⎡❀ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟒 ❀⎦


(cr : bnn_mlk sur twitter)

Jungkook n'était pas revenu.

Je ne savais pas où il avait passé sa nuit mais une chose était sûre c'était que je ne l'avais pas entendu rentrer. Il avait découché pour la première fois depuis que nous habitions ensemble. Pas que j'en avais quelque chose à faire (après tout ça ne me regardait pas et il pouvait aller où bon lui semble, je n'étais pas son père pour lui interdire quoi que ce soit). Mais ça m'avait intrigué et quelque part ça me chiffonnait. Je me sentais comme si je lui étais redevable ou je ne sais trop quoi et qu'il fallait que je m'excuse.

Peut-être que j'avais raison. Peut-être que j'avais tort. Je n'en savais rien à vrai dire mais ce sentiment en mon for intérieur me dérangeait. Et même si mon ego n'allait pas apprécier ça -en fait, carrément détester ça- j'allais prendre mon courage à deux mains et lui présenter des excuses.

Une première pour nous.

Lorsqu'on se disputait, on boudait chacun dans notre coin comme des gamins. Et le lendemain, une fois l'orage passé, on se cherchait à nouveau, oubliant ce qui était arrivé la veille. Pas de demande de pardon. Rien. Et même si ça m'embêtait j'allais le faire car je ne voulais pas ressentir cette émotion. J'étais comme désolé si à cause de notre dispute il avait dû dormir ailleurs. D'autant plus que cet appartement était le sien et non le mien.

Et connaissant ce pourri gâté, je le savais trop immature pour le faire. Alors pour ne pas regretter mon geste plus tard, je me disais que j'allais faire preuve d'intelligence et de maturité pour lui montrer que j'étais moins con et gamin que lui.

Seulement ma résolution sembla s'éteindre d'un seul coup, comme une goutte de pluie venant s'écraser sur une cigarette allumée, dès que j'entendis des clés tourner dans la serrure de la porte.

Un peu nerveux, je me mordis la lèvre inférieure tout en finissant de ranger mon ordinateur portable dans sa housse et mes quelques cahiers et crayons dans mon sac. Le bruit d'une porte qui claque se fit entendre suivi du jet du pommeau de douche quelques minutes plus tard, annonçant que le brunet était à la salle d'eau. J'en profitai alors pour me calmer et allai au salon puisque je ne savais pas quoi faire.

Je n'étais pas du tout serein. Pas parce que j'avais peur mais j'avouai légèrement appréhender la réaction de mon fichu colocataire. Hier, il ne m'avait jamais semblé si furieux depuis que nous nous connaissions. (Depuis toujours à vrai dire). Je ne savais pas si c'était parce que son clavier coûtait cher ou qu'il y accordait une quelconque importance sentimentale (ce que je ne pensais pas être la cause) mais il n'avait pas du tout apprécié mon geste. Ça il en était évident vu la tête qu'il avait tirée hier.

En soupirant, je décidai de jouer sur mon téléphone pour tuer le temps, assis sur le sofa. Dans la salle de bain, l'eau s'écoulait toujours et le brun continuait à faire sa petite toilette. A la différence qu'en cet instant, il s'était mis à chanter du Justin Bieber avec une voix si fausse et si rauque que même la voisine du dessous, une quinquagénaire qui vivait avec ses cinq chatons, s'arracherait les cheveux. Et c'était juste hilarant de l'entendre chanter à tue-tête. Sans doute ne devait-il pas savoir que j'étais le seul présent à son concert mais je me régalais tant c'était drôle.

Ce petit cirque dura encore une dizaine de minutes qui m'avait bien faite rire et légèrement soulagé dans mon appréhension. Surtout que je me l'étais imaginé à danser avec un air concentré mais tellement idiot. Et lorsque son show se termina enfin, la porte de la salle de bain s'ouvrit, laissant échapper quelques effluves de son shampoing qui vinrent doucement embaumer l'appartement. Ça sentait divinement bon l'érable et j'avouai que ce n'était pas du tout déplaisant à sentir. Loin de là. En revanche l'admettre l'était. Surtout lorsqu'il s'agissait de mon Némésis.

