[ Voici mes OCs pensionnaires. Certains s'y joindront sûrement avec le temps. ]

Née en 1993 à Los Angeles, puis élevée durant six ans en Corée du Sud, Alice Miin vivait en France depuis dix ans. Elle s'était dirigée vers des études de médecine, dans lesquelles elle s'appliquait. Elle ne se plaignait jamais de son manque de sorties durant les premières années, ni du peu de temps qu'elle passait avec ses amis.

Une fois en troisième année, elle put reprendre son souffle. Elle sortit même avec un des élèves de sa classe et tomba enceinte au bout d'un an de relation. Après cinq mois de grossesse, durant lesquels elle ne se rendait plus aussi régulièrement en cours qu'avant, son copain la quitta, et refusa de l'aider à payer le loyer de leur petit appartement alors qu'elle n'avait même pas de petit boulot.

Ses parents à l'étranger et enceinte de six mois, elle vivait avec ses économies, gardant précieusement le moindre centime qu'elle trouvait. Avec ce mode de vie de privation, elle parvint à payer toutes les factures sans problème, mais mangeait peu. Ce manque se faisait ressentir sur son état de santé et certainement celui du bébé. Enfin, on ne sut jamais rien de lui puisqu'il mourut au huitième mois de grossesse, dans une chute d'escalier.

Après ce malheureux accident, Alice reprit ses études et trouva un petit boulot. Désormais à l'abri du manque, elle garda tout de même l'habitude de ne pas partager son argent, ni même de le dépenser dans des futilités. Elle comptait, calculait, puis pesait le pour et le contre pour chaque achat. Si ce mode de vie n'avait pas heurté son entourage, elle n'aurait jamais été convoquée devant la justice.

Seulement voilà. Un soir de novembre particulièrement froid, une amie vint lui rendre visite. Elle lui expliqua en pleurant qu'elle avait de gros problèmes d'argent et que ça faisait déjà trois mois qu'elle retardait le paiement du loyer. Alice, contre toute attente, refusa catégoriquement de, ne serait-ce que, payer un repas à son amie. Cette dernière parvint à négocier de passer la nuit chez elle, après quelques heures de débat.

Mais alors qu'Alice dormait, la jeune femme eut le malheur de voler un billet qui trainait sur une commode. Réveillée en sursaut par un verre brisé qu'avait fait tomber la voleuse, Alice découvrit la scène de crime. Folle de rage, elle fracassa une chaise sur le crâne de son amie, puis l'assainit de coups de poings, avant de finir le travail au couteau.

Lorsque plus aucune vie animait la victime, Alice découpa ses membres et se mit en tête de les cuisiner. Ainsi, elle économiserait encore ! Pendant deux semaines, elle mangea chaque jour une partie du corps de son amie.

Quand le crime fut découvert et que la police réagit, la Cours fit appel au Diable. Désormais internée à la Maison de Rédemption pour Avarice et Gourmandise, elle reste refermée sur elle-même. Elle ne parvient pas à se rendre compte de ses torts et ne culpabilise pas. Elle donne du fil à retordre au prêtre Primo Levi, et est particulièrement méprisée par M.G.

Niels était né pour tuer. Fils d'une prostituée adepte de la cocaïne et sans père, il a grandi dans le ghetto de Johannesburg. Entre racisme et séparation des classes sociales, il a fini par se trouver une place. La violence avait toujours fait parti de son quotidien, pourquoi ne pas en faire son travail?

A partir de ses 12 ans, Niels délaissa sa mère pour se consacrer aux combats de rue. D'abord maître de deux bouledogues qui lui rapportaient gros, il a décidé de monter lui aussi sur le ring, après des années d'entrainement. Et bien que les combats à mort soient interdis, la violence qui découlait des frappes des adversaires était telle que beaucoup ne tiendrait plus jamais debout.

Niels passa six ans à se battre toutes les semaines, de son propre chef, avant de commencer à recruter des garçons des rues pour s'en faire des champions. À la tête d'un petit groupe, il se constituait une jolie fortune grâce à ce pilier économique qu'était les paries. Avec tout cet argent, il put entrer dans l'un des réseaux de trafic de drogue de la capitale Sud Africaine. Avec ses gardes du corps qui lui devaient la vie, il était respecté par les petits dealers et estimé par les plus influents.

Si il avait continué ses petites affaires dans la criminalité, comme beaucoup qui veulent s'en sortir dans un tel milieu social, sans doute ne serait-il pas en Maison de Rédemption. Seulement, Niels s'est laissé tenter par un péché qui ne peut hélas jamais quitter un être: l'Orgueil. Ses désirs de conquête de plus vastes trafics et ses réussites dans les combats illégaux lui donnait une grande estime de lui-même. Il se pensait au-dessus de tous, et, dans les délires provoqués par la cocaïne, déclarait même haut et fort être Dieu en voyage sur Terre. D'ailleurs, cette conviction grandissant en lui, il se mit en tête de créer une secte où il serait un émissaire du Tout Puissant.

Cette secte eut un grand succès dans les ghettos Sud Africains. Ses disciples se livraient à des rites suicidaires sans broncher, et Niels prétendait offrir aux sacrifiés une vie meilleure dans l'Au Delà. Il se disait maître de l'univers et sauveur des orphelins. Il réclamait de ses disciples leur sacrifice volontaire. On ne décompte pas moins de 200 suicides en l'espace de deux ans. De grandes fêtes étaient organisées dans des immeubles abandonnés, où le public découpait le corps d'un joyeux sacrifié, avant de l'inviter à s'immoler.

Inutile de préciser que Il ne l'apprécia pas. Bien que Dieu en personne ne soit pas descendu des Cieux pour punir l'impudent, les autorités furent prévenues par un corbeau, puis, après deux mois de cavale, Niels fut jugé et envoyé en Maison de Rédemption pour Orgueil. Après trois jours dans cet étrange pensionnat, le psychologue William Limber le déclara "cas désespéré". En effet, Niels reste un égoïste, égocentrique, orgueilleux et têtu comme pas possible. Mme.E passe trois jours par semaine avec lui pour tenter de le raisonner mais il est complètement borné. Il continue à se prendre pour Dieu et on raconte dans les couloirs que son comportement ferait pleurer de rire Satan lui-même.