⎡❀ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑 ❀⎦
(cr : bnn_mlk sur twitter)
Je crois qu'à présent c'était devenu une mauvaise habitude.
Me réveiller, découvrir que le stupide noiraud était déjà parti à cause de ses cours qui commençaient souvent tôt, voir qu'avant de se barrer il m'avait encore embêté et finir par moi aussi répliquer.
Me lever du pied gauche devenait aussi une mauvaise habitude dont je me passerai bien.
J'en avais plus que marre d'être grognon en sortant du lit et avoir la sensation qu'il m'avait pourri le début de la journée. Si ça continuait j'allais faire comme les gosses qui souhaitait piéger le Père Noël. J'allais programmer un réveil pour être debout avant lui, l'attendre patiemment en secret et déjouer ses plans.
Non parce que là, voir que mon sac de cours était entièrement renversé dans le couloir ne m'enchantait vraiment pas. Mais alors pas du tout. Ça ne me faisait pas rire. Ni même sourire.
Même schéma comme les autres matins, mon cerveau fatigué mais créatif pondit une vengeance. Alors sans même réfléchir, je m'aventurai dans le salon, cherchant l'objet de mes recherches. Je ne mis d'ailleurs pas de temps avant de le trouver. Dès lors où mes yeux se posèrent sur l'ordinateur portable qu'utilisait mon crétin de colocataire pour jouer à ses jeux vidéo, je me mis à jubiler de l'intérieur.
En un temps record, je me transformai en petit diablotin et un mauvais sourire s'inscrivit sur mes lèvres. Sans même savoir si j'allais le regretter plus tard, j'ôtai les touches du clavier avant de les remettre dans le désordre. Ma petite sœur, pour me faire chier (à croire que tout le monde aimait ça) faisait souvent ça avec le mien. Et j'avoue que ça m'agaçait vachement sur le moment alors je ne pouvais qu'imaginer ce que ce serait avec le noiraud. Le connaissant, il allait péter un câble à coup sûr.
Mais ma vengeance ne s'arrêta pas là.
Oh non.
Ce serait trop nul sinon.
Comme si de rien était, je refermai l'ordinateur qu'il avait oublié de ranger dans sa chambre, par faute d'y avoir joué toute la nuit dans le salon. Je crois même qu'il s'était endormi sur le canapé vu l'heure tardive et la fatigue qu'il avait dû ressentir. J'espérais au moins que son dos souffrait en ce moment. Parce que ça n'avait pas dû être un confort de dormir ici.
Je n'étais pas quelqu'un de méchant et ne voulais pas du mal aux autres. Mais Jeon était un peu l'exception à la règle.
Je partis en direction de la cuisine et ouvris les placards de gâteau.
Vide.
Il avait sûrement dû voir que je lui avais piqué ses Oréos, ceux que j'avais partagé en compagnie de mes amis la veille. Et ce fut sans doute pour cette raison qu'à présent il ne restait plus rien. Pas même les cookies que j'avais acheté la semaine dernière.
Un doigt sur le menton, une main sur la hanche gauche et le regard fouillant la pièce, je cherchai l'endroit où pourrait être sa cachette. La cuisine était assez petite. Pas étroite mais pas non plus grande. Assez agréable je dirais. En plus d'être jolie avec son aspect moderne aux couleurs bleu, bois et blanc elle ne possédait pas vraiment de planque secrète.
Je n'eus donc aucun problème à trouver la sienne.
Il fallait dire qu'il n'était pas super intelligent ni même futé. En effet, il a suffi que je prenne une chaise, monte dessus et regarde tout en haut des placards pour les découvrir.
Le triomphe gagna mon visage lorsque je pris entre mes mains le dernier paquet d'Oréo restant.
❀❀❀
Assis dans un des nombreux amphithéâtres de l'université, j'écoutai avec un ennui morbide ma prof d'histoire de l'Art. Une matière des plus barbante de tout l'Univers à mon avis. En plus de participer à ce cours inintéressant, j'avais le malheur d'avoir une enseignante à la voix soporifique. Et je n'étais pas le seul qui pensait la même chose.
La quasi-totalité des élèves étaient dans un état de zombie. Certains dormaient, la tête enfouie dans leurs bras croisés, d'autres jouaient sur leur téléphone discrètement derrière leur ordinateur, faisant mine d'écouter et il y avait ceux comme moi qui tendait d'écouter tout en attendant que l'aiguille tourne vite dans l'horloge, juste au-dessus de cette mégère.
