⎡❀ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟐 ❀⎦


(cr : bnn_mlk sur twitter)


Honnêtement, ma journée ne pouvait pas démarrer pire que ça.

Oh non vraiment pas.

Il semblerait que Karma m'avait à la mauvaise. Cela dit, ce n'était pas vraiment une nouvelle mais là...





Là c'était trop.





Je n'avais rien fais qui puisse mériter ça. Rien.

Ce n'était jamais moi qui cherchais la petite bête. Alors pourquoi c'était toujours moi qui devais payer les conséquences des actes des autres ?





Pourquoi ça tombait encore sur moi ?





Non mais sérieux ! Quelle divinité ou quel Dieu avait secoué sa baguette magique dans mon berceau pour me dégoter d'un Karma pareil ? Histoire que je me plaigne à la Direction ! Parce que j'avais toujours essuyé le nombre incalculable de coup qu'on m'avait fait dans la vie. Sans jamais baisser les bras. Sans jamais abandonner. Sans même m'en plaindre !





Les gouttes dans le vase ne faisaient que tomber.

Et un jour...

Un jour le vase débordera.





Ce jour-là, je savais que je ne pourrais réussir à me contenir. En fait je ne voulais pas. Et je ne le ferais pas. J'exploserai ma colère accumulée ces dernières années (qui était assez conséquente je devais dire) à la première personne qui se trouverait près de moi.





Ce jour-là, je ne ferais aucun cadeau.





Je fermai les yeux, mon nez froncé se trouvant emprisonné entre mon pouce et mon index, tentant de ne pas laisser la rage qui bouillait en moi, comme une cocotte-minute, détoner en un grand « BOUM ! ».

À force de recevoir des coups de pute de la Vie (il fallait dire les choses telles qu'elles l'étaient), j'avais réussi à devenir un maître en la matière de la « zen attitude ». Alors je mis en application les exercices que j'avais appris pour ne pas péter un plomb même si l'envie n'y manquait vraiment pas.


— Jungkook je te haïs... mais que je te haïs... marmonnai-je entre mes dents serrées.


Évidemment. Ma colère ne pouvait provenir que de lui. Qui d'autre aurait pu me sortir de mes gonds ? Personne. Il était la source de mon malheur comme d'habitude. La cause cette fois-ci ? Mes vêtements que j'avais soigneusement préparé la veille pour ce matin et qui se trouvaient dans la cabine de douche. Le combo du combo. La carotte sur le couscous...


C'était qu'ils étaient complètement mouillés.


Et à moins qu'une sécheresse sans nom vienne s'abattre sur nous, ce n'était pas de sitôt qu'ils allaient de nouveau être sec.

Ce fut en grinçant des dents que je les essorai avant de les étendre sur le radiateur sèche-serviette. À présent, j'étais complètement obligé de partir en cours avec la première chose qui tomberait sous ma main car je n'avais pas le temps. Jungkook m'avait une fois de plus réveillé. Mais cette fois-ci trop tôt. À 5 heures pour être précis et mes cours ne débutaient qu'à 8 heures. Alors je m'étais complètement rendormi, fatigué, après lui avoir lancé une flopée de mots peu glorieux. Et là, je n'avais pas, comme par hasard, entendu mon réveil.


Je l'avais dit.

Mon Karma était plus que mauvais.

Terrible même.


En arrivant dans ma chambre, je m'empressai d'aller à mon armoire. Je pris un tee-shirt au hasard et un bas de la même façon. Ce ne fut qu'en les enfilant que je vis ce que j'avais choisi sans m'en rendre compte. Un tee-shirt noir que j'utilisais comme pyjama et un bas de jogging. Et lorsque mon regard tomba sur ce dernier, je levai les yeux en râlant.


— Oh non sérieux... m'épouvantai-je.


Je n'aimais pas particulièrement en porter. Étonnant pour un garçon n'est-ce pas ?

