Chapitre 15 : Les étoiles fuyantes

« Désolé qu'on ai pas put faire grand-chose aujourd'hui. » Je lève les yeux vers Harry quand j'entre dans la pièce à vivre, accueilli par Brat comme si j'étais déjà son meilleur ami. Mon compagnon est derrière le comptoir de la cuisine, aux fourneaux, et me lance un rapide regard. Je frotte paresseusement ma tête avec ma serviette passé sur mes cheveux et hausse une épaule.

« Je me suis bien amusé, et puis je comprend que tu aies du travail, y a pas de mal. » Je m'avance dans la pièce et m'affale dans le canapé, ramenant mes jambes vers moi. Il n'y a pas de salle à manger chez lui. Il y a bien une table sous la véranda, à laquelle il doit manger quand il reçoit du monde, mais l'on mange ici, dans ce salon, et je trouve ça bien plus convivial. Surtout pour nous deux. « Me baigner et profiter de l'extérieur était bien assez pour moi comme première journée, surtout après ce voyage jusque ici. » Je pousse un petit rire.

« J'imagine oui, mais quand même, je veux pas juste passer mon temps à bosser pendant que tu es là. Ce serai bête de te délaisser quand je t'ai pratiquement supplié de venir. » Je hausse un sourcil en le regardant, la mine concentré sur ce qu'il découpe sur une planche devant lui, et que je ne vois pas d'ici. La lumière faible du jour mourant illumine son visage avec douceur sur un côté, l'autre étant baigné par celle du lustre au dessus de lui. Par la fenêtre ouverte les cigales chantent toujours et la fraîcheur du soir siffle entre les arbres, berçant ce moment avec quelque chose de doux.

« Je vois ce que tu veux dire. » Je confirme. Je ne voudrais pas lui donner du stress en le détournant de son travail, lui qui semble y porter tant d'importance, mais je ne veux pas non plus dire non à quelques choses à faire en dehors de cette maison. Bien que pittoresque est sublime, il y a sûrement des choses à voir en dehors des terres du domaine.

« Alors.. je pense que demain on va aller se rapprocher de la mer. » Mes yeux s'ouvrent un peu plus grand dans ma surprise intéressée et je le vois sourire. « Ce sera un peu loin donc on va y aller pour l'après-midi. Le Grau du Roi est une petite ville portuaire vraiment très jolie tu vas voir, ils ont une promenade le long du canal et la mer et.. c'est vraiment joli. Je suis sûr que ça te plaira. »

« Je te fais confiance. » Je glousse joyeusement.

La mer. Je me demande à quoi elle ressemble ici, comment sont les plages. Grande ? Petite ? Sable fin ? Galet ? Je voudrai voir ça, je suis content de savoir que je vais le voir. Je me demande aussi à quoi ressemble cet endroit dont il parle, je veux aller voir, je veux regarder la mer méditerranée, elle qui est, on le dit, si différente de la manche. Je veux voir les cotes et la lumière sur l'eau, jouant dans les vagues.

« Tu pourras t'y baigner si tu y tiens, mais je connais une plage plus belle que celle de là bas donc on ira là bas aussi à un moment. » Harry semble enjoué et je prends plaisir à le regarder ainsi, c'est comme si, dans son petit sourire, j'arrivais à voir un soupçon du garçon de vingt-deux ans qu'il est au fond de lui.

J'allais répondre, dire quelque chose, mais j'oublie bien vite quoi quand soudain son visage se crispe et qu'il jure en Français, attrapant sa main gauche avec la droite. Je me lève en sursaut du canapé, sautant pratiquement pour passer sur mes pieds, pour le rejoindre en courant à travers la pièce. Mon corps butte contre le comptoir et j'use de mes bras pour amortir, puis de la force du choque pour me hisser dessus à moitié et me pencher en avant.

« Tu t'es coupé ?! » Comme si ce n'était pas clair, je regarde le sang couler entre ses doigts et je fais le tour pour le rejoindre, attrapant sa main quand il se tourne vers moi. « Montre moi. » Sa main gauche tremble lentement alors que son autre main s'écarte et dévoile sa paume tâché de sang. « Ce n'est pas trop profond ça va aller. » Je lève mon regard vers lui. « Tu as une armoire à pharmacie quelque part ? » Ses yeux s'enfoncent dans les miens avec force et une boule d'angoisse s'enfonce dans ma gorge, pourquoi faut-il toujours que ses yeux soit si intimidant.

