Chapitre treize

Il était 18h00 quand habillée d'une légère robe blanche et de son sublime collier qu'elle parti le rejoindre.
Elle toqua une fois sans réponse puis se décida à ouvrir la porte.

Les rideaux normalement tirés étaient ouverts et laissaient apparaître un paysage qu'elle n'avait plus vu depuis longtemps: Une mer douce à l'odeur iodée venait chatouiller ses narines.
Elle appréciait l'instant quand au loin elle aperçu la silhouette de Morgan, elle prit l'initiative de descendre les escaliers qui s'offraient à elle. Effleurant le sable fin de ses pieds nus, elle ferma les yeux pour savourer ce moment de renaissance.

- Ça fais du bien n'est ce pas ?

Elle rouvrit les yeux, découvrant une image de Morgan comme elle l'avait rarement vu, une chemise blanche était entre-ouverte et épousait à la perfection les muscles de son torse.

- Oui, très. Lui répondit elle admirative.

A bonne distance et les bras croisés sur sa poitrine, la timidité prit le dessus.
Il lui tendit la main, un sourire aux lèvres.

- Eh bien Eden, je ne vais pas te manger...

Bien que confuse, elle saisit sa main.
Ils se baladèrent au bord de l'eau, les vagues qui heurtaient ses chevilles avec douceur la fit s'épanouir au plus profond d'elle-même.

- Merci.

Il s'arrêta brusquement avant de se tourner vers elle.

- Merci pourquoi ?

- Merci d'avoir accepté mes excuses.

- Tu vois que je ne suis pas si méchant. Dit il ironiquement.

Une pique bien placé mais n'ayant aucune incidence sur la situation. Ce qui était passé ne faisait plus parti du présent, aujourd'hui Eden était une autre femme, il le ressentait vraiment.

- Pourquoi ne pas m'avoir tué quand vous le pouviez ?

- Je le voulais. Vraiment, mais Salie, est une femme formidable, j'ai voulu lui faire confiance. Elle n'a jamais douté de toi.

Les joues rosées, elle baissa la tête gênée.

- C'est vrai et ceux malgré mes nombreuses erreurs.

En continuant leur balade ils arrivèrent à un rocher, ils s'y s'installèrent avant de contempler les vagues choquer les falaises.
Dans un silence pesant, elle dit

- J'aime beaucoup Salie, j'ai trouvé en elle, une amie.

- Elle doit penser la même chose de toi. Lui répondit-il simplement.

- Il est vraie que je peux lui parler sans gêne, comme une sœur, elle me conseille et m'aide à prendre des décisions. Continua t'elle.

Il lui accorda un regard interrogateur.

- Tu sembles oublier qu'elle a été à ta place et qu'elle aussi a du prendre des décisions parfois dures au risque de se retrouver seule.

Salie n'avait pas engagé cette discussion avec elle, alors qu'elle aurait pu lui en dire plus sur son histoire. Eden, curieuse fouina un peu plus.

- Comment ça s'est passé pour elle ? Je veux dire, comment elle a fait ?

- Elle a beaucoup pleuré...

- Pourquoi ?

- Pourquoi veux-tu savoir cela ?

- Je ne sais pas... je voulais savoir...

- Tu veux savoir beaucoup de chose. Ajouta t'il sur un ton sévère.

- Pardon...

Elle se surprit. Venait-elle vraiment de se soumettre ? Cela ne lui plaisait absolument pas, ravalant sa fierté elle se jura que c'était la dernière fois.

- Salie a été abandonnée, nous avons été élevé ensemble par ma mère.
Quand elle a vu Priam, elle la tout suite aimé, mais lui ne la voyait que comme une amie. Durant un long moment elle a cherché à lui démontrer qu'aucune personne ne l'aimerait autant qu'elle. Et c'est sans compter sur sa force et son courage qu'elle a gagner son coeur.

