démarre. Je me sens comme si je sortais d'une transe, et le monde réel n'est pas très accueillant.
Thomas se lève pour nous rejoindre, ou plutôt rejoindre sa copine, et Madeleine décide que c'est son tour de s'amuser et se précipite vers Harry pour l'attraper par la main et le faire se lever pour venir avec nous. Les deux garçons fermes donc le cercle et la peur est finalement de retour. Tel un poids qui tombe du ciel elle appuie brusquement sur mes épaules et me susurre à l'oreille que c'était stupide, que j'ai juste tendu un bâton à Harry, un bâton pour me faire battre. Le voilà en face de moi en train de danser gentiment avec Madeleine et moi je ne suis rien d'autre que le clown triste qui se prend la tarte dans le visage à la fin du numéro. Je ne suis que l'auguste.
Je ne suis qu'un stupide clown, bon à faire mon petit numéro juste pour faire rire avec mon gros nez rouge.
Je suis pris pas surprise par une main dans mon dos et me tourne vivement vers Lucas à ma droite. Il me rassure avec un sourire et me demande tout bas si je vais bien, mais je ne suis pas sûr de savoir répondre, ni même de si c'est ce qu'il a vraiment demandé. Je n'ai plus l'impression d'être vraiment là. Je hoche tout de même la tête et racle ma gorge alors qu'il attrape ma main et me fait gentiment tourner sur moi même pour me ramener contre lui, dos contre son ventre. Je glousse alors que ses mains attrape mes hanches et que son souffle vient chatouiller mon oreille avec sa chaleur, que nos corps se calent sur le même rythme.
Ce soir, cependant, je mérite, apparemment, de me sentir comme un clown jusqu'au dernier centimètre cube de mon corps. Il n'y a plus de chaleur, plus de rigolade et de bien être, de satisfaction quand je me tourne vers Harry et que nos yeux se rencontrent pendant une seconde. Il n'y a plus rien parce que Madeleine a tout pris en se tenant tout proche de lui, alors que lui la tient à la taille et mime une fausse valse en riant, tenant sa main menue et délicate dans la sienne.
Je suis jaloux, ciel que je suis jaloux. Ce devrait être moi. Je veux que ce soit moi. Qu'est ce qu'elle a que je n'ai pas ? Est-ce parce qu'elle est une femme ? Est-ce qu'elle est plus jolie ? Plus drôle ? Qu'a-t-elle que je n'ai pas ?
Lucas me serre plus fort et je me confond dans sa silhouette. Mais je ne vais pas tenir longtemps de la sorte, même en détournant les yeux, en dansant avec Lucas, même en faisant mon possible pour ne pas voir et ne pas faire attention, je suis hanté par ma jalousie et ma rancœur et j'ai envie de vomir. J'ai envie de partir vomir, de partir bouder, de crier, de pleurer. Il n'y a rien de normal dans les choses que Harry me fait ressentir et j'en ai marre.
Quand je me tourne à nouveau vers lui, que je le vois encore une fois me regarder, juste un court instant, avant qu'il ne tienne Madeleine plus proche, n'attrape sa taille dans sa grande main, et la presse contre lui, je décide que c'est enfin la fois de trop.
« Je vais aux toilettes. » Je me décolle de Lucas sans même le regarder. Il me laisse aisément partir.
Je m'éloigne. Du feux de camp, de la musique, de Harry et Madeleine. Je passe derrière la tente, m'enfonce entre les arbres sombres. Je veux juste trouver un endroit calme pour laisser tous ses sentiments retomber, les laisser s'apaiser. Je veux juste m'accorder une pause. Une toute petite minuscule pause.
« Louis. » Mais évidemment c'est trop demandé à celui qui a décidé de me suivre et de faire durer mon calvaire. Comme si ça ne suffisait pas que je m'humilie tout seul en dansant pour lui et sous ses yeux, comme jamais je n'avais dansé avant.
« Je dois pisser. » Je répond à la hâte et sans me retourner alors que je m'éloigne toujours.