Mais c'était vrai. J'étais comme ça et je n'aimais pas ça. Il n'y avait pas vraiment d'explication à vrai dire. À part que, je préférais largement les choses élégantes à... ça.

À cet instant, j'avais sacrément envie d'attraper cet idiot et de lui sauter à la gorge. Je voulais qu'il regrette ce qu'il avait fait et me supplie de lui pardonner. Seulement, il n'était pas là. L'appartement était vide et avant de partir, il avait sûrement dû commettre ce crime impardonnable. Cependant, je me demandai comment avait-il procédé car mes habits avaient été soigneusement pliés et posés sur mon bureau alors comment avait-il fait pour les prendre ? À part entrer et les récupérer, je ne voyais pas d'autre solution.

Et si j'apprenais qu'il l'avait fait...





Je ne payais pas cher de sa peau, de sa chambre et de son appartement à la con.





Je soufflai une nouvelle fois, l'insultant au passage avant de me diriger d'un pas décidé vers la cuisine. Sans scrupule, je pris sa boîte d'Oréo, aka ses gâteaux préférés et les mis dans mon sac de cours. J'allais les partager avec ma nouvelle amie Lisa et c'était bien fait pour lui. Il allait sûrement m'en vouloir mais tant pis pour lui. J'étais trop en colère contre lui à cet instant.





Je le détestais vraiment.





❀❀❀





— Wow Taehyung, on a la même dégaine toi et moi ! me lança Lisa en me voyant arriver vers elle.


Ne souhaitant pas vraiment perdre la seule amie que je m'étais faite, je retins de lui balancer d'aller se faire voir et me contentai de soupirer en posant mon sac sur ma table en bois.


— Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu sois si grognon dès le matin ? me demanda-t-elle en nouant ses cheveux en une queue de cheval haute, tout en mastiquant un chewing-gum rose bonbon.


Alors que je sortais mes affaires de mon sac, je lui répondis :


— Disons que mon ennemi m'a encore une fois énervé de bon matin, éludai-je, ne pouvant pas lui révéler que je cohabitais avec lui.


Elle posa sa tête dans le creux de sa main, tout en me fixant.


— Tu veux parler de Jungkook ? Le gars d'hier ?


Comme réponse, je grognai un « oui » contrarié et sans que je ne comprenne pourquoi elle se mit à sourire, amusée.


— Moi je vous trouve chou ensemble. On dirait un couple qui se dispute.


Je levai les yeux au ciel.


— Pour la millième fois Lisa, lui et moi ne sommes pas en couple. Et ne serons jamais en couple. Rentre-toi ça dans le crâne une bonne fois pour toute !


Elle pouffa de rire, semblant trouver cette situation des plus divertissantes alors qu'il en était tout autre pour moi qui ne trouvait pas ça drôle du tout. Mais vraiment pas alors.


— Tu ne diras pas ça dans quelques mois.

— Bah bien sûr, marmonnai-je, certain de ce que j'avançai.


Laissant un sourire mutin flotter sur ses lèvres pulpeuses, elle attrapa un crayon de papier et se mit à dessiner sur le coin de sa feuille.


— Tu penses qu'on va faire quoi aujourd'hui ? la questionnai-je par rapport au cours.

— Aucune idée. Je me demande ce que Bisounours a prévu pour aujourd'hui.


Je pouffai de rire à l'entente du surnom qu'elle avait attribué à notre professeur d'atelier. C'était une personne incroyablement gentille qui prenait soin des élèves. Il était toujours à notre écoute et n'hésitait pas à nous venir en aide pour n'importe quoi. Je me souvins de notre premier cours où il nous avait demandé de « changer cette société de merde ». D'après lui nous étions le futur. La clé de la réussite. Alors pour que cette « société de merde » comme il le disait, change, il fallait qu'on arrive à faire passer nos idéaux qu'il jugeait « d'incroyable et formidable » aux gens pour qu'ils puissent changer.