Comme Jeon était retourné dans sa chambre (sans nul doute pour aller se changer), je partis dans la cuisine sachant que ce serait sa prochaine destination puisqu'il allait prendre son petit-déjeuner. Quelques minutes plus tard, comme je l'avais parfaitement supposé, Monsieur-je-me-prends-pour-Justin-Bieber vint enfin daigner pointer le bout de son nez quelques temps après.

Ce fut en frottant ses longs cheveux avec une serviette, vêtu d'un large tee-shirt blanc et d'un jean déchiré aux genoux qu'il entra. Cette délicieuse odeur d'érable émanait en force de lui et je dû me refréner avec violence pour ne pas la humer à pleins poumons. Certes ça sentait bon mais il s'agissait tout de même de Jeon, la personne que je détestais le plus sur la Terre, ne l'oublions pas. Enfin il n'était pas premier mais faisait partie de la liste noire.

Il releva les yeux vers moi et autant que lui, je fus surpris. Lui de me trouver là devant lui, ne sachant où me mettre. Et moi que ses yeux soient rouges. Ses pupilles étaient légèrement dilatées et voir ce constat fit apparaître de nombreuses questions dans ma tête. Je me demandai notamment s'il avait pleuré. Peut-être avait-il simplement versé un peu de shampoing dans ses yeux ce qui expliquerait ceci mais mon petit doigt me disait que ce n'était pas ça.

— Bouge, grommela-t-il en se postant devant moi pour pouvoir prendre un bol dans le placard derrière moi.

Décidé mais aussi gêné de devoir lui présenter mes excuses, je croisai mes bras et ancrai mon regard dans le sien pour lui montrer que je n'allais pas bouger d'un poil.

— Faut que je te parle, déclarai-je d'une voix tout à fait sérieuse.

Il ricana d'un air moqueur avant d'attraper les pans de sa serviette blanche pour sécher ses cheveux derrière ses oreilles.

— Pas envie.

Je levai les yeux au ciel devant son air rebuté.

Moi je faisais un pas vers lui, faisant taire mon ego qui me suppliait de ne pas faire ça, et lui refusait d'en faire un, se contentant d'être le stupide crétin qu'il était. Si on continuait ainsi, on n'allait jamais avancer et on risquait encore de se battre. Et franchement, à la longue ça me poussait juste à commettre son meurtre.

— Je suis sérieux. Faut vraiment que je te parle, répétai-je sans me défiler.

— Attention Kim tu vas être en retard en cours alors tu ferais mieux de te casser, me nargua-t-il.

— Raison de plus pour que tu acceptes, rétorquai-je en tentant de garder mon calme.

Il secoua la tête puis prit place sur une chaise, me faisant face et continuant à sécher son cuir chevelu avec sa serviette.

— T'as une minute, annonça-t-il en soufflant d'un air soûlé.

Je voulus l'insulter mais je me retins en mordant l'intérieur de ma joue et secouai la tête. Il ne valait mieux pas rentrer dans son jeu pour provoquer une nouvelle guerre. De toute manière comme il l'avait dit, j'allais être en retard en cours si je restais trop longtemps ici. Je décidai alors d'en venir à l'essentiel et murmurai d'un air embarrassé :

— Dé...solé si hier à cause de ce qui s'est passé... t'as dû dormir ailleurs.

La stupéfaction totale se peignit sur son visage et sans que je ne comprenne pourquoi, elle se mua en une expression hilarante. Sous mes yeux interrogateurs mais aussi vexés, il éclata de rire si bien que ça ne fit que blesser mon ego déjà bafoué par le coup que je venais de lui donner.

— Oh non attends... t'as cru que je n'étais pas rentré à cause de toi ? me demanda-t-il en riant.

Je plissai les yeux en contractant la mâchoire avant de rétorquer un peu sèchement comme si c'était évident :

— Bah oui.

Il secoua la tête en continuant à glousser comme le sale merdeux qu'il était avant de se lever.

— T'es trop con. Comment je m'en fous de toi. Je suis pas rentré et alors ? Tu te fais du souci pour moi ou quoi ? dit-il avec moquerie.

Je pris très mal son ironie.

