Chapitre dix-sept

Morgan se décala pour laisser passer Eden, à son passage, il humera un parfum floral avec un mélange subtile de jasmin et de vanille noir, romantique et très raffiné, il sourit discrètement derrière Eden, se mordit la lèvre inférieur avant de refermer.

- Que puis-je faire pour toi ?

Elle lui fit face sereinement. Sensuelles et séduisantes, ses lèvres rouges se pressèrent avant de dessiner un délicieux sourire. Elle entreprit de descendre la fermeture au dos avant de laisser sa robe tomber au sol. Il ne s'attendait pas à un tel chamboulement et encore moins à trouver des sous-vêtement aussi raffiné sous cette robe. Son soutien gorge n'avais pas de bretelle, une dentelle noire habillait sa poitrine et son intimité. Alors qu'elle était sur point de continuer à se déshabiller, il la stoppa d'un signe de la main avant de déglutir et de la regarder intensément. Il était sur le point de perdre les pédales. Le pou d'Eden accélérait, il le voyait à sa poitrine qui se levait, son corps était frissonnant alors que lui senti son cœur se presser, une nouvelle décharge le traversa, il bandait à vu d'œil et n'avait pas envie de le cacher.

- Il y a un problème ? Lui demanda t'elle doucement.

- Comptes tu me faire des reproches ? Ou partir soudainement après m'avoir dévoiler ce qu'il y a en dessous de ce très bel ensemble ? Lui répondit il aussi sincèrement que délicatement.

- Rien de tous ça. Fit elle souriante. Voulez-vous que je continue ?

Il lui répondit par un mouvement négatif de la tête en s'approchant à quelques centimètres de sa délicieuse poitrine, elle pouvait le frôler mais à son grand étonnement elle baissa aussitôt la tête, alors d'un geste tendre, il passa son index sous son menton et le releva jusqu'à croiser son doux regard noisette.

- Pourquoi baisses tu la tête ?

- Je n'ai plus autant confiance en moi quand vous êtes aussi proche.

- Tu ne devrais pas. Fit il en saisissant langoureusement ses lèvres des siennes.

Suave et à la fois sauvage, ce baiser n'avait rien d'insensible, Morgan le ressentait et la désirait de tout son corps. Il la guida sans décrocher ses lèvres des siennes vers le lit et la bascula prudemment sur celui-ci. Soigneusement, il descendit sa main, la baladant sur sa peau douce, il pressa son sein et révéla son mamelon. Elle se tordait de désir sous lui, chavirant de passion, il voulait lui en montrer bien plus. Les femmes venaient en temps normal satisfaire ses désirs, mais cette fois, il voulait la combler, elle. Il fini par céder à la tentation et descendit encore plus bas avant de s'engager entre ses cuisses. Sans attendre, il déchira se qui cachait sa fleur et s'aventura avec énergie à la faire monter encore plus haut. L'entendre gémir, la sentir onduler en devenait un spectacle, il l'avait tout à lui et alors qu'il remonta, il défit rapidement sa serviette et sans crier gare, il la pénétra, prit d'abord son temps avant d'accélérer le mouvement. C'était tendre et brutal, c'était bon, il ne voulait pas que ça s'arrête mais quand il la vit venir, il continua de plus bel et jouis à son tour. Il se retira abasourdi de ce qu'il venait de faire. Il venait de venir en elle et pour combler le tout son besoin de sang revenait au galop alors qu'à aucun moment il avait ressenti ce besoin durant l'acte. Il la vit se redresser et ne lui laissa pas le temps de finir son geste que ses crocs fut planter dans sa jugulaire, malgré la rapidité de son exécution, il fut indolore, au contraire Eden continuait son voyage et Morgan s'envolait aussi.

***

Alors que l'aube pointait le bout de son nez, Eden était endormie sur son torse et lui, repensais à tous ce qu'il venait de vivre, ressentir. Ils avaient fait l'amour, Morgan en était certain, mais une chose dont il était également sur, c'est qu'il ne pensait pas être prêt à affronter cette réalité.

- Il faut te lever Eden. Dit-il de façon audible pour que cette dernière l'entende dans son sommeil.

Elle ouvra un œil, puis le second avant de se redresser avec difficulté, tant la fatigue la submergeait.

- Si tu veux prendre du repos aujourd'hui, tu peux le faire, mais tu ne peux pas rester ici.

Sa voix était neutre mais beaucoup moins douce qu'à la normale avec elle. Elle en fut presque surprise, puis se pencha pour récupérer ses affaires. Alors qu'elle se rhabillait, il sorti du lit et bu un verre de rhum. De bon matin, Morgan aimait en boire un d'une traite pour l'aider à affronter la journée et bon sang que cette journée allait être difficile.

