Chapitre dix-huit
Alors qu'une semaine entière venait de s'écouler sans qu'Eden ne fit un signe de vie, Morgan se vit changer ses habitudes.
D'abord, la première chose qu'il fit en ce levant le matin était de vérifier si Eden était toujours vivante ou prête à se réveiller. Il la surprit parfois à sourire et cela le rassurait de la savoir apaisée, mais le cœur crispé de voir les jours défilés et l'élévation approché sans qu'il ne puisse profiter d'Eden. Une fois la douche prise, il devait conserver son assiduité aux réunions journalière. Le sang d'Eden était irremplaçable mais il devait se nourrir de sang humain, celui réfrigéré était temporaire et au bout de la seconde journée, il se vit reprendre une femme pour satisfaire ses besoins nutritifs sous peine de fournir du mauvais sang au réveil d'Eden. Morgan se sentait de plus en plus irrité et inévitablement en manque. Il eu même l'idée de violer Eden dans son profond sommeil avant de balayer rapidement cette chimère de sa cervelle en vrac.
Il inspira un bon coup avant de humer l'odeur du matin et d'avaler cul sec son whisky. Le bruit des draps le fit se retourner rapidement. Eden tentait de se redresser.
Il se précipita à son chevet, passa une main sous son dos et d'un geste délicat l'aida à se redresser.
- Comment te sens-tu ? Lui demanda t'il doucement.
- Un peu sonné, je l'avoue. Lui répondit elle le sourire aux lèvres.
- Il faut que tu te nourrisse maintenant. Fit il en lui rendant son sourire.
Rapidement il mordit son poignet avant de lui tendre.
Dégoûtée, elle détourna la tête.
- Tu ne compte quand même pas me faire avaler ça !
Eden ne le savait pas encore, mais la vie qui venait de s'offrir à elle était bien plus qu'une simple histoire d'amour.
Pour survivre elle devait se nourrir de son sang, il n'était pas encore addictif pour elle mais la première goutte lui ferait prendre conscience de l'importance qu'il aurait dans sa vie.
Nouvellement née, Eden devait rapidement se nourrir sous peine de mourir pour de bon.
- Tu n'a pas le choix. Continua t'il sur le même ton. Tu risques d'en mourir autrement.
- Mais si je mange, tous simplement.
- Tu n'es plus qu'une simple humaine Eden.
Elle tourna son regard noir vers celui qui était désormais son âme soeur.
- Je ne veux pas me nourrir de sang !
Il se releva rapidement, la mâchoire et les poings serrés.
- Je ne veux pas me battre avec toi, mais si tu m'y oblige, je vais devoir te forcer à le faire.
Son ton était plus autoritaire et sincèrement agacé. Eden n'était plus humaine mais avait conservé son caractère intrépide et parfaitement détestable ce qui l'a rendait malgré tout incroyablement désirable aux yeux de Morgan.
- Certainement pas ! Vas me chercher une pomme !
Morgan cru tomber à la renverse. Il arrondit les yeux et la fixa abasourdi.
- Pardon ?
- Tu as très bien compris.
- Tu n'aura rien tant que tu ne te sera pas nourri de mon sang. Crois moi, j'y veillerai.
- J'irai la chercher moi même, dans ce cas. Lui répondit elle en se levant.
Un peu bancale, Eden semblait tenir sur ses jambes un peu frêles, mais pour combien de temps ?
- Tu ne sortira pas d'ici. Ton instinct de prédation n'est pas sous contrôle, tu es donc condamné à resté ici, sans nourriture !
Bien decidé à lui montrer qu'il était toujours hierarquement son supérieur, il prit la décision de lui faire volt face et de l'enfermer à double tours.
A quelques pas de la porte il entendit tembourriné et crier.
- Reviens ici ! Morgan ! Je te haie !
Crois moi, ce n'est que le début. Se dit-il le sourire aux lèvres.
***
- Une journée entière ! Tu m'as fait attendre ici, une journée entière !
Lui cria-t-elle assise au fond du lit.