Elle se redressa, elle avait toujours aimé lire les romances, alors quand elle l'entendit conter, son imagination se mit à déborder.

- Et a quel moment, il s'en ai rendu compte ?

- Qu'elle l'aimait ?

Elle acquiesca d'un signe de tête.

- Je pense qu'il la toujours su.

L'incompréhension s'était alors emparé d'Eden.

- Pourquoi l'avoir autant fait souffrir ?

- On ne parle pas d'une banale histoire d'amour Eden. Priam n'a jamais voulu la faire souffrir mais quand un loup s'accouple, c'est pour la vie, il fallait qu'il soit sur de lui et qu'elle soit consciente de ce que cela impliquait.

- Elle l'aime tellement...

- Ils se sont imprégnés l'un de l'autre et ils s'aiment éperdument.

- Imprégner ?

- Tu en sais déjà assez comme ça. Parlons d'autre chose.

Le ton cassant qu'il mit à ce moment annonçait la couleur. Le choix n'était pas possible mais elle tenta de dévier la conversation.

- Vous avez déjà choisi cette femme ?

Nous y voilà. Ce dit il. L'une des raisons pour lesquelles, il n'aimait pas discuter avec les femmes de son harem. Elles étaient trop curieuses, et posaient trop de questions.
Le concret, c'est ce qu'il appréciait, il fallait aller droit au but et bon sang il lui aurait bien fais fermer sa jolie bouche. Comment ? Il avait quelques idées en tête qui relevait d'intentions sexuelles et qu'à son plus grand regret, elle n'était pas encore prête à assumer.
Il respectait véritablement Eden, sa beauté unique à son arrivée l'avait fait vriller, il avait rêvé d'elle des le premier jour mais son tempérament de feux avait également le don de le mettre dans des états parfois incontrôlables et meurtrier.
Son courage était admirable. C'était également la seule à lui faire ressentir de la tristesse ou de la compassion. Choses que par la malédiction, il ne pouvait plus ressentir ou que très peu.
En d'autres termes, elle le fascinait et il l'a voulait. Il ne savait pas si cette passion était temporaire, mais elle avait la capacité d'éveiller ses sens.
Alors, avec la plus grande sincérité, il lui répondit.

- Non, Eden, je n'ai pas choisi.

- Vous avez déjà une idée ?

- J'ai mes favorites, oui.

Elle réfléchit un instant à la manière d'en venir à la question qui la trottait: sa formulation, où la placer... .
Elle hocha la tête sans dire un mot, elle était perdue. Et depuis son accident avec les loups, elle manquait atrocement de confiance, elle n'osait plus, alors qu'il fut un temps, rien ne lui aurait fait peur surtout en ce qui concernait les hommes. Blessée par cette espèce cruelle, elle s'était promis de ne plus courber l'échine.

Alors qu'il restait accroché à ses lèvres, persuadé qu'elle rétorquerait, il dû se résoudre à continuer.

- Eh bien Eden, c'est tous ce que tu voulais savoir ?

Elle dit non de la tête.
De l'honnêteté Eden, pensa t'il. Où était donc cette femme franche et intrépide ?

- Alors pose-moi cette question, qui apparemment a du mal à sortir de ta bouche ?

Il avait l'impression qu'elle était paralysé, incapable de sortir les quelques mots pour poser sa question.

- Est-ce que...

Il resta accroché à ses lèvres.

- Est-ce que je fais partie de l'une d'entre elles ?

Autant d'attente pour une si futile question. Était ce vraiment important ? De tout évidence, pour elle, ça l'était. Quoi de plus normal ? Elle avait toujours été d'une beauté exceptionnelle, aujourd'hui la moitié de son visage était balafré. Elle voulait être rassurée comme toutes les autres d'ailleurs. Mais il lui pardonna, car contrairement aux autres, Eden avait une saveur particulière.
Alors qu'elle laissa échapper une larme. Il effleura de son pouce sa joue pour l'essuyer.