Bien sûr que je ne m'inquiétais en aucun cas pour lui. Je me fichais carrément de lui. Mais ce qui me faisait mal c'était que pour une fois j'avais voulu bien faire les choses. En fait, à chaque fois que je voulais laisser de côté ma colère ou ma haine, tout me revenait en pleine gueule. Que ce soit avec lui ou les autres. Dès que je me disais « allez Taehyung arrête ça pour une fois » on finissait toujours par rire de moi comme si ma pensée était complètement absurde.

Je ne savais pas ce qu'il fallait que je fasse pour que les moqueries ou les railleries sur ma personne finisse. À ce stade je ne les comptais plus. Je les connaissais même par cœur à force de les collectionner. Alors son « t'es trop con » fut un autre inscrit sur la gigantesque liste que je possédais. Il vint se noyer dans la masse et même si j'aurais dû y être habitué, ça me fit quand même mal.

Comme à chaque fois, ma conscience était là, assise avec les jambes croisées sur mon épaule avec ce même air amusée, me chuchotant mesquinement un « je te l'avais pourtant bien dit non ? ». Et qu'est-ce que j'aurais aimé lui dire de se la fermer, de retourner là d'où elle venait, c'est à dire dans mon imagination. J'aurais aimé envoyer chier Jeon qui continuait à se foutre de moi, ne se souciant même de ce que ses mots pourraient provoquer en moi. J'aurais aimé dire au monde et à la Vie de se faire voir, eux qui voulaient me voir tomber pour que je ne puisse plus me relever.

Sans un mot et le regard rivé sur mes pieds, mes cheveux venant cacher mes yeux embués, je chuchotai d'une voix nouée :

— Va te faire sale merdeux.

Je n'attendis pas sa réponse ou sa réaction pour partir. À peine sortis-je de la cuisine que je vins débouler dans ma chambre pour attraper mes affaires à la va-vite avant de quitter l'appartement en claquant bien la porte, le cœur lourd encore une fois.



❀❀❀



Finalement, j'avais raté mon bus.

J'avais dû faire vingt minutes de marche et ça m'avait agacé. Ce connard avait réussi son coup. Me faire arriver en retard en cours en plus de m'avoir pourri la journée.

Mon retard en début de première heure avec Monsieur Trousae avait inquiété Lisa et Rosé. Alors pour les prévenir la prochaine fois, elles m'avaient toutes deux passé leur numéro de portable. J'avais aussi dégoté celui de Baekhyun puisque la brune lui en avait parlé. Et que des gens que je connaissais à peine puisse autant s'inquiéter à mon sujet m'avait si ému qu'à un moment j'ai cru que j'allais me mettre à pleurer devant eux. Mais fort heureusement ça n'était pas arrivé et j'avais évité de justesse les interrogations.

Je ne savais pas trop comment me comporter avec mes nouveaux amis. C'était comme si on se connaissait depuis des années et des années et la manière qu'ils avaient à être aussi proche de moi me rendait perplexe. Pas que je me méfiais d'eux. Ils étaient vraiment des amours. Mais je craignais que cette jolie magie puisse avoir une fin comme toutes mes relations amicales. À chaque fois on me jetait comme une vieille chaussette sans raison apparente.

Je faisais toujours tout pour être parfait à leurs yeux. Être irréprochable. Être là quand ça n'allait pas. Être là pour amuser la galerie. Mais à chaque fois que moi j'avais besoin de quelqu'un, il n'y avait plus personne. Et pour m'abandonner, comme par hasard les absents revenaient en masse.

Alors pour que les histoires ne se répètent pas inlassablement, je me protégeai. J'avais érigé une sorte de protection entre eux et moi. S'ils voulaient m'abandonner alors qu'ils le fassent. Moi j'allais arrêter de pleurer et de m'en faire pour des gens qui ne me valaient même pas et qui étaient si faux-cul.

J'arrêtai d'être si investi dans une relation amicale. J'arrêtai de m'inquiéter pour eux alors qu'eux ne le faisaient jamais. J'arrêtai tout. Je gardais mes distances pour éviter une autre déception amicale parce que j'en avais marre de tout ça. Ça me bouffait de l'intérieur à chaque fois alors j'évitai les drames comme ça.