La tête posée contre mon poing fermé, je soupirai de lassitude avant de la tourner vers la droite et chuchoter discrètement à Lisa :
— Tu peux m'en passer s'teu-plait ?
Elle me sourit et piocha dans son paquet de guimauve (caché dans son sac à côté d'elle) avant de m'en tendre un. Ce fut avec plaisir que je le pris et le mis dans ma bouche, apaisant au moins mon état avec cette gâterie. J'avais espoir que le sucre me réveillerait un peu plus de cette apathie que nous jetait cette trentenaire qui semblait tout droit sortir d'une boutique ancienne à des années lumières de la nôtre. Dans un autre temps.
— Je m'ennuie à donf, me murmura la brune, s'approchant plus près de moi pour que nous nous entendions mieux.
À nouveau, un soupir franchit mes lèvres alors que l'attente de la fin du cours me tuait de l'intérieur.
— M'en parles pas, gémis-je discrètement. J'ai envie de me tirer une balle dans la tête.
Alors qu'elle mordait dans sa guimauve rose pastel et que je lui en piquai une autre, son visage s'éclaircit en un temps record avant qu'elle ne s'exclame avec entrain dans un chuchotement dissimulé :
— Viens on regarde une série Netflix !
Je savais que c'était mal. Qu'il valût mieux pour moi écouter le cours même si c'était à mourir d'ennui. Et pourtant, j'acceptai d'un air ravi avec un immense sourire.
Je n'étais pas du genre à beaucoup travailler. Je n'étais pas non plus du genre à glander. J'étais un juste milieu on va dire. Je m'en sortais avec des notes que je jugeais bonnes et dont j'étais souvent fier (même si mes parents n'étaient pas du même avis). En fait, j'étais quelqu'un qui perdait vite son attention et qui la reportait rapidement sur autre chose.
Et Lisa dû surement le comprendre car il en était de même pour elle à cet instant.
Ce fut ainsi, cachés derrière nos ordinateurs rapprochés, qu'on regarda un épisode de Black Mirror. Une série qui me séduisit instantanément, dès les premières vingt minutes du métrage. Un AirPod dans une oreille chacune (ceux de Lisa), secrètement dissimulé sous nos mèches de cheveux, nous regardâmes en silence.
Je remerciai silencieusement mon amie pour cette brillante idée.
Ce n'était pas un comportement à avoir. Surtout pas avec la question pressante du thème que je présenterai en décembre. Mais sur le moment, ça me parut une idée tout à fait excellente et j'en oubliais aussitôt mes examens.
❀❀❀
Lorsque la sonnerie retentit soudain, marquant la fin des souffrances de certains élèves, la fin de la sieste pour quelques-uns et notre visionnage pour nous, Lisa et moi fûmes presque déçus. Pas qu'on voulait encore rester pour écouter l'analyse picturale des cathédrales gothiques de notre prof mais parce qu'on n'avait pas fini notre épisode. Et l'envie de savoir la suite était désagréable. L'impatience tenaillait notre être et c'était comme si nous étions restés sur notre faim.
Alors ce fut pour cette raison, avec la brune qui avait revêtu sa casquette rouge sur la tête, que nous nous dirigeâmes en direction du campus. Nous nous installâmes à une sorte de table de pique-nique en bois. Sans plus tarder, nous nous assîmes l'un à côté de l'autre, le portable entre les mains de Lisa.
— Tu crois qu'il va le faire ? demandai-je avec des yeux ronds, rivés sur l'écran que tenait mon amie.
— Je crois... murmura-t-elle, d'une voix blanche.
J'avais longtemps entendu parler de la fameuse scène qui avait choqué plus d'un sur les réseaux sociaux. Celle avec le cochon. Et quand arriva le moment, je ne pus regarder l'acte, trouvant ça si écœurant que pendant un moment, je craignis de vomir et me taper la honte du siècle. Mais heureusement pour moi ça n'arriva pas.
Ne pouvant regarder la scène, j'ôtai l'écouteur de mon oreille et me mis en face de la brune, après avoir déposé l'AirPod devant elle. Je me mis aussitôt à observer les quelques élèves se trouvant sur le campus pour vite oublier ce que je venais de voir. Certains se promenaient tranquillement en discutant, d'autres profitaient du Soleil en s'asseyant à des tables comme la nôtre ou en se couchant à même le sol, sur l'herbe verte et fraîchement tendue.
C'était une agréable journée.