« Dans ma salle de bain. » Je hoche la tête d'un air entendu.

« Ok, ne bouge pas. »

De ce pas, je vais vers sa chambre, descendant les marches sans porter attention à quoi que ce soit d'autre dans la pièce et fonçant vers la porte au bout. Je l'ouvre à la volé et atterri dans une salle de bain plutôt grande, plus spacieuse que celle de l'étage, avec une baignoire en plus d'une douche, ainsi qu'une double vasque devant un immense miroir. Mon regard tombe sous les vasques, vers le meuble en dessous et ses tiroirs. Je m'y précipite, en ouvrant un à la volée. Puis deux, puis trois. Je m'accroupis sur le sol, devant un placard au centre du meuble, mon regard observe avec attention ce qui se trouve là. Rien de vraiment remarquable et surtout pas de pharmacie. Rien si ce n'est...

Je fronce mes sourcils et tend mon bras vers une boite blanche d'une marque que je connais. Ma mère utilise cette marque quand elle se colore les cheveux pour couvrir ceux qui sont blancs. Quand je tire la boite vers moi je la trouve neuve et encore fermée, la couleur lit brun foncé et la photo de la femme dessus a une chevelure dont la couleur ressemble à celle de Harry. C'est vrai qu'il est brun foncé, presque noir si je devais leur attribuer une couleur, mais je n'aurai jamais cru qu'il se les colorerai. Peut-être que lui aussi a les cheveux de son père, comme ses sœurs, sous tout ce noir.

« Tu as trouvé ? » Je panique en l'entendant arriver, je ne voudrais pas qu'il me trouve en train de farfouiller dans ses affaires. Je remets la boîte en place si vite que je manque de tout casser dans le placard. Je ferme la porte d'un coup et lève les yeux vers Harry qui tient son doigt avec un papier essuie-tout tâché de rouge. Je ne pense pas avoir un air coupable sur mon visage mais mon comportement, lui, l'est un peu plus et son regard se lance en allé-retour entre moi et le placard avec une drôle d'impression en leur fond.

« Non, comme tu le vois j'ai un peu de mal. » J'émets un petit rire gêné et ouvre un autre tiroir pour le fouiller à son tour, trouvant finalement ce que je cherchais. Harry s'assoit par terre alors que je sors une compresse et du désinfectant et son regard nerveux file vers le placard central un instant avant de revenir vers moi, en disant ainsi beaucoup sans pourtant ne rien dire.

Je me tourne vers lui, avec précaution, je ne sais pas trop ce qu'il ressens et j'ai peur qu'il m'ait trouvé intrusif. Je n'ai pas vraiment fait exprès de trouver sa teinture, et même si je voudrais lui dire que je ne le juge pas je ne sais pas trop sur quel terrain je me lance, alors je choisi de ne pas parler de ça et de simplement attraper sa main pour la tirer vers moi. J'essuie la plaie en silence, le regardant fléchir brièvement quand ça semble lui faire mal. Je spray un peu du désinfectant dessus et il inspire avec soudaineté, ça doit piquer.

« Tu t'es pas loupé. » Je ricane.

« Toi non plus. »

Je crois que mon cœur s'arrête de battre dès cet instant, mon regard se perd quelque part dans le vide et mes doigts se crispent autour de la compresse appuyé sur sa plaie. Je prie, si fort, je n'ai jamais ainsi prié, surtout en si peu de temps, pour que ce ne soit pas ce que je pense que c'est. Sa main droite attrape mon poignet gauche et il tire mon bras vers lui en le tournant un peu dans prise. Je lève mon regard vers lui, perdu et presque terrifié. J'avais oublié qu'elle était là, je pensais qu'il ne ferait pas attention, elle est a un endroit si particulier qu'elle ne se remarque pas spécialement facilement. Et pourtant il l'a vu.

« C'est récent. » Je rit jaune dans ma gorge.

« Merci Sherlock. » Je marmonne, l'humour comme barrière pour défendre ma peur et ma douleur.

