⎡❀ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟒𝟔 ❀ ⎦

( cr : bnn_mlk sur twitter )

Noël.

La période de l'année qui me faisait le plus vibrer. J'étais dingue de cette fête. Que ce soit les décorations, les repas, les cadeaux, les rassemblements de famille... Absolument tout !

Chez les Kim, on voyait Noël en grand. Mais très grand !

Le sapin était immense et magnifiquement serti de plusieurs décorations. Je m'étais amusé à le faire avec mon petit frère Jeongyu. Celui avec qui j'étais le plus proche ici.

Les repas copieux que mes parents avaient préparé me faisait déjà saliver. J'avais hâte. Carrément, je trépignais d'impatience.

Revenir à Lyon avait été une bouffée d'air pur, je ne pouvais le nier. Ma famille m'avait manqué et j'avais eu ce besoin de me couper de Paris. Après les événements tumultueux qui m'étaient arrivés, faire mes vacances de fin d'année ici s'était avéré être un besoin vital.

Je m'étais surpris à penser que la capitale ne me manquait absolument pas. Au contraire, j'étais mieux ici.

Parfois il m'arrivait de me dire que partir à Paris avait été la pire idée que je n'avais jamais eu. Je regrettais un peu. Cependant, je n'avais guère eu le choix. L'école que je voulais absolument intégrer n'était nul part ailleurs qu'à Paname.

Et je n'avais pas le droit d'abandonner au moindre obstacle qui se trouvait sur mon chemin. Je me souvenais très bien des longues nuits à réviser, à monter tout un porte folio pour le concours d'admission, à pleurer et à douter de moi chaque seconde, à en vomir carrément d'angoisse... Je n'avais donc pas le droit d'abandonner. Il en était hors de question.



— Taehyung ! me héla ma mère. Va dresser la table ! Et mets le service de table que j'ai acheté hier ! Il est dans le buffet, troisième porte !



Ah la la. Ma mère et son amour pour la vaisselle. On pourrait en écrire un roman, je pouvais le jurer.

Je me levai du canapé où j'étais affalé et m'exécutai.

Jungkook me manquait cruellement.

Lui aussi était retourné à Lyon. Nous avions pris le train en même temps.

Je savais bien que comme nous étions Noël, il était affairé avec sa famille tout ça tout ça... Mais ce que je ne comprenais pas pourquoi, c'était pour quelle raison il ne m'avait pas envoyé de message depuis.

Je n'avais eu le droit qu'à un silence radio.

Presque une semaine ici et que dalle. Il n'avait pas non plus tenté de me voir. Alors que je le lui avais proposé. Qu'on se rencontre à un parc, qu'on fasse X ou Y activité en ville mais il avait décliné toutes mes propositions à mon plus grand désarroi.

Et depuis, il ne me parlait pas.

Je n'ai même pas eu le droit à un petit « joyeux noël » de sa part. Bien évidemment que ça me travaillait. Je n'arrivais pas à comprendre son comportement. J'étais tout de même son petit-ami ! Tout se passait super bien jusque-là alors où était le problème ?

Et mon impatience ne changeait rien à ça. Au contraire, ça aggravait la tristesse et le désarroi que je ressentais. Je n'avais de cesse de vérifier mon téléphone toutes les secondes, ayant espoir de recevoir un petit message, n'importe quelle notification tant que ça venait de lui.

Bien évidemment, cela n'échappa pas à mes parents qui me firent la réflexion plusieurs fois à table.


— Bon Taehyung ! Lâche ce téléphone ! gronda mon père pour la énième fois.



Je contractai la mâchoire sous les regards mauvais de ma famille.


— Décidemment Taehyung n'a pas changé, fit remarquer ma tante paternelle.



J'essuyai sans problème sa pique, l'ignorant parfaitement. Et peut-être qu'au fond ça la fit encore plus grincer des dents.