Qu'il dise cela m'avait énormément surpris. Mais dans le bon sens bien entendu. Il n'existait pas beaucoup de professeurs qui pensaient de la même façon. Ou alors ils se cachaient bien dans l'ombre. Quoi qu'il en soit, son discours m'avait fait énormément de bien et ne m'avait fait que l'admirer davantage.





Pour moi, il était une personne admirable.





Et lorsqu'il fit son entrée dans la classe, vêtu de son long cardigan bleu nuit, de sa tasse de café et de son sac en toile où était dessiné quelques cookies, un énorme sourire prit place sur mon visage.


— B-bonjour à tous ! J-je suis ravie de vous retrouver ! nous salua-t-il chaleureusement.


Il déposa soigneusement ses affaires sur son bureau et ôta son manteau, qu'il mit sur le dossier de sa chaise. Tandis que nous lui répondîmes en cœur.


— Aujourd'hui, je voudrais vous parler des examens que vous aurez en décembre.


Rien qu'à l'entente de ce mot maudit, les étudiants se mirent à montrer leur mécontentement.


— S'il vous plait... écoutez... Écoutez c'est très important ! tenta-t-il de nous rappeler à l'ordre.


Le problème avec le fait qu'il soit un amour et incroyablement gentil... c'était qu'il n'avait aucune autorité sur les élèves. Lorsqu'il devenait trop sérieux, personne ne l'écoutait et moi ça me faisait de la peine car quand il était question de rigolade, tout le monde était là mais une fois qu'on travaillait, tout le monde se cassait. Alors moi je trouvais ça vraiment pas cool.

Le voir tenter de remettre du silence dans la salle, sans qu'aucun ne veuille bien l'écouter me fis un douloureux pincement au cœur.


— Ça suffit ! cria-t-il en tapant son bureau à l'aide de sa tasse, éclaboussant son bureau de café qu'il s'empressa d'essuyer à l'aide d'un mouchoir.


Le silence, perturbé par quelques murmures de certains élèves bavards, se remit en place, à mon plus grand soulagement. Monsieur Trousae, notre professeur, réajusta ses lunettes rondes sur son nez avant de passer une main sur son crâne en soupirant.


— Comme je le disais, en décembre, préparez-vous à passer des examens. Dans cette matière vous devrez construire un thème qui vous tient à cœur et en faire une exposition à la fin. Bien évidemment vous aurez toute l'année pour pouvoir travailler dessus. On fera quelques points de temps en temps pour voir où vous en êtes. Quant aux autres matières, ça s'applique surtout à la théorie, vous aurez des examens il me semble de type QCM mais ça reste à voir en fonction de chaque professeur que vous avez. Tous les détails vous seront donnés dans cette période ne vous en faite pas.


Quelques élèves montrèrent leurs confusions et quelques murmures se levèrent.


— Je m'explique. En décembre, vous devrez exposer plusieurs œuvres sur un thème précis qu'un jury de professeurs analysera et notera. C'est pourquoi, vous devriez commencer à réfléchir dès maintenant sur quelle thème vous bosserez. Commencez à noter vos idées, inspirez-vous de films, d'Art, de littérature, de votre expérience personnelle, de la nature... n'importe quoi du moment que toutes vos œuvres sont connectés par une même idée que vous essayez de montrer. Je vous laisse un mois pour ça. Alors je souhaite qu'en octobre vous me soumettez vos idées. Ah et questions œuvres, vous pouvez utiliser la photographie, le découpage, le collage, le dessin, la peinture... tout ce que vous voulez vous avez le champ libre.


Je me tournai vers Lisa qui était autant stupéfaite que moi.


— T'as des idées ? lui demandai-je en chuchotant.


Elle mordit sa lèvre inférieure avant de la relâcher et secouer la tête en signe de négation.


— Je ne sais pas du tout mais je voudrais qu'il y ait une morale derrière. Une idée tu vois ? me répondit-elle.