« Je... est-ce que- »

« Je ne veux pas en parler. S'il te plaît. » Je baisse mes yeux vers sa plaie et fini de la nettoyer pour ensuite prendre la boite de pansement. Il observe mes mouvement et mes mains tremblantes.

« D'accord.. excuse moi. »

« Y a pas de mal. » Je secoue la tête en enroulant le pansement et lève mes yeux vers lui ensuite, ma main prenant son temps sur sa peau bien que je ne le veuille pas vraiment. Mon regard tombe droit dans le sien et il a une lueur désolé dedans, tout au fond. Je prend une inspiration, comme si j'allais parler, mais aucun mot ne sort pourtant et je ne me retrouve qu'à longuement souffler en face de lui. Ma main glisse vers l'avant et attrape la sienne, la serrant une seconde et pressant mon pouce dans sa paume, essayant de communiquer je ne sais trop quel sentiment.

Finalement, pour fuir son attention, je penche la mienne sur ses cheveux. C'est vrai qu'à bien y réfléchir et regarder, ses cheveux ont l'air bien plus foncé que ses sourcils. Je l'ai décrit comme brun parce que c'est ce qu'il est, brun, un brun foncé mais qui ne m'a jamais trop sauté au yeux parce qu'elle lui va. Je me demande qu'elle couleur naturelle elle cache, et même en regardant le plus possible ses racines je n'arrive pas à capter un soupçon de ce qui pourrait être sa vrai couleur. Encore une fois j'aimerai dire quelque chose mais ne me le permets toujours pas et me contente de ranger à sa place le nécessaire de pharmacie.

Harry se lève le premier, et je suis sa silhouette des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse dans sa chambre. Je reste encore un peu seul avant de sortir à mon tour, fermant la porte soigneusement derrière moi en retournant dans la pièce principal où Harry a reprit sa place au fourneau, coupant la fin des légumes qui sont coupable de sa coupure. Je regarde son dos et ses épaules sous son tee-shirt, le tissus se tend sur ses mouvements et tombe sous les autres.

Je sens pour la première fois entre nous que le silence est gênant et lourd. Quand je m'avance dans la pièce pour retourner sur le canapé où ma serviette est tombé quand je me suis précipité dans la cuisine, je sens mon cœur tomber dans ma poitrine puis rebondir pour remonter droit dans ma gorge. J'ai l'impression de sentir son regard sur moi et je sais que ce n'est pas juste moi. C'est comme si on avait mutuellement mit la main sur quelque chose de personnel chez l'autre, et que ça nous avait tous les deux forcés à fuir. Je ne sais pas ce que cette teinture signifie, mais je sais qu'il a comprit que je l'avais vu, et je sais que ça le dérange. Et soudain c'est comme si nos soucis personnels c'étaient imposés à nous de toutes leurs forces pour nous tirer dans ce malaise pesant, tombant sur nos épaules égoïstement.

On apprécie la présence l'un de l'autre et pourtant je me sens comme mis à découvert et un sentiment d'insécurité glisse dans ma colonne vertébrale pour y faire naître un frisson.

Je passe ma main sur ma plaie. Je la déteste de me faire si mal, que ce soit physiquement comme mentalement. La souffrance qu'elle me donne est presque handicapante, pour toujours elle sera là, pour toujours on la verra, même avec un nouveau tatouage elle sera toujours là, sur mon bras, trônant comme rappelle de ce que je suis, de ce qu'il m'est arrivé. Et pour toujours les gens la verront et les personnes que je rencontrerai me demanderont d'où ça vient. J'espère, je prie, pour qu'un jour ça ne soit plus aussi douloureux d'y penser. Pour qu'un jour je puisse simplement dire. Mon père m'a fait ça. Il m'a frappé et je suis tombé sur un verre. Mais est-ce que je vais le pouvoir ? Ça semble insensé de penser que ce sera le cas. Comment une personne est-elle supposé se remettre d'une telle chose, d'un tel traumatisme.

« Je crois que Lucas t'en a déjà parlé. » Je me tourne vers Harry. Il est, maintenant, dos à moi et au dessus du feu de sa gazinière. « Mais il y aura bientôt une genre de fête pour l'anniversaire du domaine, tu voudras venir ? Tu es le bienvenu. » Il parle sans me regarder, sans se tourner vers moi, et je crois que je lui suis reconnaissant de ne pas m'imposer ses yeux après ça.