Que dire de ma tante Mathilde ? Que je ne l'aimais définitivement pas depuis toujours. Et il y avait bien une raison à cela. Puérile qui plus est. Ma très chère et tendre tante avait en travers de la gorge le fait que depuis petit, j'obtenais de meilleurs résultats scolaires que son fils. Je n'étais pas une lumière loin de là, j'obtenais juste de quoi avoir la moyenne. Contrairement à mon cousin qui redoublait souvent et qui n'avait que 8 de moyenne. En partie parce que c'était le fauteur de troubles de la classe.

Il ne faisait aucun effort et au lieu de recadrer son fils, elle m'attaquait moi puisque d'après ses dires « j'aurais dû m'occuper de son gamin et le prendre sous mon aile ». Sauf que lui et moi ne nous entendions tellement pas que nous ne pouvions rester dans la même pièce sans s'insulter.

C'était le genre de mec à être complétement homophobe et macho. Grâce à qui ? Ses parents qui profanaient des insultes à tout bout de champ envers la communauté LGBT.

Heureusement qu'il ne venait plus aux festivités en raison de nos querelles. Je n'aurais pas aimé me farcir sa gueule en plus de sa mère et de son père, horriblement désagréables.

Je fixai la dinde rôtie dans mon assiette, d'un œil dégouté. Moi qui pourtant avait le ventre qui gargouillait, me voilà à ne plus avoir d'appétit à cause de ma stupide tante et de Jungkook.

J'avais bien envie de faire une petite escapade nocturne chez lui mais comment dire... ses parents ne m'aimaient pas vraiment. Voir pas du tout. Tout ça parce que je les avais harcelé au téléphone à l'époque du lycée, en me faisant passer pour l'infirmier du bahut, leur racontant que leur fils avait refilé ses morpions à tout le monde.

Et depuis qu'ils savaient que c'était moi derrière ce petit coup et derrière d'autres trucs, ils m'avaient un peu en grippe.

Bon. Je devais dire que leur comportement vis-à-vis de moi était totalement légitime. Je n'avais pas non plus été un sucre avec leur fils. D'ailleurs lui non plus ne l'avait pas été avec moi.

Merde.

Rien que de penser à lui et me voilà de nouveau le moral à zéro.


— Au moins il a pris en considération nos remarques sur son poids. Il a maigri mais n'est-il pas un peu trop maigre ?


Je fusillai du regard ma tante alors qu'un silence glacial plana.

Mon souhait le plus cher à cet instant était qu'une bombe explose et que tout vole en fumée. Qu'un trou noir aspire absolument tout et réduise à néant cette mascarade. Je ne savais même pas pourquoi nous continuions à porter ces ridicules masques.


— Oui c'est ce que je lui dis tout le temps, ajouta Hana.


Hana n'était autre que ma seule et unique sœur. Âgée de quatorze ans, elle se trouvait être la pire peste qui ne m'ait jamais été donné de voir. Elle et moi ne nous entendions pas du tout. Entre insultes, bagarres, querelles, piques... nous n'arrivions pas du tout à nous apprécier bien que nous soyons frère et sœur et que nous partagions le même sang. Je ne savais même pas pourquoi elle me haïssait autant. Si j'avais fais quelque chose ou dit une parole qui l'aurait blessé, j'aurais compris. Pourtant sa colère à mon égard était tout bonnement incompréhensible.


— Heureusement que tu es là ma chérie.



Mathilde lui offrit un sourire et tout deux furent fières d'elles-mêmes. Et comme à leur habitude, mes parents m'offrirent une simple petite grimace contrite, l'air de dire « excuse nous mais encaisse sans rien dire s'il te plait ». Leur silence me tuait comme à chaque fois. Et comme toujours, je ne devais rien dire car c'était comme ça. Ils avaient peur des représailles que cela engendrait s'ils osaient les contredire. Toute la famille nous tournerait le dos et les miens seraient pris en pâture, devenant ainsi la risée et la honte des Kim.

Quelque part je leur en voulais énormément. Ils n'avaient jamais pris ma défense face à eux. J'avais toujours été la cible de tout le monde et personne ne m'aidait.