Il fait un peu plus noir maintenant, et je ne suis pas sûr de vraiment pouvoir voir où je vais. Mais les pierres sont blanches et les arbres ressemble à des amas noir éparpillé ça et là, alors je me guide tout de même aisément pour le distancer. Ma démarche est tangible à cause de l'alcool, mais ça ne semble pas pire que lui. Au son de ses pas il a l'air au moins autant déséquilibré que moi sinon plus, sans surprise avec la drogue qu'il a inhalé et les verres qu'il s'est enfilés.
« Louis attends. »
On entend même plus la musique, ou presque plus maintenant, on serai bien capable d'aller encore plus loin si il reste aussi têtu à vouloir me poursuivre. Je savais qu'il était arrogant et du genre sans gêne, mais je suis tout de même surpris. Ne lui a-t-on jamais appris à laisser les gens tranquille quand ils n'ont pas envie d'être suivit et dérangé ?
« Mec je vais pisser, tu vas pas non plus me la tenir. » Je crache entre mes dents en lançant un regard par dessus mon épaule.
« Attends. » Il est rapide, et sa main attrape mon poignet hâtivement. Le mouvement vif quand il me tire, de façon à me tourner vers lui, s'allie avec l'alcool dans mon sang et me fait alors perdre mon équilibre sur une pierre bancal. Je bascule en arrière.
« Attention ! » S'écrit Harry en tendant son bras pour m'attraper.
Et puis..
Et puis le temps s'arrête.
Me voilà, serré contre sa poitrine, le souffle court et le visage bouillant, juste sous ses yeux, juste devant lui, juste là entre ses bras. Je ne le vois pas vraiment dans le noir, et pourtant je le vois aussi beaucoup trop. Il n'y a aucun doute sur le fait qu'il sente sûrement la cadence galopante de mon cœur subitement, et la gêne me bouffe tout entier. Ses yeux brillent dans la nuit, sous la lumière lointaine de la lune, et je n'arrive pas à en défaire le mien. Son souffle tombe sur mes lèvres, sur mes joues, et je réalise que je suis réellement proche de lui, peut-être plus que jamais avant. Mon sang devient brûlant dans mes veines à cette idée, je peux même le sentir bouillir. Ma main se serre sur son biceps et je déglutis avec peine alors qu'on reste stoïque et stupide, si proche l'un de l'autre au cœur de la nuit.
Je voudrais dire quelque chose, mais je ne sais pas quoi exactement. Je ne suis pas sûr de comment non plus. Ma voix semble coincé quelque part tout au fond et je ne sens dans ma trachée qu'un sanglot qui veut sortir et appuie sur mes cordes vocale, pressant comme une immense étendu d'eau fragilisant un barrage. Ma respiration tremble lentement. Je ne sais même plus quoi faire. Je ne sais pas ce que je veux faire non plus. J'ai perdu tous mes repères, tout mon bon sens, alors que sa bouche, brûlante, humide, est juste là, toute proche de la mienne, et que son cœur bondit vers le miens au travers de ses cotes.
J'ai le tournis et le monde disparaît. La musique devient trop lointaine, le paysage trop sombre, les odeurs trop faible. L'univers entier disparaît jusqu'à finalement être engloutit, sans que je ne m'y attende, ou le réalise assez tôt, quand il m'embrasse. Ou alors c'est moi qui l'embrasse. Je ne suis pas sûr. Je ne suis sûr que du fait que ses bras se resserrent autour de moi, que ses lèvres s'écrasent sur les miennes dans un long soupir bien trop sensuel et que mon cœur remonte dans ma gorge dans ce sentiment unique qu'est celui d'être embrassé. Mon rythme cardiaque s'emballe plus encore si il le peut et je monte mes mains vers lui, vers sa nuque, alors que le baiser ne devient que plus fort, qu'il se penche vers moi, pressé dans son attention, et serre ses doigts sur mes hanches.
Ses lèvres s'ouvrent langoureusement, son souffle à l'odeur de la beuh et de l'alcool m'enivre, sa langue me délivre de mes peines et je me serre contre lui comme si il détenait la raison pour laquelle je vis dans le cœur de son baiser. J'enfonce mes mains dans ses cheveux, soupir contre sa bouche et fond comme un morceau de glace écrasé sous le soleil du sud de la France. Mon ventre se retourne, la chaleur grimpe le long de mon abdomen et je recule de lui un instant, simplement pour retomber aussi vite dans ce bassin ardant de sensualité qui déborde un peu plus à chacun de ses souffles et soupirs contre ma peau, chacune de ses prises sur moi qui se serre et s'agrippe sur chaque morceau de chaire au travers de mes vêtements.