Les yeux pétillants de malice, il manqua de lâcher un rire.
Rire, la joie ... une sensation qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps.
- Tu as donc pu réfléchir. Renchéri t'il.
- A comment j'allais te faire payer, oui.
Il caressa sa barbe naissante, archa un sourcil et pris un air interressé.
- Oh mais je t'écoute.
- Je n'aurai qu'à te priver de boire mon sang.
- Mais je peux me nourrir ailleurs.
Vrai ! Bien que le sang de Eden soit un délice pour ses papilles et une source bien plus rassasiante que n'importe quel sang, il pouvait très bien se nourrir ailleurs.
- Mais...mon sang ... comment ça t'elle à bégayer.
- Est un délice, et me suffit mais si tu n'acceptes pas de me nourrir alors je ne me laisserai pas mourrir pour autant.
1-0 pour Morgan, cette idée ne le réjouissait pas mais ne l'affollait pas.
Eden fronça les sourcils et croisa ses bras sur sa poitrine.
- Parfait, dans ce cas je te priverai d'intimité.
- Est ce que par intimité tu veux dire, de sexualité ?
Bien sûr qu'il s'agissait de cela, mais Morgan se sentit dans l'obligation d'eclaircir le sujet.
- Parfaitement ! Répondit elle fièrement.
- Eh bien dans ce cas, tu me pousse a l'infidélité. Rétorqua t'il faussement désolé.
Totalement faux ! Il ne pouvait pas faire cela, il lui appartenait autant qu'elle lui appartenait. Ce lien était impossible à rompre et bien qu'elle n'en sache pas encore assez à ce sujet, il était sur le point de lui prouver qu'elle ne pourrait pas non plus résister bien longtemps.
Interloquée, Eden entre ouvrit la bouche de stupéfaction.
- Tu ne ferais pas ça ?
- Non. La rassura t'il. Mais toi, non plus.
- Ah si !
- Vraiment ?
Il planta son regard de braise dans celui d'Eden et à pas de loup, il se rapprocha avant d'agripper ses chevilles et de l'attirer à lui.
D'une lenteur déconcertante, il plaqua ses poignets au-dessus de sa tête.
- Je pourrai m'attarder sans cette position et attendre que tu me supplies de mettre à terme à ce délicieux supplice. Lui chuchota t'il.
Le cœur battant et le souffle court. Eden n'osa plus répondre.
- Crois moi, de nous deux ce n'est pas moi qui céderait le premier.
Focaliser sur sa maitrise de soi, Eden ne le regardait plus, ne lui parlait pas. Taquin, il frotta sa bosse doucement contre son intimité. Ce contact n'était pas direct mais rendait Eden encore un peu plus incertaine.
Elle passa ses jambes autour de son bassin prête a l'inciter à aller plus loin.
- Un mot et je te délivre de cet enfer. Continua t'il.
Les joues rosées, la chaleur montante, ses petits bruits qu'elle tentait tant bien que mal à dissimuler était un délice pour Morgan. Il l'a voyait chavirer pour son plus grand plaisir.
- Je ne céderai pas. Réussi t'elle à lâcher dans un souffle.
Il s'arrêta soudainement, s'écarta et d'un sourire en coin défi ses vêtements avec autant de lenteur que de sensualité.
- Vraiment ?
Déglutissante, Eden ne tenait plus qu'à un file, alors que Morgan c'était exercer les dernières années à rendre accrocs ses esclaves, il était sur de lui. Surtout que cette fois-ci il désirait plus que tout sa partenaire, alors la rendre folle ne pouvait qu'accroître son appétit grandissant.
Nu et sans aucune gêne, il s'attaqua au triangle en dentelle noir qui lui barrait la route. Puis sans crié garde passa la main sur la fleur qui l'appelait à coup sur. Le souffle d'Eden, se faisait plus court, plus chaud. Il était ravi de constater que celle-ci était déjà prête à l'accueillir, mais se donnait pour objectif de la faire languir. Il archa un sourcil, plongea un regard aguicheur dans celui d'Eden.