En plus de ça, je n'avais pas croisé Jeon depuis à mon plus grand bonheur.
Tentant d'oublier le dégoût que je ressentais en mon for intérieur à cause de mon visionnage, je m'exclamai de surprise lorsque je vis au loin, Baekyhun accompagné d'un couple qui se tenait la main. Alors qu'un sourire charmait mes lèvres, je tapotai légèrement la main de Lisa pour attirer son attention.
— Y'a Baekyhun là-bas viens on...
— BAEKYHUN ! cria-t-elle en se retournant, coupant court à mes paroles.
Sa voix porta si loin qu'elle attira l'attention de quelques élèves sur nous et si bien que le fameux appelé nous entendit. Nous le vîmes se taper le front de la main comme s'il était exaspéré du comportement de la brune avant qu'il ne vienne nous rejoindre, toujours avec la fille et le garçon qui l'accompagnait.
Dès qu'il fut près de nous, il s'empressa de rouspéter mon amie :
— Non mais Lisa ça ne va pas de crier comme ça ! Je vous avais repéré et j'allais venir !
— Roh arrête d'en faire tout un plat ! C'était pour que t'entendes ! rigola-t-elle.
Il leva les yeux au ciel et s'installa à côté d'elle. Les deux autres qui étaient avec lui en firent de même. Le brun avec quelques mèches rouges s'assied sur mon banc et la noiraude aux longs cheveux noir se mit en face de lui. Un peu timide, je leur offris un sourire et tous deux m'en retournèrent un bien plus grand.
— Voici Kai et Jennie. Et eux Lisa et Taehyung, nous présenta l'argenté.
— Salut, soufflai-je en sentant un voile rosé se poser sur mes joues.
— Coucou, fit simplement Lisa, en levant un instant les yeux de son téléphone pour les poser sur eux avant de retourner à son activité.
— Hey content de vous rencontrer ! dit joyeusement Jennie.
— Idem, renchérit son petit-ami d'une jolie voix à la fois douce et grave.
— Vous êtes dans quel département ? demandai-je poliment.
Jennie posa son menton sur ses deux mains qui formaient une sorte de petite coupe. Ses jolis ongles, magnifiquement décorés de vernis et de petits diamants vinrent doucement tapoter sa joue.
— Moi je suis en deuxième année dans le département des enseignements théoriques, répondit-elle calmement.
— Première année dans le départ' dessin. Et vous ?
— On est tous les trois dans celui de la pratique artistique, intervint Baekyhun en parlant pour nous.
Ils hochèrent simplement la tête avec un petit sourire.
— Enseignements théoriques ? relevai-je, mes orbes bruns dans ceux plus foncés de la noiraude. Ce n'est pas un peu chiant ? Désolé de dire ça mais moi juste une heure d'Histoire de l'Art et j'en peux plus, soufflai-je avec un long soupir.
Elle ne s'en offusqua nullement. Ma question la fit seulement lâcher un petit rire amusé.
— Il n'y a pas que de ça. Mais c'est plus général. C'est surtout basé sur la recherche si tu veux, m'expliqua-t-elle gaiement. Ce serait pour faire historienne ou quelque chose du genre.
— Oh je vois, murmurai-je seulement.
— Et toi ? me questionna le garçon à ma droite avec une pointe de curiosité dans la voix.
— Aucune idée, je verrais bien.
— De toute manière rien ne presse, tenta-t-il de me rassurer avec un sourire.
Je hochai la tête, pas le moins du monde inquiet. Je ne savais pas trop quoi faire de mon futur mais pour l'instant, je voulais simplement me laisser guider comme ça. Aller où le vent me mènerait et j'aviserai à ce moment-là.
— Et toi ? demandai-je au brunet à mes côtés.
Il haussa simplement les épaules sans se départir de son sourire rayonnant.
— Comme toi. Je verrais bien.
Sa réponse me fit sourire. Au moins, je n'étais pas le seul à être perdu avec cette question.
— Tu regardes quoi ? demanda le garçon aux cheveux argentés à la fille à sa droite.
Lisa lui répondit sans lever les yeux de son écran :
— Black Mirror.
— Oh j'en suis à la saison 2 ! s'exclama-t-il d'un ton surpris.
— J'en suis qu'à la première pour l'instant. Saison une, épisode un.
— Haha avec le cochon, se rémora-t-il en gloussant.
— Ouais, pouffa-t-elle de rire. Tae' a vite décampé.