Personne.

La rage en moi qui bouillonnait me donnait l'envie de me lever d'un bond et d'envoyer valser cette table, de jeter la nourriture parterre, de prendre ma tante par ses cheveux et de lui faire bouffer le sol.

Des pensées horribles les unes après les autres fusèrent en moi tels des météorites.  Mais je ne pouvais rien faire et c'était ça qui me tuait.

L'impuissance qui me consumait était pareil à un poison. Ça coulait dans chacune de mes cellules, détruisant tout sur son passage si bien que ma jambe tressautait sous la table et que mes mains n'avaient de cesse de se contracter pour former des poings.

Inspire. Expire.

J'ai déjà encaissé, ça devait aller. Tout va bien. Je peux le faire...


— Et sinon comment va le PD ? Comment il s'appelle déjà ? Jungkook ? demanda d'un air nonchalant mon oncle.


Ma colère amplifia. Non je crois même qu'elle fusa au point où pendant quelques instants je perdis le contrôle de mon esprit. J'imaginai à quel point ce serait plaisant de me laisser aller. Si j'expulsai là tout mon courroux que se passerait-il ? Je ne doutais pas une seule seconde que j'en éprouverai un plaisir grandissant mais qu'adviendrait de ce stupide repas ?

Bon sang... comme je rêvais de les envoyer se faire foutre.

Je dû prendre sur moi comme jamais.

Jeongyu mon petit frère, m'offrit une mine si triste que ça me fendit le cœur. Je n'aimais pas qu'il soit au cœur des conflits ou qu'il puisse voir à quel point la personne que j'étais et qu'il admirait tant, n'était en réalité qu'une vulgaire marionnette. Qu'il voit à quel point je tenais qu'à un fil tant on m'avait usé par le temps.

À vrai dire ça me terrifiait que quiconque puisse le voir.

Surtout Jungkook.


— Je crois t'avoir posé une question, s'impatienta mon oncle.



J'observai d'un œil dégouté sa calvitie qui faisait ravage sur son parebrise sale avant de reporter mon attention sur ma viande. Je ne la mangerais définitivement pas. Ils m'avaient assez plombé le moral comme ça.


— Mon dieu ! Mais qu'il est mal élevé ! s'étonna Mathilde en me fusillant du regard.



J'avalai ma salive difficilement témoignant que le nœud dans ma gorge sembla prendre plus de place. 


— Mathilde ! intervint ma mère avec un sourire nerveux. Veux-tu plus de dinde ?



Ma satané tante reporta son attention sur ma mère, lui offrant un sourire hypocrite.


— Bien évidemment ! C'est un délice !



Mon cerveau décrocha.

Je laissai mon esprit vagabonder, de pensées en pensées, quittant ma maison pour partir à la recherche de repos et de paix. Quelque part loin. Très loin. À des années lumières carrément.





❀❀❀






J'aimais Noël.

Mais je haïssais la famille du côté de mon père car à chaque fois, ils me gâchaient ma fête préférée. Et concernant la famille de ma mère, ils étaient tous en Corée du Sud. Il n'y avait personne en France, ce que je trouvais bien regrettable car je les préférais sans aucun doute.

Ils étaient tellement plus accueillants, polis, gentils. Contrairement à la famille de mon père. On aurait dit que ce dernier avait été dans un hôpital psychiatrique pour les choisir comme étant membres de sa famille.

À présent que la maison était plongé sous le silence, à présent que les étoiles embrasaient le ciel nocturne, à présent que la lune illuminait ma chambre, je pouvais me laisser aller.

Face à mon propre reflet, je repensais aux paroles que j'avais eu le droit durant ce diner catastrophique. Honnêtement, je ne savais même pas comment j'avais fais pour ne pas craquer.

Peut-être y étais-je habitué ?

Cette pensée noya mon cœur d'un certain chagrin.