— Ouais mais c'est assez difficile à transmettre ça.

— Je vais essayer tout de même. Et toi ?


Je soupirai avant de venir poser mon poing sur ma joue et m'y soutenir.


— Alors là j'en ai aucune idée. Je ne vois vraiment pas ce que je pourrais faire, murmurai-je, dépité.


Si je voulais réussir cet examen il fallait que je trouve quelque chose au plus vite. Mais à cet instant, je n'avais rien. Pas la moindre petite idée et ça me mettait une pression monstre sur le dos.


— Je suis sûre qu'on trouvera, ne t'en fais pas, me rassura la brune.



Je lui offris un petit sourire avant de hocher la tête, même si je n'en étais pas certain.


— Vous allez faire quoi ? Des idées ? nous questionna une fille assise à la rangée de devant en se retournant vers nous.


Je ne connaissais pas cette blonde mais Lisa semblait savoir son identité puisque son visage s'éclaira en même temps qu'elle dit :


— Rosé ! Oh et bah je n'en sais rien.


Je pouffai de rire et la fameuse Rosé me rejoignit dans mon hilarité, discrètement. La brune rougit légèrement d'embarras et un rire nerveux s'échappa de ses lèvres.


— Et toi ? me demanda-t-elle à mon tour.

— Pareil.

— Bon on est dans le même bateau ça me soulage, déclara-t-elle avec un petit rire amusé. Oh pardon, je ne me suis pas présentée, je m'appelle Roseanne mais appelle-moi Rosé.


Un sourire poli fleurit sur ma bouche.


— Taehyung. Ravi de te connaître.

— De même ! s'exclama-t-elle, pleine d'entrain.


Elle semblait pareil à une pile électrique. Pleine d'énergie et de bonne humeur. Et j'aimais bien ça. Un peu comme Lisa lorsqu'on y réfléchissait bien.


— Comme je ne suis pas sûre qu'on se revoie après, ça te dit Rosé de venir manger avec nous ce midi ? proposa la brune à la blonde.


Cette dernière hocha la tête avec un grand sourire, faisant creuser des petites fossettes mignonnes sur chacune de ses joues. Lisa sembla vraiment ravie de cette réponse puisqu'elle se mit à sourire à son tour.


— Elle est sympa, murmurai-je à la brune, une fois que ma nouvelle connaissance se retourna face au professeur qui donnait d'autres explications sur nos futurs examens.


Ma camarade gloussa et hocha la tête.


— Elle est carrément sympa tu veux dire !

— Comment tu la connais ? lui demandai-je d'un air curieux.

— C'est ma crush.


Sa franchise et sa réponse, me prit tellement au dépourvu que j'affichai une expression des plus surprises et des plus hilarantes selon son rire.


— Ouais je suis bi. Enfin je crois.


Ne trouvant pas quoi répondre, je lui offris un simple sourire.


— Depuis quand tu... enfin...

— Depuis quand je crush sur elle ? dit-elle avec un sourire, voyant que je perdais mes mots.


Je hochai la tête, reconnaissant.


— Depuis le début de l'année. Je l'ai vu dans un couloir et grâce à mes talents exceptionnels d'enquêtrice je l'ai trouvé sur insta. Je l'ai demandé et elle m'a accepté, m'expliqua-t-elle calmement.

— Mais... vous ne vous parlez pas ? Si ?


Elle secoua la tête de gauche à droite.


— J'ose pas. J'sais pas si elle est de ce bord tu vois ?

— Profites de la soirée de samedi pour lui demander. Enfin si elle vient.

— Je sais qu'elle viendra. C'est une des raisons pourquoi j'ai accepté mais je sais pas... Ça se trouve elle a un mec qui sait ?


Son visage se figea en une expression peinée et pour la rassurer mais aussi pour détendre l'atmosphère, je lui lançai :


—  Essaye et tu verras, tu n'as rien à perdre.