Ce fut pour cette raison que lorsque Lisa et Rosé m'invitèrent à les rejoindre à aller à une crêperie pendant une heure de trou qu'on avait en commun j'avais poliment refusé. La brune avait été triste mais pour la pousser à me laisser, je lui avais chuchoté que c'était le moment pour elle de se retrouver seule avec sa crush. Et cette excuse l'avait ravie alors elle était partie avec la jolie blonde, même si elle m'avait demandé une dernière fois de les accompagner.

À la place, je flânai dans la bibliothèque universitaire.

Elle regorgeait de nombreux ouvrages tous plus intéressant les uns que les autres et je me plaisais à en trouver. En plus c'était calme et cette sérénité qui s'en dégageait me relaxait. Parfois se retrouver seul n'était pas plus mal. Ça permettait de nous ressourcer, de nous soulager et de nous questionner. Ou simplement être en tête à tête avec soi-même. Et quelques fois ça faisait du bien.

Alors c'était pour cette raison que je n'étais pas spécialement triste de n'avoir aucune compagnie. J'étais bien à lire mes livres en silence, prenant des notes lorsque je trouvais certaines choses intéressantes. J'essayai de me pencher sur la question des examens en observant les œuvres d'arts de certains grands artistes connus ou d'autres tout à fait honorable mais pas si célèbre que ça. Tout en m'en inspirant, plusieurs idées me venaient en tête et je m'empressai de les coucher sur mon petit bloc-notes pour ne pas les perdre.

Alors qu'une autre idée germait sous mon crâne, je fus interrompu dans mes réflexions lorsque quelqu'un prit place en face de moi. Je ne pris pas une grande importance, me noyant dans mes pensées, ma musique dans les oreilles et mon travail. Mais tandis que je feuilletai le livre que je tenais entre mes mains, un bout de papier vint apparaître sur la photo colorée de l'œuvre connu de Van Gogh, intitulé Les Vessenots près d'Auvers.

Je fixai un instant le papier plié avant de relever les yeux vers la personne qui m'avait envoyé ça. Quelle fut ma surprise en voyant le sale merdeux en face de moi, l'espièglerie reluisant dans ses iris d'un mélange chocolaté et caramel. Aussitôt, les souvenirs de ce matin me revinrent en mémoire et le pincement que j'eus au cœur ne me fit qu'emplir de haine pour cet individu que je ne pouvais pas blairer.

Sans un mot je pris le papier et le broyai dans ma main avant de le lui jeter en pleine tête avec un regard mauvais au passage. Je me concentrai de nouveau sur mon ouvrage, appréciant les nuances colorées du tableau du peintre que j'affectionnai particulièrement pour son travail étincelant. Seulement ce crétin vint encore me perturber dans mon étude visuelle en me jetant encore une fois son foutu papier. N'y tenant plus, je le fusillai des yeux avant de chuchoter avec haine :

— Casse-toi et laisse-moi travailler !

— Alors lis, répliqua-t-il avec un mouvement du menton vers le message qu'il tentait de m'envoyer.

Je fis gonfler mes joues de colère avant de secouer la tête en forme de négation, ayant toujours sa moquerie au travers de la gorge.

— Non maintenant pars !

Il prit son papier et alors que je crus qu'il allait enfin me laisser tranquille, il le déplia pour me le mettre sous mon nez, les sourcils froncés et un air sérieux sur le visage.

— Arrête ! m'exclamai-je légèrement bruyamment en poussant sa main.

— Allez lis ! Et après promis j'arrête.

Je soupirai d'un air agacé avant de lui arracher des mains le papier que j'avais froissé. Aussitôt il afficha une mine triomphante et j'eus l'envie forte de le lui foutre dans le nez pour qu'il me fiche la paix.

Je le dépliai alors et lus rapidement :

« Faut aller faire les courses y'a plus rien dans les placards. »

La colère que j'éprouvai à cet instant me donna l'envie de l'insulter fort, qu'on soit dans une bibliothèque ou pas je n'en avais rien à faire. Il se fichait carrément de moi et me manquait vraiment de respect. J'étais quoi pour lui ? Sa bonne ? Pas que je sache alors il pouvait bien les faire lui-même ses fichues courses.