« Il a maigri mais n'est-il pas un peu trop maigre ? »


Ai-je maigri ? Je n'arrivais pas à voir la différence, n'ayant pas en tête un « avant » et un « après ». Paraissai-je à ce point pathétique ?

Plus je me fixai et plus l'image que me renvoyai le miroir me donnait la nausée.

Ma tante avait peut-être raison au final ? Mes bras n'étaient-ils pas trop fins ? Et que dire de mes côtes qui ressortaient mon dieu !

Oh mon dieu.

Putain.

J'avais toujours redouté le moment de me peser sur la balance. Depuis que j'étais à Paris, je n'avais pas remis les pieds sur une seule par peur de m'être trop laissé allé.

Je regrettai à cet instant.

Je n'avais jamais compris à quel point, des chiffres pouvaient me terrifier. Après tout ce n'était qu'un assortiment de nombres, une mesure insignifiante pour certains. Mais pour d'autres non. Cela relevait d'une question de vie ou de mort.

Et pour moi ça l'était.

56kg.


— Je fais 56kg, murmurai-je dans l'obscurité.


Ma tante avait raison.

Bordel pourquoi n'avais-je rien remarqué toutes les fois où je m'étais fixé dans un miroir ?

À mesure que je répétais inlassablement cette suite de nombres dans ma tête, mon rythme cardiaque s'accéléra. Ma poitrine se mouvait à une telle vitesse que je crus manquer cruellement d'air.


— Cinq... uante... six...


Maigre.

Je suis maigre.

Je suis en sous-poids.

Peut-être même anorexique ? Etais-je anorexique ? À quel poids pouvait-on être considéré comme tel ?

Est-ce que quelqu'un l'avait remarqué ?

Oh mon dieu.

Jungkook. 

Un tremblement incessant s'empara de mes doigts d'abord. Avant de remonter à mes lèvres pour ensuite s'attaquer à mes jambes. C'était tout mon corps entier qui hurlait. Comme si à cet instant précis, il avait enfin décidé de m'envoyer des signaux d'alertes quant à sa situation.

Je n'avais rien vu auparavant. Voilà pourquoi je ne comprenais pas pourquoi tout ceci arrivait maintenant de façon si brutale. C'était pareil à un tsunami, je me faisais happer d'une manière si fulgurante que je me noyais actuellement. Mon esprit n'arrivait pas à suivre, tout était embrouillé dans ma tête si ce n'était ces pensées incessantes sur mon poids.

Il fallait que je mange pour reprendre du poids.

Le plus possible.

Et quoi de mieux que le faire maintenant ? Tout le monde dormait, j'avais entièrement le champ libre.

Je ressemblais à un fou. Peut-être même plus qu'un fou. Ma frénésie n'avait de cesse d'égarer mes sens si bien que je n'avais aucune foutre idée de ce que je faisais. Peu m'importait tant que j'ingurgitai tout ce qui me passait sous la main, vidant un à un les placards.

Mes pleurs et la trop grande quantité de nourriture avalée, me donna un sacré mal de tête. Sans ajouter que mon ventre se tordit dans tout les sens sous forme de contestation.

Finalement, je les avais laissé m'atteindre.

Et je m'en voulais tellement parce que j'avais travaillé durement sur moi-même pour ne plus jamais retomber dans ce cercle vicieux.

Mais je me leurrais la face car comme avec Jungkook, j'avais cédé à mes vices.





❀❀❀






Parfois il m'arrivait de penser que ma vie n'était en réalité qu'un amas de mensonges fabriqués en toute pièce. Qu'en réalité, il s'agissait là d'une simulation dans laquelle j'étais la souris de laboratoire. Un peu comme dans le Labyrinthe.

Je me posais tellement de question sur l'existence car comme cela se faisait-il que j'endure autant ? Serait-ce pour une quelconque étude scientifique ? Une curiosité malsaine ?

Parfois il m'arrivait de penser aussi que j'étais le personnage principal de The Truman Show. Mais parfois je me disais que mes pensées n'avaient d'égales que ma stupidité puisque ça ne pouvait pas être possible.