Elle sourit avant de secouer la tête.


— T'sais ? Je t'aime bien toi. Je crois qu'on va s'éclater toi et moi cette année.


Je ris en même temps qu'elle.





J'espérai de tout cœur que mon Karma allait me laisser vivre cette année...





❀❀❀





Alors que je nouai le cordon de mon jogging, j'entendis des bruits de bisous écœurants. On aurait dit que quelqu'un se faisait aspirer la bouche et ça m'avait tout l'air d'être quelque chose qui n'avait rien d'élégant.

Quand je disais que Karma m'avait à la mauvaise, je le pensais vraiment.

Maintenant, on m'empêchait même de faire pipi tranquillement.

Qui que ces gens soient, n'auraient-ils pas pu trouver un endroit mieux que celui-ci ? Sérieusement ? Le faire dans des toilettes ?

Maintenant j'étais obligé de les écouter, coincé dans ma cabine de toilette. Et mon calvaire fut pire lorsque des gémissements retentirent entre les murs de la cabine juste à côté.





Pitié quelle situation embarrassante.





J'avais l'impression de les épier. D'être ce pervers qui écoutait pour se stimuler alors que les cris de plaisir qu'on pouvait entendre ne faisait que me repousser et me donner envie de fuir le plus loin possible.


— Oh mon dieu... P-plus v-vite...


Alors que je rougis de gêne, je fouillai mes poches et eus le bonheur de trouver mes écouteurs. Je me hâtai alors de les brancher à mon téléphone et lançai une musique au hasard. Bien vite, mes oreilles furent sauvées du cauchemar et je pus soupirer de soulagement.

Mais mon tourment reprit forme lorsque mon audition entendit quelque chose que je n'aurais pas dû :


— J-Jungkook... s'il te plait...


Mon sang ne fit qu'un tour, je tirai la chasse d'eau et sortis de ma cachette en claquant la porte bien fort. Et puis quoi encore ? Rester cacher parce que ce crétin ne pouvait pas calmer ses ardeurs et baisait à côté ? Hors de question !

En baissant le son de ma musique, j'entendis quelqu'un murmurer :


— H-hé... t-t'as entendu ?


L'idiot avec qui j'étais forcé de cohabiter répondit :


— Tant pis, on s'en fou.

— Ouais bah moi je ne m'en fous pas Jeon. J'aimerais pisser en paix alors tes couilles tu les vides autre part merci ! haussai-je le ton, en colère.


Alors que je me lavai rapidement les mains, une porte s'ouvrit et un idiot apparu devant moi avec un stupide air hébété sur le visage, remettant sa ceinture en place.


— Kim ? Qu'est-ce que tu fous ici ?


Je levai les yeux au ciel, irrité de le voir mais aussi de l'entendre.


— Bah disons que toi et moi allons à la même école et que je ne sais pas mais comme tout être humain, j'avais des besoins à faire. Besoins que je ne peux même pas faire tranquillement puisqu'un gamin, incapable de calmer ses pulsions BAISE à côté ! lançai-je sarcastiquement.


Tandis qu'il refermait la braguette de son pantalon, un garçon aux cheveux roses fluorescents émergea de sa cachette. Sans doute celui qui criait sans retenue, quelques instants plus tôt. Poppy ne tarda pas à montrer sa gêne et à rougir furieusement avant de vite partir des toilettes. Au moins c'était une bonne chose de faite. Car s'il serait resté, je lui aurais bien montré ce que j'en pensais de baiser dans les chiottes. Et à mon avis, il ne valait mieux pas pour lui. Après je dis ça, je dis rien. C'est à ses risques et périls. À lui de voir.


— Y'a d'autres toilettes tu sais ? T'aurais pu aller ailleurs ! me reprocha le brun en face de moi.


Je m'en insurgeai aussitôt.


— Oh bien sûr ! Comme si j'allais savoir que quelqu'un baiserait à côté ! Et puis y'a d'autres endroits pour faire ça tu sais ?