- Aurais-je été aussi patient avec toi, si tu n'étais pas bien placé ?

Il ne voulait pas aller trop vite en besogne, son but était de la rassurer sans lui faire croire que tout était acquis.

- Ton physique te fais beaucoup souffrir n'est-ce pas ? Continua t'il.

Elle hocha la tête.

- Que puis-je faire ?

Un éclair d'espoir traversa ses yeux larmoyants, elle se redressa.

- Vous pouvez me rendre le visage que j'avais avant  ?

- Tu sais bien que non, sinon je te l'aurai rendu bien plus tôt. Lui répondit-il bien que désolé.

Les larmes lui revinrent naturellement, alors d'un geste il fit apparaître un masque clairsemé de somptueux diamants. Elle écarquilla ses yeux stupéfaite, elle n'en n'avait jamais vu d'aussi beau. 
Doucement il vint le placer sur l'endroit de son visage à cacher. Le masque ne prenait qu'une partie de celui-ci et la rendait encore plus mystérieuse. Cela aurait pu lui en donner le vertige.

- J'espère que cela suffira à te redonner confiance en toi.

Un sourire illumina son joli visage.

- Merci

- Ferme les yeux. Sur-renchèri t'il.

Une idée lui traversa l'esprit. Encore sur ses gardes, la jeune femme était renfermée. Morgan se dit qu'il n'arriverait a rien sous sa forme humaine. Eden en voulait à l'espèce masculine et il devait lui faire changer d'avis.

Elle s'exécuta, il se leva puis retira ses vêtements avant d'inspirer un bon coup. La transformation lui demandait beaucoup d'énergie et de calme pour qu'il ressente le moins possible la douleur.
Quand elle rouvrit les yeux, Morgan c'était alors transformer en magnifique loup blanc.

Elle le regarda d'abord avec une admiration certaine. Mais il lui fit moins peur.
Elle approcha doucement sa main et la passa dans son poil doux et soyeux.
Comme un chien, il se mit à courir dans tous les sens. Le sourire aux lèvres, elle parti dans un élan à sa poursuite.
Elle avait l'impression de revivre, ils n'étaient que tous les deux au bord de cette mer déchaînée, courant sur le sable fin comme des enfants. Elle s'arrêta avant de contempler l'étendue de ce bleu sans fin puis repartit à toute vitesse avant de tomber et de se retrouver nez à nez avec lui.
Il s'échangèrent un délicieux regard, ce regard qu'Eden redoutait,celui du désir, mais elle n'eut plus peur de le contempler, qu'importe ici ou ailleurs. Il était magnifique. Elle s'assied sans défaire les yeux de ce loup si majestueux. Après un temps figé, il l'a fit basculer sur le dos à l'aide de ses pattes avant alors, tout en fermant les yeux, elle l'enlaça.
Un instant passa avant qu'elle senti une peau nue sous ses doigts.
Son cœur bondit et elle retira aussitôt ses bras.
Le souffle haletant, la bouche sèche et la gorge nouée, Eden aurait voulu fuir.

- Je suis le loup que tu serrai dans tes bras.

Honteuse, ses joues se mirent à rougir. C'est vrai , il s'agissait bien de lui, et elle devrait en être rassurée mais sous sa forme humaine, Morgan la destabilisait.

- Ce n'es pas pareille. Réussi t'elle a dire.

- Veux-tu que je me retransforme ?

Elle fit nettement non de la tête.

- Je veux juste vous regarder. Vous êtes tellement beau. Fit elle le souffle court.