- Nous, nous retrouverons ce soir ? Lui demanda Eden d'une voix si douce qu'elle aurait pu lui briser le cœur.

- Je ne sais pas, j'ai besoin d'y réfléchir.

- D'y réfléchir ?

Il n'osa pas la regarder, il appréhendait désormais son regard rempli de larmes et les traits de son visage décomposé.

- Regardez moi !

Il se retourna doucement.

- Vous avez sauté pleins de femme avant moi ! Toutes vous ont gardé plus d'une nuit, vous me reprochez de ne pas savoir ce que je veux, mais comment le savoir si vous même, vous ne le savez pas ?

- Tu m'as donné ce que je voulais.

Sa réponse était tranchante comme une lame aiguisé, celle qui vous plante et ne rate pas le cœur, celle qui cause l'hémorragie interne et qui vous laisse pour mort. Elle resta bouche bée, acquiesça d'un léger signe de tête avant de plonger sa main dans la corbeille de fruit et d'en sortir le couteau qui allait causé sa perte. Elle allait enfin pouvoir quitter toute cette ridicule mascarade qu'elle avait pourtant essayé de comprendre. Morgan compris rapidement ce qu'elle allait faire, escalada rapidement le lit mais dans son geste il précipita le couteau dans le l'abdomen d'Eden, qui déclina sous ses jambes.

- Qu'à tu fais ? Demanda stupéfait Morgan.

Il l'accompagna dans sa chute, installa sa tête sur ses cuisses avant de mordre dans son poignée et de lui présenter. Elle balaya celui-ci d'un geste fuguasse de la main.

- Si je ne peux pas être celle qui brise la malédiction, alors je n'es rien à faire dans ce monde.

- Que dis-tu Eden ? boit ! Fit il en lui représentant le poignée, au bord de la crise de nerfs.

Elle ferma les yeux, prête à se laisser aller.

- Reste ! réagit il en la secouant. RESTE ! Recommença t'il plus fort.

Il senti ses yeux s'humidifier, son coeur battre à tout allure, non il ne voulait pas la perdre.

- PRIAM !

En entendant la voix de Morgan rempli de désespoir, Eden rouvrit difficilement les yeux avant qu'il ne baisse les siens vers elle.

- PRIAM !

Cet échange était intense et sincère, le coeur d'Eden s'emballa, elle fut sugmergé par les émotions.

Cette séquence aurait pu se passer comme cela, mais la réalité était bien différente, Eden a saisi le couteau mais était resté statique face à la méchanceté dont avait fait preuve Morgan. Il l'a dévisagea, interrogeant du regard, la scrutant avec inquiétude.

- Que fais tu ?

Elle se ressaisi avant de déposer son arme, de tourner des talons et de partir aussi vite qu'il lui était possible de le faire.

Morgan prit une grande inspiration net lança son verre à travers la pièce, celui la même heurta le mur à côté de la porte. Il n'était pas impossible qu'il se rende compte de l'ampleur qu'avait prit toute cette histoire. Salie puis Priam l'avait prévenu, mais il ne pouvait pas se jeter dans les bras d'Eden sans en avoir le cœur net. Au risque de lui faire du mal, il allait faire le choix de se tourner vers une autre ce soir.

***

Eden était l'ombre d'elle même, elle avait vécu le bonheur cette nuit, elle avait été heureuse, un sentiment qu'elle n'avait plus vécu depuis bien longtemps, pourtant, tout s'était évaporé en l'espace de quelques instants. Il était fort regrettable qu'elle soit passé du sourire au larmes, de la joie à la tristesse, de l'épanouissement à la frustration. Elle aurait dû se poignardé, elle aurait dû passé à l'acte, mais en voyant ses yeux perçants, son regard de braise elle était resté inactive. Plongé dans le vide le sien était perdu quelque part dans l'espace, il était temps pour elle de faire un choix, alors qu'elle était resté toute la journée en pleine réflexion, elle avait l'entière conviction qu'elle n'allait pas être choisie cette fois-ci. Elle décida de ne pas assister au choix que ferait Morgan et bien que préoccupé par les issues qu'offrait ce qu'elle s'apprêtait à faire, elle n'en fût pas apeuré mais plutôt soulagée. Elle se planta devant la porte de Salie et Priam, son amie ouvra avant même qu'elle ne frappe, elle se glissa dans l'entrebâillement avant que Salie ne referme.

- C'est le moment. Annonça Eden.

- Je ne suis pas pour. Lui répondit Salie.

- Je pense au contraire, qu'il faut que tu attende. Rétorqua Priam.