Sa mâchoire se contracta et ses yeux se mirent à m'incendier du regard, me demandant silencieusement de me la fermer. Mais peine perdue pour lui, je n'étais pas du genre à lâcher la grappe. Ou en tout cas, tant que je ne serais pas satisfait d'avoir eu le dernier mot. Je m'approchai donc de lui et articulai calmement mais froidement, ancrant profondément mes prunelles dans les siennes :


— La prochaine fois, fais attention où tu veux baiser Jeon. Sinon crois-moi que ta sextape je la diffuserais partout.


Sans lui laisser le temps de me répondre quoi que ce soit, je m'en allais, jetant le papier avec lequel je m'étais essuyé les mains et sortis avec un sourire triomphant. J'étais incroyablement fier de moi de l'avoir humilié de la sorte. Surtout après ce qu'il m'avait fait ce matin. Ça faisait un peu passer la pilule on va dire.

Je tentai d'imaginer sa tête d'enfant pourri gâté et frustré et rien que savoir cela, me fit intensément jubiler de l'intérieur.

Et toc Jeon de mes deux.





L'énerver était comme une drogue dont je ne pouvais plus me passer.





Je retournai en classe, un grand atelier où nous devions dessiner le portrait de notre camarade. Un de nos professeurs nous avait donné cette consigne et nous avait réparti par groupe de deux. Malheureusement, Lisa ne fut pas dans le mien. Pareil pour Rosé. Ce fut de cette façon que je me retrouvai avec un certain Byun Baekhyun. Un argenté plutôt calme mais qui avait l'air tout à fait gentil.

Je revins donc m'asseoir à ma place en face de mon chevalet de peinture où était posé l'esquisse de son visage que j'avais faite. Pour me faire pardonner de l'absence un peu longue, je lui offris un petit sourire qu'il me rendit bien vite.

Chacun dessinait le visage de son voisin que le prof nous avait attribué. Quelques bavardages s'élevaient mais ce n'était pas trop dérangeant ni trop bruyant. C'était une ambiance de cours assez cool comme je les aimais.


— Est-ce que tu peux t'avancer un peu ? lui demandai-je d'une voix sérieuse, concentrée dans ce que je faisais.

— Bien sûr, dit-il doucement alors que je me munissais de mon crayon de papier.


Je repris mon travail inachevé et la pointe de mon crayon retraçait les courbes de son visage de poupon aux traits fin et délicat. Il n'y avait pas à dire, il était beau et possédait une physionomie si symétrique et parfaite que la dessiner en devenait plaisant. Pour moi qui étais un étudiant en art, je ne pouvais que m'émerveiller devant tant de grâce et de beauté.

Alors que je dessinai ses longs cils, il me demanda d'un air curieux :


— Toi aussi tu viens à la fête de samedi ?


Je fus surpris de l'entendre me demander ça mais sans arrêter ma tâche, je lui répondis :


— Oui. Mais dis-moi cette fête est si cool pour que tout le monde en parle ?

— Évidemment ! s'exclama-t-il. C'est quand même Jackson qui l'organise !

— Ah... et qui est Jackson ?


Il fut étonné que je ne sache pas qui était cette personne.


— Jackson Wang ! Le plus populaire du département Design ! Lui et sa bande sont connus pour faire des soirées ultra branchées. Tellement branchées que tout le monde veut être invité ! Tu ne le connais vraiment pas ? Tu n'es jamais allé à une de ses fêtes ? me demanda-t-il toujours avec surprise.


Avec un sourire gêné, je secouai la tête de gauche à droite.


— Je ne connais personne ici à part deux filles alors difficile que je m'invite à une fête où je ne suis même pas invité, dis-je avec un rire timide.


Il papillonna des yeux avant de dire avec un grand sourire, faisant montrer sa dentition :


— Bah maintenant rajoute-moi à ta petite liste ! Je serais ravi d'y aller avec toi !