« Oh, oui.. je lui ai déjà dis que je voulais bien venir, d'ailleurs. » Je m'assoie sur le canapé laissant le silence faire tâche comme il ne l'a jamais fait entre nous. On vient de se rencontrer, de tomber dans la vie l'un de l'autre et ce n'est pourtant que la première fois que j'ai vraiment la sensation qu'on ne se connaît pas. Toute la facilité qu'on avait a été avalé par quelque chose de plus grand, et il me tarde d'aller dormir pour passer à demain et oublier ça.

« Oh très bien ! Ce sera dans la semaine qui vient, juste pour que tu saches. »

« Pas de soucis. »

Je tiens ma jambe replié contre moi et je pince mes lèvres. Je me sens si bizarre. Je n'aime pas du tout ça, je ne veux pas de ça, je veux que ça redevienne simple. Je veux qu'on sorte du plat où on a tous les deux mis nos pieds d'un seul coup.

« Hey hum.. » Il se tourne vers moi avec sa spatule à la main. « Est ce que tu veux... que j'installe un matelas dehors et qu'on regarde les étoiles filantes ? » Je me redresse sur le canapé, comme si ça me permettrait de mieux le voir et de saisir si il se fiche de moi. « En général on les voit plus en août mais il y en a parfois début juin ? » Explique-t-il en se tournant à nouveau. « Quand j'étais petit et que je venais ici pour les vacances, ma mère et moi on les regardait en s'allongeant dehors. » Des étoiles filantes. Est-ce que j'ai déjà vu des étoiles filantes ? Je ne saurai même pas dire exactement quand est-ce que je me suis posé pour regarder les étoiles la dernière fois, si il y en a eu une. À Londres la pollution lumineuse ne nous permet pas de les voir plus que ça, mais il est vrai que ici, au milieu de la campagnes, le ciel doit être sublime la nuit. Aussi beau que sur des photos peut-être.

« Je veux bien. » J'ai une petite voix, comme si j'étais timide, et c'est peut-être un peu ça. Timide face à une question qui semble précieuse et mignonne, quelque chose que je n'aurai jamais pensé qu'on me demanderai un jour.

Il semble un peu surpris, alors je souris pour lui assurer que je suis sérieux, un petit sourire tout autant timide que le ton de ma voix. Je ne sais pas trop si je suis une personne timide. Je me décrirai pourtant comme quelqu'un de sociable, avec un grand cercle d'amis. Si je suis pourtant bien réservé je ne pense pas que j'ai déjà eu peur d'aller vers quelqu'un. Et pourtant à cet instant c'est ce que je suis, timide. Je pense que je n'ai jamais été si proche d'une personne si nouvelle. Liam et moi on est proche, très proche, mais on a dix ans d'amitié derrière nous. J'étais proche de Zayn, mais ça s'est fait petit à petit jusqu'à ce qu'on deviennent l'ombre l'un de l'autre. Alors je pense qu'il est là, le hic, le truc.

Il rit soudain en m'observant, lâchant un courant de soulagement qui s'engouffre dans la pièce et s'abat sur moi avec la force d'une vague, déferlant sur mon corps et chassant le malaise. Dieu merci.

« Allez, viens me filer un coup de main. » Je souris alors, et me lève pour le rejoindre de nouveau.

*

La vaisselle salle est par terre, empilé à côté du matelas. Il fait bon sous la couverture et mes pieds glacés sont réconfortés dans les draps chauds. Je serre ma capuche à l'aide des cordons et souris en regardant le ciel. Même si il n'y a aucune étoiles filantes ce soir je serais comblé. La voûte céleste, immense et grandiose s'étend au dessus de nous et je peux en voir chaque détails, chaque morceau. Il y a tant d'étoiles, elles sont toutes si belles, elles sont toutes si loin de nous. Certaines sont peut-être déjà mortes. Harry a ses bras croisés sous sa tête à côté de moi. Un instant je pourrais croire que nous sommes dans une romcom et qu'il va soudain me pointer quelque chose du doigts dans le ciel et me raconter ce que c'est, mais non. On reste là, et on regarde.