- Attendre ? "Tu m'as donné ce que je voulais", voilà mots pour mots ce qu'il ma répondu quand je lui ai demandé si je revenais ce soir.

Salie prit les mains de son amie dans les siennes et plongea un regard rassurant dans ses yeux.

- Il est en pleine réflexion, laisse lui le temps de s'en rendre compte. Demain sera un autre jour et il sera à toi.

- Comment peux-tu en être aussi sûre ? S'exclama t'elle.

- Parce qu'il nous a confié ce qu'il avait ressenti. Je suis de l'avis de Salie. Reprit Priam.

- Il est hors de question, qu'il passe la nuit avec une autre femme que moi dans ce cas.

- Ce n'est pas si simple que ça... souffla Priam.

- Oui, oui Priam, tout est difficile dans votre monde, dans le mien ça n'a jamais été aussi simple. Elle saisit un verre à pied qui trainait sur la table basse avant de le briser contre mur. Je ne fais jamais ce que l'on me dit de faire, tu devrais le savoir, non ?

Priam acquiesça d'un sourire moqueur.

- J'ai dis quelque chose de marrant ?

- Que comptes tu faire avec ton bout de verre ?

- Eh bien me couper les veines ! L'artère du poignet devrait suffire.

Il rit un instant avant de reprendre son sérieux voyant qu'aucune des deux n'avait son humour.

- Il faut toucher une artère principale pour que ça fonctionne, au poignet ça peut prendre des heures.

- Très bien docteur, eh bien file moi un couteau !

L'air de rien, Priam surgit un poignard caché sous sa veste de blazer et lui tendit. Eden saisi le manche et dirigea la lame vers son ventre., elle regarda hésitante Priam.

- Il ne faut pas que je me ratte, à quel endroit le faire pour en être sûr. Lui demanda t'elle.

Priam avança rapidement et lui enfonça la lame dans l'abdomen, Salie hurla de toute ses forces avant de se précipiter vers la sortie. La puissance du coup avait été tel qu'Eden en eu le souffle coupé, les yeux larmoyants, ses jambes flanchaient sous elle mais Priam la retenait encore cherchant son regard.

- L'aorte abdominale, c'est une grosse artère qui naît du cœur, descend dans le thorax, puis dans l'abdomen. Elle laissera juste le temps à Morgan d'arriver et de te prodiguer les premiers soins, ou pas d'ailleurs.

Puis il l'accompagna vers le sol, sa souffrance était visible mais aucun son ne sortait de sa bouche. Elle réussi à voir arriver Morgan au bord de l'évanouissement. IL la saisi dans ses bras.

- Qu'à tu fais ! Cria Morgan à Priam.

- J'ai fais ce qu'elle voulait, maintenant, c'est à toi de faire un choix. Tu l'as choisi ou tu la laisses partir, je vais même t'aider à réfléchir... d'un coup sur et rapide il extirpa la lame.

- NON ! cria de plus bel Morgan.

La rage était visible, ses yeux s'humidifièrent quand il les redirigèrent vers Eden, son coeur se crispait à l'idée de la perdre, sa mâchoire et ses poings se serrèrent quand il décida de mettra à terme à tous cela, elle souffrait et lui aussi. Alors, il sorti ses crocs, s'assura qu'Eden arrivait à la fin de sa réserve de sang en les plantant dans sa jugulaire. Une fois fait, il planta ses crocs dans son poignet pour le porté à sa bouche et lui offrir son sang, quelques gouttes suffisent. Il aurait pu s'arrêter là, Eden se serait réveillé simple vampire mais pour achever le processus et réveillé l'hybride, il fallait lui casser les vertèbres. Morgan était détaché de cette coutume et savait que c'était pour mieux la retrouver alors, il le fit sans mal avec l'aide de Priam qui le secondait. Quelques coups bien placé et puissant de loup garou était une aubaine pour un processus qui devait s'achever rapidement. Les nausées de Salie, la forçait à prendre congé écœuré par cette violence.

Sans un mot, Morgan saisi le corps d'Eden et la ramena jusqu'à sa chambre, la lava et l'habilla d'une tenue plus simple puis il la plaça délicatement sur le lit sur lequel il la borda.

- Veux tu que je reste ? Demanda Salie.

- Merci, ce n'es pas nécessaire, elle ne se réveillera pas avant plusieurs jours et je vais m'en occuper. Il faut par contre faire une réserve de poches de sang. Elle aura très faim à son réveil.

Elle acquiesça d'un signe de tête.

- Ton sang ne suffira pas ?

- Si, mais il faut qu'elle s'habitue à en boire un autre, tu sais très bien pourquoi.

Elle fit un nouveau signe de tête sans rétorquer.

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