Blessé mais aussi furieux, je le lui jetai une seconde fois en pleine tête sous ses yeux étonnés. Il ne croyait tout de même pas que j'allais accepter quand même ?

Ça ne fit alors que m'énerver davantage.

— T'es un grand garçon alors tu bouges ton cul, tu prends tes clés et tu vas toi-même faire tes courses. Je ne suis pas ta bonne alors dégage ! sifflai-je d'une voix mauvaise.

Il me fixa un instant avec incompréhension et une petite mine perdue.

— Mais j'ai jamais dis ça, murmura-t-il avec étonnement.

— En m'écrivant ce genre de chose tu l'insinues alors maintenant que j'ai lu ton stupide papier va-t'en !

Voyant qu'il ne bougeait pas d'un pouce, je soupirai lourdement avant d'attraper mon sac et les livres que j'avais emprunté et décidai de partir. Mais il me retint par le bras avec toujours cette mine étonnée comme s'il n'en revenait toujours pas que j'avais refusé l'un de ses caprices débiles.

— Lâche-moi ! soufflai-je en me dégageant brutalement de sa poigne.

Mais là encore, même scénario. Il vint une fois de plus attraper mon avant-bras et avant que je n'aie eu le temps de répliquer quoi que ce soit, il me traîna derrière lui. On se dirigea vers la sortie et lorsqu'on quitta la BU (nda : Bibliothèque Universitaire), je me dégageai une fois de plus. Il s'arrêta alors et se tourna vers moi alors que je le fusillai du regard en serrant fort mes livres contre moi comme une sorte de bouclier au cas où il serait une fois de plus blessant.

— Je ne vais pas faire tes courses. Je ne suis pas ton larbin alors vas maintenant et laisse-moi tranquille !

Il fronça les sourcils.

— Mais arrête avec ça t'es lourd putain ! J'ai jamais dis que tu l'étais alors calme-toi. Je veux juste que tu viennes avec moi. Point.

Ce fut à mon tour d'être surpris. Et pour prendre ma revanche, je fis comme lui ce matin. Je me mis à rire avec raillerie devant sa bêtise. Bien évidemment, ça ne lui plut pas ni à lui ni à son ego.

— Tu veux que je vienne avec toi ? Mais pourquoi faire gros bébé ? T'es pas foutu de choisir tes couches tout seul ? me moquai-je.

Il ouvrit la bouche sans doute pour me balancer quelque chose de méchant encore une fois mais je l'en empêchai aussitôt.

— On t'a doté de jambes ce n'est pas pour rien. Alors tu les utilises et tu vas au supermarché. Ceci dit dommage qu'on ne t'es pas doté d'un cerveau parce que t'en aurais bien besoin.

Aucune réponse ne vint de sa part alors je partis, le laissant cogiter. Peut-être qu'il allait réfléchir à deux fois devant ses actions et ses paroles blessantes. Cela dit, je n'en étais pas sûr puisque c'était un idiot et les idiots ne réfléchissent jamais. Ils étaient des causes perdues. Et Jeon en faisant certainement parti.



❀❀❀



Comme nous étions mercredi, j'avais fini les cours un peu plus tôt vers 14 heures. C'était le seul jour où mon emploi du temps n'était pas chargé et j'avouai que ça faisait vachement du bien. Je pouvais ainsi me reposer, faire une sieste ou bien regarder la télévision tout l'après-midi après avoir fait mes devoirs.

Ce fut pourquoi en ce moment, je regardai un documentaire intéressant sur les éléphants.

J'aimais beaucoup faire ça. Je trouvais que la vie des animaux étaient intéressantes. Au moins eux, étaient plus intelligents que nous les Hommes. Parce que certains ne l'étaient pas malheureusement.

Mon téléphone vibra et un peu surpris qu'on se souvenait que j'existai, je le pris et consultai avec un étonnement agréable un message de la part du grisé.

