⎡❀ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟏 ❀⎦
(cr : bnn_mlk sur twitter)
Quelques rayons de lumière vinrent me réveiller agréablement. C'était chaud et doux. Un réveil assez calme et vivifiant qui me rendit d'un seul coup de bonne humeur. Sans m'en rendre compte, un sourire vint même épouser la forme de mes lèvres.
Je m'assieds sur mon lit et me rendis compte que j'étais encore chez Kai et Jennie. Bien loin de la dernière fois, j'avais bien dormi, je n'avais pas la tête qui tournait et je n'avais aucune envie de vomir. Tout allait bien. Pas de gueule de bois ! Et j'étais sacrément fière de moi car en plus de ça, je m'étais vraiment amusé avec mes amis. Il fallait absolument qu'on refasse quelque chose de pareil.
Comme je le pensais, Jackson et sa bande était néfaste pour moi. Lorsque j'étais avec eux, j'étais poussé à suivre leurs vices et leurs sombres délires. Plongé dans leur monde. C'était pour cela qu'il fallait que je les évite. Car je savais qu'un faux pas de ma part et ils allaient finir par avoir le grappin sur moi.
Cette histoire se terminera mal.
Autant pour eux que pour moi.
Décidant d'arrêter de penser à eux pour ne pas me plomber le moral, je me délivrai des draps et descendis du lit que je refis au passage. Je rangeai légèrement le bazar que j'avais fait avant de sortir de la chambre d'ami que m'avait prêté le couple.
Mes pas me menèrent vers la salle de bain pour me rafraîchir le visage puis vers le salon où Kai dormait sur le canapé, un bras recouvrant ses yeux et un filet de bave s'échappant de ses lèvres entrouvertes. Je ne sus pourquoi mais ça me fit encore plus sourire de le voir ainsi. Je trouvais ça mignon et enfantin.
Il y avait uniquement Jennie et Baekhyun de réveillés. Les autres devaient encore roupiller. Je les rejoignis alors, prenant moi aussi place autour de la petite table dans leur cuisine reliée au salon.
— Bien dormi ? me demanda la noiraude avec un sourire amicale.
— Très bien merci. Et vous ?
— Moi aussi merci, me répondit-elle en me servant un verre de jus d'orange.
Je la remerciai, vraiment reconnaissant.
— J'ai dû dormir à côté de la chambre de Lisa et Rosé... je vous laisse deviner pourquoi je suis fatigué, marmonna le grisé légèrement ronchon.
Je m'étouffai avec ma propre boisson, les yeux écarquillés sous les gloussements discret de la propriétaire des lieux.
— Je ne verrais plus jamais Rosé de la même façon, dit-il avec un faux air sérieux, en plaisantant bien sûr.
Après m'être calmé en toussant, je reposai mon verre sur la table pour attraper un croissant dans une assiette fleuries.
— Je ne pensais pas que ça allait se faire rapidement... avouai-je d'un ton surpris.
— Ouais moi non plus. Je suppose que l'alcool y est pour beaucoup.
— Sûrement, fut du même avis Jennie.
J'étais tout de même content pour mon amie. Sérieusement ? Qui réussissait à embrasser son/sa crush... coucher avec même ?
Personne.
À part les gens chanceux comme Lisa, soit 1% de la population.
Mangeant morceau par morceau ma viennoiserie, je me mis à réfléchir à ce que j'allais faire aujourd'hui. Je ne voulais pas retourner à l'appartement et croiser Jungkook. C'était la dernière chose que je souhaitais. Mais je ne pouvais pas flâner dans les rues de Paris. Je ne connaissais pas aussi bien la ville et puis j'avais un travail important à rendre à un professeur.
Il me fallait vite rentrer.
Ceci me fit alors angoisser, coupant net ma faim. Mais comme je ne voulais pas paraître impoli, je me forçai tout de même à finir mon croissant et mon jus.
— Tu vas rentrer Tae' ? me demanda le grisé en regardant l'heure sur son téléphone.
— Oui j'ai un devoir à rendre.
— J'y vais aussi. Ça te dit que je te dépose ? Je suis venu avec ma voiture pour une fois.
— Oh euh merci... j'espère que ça ne te dérange pas.
— Non pas du tout.
Il m'offrit un sourire que je lui rendis bien vite.
— Comme y'a rien à ranger vu qu'on l'a fait avant de dormir, on va y aller, déclara mon ami en se levant.
— Revenez quand vous voulez les garçons, nous invita Jennie.
— T'inquiètes ! Et merci pour la fête !
— Oui merci, ajoutai-je.
Elle nous accompagna à la porte, nous souriant d'une jolie façon et nous salua.
— Je te dépose où ? me questionna l'argenté.