Pourtant...

Pourtant en ce moment, je n'arrivais pas à concevoir le fait que je vivais ; que la vie était réelle. J'avais de nouveau cette fâcheuse tendance à être là sans être là. La vie défilait à toute allure devant moi sans que je ne vois rien et ça me terrifiait autant que ça ne me touchait absolument pas.

J'avais de temps en temps des crises d'angoisses comme si je prenais conscience que j'étais à la dérive avant que la délusion ne me rattrape et endormisse mon cerveau tel un somnifère.

Mais Jungkook était la réalité à laquelle je m'accrochais dur comme fer. C'était le seul qui me maintenait à l'heure actuelle même s'il n'en avait pas conscience. Comment l'aurait-il pu ? Il ne me répondait toujours pas. Des jours après Noël et que dalle.

Dans une semaine nous serions le nouvel an et je me demandais sincèrement s'il comptait m'envoyer ne serait-ce qu'un petit texto. Honnêtement, j'y croyais peu. Voir pas du tout car depuis Noël, il avait réduit à néant tout espoir.

Et je ne pouvais même pas le stalker sur les réseaux sociaux car il n'en avait pas. C'était bien chiant d'ailleurs, il fallait vraiment que je lui dise de se faire au moins un compte Instagram.

Je soupirai, l'air ailleurs alors que j'écoutais cette musique en boucle. Aucune idée du titre, je n'avais même pas vu qui était l'artiste lorsque je l'avais liké. Mais je l'écoutais. Perdu dans ce brouillard qu'était devenu ma vie en me demandant pourquoi j'avais le droit à un autre de ses traitements de silence.

Et soudain, là comme ça.

Comme si je me réveillais d'un coup, en parfaite cohésion avec le refrain de la musique, je sentis mon cœur trembler de chaos.





Et si...

Et si lui aussi il était tombé dans cette spirale ?




Et comme un automate, je me relevais d'un bond.

Il fallait que je le vois.

Maintenant.

Dans ma hâte, je ne me rendis compte de rien. Comme si j'essayais de m'échapper du trou noir dans lequel je m'étais fait aspiré. Je ne dis guère attention à mon père qui me héla dans le salon car je courrais et nous n'avions pas le droit à l'intérieur de la maison.

Peut-être qu'il me ferait un sermon plus tard, pour le moment je ne m'en soucierais guère. J'avais trop de chose en tête pour ça.

Jungkook n'habitait pas si loin de chez mes parents. Sa maison était dans mon quartier, seulement à quelques pâtés de là. Ce fut pour cette raison qu'en à peine sept minutes, je me retrouvai devant sa demeure. Par chance, le portail était ouvert.

Il était là.

Sûrement dans sa chambre.

L'adrénaline qui courra à cet instant dans mon corps me donna le courage nécessaire pour avancer. Je devançai les quelques plantes qui jonchaient son jardin, veillant bien sûr à ne pas les écraser.

J'avais l'air ridicule à marcher à grandes enjambées. Si Jungkook me voyait il rirait sûrement de moi. Cette simple pensée réussit à réchauffer mon cœur qui tremblait d'émotion.

Bien vite, j'atteignis la vitre de sa chambre.

Délicatement, comme pour ne pas le faire sursauter, je donnai quelques coups contre la vitre. J'attendis patiemment, les mains tremblantes et le cœur tambourinant à vive allure.

J'attendis.

Comme si je n'étais pas sûr qu'il ne m'ait entendu, je réitérai mon geste, cette fois-ci avec plus d'entrain.

Et là il m'entendît.

La fenêtre s'ouvrît et son visage m'apparu.

La première chose qui me sauta aux yeux fut ses cheveux... devenus blonds. Sans parler de ses yeux fatigués, où d'immenses cernes semblaient courir sur sa peau.


Il avait sombré.

Comme moi.

Voir pire que moi.


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Heyyyyy !!

J'espère que ça vous a plu :)

Je vous souhaite une belle journée !

<3

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