📥 Cc :) Reçu à 15h16

📤 Hey ! :) Envoyé à 15h16

📥 Cv ? Aujourd'hui t'avait pas l'air dans ton assiette, Lisa me l'a dit et on s'inquiétait. Après si tu ne veux pas en parler, je ne t'oblige pas mais si tu veux je suis là :) Reçu à 15h17

Je papillonnai plusieurs fois des yeux, choqué, relisant plusieurs fois le message pour être sûr que je ne rêvai pas. Et lorsque mon cerveau imprima ce que cela voulait dire, mes yeux s'embuèrent de plaisir. Parce que pour une fois, quelqu'un prenait de mes nouvelles et ça faisait du bien. Vraiment.

Alors ce fut avec un énorme sourire, quelques larmes de joie s'amusant à rouler sur mes joues que je répondis à Baekhyun :

📤 Merci beaucoup de demander c'est gentil :) Envoyé à 15h17

📤 Tout va bien ne t'en fais pas, c'était juste un coup de blues. Ça m'arrive souvent. Et pareil si ça ne va pas, je suis là Envoyé à 15h17

📥 Oh je suis content que ça aille mieux alors ! Reçu à 15h18

📥 Ça te dirait de sortir avec nous ce soir ? On a l'intention de boire dans un petit bar sympa. Tu peux amener des amis avec toi si tu veux Reçu à 15h18

Un bar ? Des amis ? J'avais cours le lendemain et je n'étais pas sûr que ce soit une bonne idée. Et pour les amis, j'avais envie de lui rétorquer qu'ils étaient les seuls que j'avais alors aucune chance que je débarque avec quelqu'un.

📤 Allez-y sans moi. Une prochaine fois peut-être ? :) Envoyé à 15h19

📥 Ohhh trop dommage on aurait bien voulu que tu viennes :( Reçu à 15h19

Un peu coupable, je m'empressai de me rattraper :

📤 Hé on pourra boire ensemble samedi si tu veux ! Envoyé à 15h20

📥 Tu as raison ! Prépare-toi à bien boire alors ! ;) Reçu à 15h20

Sa promesse me fit un peu peur car je n'avais jamais touché à une goutte d'alcool aussi étonnant que cela puisse paraître alors quelque part, ça m'inquiétait. Je connaissais les conséquences qu'il y avait lorsqu'on était bourré. J'en avais suffisamment entendu parler alors j'avais un peu peur de faire des conneries sachant que ce serait ma première fois.

📤 Tu me surveilleras si je fais quelque chose hein ? Envoyé à 15h20

📥 Mais bien sûr ! Tout va bien se passer ! Bae est là pour toi ;) Reçu à 15h21

Je gloussai, amusé.

📤 Oh merci Bae, prends soin de ton Tae ;) Envoyé à 15h21

📥 Don't worry baby ;) Reçu à 15h21

La discussion continua un peu, où nous nous disions à quel point on avait hâte avant que je ne lui souhaite une bonne soirée puisqu'avec les autres ils avaient prévu d'aller se rejoindre pour boire un verre. Il était vrai que j'avais envie d'y aller mais encore une fois la peur de l'inconnu me laissa cloué sur le sofa du salon.



Toujours cette même peur...



Je n'étais pas encore prêt et j'avouai que samedi je ne savais pas trop comment faire. J'avais envie de me défiler et de dire à la dernière minute que j'avais eu un imprévu mais je ne pouvais pas poser de lapin comme ça. Ce n'était pas dans mes principes et j'étais ponctuel. Je ne manquais jamais un rendez-vous. Jamais en retard. Alors je ne pouvais pas faire ça.

— Oh bah classe Kim. Je ne savais pas que t'aimais voir des éléphants qui baisent.

La voix de Jeon s'éleva avec moquerie et je sursautai sur le divan, les yeux écarquillés de surprise car je ne l'avais pas entendu rentrer. Mon regard se reporta alors sur l'écran plat et lorsque je vis qu'en effet, deux mammifères se reproduisaient, mes joues chauffèrent de gêne et je m'empressai de mettre une autre chaîne.

— Oh bah classe Jeon. T'as réussi à t'acheter des couches tout seul, répondis-je en le regardant accompagné de grands sacs, sur le même ton que le sien, à la différence que j'étais embarrassé.