Je fus à la fois ahuri et émerveillé de rencontrer une personne gentille de plus. Sur ce coup-là, Karma m'avait gâté et je ne pouvais que le remercier.


— J'y vais déjà avec ces filles mais ça me ferait plaisir que tu te joignes à nous !

— Pas de souci ! accepta-t-il sans se départir de son sourire étincelant.


Une fois que j'eus finis mon travail, représentant mon nouvel ami avec une exactitude dont je me félicitai intérieurement, on échangea de rôle. Lui me dessinait, derrière son chevalet et moi je posais pour lui. On continua à discuter, à apprendre à nous connaître davantage et je devais avouer que le grisé s'était avéré être une personne tout à fait charmante et amusante. Je l'aimais bien et je fus heureux d'être tombé sur lui pour ce travail. Au moins, ça nous avait permis de nous rencontrer.

Sur une note douce et légère, le cours se termina et lorsque Lisa vint vers moi, je lui présentai mon nouvel ami. Les présentations furent vite faites et il me sembla que ces deux-là s'appréciaient. Je n'en fus que plus heureux.

Le garçon au visage de poupon et aux jolis mèches couleur perle, proposa alors :


— Allons dans un café pour mieux faire connaissance ! Oh et ce serait bien que votre autre amie nous rejoigne !


L'idée fut acceptée de tous sans exception et ce fut de cette façon qu'on se retrouva autour d'une table de café, accompagnés de sucreries et de boissons douces, après avoir attendu que Rosé sorte de son cours de théorie. Cette petite sortie improvisée fut si plaisante qu'elle nous mit à tous du baume au cœur. Notre petit quatuor commençait doucement à naître et j'étais ravi de voir les prémices de notre nouvelle amitié encore fraîche qui se créait doucement.

Nous nous étions tout de suite liés d'amitié, mêlant joie et rire, comme si nous venions d'avoir un coup de foudre amical. Durant ce petit moment agréable, nous parlâmes beaucoup de la fête et de combien nous avions tous hâte. Jackson et ses amis semblaient vraiment être réputé pour leurs fêtes, ce pourquoi tout le monde en parlait. Et moi, je n'avais qu'une envie : savoir pourquoi elles étaient si réputées. Je voulais constater ça de mes propres yeux.





Samedi, je m'amuserais comme jamais je ne me serais amusé.

Et j'avais hâte car Jungkook ne serait pas là pour me gâcher la vie.


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Coucou !!

J'espère que vous allez bien ! Pour ma part je suis un peu stressée parce que je suis en pleins révisions de partiels qui sont le mois prochain. C'est un peu compliqué en ce moment de poster mais dès que je les aurais passé ne vous en faite pas que je reprendrais l'écriture plus sérieusement.

Vous vous doutiez bien que Jungkook ne le laissera pas tranquille ? ;)

Perso, je ne sais pas vous mais j'aime beaucoup le quatuor Lisa, Tae, Baek et Rosé. Je les trouve trop chou ensemble ^^

Les fêtes de Jackson et de ses amis (on se demande qui mdr) ont l'air grandiose ! Vous découvrirez bien vite pourquoi et vous ne serez pas au bout de vos surprises !

Oh et pour la petite anecdote M.Kekous et M.Trousae étaient mes profs principaux de terminal. Vous vous doutez bien que ce ne sont pas là leur vrai nom mais en tout cas je me suis inspirée d'eux car je les adorais énormément. M.Kekous m'a beaucoup aidé à un moment de ma vie où j'avais besoin d'aide. Alors je voulais le remercier quelque part même si je doute qu'il lise du taekook mdr x) Ah et autre fact, son nom ici est le surnom que je lui donnais entre mes amies et moi. Je le trouve chou comme ça mdr.

Je vous fais de gros bisous et à bientôt pour la suite !

Zombix 🌙

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