Elle cru perdre pied, elle aimait ce moment pourtant si terrifiant.
Il pencha sa tête dans le creux de son cou et remonta en effleurant sa peau si délicate. Il l'a senti trembler, il y avait de la peur mais aussi et surtout du désir, ce qui le satisfaisait pleinement. Il aurait tant voulu la prendre sur le champ. Son érection était bel et bien présente et il se dit qu'elle pourrait peut-être céder aujourd'hui. Alors doucement et d'une main tendre, il releva sa robe, la faisant glisser le long de sa jambe. Il caressa simplement son triangle intime au-dessus du tissu qui le recouvrait. Il pouvait sentir cette chaleur s'en dégager, alors qu'ils ne se quittèrent pas des yeux, Morgan décala la bordure de son sous vêtement et se rapprocha dangereusement.
Elle stoppa son bras, aussi agréable était ce moment, elle ne sens sentait pas prête.

- S'il vous plaît. Lui supplia t'elle les yeux appeuré.

Elle redoutait qu'il ne soit trop tard pour faire marche arrière.
Il se pinca la lèvre inférieure avant de basculer sa tête en arrière et de lutter contre son instinct animal. Il l'aurait violer, il aurait prit ce qui lui revenait de force. Il se décala sur le côté, elle se rassied soulagée et examina la frustration de Morgan.

- Je suis désolée.

Sans un mot et sans aucune pudeur, il se r'habilla avant de reprendre la direction de la chambre.
Elle le suivit de loin, perturbée par cette situation. Elle aurait pu le laisser continuer, mais à quel prix ?  Celui de revivre d'affreuses scènes ? Et puis, elle n'avait pas fais l'amour depuis des années à cause de cet accident. Elle avait peur de la douleur et de tant d'autres choses.
Elle remonta les escaliers et regagna la chambre. Persuadé de l'avoir déçu, elle se dirigea vers la porte et baissa la poignée.

- Reste. Fit il.

Il s'assied sur le bord du lit et l'invita à en faire de même.

- Il est dure de te cerner Eden, mais je te pense profondément sincère. Ne me déçoit pas.

Ses mots résonnèrent dans sa tête et son corps. Son âme était meurtri et celui de Morgan s'adoucit enfin.

Ils discutèrent de la vie d'Eden avant tous cela. Morgan, se tut à son sujet mais analysait la jeune femme et l'écoutait attentivement. Ils se surprenait même a sourire à certaines de ses blagues ou phrases tournées de manière théatrale. Elle changeait de position, s'allongeait sur le dos et lui contait ses aventures de collégienne puis de lycéenne. Il s'agissait d'un véritable moulin à paroles mais il trouva cela agréable et ne l'interrompt pas durant son monologue.
Elle finit par s'épuiser et s'endormit dans un silence.
Aucunes femmes ne dormait ici, après une soirée, elles regagnaient leur chambre et Morgan dormait seul. Il ne s'attachait pas à celles-ci incapable d'aimer plus d'une nuit. C'est d'ailleurs peut être pour cela qu'il les renvoyait pour éviter de revoir leur visage.
Mais encore une fois, il allait faire une exception pour elle.
Il l'a glissa sous la couverture avant de la border et d'aller se servir un verre.
Tout en la regardant, il sirota son rhum. Il l'avait dans son lit, endormie et il ne fit rien, il se dégouta presque de cette situation qu'il trouva un instant cocasse.

- Qu'est ce que tu es en train de me faire. Chuchota t'il dans sa barbe.

Puis, elle eut des spasmes, des gémissements, des sueurs froides mais ne se réveilla pas.
D'un pas légers, il se rapprocha et imposa ses mains sur sa tête.
Il vit toute la scène de viol dans les moindres détails. Un cri retenti de sa bouche quand l'acharnement se faisait plus sévère.
Bien que son pouvoir était puissant, il ne pourrait pas lui effacer cette période douloureuse avant son élévation. Mais il pouvait la rendre moins affligeante.
Il ferma les yeux et aspira sa souffrance avant que son cauchemar ne s'estompe complètement.

Au petit matin, elle était seule dans un lit bien trop grand. Personne n'était dans la chambre mais elle se sentit profondément légère.

- Morgan ?

Personne ne répondait.
Alors elle quitta les lieux.

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