Les arbres s'agitent dans le vent nocturne, les branches s'entrechoquent et les feuilles se frottent. Les animaux nocturnes courent et se cachent dans la pinède. Si je me concentre je peux entendre les skimmers de la piscine en bas. Il fait noir. La maison derrière nous semble endormi dans la nuit, dépourvue de sa vie maintenant que nous sommes là, qu'on a fini de manger, le chien lui même endormit à nos pieds. Je me sens petit, membre d'un tout, insignifiant dans un environnement en vie. Tout est calme et je me sens témoin de la vie, témoin de la nature et ses habitants, de leurs habitudes. Il n'y a qu'un mot pour décrire ce moment que l'on partage depuis je ne sais pas combien de temps maintenant : Confortable.

Je somnole je crois. Je pourrais m'endormir là, je n'ai peur de rien, de personne. Les étoiles sont belles et je me sens en sécurité. Je n'ai jamais dormi à la belle étoile avant, mais si c'est à ça que ça ressemble alors je veux le faire. Maintenant ou plus tard quand il ferra encore un peu plus chaud que maintenant, et que cette première soirée de juin.

« Tu es fatigué ? » Ma tête dodeline vers la gauche.

Il fait noir mais avec la lumière de la lune je peux le voir, tourné vers moi, un sourire aux lèvres. Ses yeux semble briller et je le trouve beau encore une fois. De toute façon ce n'est que du bon sens, qui, avec des yeux qui fonctionnent, pourrait oser le regarder et ne pas le trouver beau ? Bien qu'il ne soit pas mon genre de mec c'est impossible de dire qu'il n'est pas beau, qu'il n'a pas de charme.

« Un peu. » Je chuchote quand je parle, et je crois que cela veut dire que je suis un peu plus fatigué que je ne pense l'être.

« Tu veux aller dormir ? »

Je me tourne à nouveau vers le ciel, dodelinant ensuite ma tête de gauche à droit sans lâcher la plus lumineuse des étoiles là haut.

« Non.. Je suis bien ici. Je veux rester encore un peu. »

Il accepte ma réponse en silence, soupirant de confort quant il retire ses bras de sous sa tête pour les glisser sous la grosse couverture, là où il fait meilleur. La fatigue est lourde sur mon corps, elle pèse de tout son poids sur mes paupières et j'ai du mal à les tenir ouvertes même alors que je le voudrai. Les arbres se confondent avec le ciel et les étoiles deviennent un amas de lumières floues. Elles sont pourtant toujours aussi belles.

Du mouvement attire mon attention et mes yeux trouvent la forcent de s'ouvrir pour me permettre de voir la première étoiles filantes de ma vie traverser les cieux de sa faible lueur. Ça va vite, juste le temps de souffler et la voilà déjà partie, mais mon cœur se gonfle tout de même au court et sublime spectacle, et Harry prend une inspiration forte et soudaine.

« Tu l'as vu ? » Me demande-t-il en pointant là où l'étoile se trouvait, courant au milieu de ses sœurs pour rejoindre je ne sais trop quoi là haut, après avoir quitté un morceau de rocher flottant qui ne pouvait plus la tenir.

« Oui. » Je répond, époustouflé, les yeux accrochés à la trajectoire qu'elle a emprunté, comme si je pouvais encore la voir, collé sur ma rétine en blanc argenté, resplendissant et m'aveuglant.

« Fais un vœux ! Vite ! » Sa main me tape gentiment le coude et je ferme fort mes yeux pour me concentrer sur ce que je désir le plus au fond de mon cœur à ce moment. Je ne cherche pas longtemps avant de trouver le vœux parfait. Fatigue ou simple sincérité, qui sait.

Je souhaite que ce moment dure toujours.

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Bonjour / bonsoir, je viens officiellement, en postant ce chapitre, de rattraper mon avance. Autrement dit, fini les postes journaliers! (J'aurai peut-être fini le chapitre 16 d'ici demain cependant!) Je reste plutôt rapide quand j'écris, donc l'attente n'est jamais très longue, quelle chance! Mais voilà!
D'ici le prochain chapitre je vous rappelle que je vous aime et que j'ai un twitter !

J'espère que ce chapitre vous aura plut et aura levé encore plus de questions au sujet de Harry ;)
On se retrouve au chapitre 16, bisous xx

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