Les regards se tournèrent vers moi et un peu gêné d'attirer autant d'attention, je rougis et me mis à triturer mes doigts sous la table.
— En vrai je comprends, même moi j'ai dû zapper l'épisode tellement ça m'avait écœuré. Mais tu sais Taehyung les autres seront plus cool ! me promit-il.
— Je ne sais pas je verrais bien, répondis-je sur un rire nerveux.
La conversation se réorienta vers les cours et une fois de plus, je me surpris à penser que venir ici avait été la meilleure idée que je n'avais jamais eue.
❀❀❀
Silencieusement, j'entrai dans l'appartement. Ma lèvre inférieure, emprisonnée entre mes dents, ce fut à pas de loup que je marchai en direction de ma chambre. Seulement, lors de ma mission « je-rentre-dans-ma-chambre-incognito », j'eus la malchance de tomber sur ce garçon aux longs cheveux bruns à cause de ma discrétion légendaire.
— Rentré Kim ? m'interpella-t-il aussitôt.
Sa voix se faisait glaciale. Presque pire que celle de ma mère lorsqu'elle était énervée. Et j'avouai que sur le moment ça me fit un peu paniquer surtout au vu de l'ombre qui vint traverser ses orbes ambrées.
— Euh ouais comme tu peux le voir, répondis-je mollement en fronçant les sourcils.
— Ça va t'as passé une bonne journée ?
Mon froncement de sourcils se fit plus prononcé. À quoi jouait-il sérieusement ? Jeon qui prend de mes nouvelles ? Ça n'arriverait jamais. Non il devait cacher quelque chose et je n'étais pas vraiment sûr d'apprécier ça. J'avais comme un mauvais pressentiment.
— Ouais je ne t'ai pas vu de la journée alors c'était plutôt fun, attaquai-je alors.
Ses bras se croisèrent alors qu'il levait un peu plus haut le menton pour mieux m'assassiner du regard, sa colère se corsant davantage.
— Heureux d'apprendre ça. Alors... ça devait être fun pour toi de faire le con avec mon clavier ? cracha-t-il avec tant de haine que je tressaillis un instant.
— En même temps tu l'as cherché ! répliquai-je.
— Putain mais Kim tu sais combien de temps j'ai dû tout remettre en place et combien ça m'a fait chier ?! T'avais vraiment que ça à faire ? Et putain mes Oréos mais ça va pas la tête ! Remplacer la crème blanche par du dentifrice ! Tu sais que c'est moi qui paie ces putains de gâteaux ? explosa-t-il.
Dans un premier temps, je fus surpris de l'entendre me dire ça. Mais bien vite la surprise céda à la colère et je m'approchai de lui, la mâchoire carrée tout en l'incendiant de mes yeux.
— Ah oui ? Bah j'aurais dû faire pire encore ! Parce que tu crois que voir mon sac vidé dans le couloir ça ne m'a pas fait chié ? Ou mes vêtements mouillés ça ne m'a pas soulé ? Ou attends me réveiller par un abruti dans ton genre ça ne me fait pas chier ? Tu crois vraiment que je vais me laisser faire avec tout ça ? explosai-je, complètement incrédule de son culot.
Quelques veines se firent plus visible dans son cou pour montrer qu'il était totalement furieux.
— Tu ne mérites que ce qui t'arrives ! Tout ça c'est ta faute !
— Ma faute ? m'en offusquai-je aussitôt. C'est la tienne sale merdeux ! C'est ta faute à TOI ! J'te rappelle que c'est toi qui as voulu que je vienne pour je ne sais quelle raison vivre avec toi ici !
— Ouais bah putain j'aurais carrément dû te laisser dans ta merde ! Peut-être que t'aurais eu un minimum de reconnaissance envers moi de t'avoir sauvé la mise !
— Wahhh reconnaissant ? Tu t'entends parler ?
Je ris jaune avant de contrer avec sarcasme :
— Oh bah merci Jeon de m'avoir sauvé la mise mais d'avoir fait de ma vie un enfer par la suite ! J'aime beaucoup ! Nan sérieux ça fait super plaisir !
— T'es qu'un putain d'égoïste Kim, siffla-t-il entre ses dents serrées avant de me donner un coup d'épaule et d'entrer dans sa chambre.