Il nous guide à l'aveuglette dans l'espace qui nous entour, tendant une main vers l'avant jusqu'à trouver ce qu'il cherche. Je comprends bien vite ce de quoi il s'agit quand il me coince contre un arbre au tronc étroit et que le choc me fait reculer de ses lèvres et son visage. Mes yeux s'ouvrent, juste à moitié, et observent ses traits qui ne se découpent qu'en ombre plus ou moins foncées dans l'obscure soirée. Il me rend mon regard sans que je ne vois vraiment. Et, cette fois, même sans vraiment le voir, je sais que c'est fichu et qu'il n'y a plus le moindre moyen que j'arrive un jour à tenir son regard, j'ai définitivement perdu cette bataille, ce regard sera la seul chose à laquelle je penserai en le voyant et ce sera bien plus difficile de l'affronter.
Je reprends lentement mon souffle, le tenant le plus fort possible comme si j'avais peur qu'il s'évapore. Ma bouche brûle, elle brûle de ce baiser incroyable, elle brûle dans le souffle haletant de Harry qui explose sur mon visage et je pousse un long soupir en serrant mes doigts un peu plus fort encore. Je ne veux pas qu'il parte.
Peut-être qu'il capte le message dans la façon que j'ai de le tenir, puisqu'il revient à moi aussi vite que la pensées traverse mon esprit et que sa vivacité fait se cogner ma tête contre le tronc derrière moi. Je n'ai, toutefois, même pas une once de seconde mal et répond avec la même force à son baiser, laissant une main glisser sur son épaule juste pour m'y tenir le plus fort possible.
Ses mains glissent sur ma taille, suivent mes fesses et attrapent mes cuisses, en même temps, et à un endroit bien spécifique qui me dit tout de suite ce que je dois faire. Ses doigts se resserrent un peu plus et son corps se meut pour pouvoir me réceptionner sur ses hanches quand je saute. Mon dos se cogne de nouveau contre le tronc et je pousse un soupir tellement long que j'ai bien peur à la fin de geindre par mégarde tant le moment est intense.
Le baiser ne devient que plus brouillon encore, comme si la proximité ne nous permettait plus de tenir la cadence et de jouer encore à ce jeu de sensualité. Je ne suis pas stupide et je sais ce que c'est maintenant. C'est du désir, du désir brut. Ses mains sur mon corps, qui se serrent et se perdent, caressent et attrapent, mes lèvres et ma langue contre la sienne, ma main serré sur sa nuque, la chaleur et les soupirs, les souffles haletants... c'est du désir. Un désir tellement fort, tellement brutale, que je ne sais même pas d'où il vient en moi, et même en lui. Harry ? Me désirer ? Moi ? Je dois être en plein rêve.
Je vous en prie ne me réveillez pas.
Mon souffle me manque et bientôt je n'arrive même plus à respirer contre sa bouche humide et chaude, contre ses lèvres épaisses qui me dévorent. Je le prend de court je pense, puisqu'il se recule comme pour me laisser reprendre mon souffle. Mais c'est bien loin d'être ce que je veux. Je veux continuer qu'importe ce qui a commencé ici, je veux que ça dure des heures encore si il faut, qu'ils aillent tous se faire voir autour du feu. Harry est tout à moi contre cet arbre et je ne veux pas déjà que ça s'arrête, ça n'a pas durée assez longtemps. Je veux qu'il me mange en commençant par ma bouche, je veux qu'il m'embrasse comme ça jusqu'à ce que j'étouffe, je veux qu'il m'attrape de cette façon jusqu'à ce que ma peau soit entièrement consumé par les flammes. J'ai presque envie de sangloter dans ma misère et ma solitude.
Nos front se collent l'un à l'autre tandis que nos souffles lourds et incandescents peuplent le silence. Mon nez frotte gentiment le sien dans le mouvement de ma tête, alors que ma bouche cherche désespérément la sienne qui me manque déjà tant.