Il me fit un joli doigt d'honneur avant de faire entrer les cabats de course dans la cuisine. Je l'entendis les déposer avec une telle délicatesse, qu'elle serait semblable à celle d'un éléphant.

Ça me fit alors glousser de rire.

Je décidai d'éteindre la télévision pour aller le rejoindre et voir ce qu'il avait acheté. Tandis qu'il mettait une boite d'œuf dans le frigo, je m'approchai des sacs de courses avec curiosité.

— Touche pas ! s'exclama-t-il mauvaisement lorsque je pris un paquet de Dragibus entre mes mains.

Un sourire taquin étira mes lèvres et je l'ouvris sous ses yeux scrutateurs qui tentaient de me faire passer des menaces de mort que j'essuyai sans difficulté.

— Oupsi, fis-je seulement en mettant un bonbon bleu sur ma langue.

Il me fusilla du regard et alors qu'il s'approchait de moi pour me les reprendre, je les mis en l'air pour qu'il ne les attrape pas. Seulement moi et mon petit mètre soixante-neuf ne faisions certainement pas le poids face à son mètre soixante-quinze.

Il atteignit rapidement le paquet et ses doigts frôlèrent les miens alors qu'on plongeait dans le regard l'un de l'autre. L'expression qui brillait dans le sien n'était que synonyme d'amusement alors que le mien n'était que scepticisme. Il était si proche de moi que je pouvais observer le grain de beauté sous sa lèvre ou encore sentir son souffle s'échouer sur mes croissants de chairs et mon menton. Sans savoir pourquoi, je ne bougeai pas, attendant de voir ce qu'il allait faire.

Mais rien n'arriva pour mon plus grand soulagement.

Ce fut Jeon qui s'éloigna lorsqu'il réussit à reprendre le paquet alors que mon petit bonbon bleu fondait avec taquinerie sur ma langue, la colorant au passage d'un joli azur.

— Une prochaine fois le nain, rit-il.

Je me mis à me chamailler avec lui pour montrer les droits que j'avais à manger la nourriture qu'il avait acheté tandis que lui tentait de me faire avaler que je n'étais pas venu alors je ne pouvais toucher à rien.

Et quelque part, cette petite dispute fut légère. Elle vint rattraper celle plus grosse et lourde de ce matin.

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Ohayo ! ^^

Je suis vraiment désolée pour ma longue absence !! J'ai fais une annonce sur mon profil pour dire que mon ordi était cassé et comme tout mes chapitres étaient dedans bah... impossible d'écrire. J'ai eu trop peur d'avoir tout perdu mais heureusement mes fichiers étaient enregistrés sur mon icloud alors j'ai pu tout récupérer sur mon tel !!

J'espère que votre rentrée s'est bien passé, courage à vous ❤️

Pour ceux qui se demandent, voici l'oeuvre de Van Gogh que j'ai cité tout à l'heure (c'est l'une de mes pref ^^) :

Ici dans ce chapitre, je tenais à dénoncer la façon dont certaine personne parle sans faire attention. Pesez vos mots les gens. Ce que vous pouvez dire blesse vraiment. Qu'on déteste ou pas la personne, certains mots doivent être comme censurés vous voyez ? Je ne sais pas si vous le savez mais "les mots blessent plus que n'importe quelle arme". Alors s'il vous plait, avant de parler et même si vous êtes en colère, vous haïssez la personne devant vous, pesez vraiment vos mots. Parce que même si on le voit pas, parfois ça fait vraiment mal à l'intérieur.

Comme on dit faites l'amour pas la guerre les gars !  xD ✌️

Tae est sûrement un des perso qui me fait énormément de peine. Pour l'instant vous ne pouvez pas encore le savoir (c'est normal mdr) mais dans les futurs chapitres vous découvrirez son histoire et on pourra tous pleurer mdr T_T

Oh et je voulais vous remercier ! Merci pour la force que vous m'envoyez chaque jour. Votre soutien me touche beaucoup et me motive. Vraiment. Je vous aime ❤️

On se dit à dimanche ! (d'ailleurs je pense poster deux chapitres chaque semaine j'espère que ça vous va?) ^^

Zombix 🌙

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