Encore un peu sonné, je restai là avec un air étonné, adossé contre le mur sur lequel j'avais légèrement rebondi et fixai Jeon qui s'activait à vive allure dans sa chambre. Il semblait énervé au plus haut point et c'était la première fois que je le voyais ainsi. Pas que ça m'affecta particulièrement mais l'aura qui se dégageait de sa personne m'écrasait. Elle me faisait sentir petit. Si petit que j'eusse envie de fondre pour ne faire plus qu'un avec le mur derrière moi.
Je le vis mettre sa veste, suivi de cahiers qu'il fourrait pêle-mêle dans son sac avant de le mettre sur son dos. Sans un regard, il claqua la porte de sa chambre et passa devant moi.
Ne sachant pourquoi, je le suivis avec ce même air béat sur la tronche.
— Tu fais quoi ? demandai-je en me calmant légèrement et en le suivant du regard.
Il se baissa pour chausser ses éternels Timberlands, ne me donnant pas même une explication. Il était vrai qu'il n'avait pas à le faire mais je me demandai ce qu'il pouvait bien vouloir faire à 20h15 dehors. Surtout dans un état pareil et qu'on avait cours le lendemain. Je me mis alors en travers de son chemin, me postant devant la porte comme si j'en étais le gardien attitré. Bien évidemment, mon geste agaça le brunet et le rendit encore plus énervé qu'il ne l'était déjà. Or, je voulais savoir ce qui lui arrivait.
— Je t'ai posé une question Jeon, réclamai-je en fronçant les sourcils, mon sac de cours toujours sur mon dos.
Sa main vint attraper le col de ma chemise. Et alors qu'il approchait mon visage du sien, déformé par la fureur, je lâchai un hoquet de surprise, les yeux écarquillés.
— Bon écoute Kim de mes deux. Si tu ne veux pas finir à l'hosto' ce soir, casse-toi. Barre-toi ou j'te jure que mon poing finira dans ta sale gueule, murmura-t-il d'une voix sombre.
Un peu pris de panique, je papillonnai des yeux. Je n'étais pas peureux. Le fait de me battre avec lui ne me faisait pas peur, bien que je ne cautionnai pas la violence. Cependant, je ne faisais définitivement pas le poids face à lui. On était pas du tout du même gabarit. Sa carrure était bien plus imposante que la mienne. Et les muscles qui se cachaient sous son bomber noir me dissuadait de faire une bêtise que je regretterai. De plus, je n'avais pas envie de finir défiguré.
Ce fut alors avec un horrible goût de défaite en bouche, que je le laissai passer et partir.
Une fois de plus, même chanson, même rengaine, il sorti et claqua avec brutalité la porte d'entrée. Et le son qu'il provoqua se répercuta longtemps dans mon esprit.
Le silence vint alors m'écraser, lui aussi imposant et je ne sus combien de temps je fixai cette porte brune avant de décider d'aller me traîner dans ma chambre, l'esprit complètement vide. Ne ressentant pas vraiment la faim, je sautai le dîner.
Un peu perdu et ne sachant pas quoi faire, je posai délicatement mon sac sur mon lit avant de retomber mollement sur ce dernier. Je n'avais pas la motivation de faire mes devoirs maintenant alors je les laissai à plus tard. Peut-être en fin de soirée je n'en savais rien.
C'était bizarre ce calme.
Chez moi c'était toujours le contraire. Mes frères et sœurs gueulaient constamment. Mes parents pareils. Je ne pouvais jamais avoir un moment où seul le mutisme se manifesterait. Et j'avais longtemps souhaité et espéré ça. Pourtant, maintenant qu'il était là, il me faisait presque peur. Il était trop grand. Trop imposant. Et étrangement il me dérangeait. C'était comme s'il allait m'étouffer.
Pour le faire disparaître, je pris mon téléphone et lançai une musique au hasard.
You are a fairy-tale
Don't you wanna stay?
You are a fairy-tale
I hope that you don't run away
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La musique est en haut, dans le média pour les plus curieux. C'est Fairytaile de Milky Chance ^^
Bon... encore une dispute entre les deux :(
Je sais que pour l'instant, les chapitres se ressemblent un peu mais c'est pour donner un schéma de quotidien et que les bases soient bien mises en place. Après promis il y aura plus d'action et de taekook ;)
Cette fiction sera sûrement la plus longue de toutes. Parce que le perso de Tae est très complexe et qu'il est assez difficile. Ça sera pas toujours la joie ici mais promis pas de sad end. De toute manière j'en suis incapable ^^' peut-être dans un OS se serait possible mais pas dans une grosse ff comme ça. (ça va vous êtes rassurés ? mdr)
Zombix 🌙
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