J'en veux encore, ne me laisse pas déjà, je ne veux pas déjà que ça soit fini, je ne veux pas déjà entendre tes excuses ou qu'importe ce qui me fera redescendre de ce nuage et remettre mon costume de clown. J'en veux encore.
Je lèche mes lèvres, tendant mon cou pour tenter de retrouver son baiser mais ses mains qui pressent mes fesses avec plaisir me surprennent et me pousse à l'immobilisation, à retenir mon souffle et serrer mes lèvres pour retenir qu'importe quel son veut s'échapper de moi en réponse à ce sentiment qui traverse mon bassin.
Ne me fais pas ça. Je suis trop sensible pour ça maintenant. Ou alors touche moi plus encore et pousse moi dans les ombres les plus profondes et sombres du désir, confond moi en elles, jusqu'à ce qu'il ne reste de moi que de la poussière.
Tant de mots que je ne trouve pas la force de dire.
Il reprend son souffle lentement et je racle ma gorge alors que lentement le monde réapparaît, à commencer par nos amis, au loin, et l'éclat de leurs voix dans le silence. Puis il y a le son de la rivière et le vent qui accompagne la mélodie de nos respirations brisées. Les odeurs alentour sont les dernières à annoncer leur présence, celle de l'humidité de la nuit, du frais, qui habillent et décorent celle que porte Harry ce soir.
« Je... » Je suis le premier à parler finalement, quand le monde réel m'apporte sur un plateau toutes les questions que mon cerveau, qui ne rate jamais une occasion de trop penser, a sagement mis de côté pour moi. « Je croyais que tu étais hétéro. » Je n'ouvre pas les yeux. J'ai peur. Peur que ce soit un rêve, ou bien que ce ne le soit pas.
« Je.. Je le croyais aussi. » Dit-il au travers de sa respiration lourde et bruyante. « Mais.. nous voilà. » Il pousse un petit rire.
« Et maintenant ? » Je chuchote cette fois, pour essayer de plonger à nouveau dans le noir du désir secret et oser espérer l'attirer avec moi au même passage.
« Je sais pas. » Souffle-t-il. « Je.. » Je caresse doucement sa nuque du bout de mes doigts, je pousse un soupir de confort. « Je crois que j'ai envie de vomir. »
Mes yeux s'ouvrent en grand cette fois, et je suis bizarrement bien moi à l'aise.
« Qu-quoi ? »
Je n'ai même pas vraiment le temps de le prendre personnellement, je suis déjà sur mes deux pieds sur le sol et, juste sous mes yeux, vois Harry rendre tout ce qu'il a mangé et bu ce soir. Je recule de lui alors qu'il tombe à genoux par terre et reste une seconde sur le cul à essayer de comprendre ce qu'il se passe et ce qui vient d'arriver, à la vitesse de l'éclair. On s'est embrassé et maintenant le voilà qui rend son estomac. Je ne suis pas sûr de ce que ça veut dire, mais décide de ne pas trop y prêter attention.
« Les gars ! » Je repars vers le campement en courant, jusqu'à ce que je remarque avoir l'attention des autres quand je suis assez proche. « Harry est en train de vomir ! »
« Quoi ! »
____
Eh bien surprise! Je suis pas sûr que beaucoup de monde s'attendaient à ce qu'ils s'embrassent maintenant !
Selon vous, est-ce trop beau pour être vrai ?
Louis et Harry sont-ils enfin en passe de se dirent leur quatre vérités?
Comment, à votre avis, Madeleine et Lucas vont-ils vivre ce drôle de revirement de situation?
Huummm, réponse au chapitre 26 qui arrive dans deux jours !
L'autre soir j'ai eu un flash et j'ai finalement trouvé la fin de cette fic, enfin je savais déjà en gros ce qui se passerai mais j'ai trouvé les événements du dénouement et ça fait du bIEN! J'éspère que vous êtes prêt.e.s!!
Je vous aime tous très fort, merci pour vos retours, vos commentaires, les gens qui sont venu m'en parler sur twitter, vous êtes adorable et ça m'aide énormément à rester à flots même dans mes pires journées en termes de créativité.
-Plein de bisous, Joëlla xxx
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