- Tu es sûre de toi ? Repris t'il le sourire aux lèvres.
- Non ... avoua t'elle.
- Je peux t'aider à te sentir mieux.
- Non ... Continua t'elle sur le même ton.
Elle le regardait avec des yeux ronds et profondément désireux, elle semblait se battre contre ses propres envies. Statique et droite elle tentait de lui faire croire que rien ne pourrait la faire chavirer, mais Morgan était persuadé du contraire.
- Je me r'habille dans ce cas.
- Non ...
- Tu aimes ce que tu vois ?
- Oui ...
- Rassuré, que tu ne sois pas resté ancré sur ton "non".
Tu compte resté comme ça longtemps ?
- Non ...
- Tu sais que tu peux toucher ?
- Non ...
- Eden, cesse de vouloir me faire croire que cela ne t'atteind pas, tu en as envie et tu es sur le point de craquer.
- En fait, je ne parviens pas réalisé que tout cela est réel.
Je te tutoie, je te menace ... je te vois en ce moment même devant moi, nu prêt à satisfaire mes envies. Et si tous cela n'était pas réel ? Et s'il s'agissait encore d'une farce, d'un rêve dans lequel tu as encore brouillé mon esprit ? Parce qu'après tout, ça ne serait pas la première fois. Tu pourrais me faire croire qu'en couchant avec toi, tous cela pourrait arriver, alors qu'en fait tu ne veux que satisfaire ton désir ardent de me procéder. Mais ça ne fonctionnera plus, c'est décidé.
Morgan l'avait laissé finir son monologue. Et quel monologue, s'il ne connaissait pas l'histoire, il aurait pu penser qu'elle était devenue folle. Une petite seconde passa avant qu'il ne finisse par rire à gorge déployée. C'était la première fois que cela arrivait.
Cette situation était bien trop cocasse, ils étaient sur le point de faire l'amour, quand sorti d'un autre monde Eden lui retourna la tête.
- Eden... Eden... Reprit il le sourire aux lèvres.
Il se rapprocha de sa belle avant de saisir sa bouche. Leurs langues se mirent à danser. Puis d'un geste lent et doux la pénétra. Le corps d'Eden se tendit alors que lui continuait à s'enfoncer toujours plus loin dans les replis les plus secrets de sa chair.
Il se fit plus impétueux, elle répondait à chacunes de ses impulsions par un gémissement de plaisir. Elle l'entoura de ses cuisses, incontrôlable, le rythme devint plus sauvage et ardent.
Emportés par la passion, ils basculèrent ensemble dans un monde dans lequel le temps lui-même semblait n'avoir aucune emprise.
- Je t'aime. Lacha Eden dans un souffle .
Le moment était trop bon.
Il était d'habitude loin d'être satisfait aussi rapidement, mais la puissance de cet instant et ses mots étaient sur le point de le faire exploser de plaisir.
Quelques derniers coups de reins eurent raison de lui avant de basculer sur le côté.
Après qu'il ait reprit ses esprits, il mordit dans son poignet avant de le porter rapidement à la bouche d'Eden. Cette fois, il ne lui laissait pas le choix. Il s'était rapidement redresser pour qu'elle ne puisse pas se défaire de son emprise. Eden tenta tant bien que mal de tourner la tête, mais la force de Morgan était trop grande pour qu'elle puisse s'y extirper. Le poignet dans la bouche Eden senti d'abord les quelques gouttes lui couler dans la gorge, puis comme une boisson que l'on a tant désiré, que l'on a tant rêvé, elle devint addictive. Alors, doucement elle commença à boire, à savourer la moindre goutte. Après quelques instants, il y mit fin.
- Je devais te faire boire mon sang pour que tu survive, je ne pouvais pas te laisser devenir l'ombre de toi même.
- Mais je gérais ! J'allais très bien ! Lui lança t'elle agacée.
- Oui, et sans que tu ne t'en rende compte tu aurais commencé à avoir des hallucinations, à avoir fin malgré tes tentatives de te nourrir. Puis te serais morte, pour de bon. Crois moi, c'était la seule solution. Tu peux bien m'en vouloir, ça te passera. Le plus important, c'est que je n'ai plus à me préoccuper de la suite, te concernant.
Il se leva soudainement, voyant bien que l'heure n'était plus au désir, à la tendresse ni même à la conversation. Il sonna sa clochette, quelques secondes plus tard un panier rempli de fruits avait été déposé sur le lit. Morgan s'éclipsa sans accordé un regard à sa tendre.
***
Alors que les amis se retrouvèrent dans la pièce secrète. Salie quitta le grimoire pour rejoindre à grandes enjambées Morgan.
- Comment vas t'elle ? Lui demanda Salie inquiète.
- Ton amie est toujours aussi caractérielle. Il as fallu que je la force à boire mon sang, elle m'en veut et boude. Lui raconta t'il à bout de nerfs.
- Ca lui passera, il lui faut du temps. Tenta t'elle de l'apaiser.
- Du temps, du temps ! Elle en as pas ! Morgan fait son élévation demain, et elle trouve encore la possibilité de lui faire la gueule, plutôt que de passer du temps avec lui ! Coupa Priam.
- Elle ne le sais pas ! Rétorqua Salie.
- C'est vrai. acquiesça Morgan. Mais elle à toujours été dans le conflit, je lui ai expliqué pourquoi il fallait qu'elle boive mon sang et au lieu de me dire merci, je me suis trompé, elle préfère croisé les bras sur sa poitrine et m'en faire voir de toutes les couleurs. Alors franchement Salie, ta copine à le don de me rendre fou et pas seulement sexuellement parlant.
Elle acquiesça d'un sourire.
- Pardon.
Eden était entré à pas de velours sans que personne ne s'en rende compte. Elle était resté un instant dans un petit coin dans la peine ombre à écouter la conversation.
- Il serait peut être temps que tu réfléchisse maintenant avant d'agir ou même de parler ! Piqua Priam.
- Priam... Riposta Morgan d'un ton menaçant.
- Non il as raison. Continua Eden d'une petite voix moins sur. J'ai fais beaucoup d'erreur et je n'aimerai pas m'enfoncer. Je pensais que je pouvais survivre différemment, mais de tout évidence vu l'effet que me procure le sang...
- Voilà quelle en redemande maintenant ! Continua Priam.
- Mais tu va te taire ! Tu es toujours là à relever le négatif, c'est pénible ! s'adressa Salie.
Priam se tourna étonné vers sa belle. Elle n'avait pas pour habitude d'être contre lui, ou alors un seul regard suffisait à la faire descendre de son piédestal. Le regard percutant de celui-ci fit faire un pas en arrière à Salie avant qu'elle ne décide de ce dressé face à son hybride.
- J'en ai marre de tes sauts d'humeur. Arrête ! Eden à bien raison de ne pas se laisser faire avec les brutes que vous êtes.
- Ne commence pas à faire comme Eden, tu veux bien ? Demanda Priam.
- A te dire que je ne suis pas d'accord ? Prépare toi, ce n'es que le début ! Rétorqua aussi rapidement Salie.
Pendant ce temps, Morgan et Eden n'en avait perdu aucune miette, mieux, ils avaient eu un regard affectueux l'un pour l'autre et c'était souris tendrement.
- Je te pardonne. Lui chuchota Morgan.
- Je te promet que je ferai de réels efforts.
- Je te crois.
Priam leva les yeux, souffla avant de reporter son attention sur les deux.
- Bien, sinon... je crois que nous somme ici pour une raison bien particulière n'est ce pas Morgan ?
Morgan hocha la tête avant de reprendre la main sur cette réunion.
- Demain, c'est la pleine lune. Juste avant mon élévation. Vous en sauverez autant que vous pourrez et vous vous enfermerez tous dans les cachots. Je ne sais pas, si je pourrai me contrôler. Personne ne doit jouer les héros !
Il s'était appliqué à bien articuler cette dernière phrase, il voulait que cette dernière reste bien encré dans leurs mémoires.
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