Mon cœur rata un battement de panique en songeant que je ne pouvais pas lui donner mon adresse exacte. Je priai alors pour que mon mensonge passe inaperçu :
— À une petite supérette. C'est près de chez moi, il faut que j'aille faire les courses. Je n'ai plus rien chez moi.
— Pas de souci. T'auras juste à mettre l'adresse dans le GPS de mon téléphone.
Je hochai la tête alors qu'on descendait les escaliers. Peu de temps après, nous sortîmes de l'immeuble et rencontrâmes l'air assez frais du matin et le bruit des voitures. Comme me l'avait demandé mon ami, je mis l'adresse exact de la petite échoppe que j'avais en tête et il me déposa à cet endroit.
Avant de me quitter, il me salua de la main avant de retourner chez lui.
J'attendis juste le moment où sa petite Clio rouge disparu de mon champ de vision avant de pouvoir partir en direction de la résidence de Jeon. Ce que je fis après.
Plus je m'approchai du lieu et plus mon rythme cardiaque s'accélérait et se faisait plus bruyant. J'avais réellement peur de ce qui allait se passer. J'espérai de tout cœur ne pas le voir mais je savais que mon Karma allait encore me la mettre à l'envers et que Jeon allait être là.
Je pris une grande inspiration pour me calmer avant de me mettre à mordiller ma lèvre nerveusement lorsque je vis l'immeuble en question.
Rapidement, j'effectuai le code de sécurité avant que les portes ne s'ouvrent. Je mis longtemps à monter les escaliers, comme si ça allait retarder le moment fatidique. Mais je dû me confronter à la réalité lorsque j'arrivai devant la porte. D'une main tremblante, j'insérai la clé avant d'ouvrir doucement en tentant de ne pas faire de bruit. Peut-être que si j'étais vraiment discret, je n'allais pas me faire repérer ?
En retenant ma respiration, comme si j'étais un malfaiteur tentant de commettre je ne sais quel délit, je fermai la porte. Je crus faire une crise cardiaque lorsque le petit « clac ! » du verrou s'enclencha, une fois qu'il fut fermé.
Je pus souffler de soulagement, après avoir attendu quelques minutes pour savoir si je venais de me faire cramer. Je ne pris même pas le temps de me déchausser, ne voulant pas provoquer encore plus de bruit. Alors que j'allais atteindre ma chambre, une voix moqueuse s'éleva, me provoquant un sursaut de panique et de peur.
— Rentré Kim ?
Une main sur le cœur, les yeux fermés, la lèvre inférieure retenue prisonnière entre mes dents, je tentai de ralentir mon rythme cardiaque. Je ne l'avais vraiment pas entendu venir. Ce pourquoi j'étais glacé de stupeur en cet instant.
L'angoisse me fit retourner le ventre, créant des nœuds incroyables dans ce dernier.
— Alors ? T'as perdu ta langue ?
La note énervée dans sa voix me donna envie de prendre mes jambes à mon cou. Je pourrais très bien m'enfuir dans ma chambre et lui claquer la porte au nez mais je craignais qu'en faisant ça, je ne créerais encore plus de problèmes, ce que je ne voulais pas du tout.
Je décidai alors de l'affronter, me tournant et adoptant un masque neutre alors qu'au fond de moi j'étais mort de peur.
Mort de peur de le voir aussi proche.
Je déglutis difficilement en retrouvant cet air farouche dans ses yeux. Celle de vouloir connaitre la vérité. Celle de m'avoir attrapé et pris au piège.
— Je ne vois pas de quoi tu parles, esquivai-je d'une voix légèrement tremblante.
Il releva un sourcil en accent circonflexe, croisant les bras sur son torse. Au vu de comment il me jaugeait du regard, je savais qu'il ne me croyait pas. La petite lueur dans ses iris topaze me le prouva. Pour ne pas me perdre dans ces derniers, je décidai alors de fixer ses cheveux en pagaille sur le haut de son crâne. J'étais prêt à parier qu'il venait juste de se réveiller.
— Oh moi je vois très bien. T'as peur de moi maintenant ?
J'encaissai mal sa pique et m'en insurgeai aussitôt, même s'il y avait un fond de vérité dans ce qu'il disait. Seulement, je ne voulais pas qu'il s'en aperçoive et se moque de moi. Je ne voulais même pas me l'avouer à moi-même de plus.
— Huh ? Peur de toi ? Rêve pas trop, répondis-je d'une voix froide.
Il fit un pas dans ma direction. Et le voyant s'approcher encore plus de moi, réduire la distance entre nous, je fis pareil mais dans le sens inverse. Comme un miroir, il avançait et je reculais. Mais je sus que ça n'allait pas durer bien longtemps car mon dos percuta le mur derrière moi.
Fière de lui et de la situation à son avantage, sa bouche forma un sourire en coin. Et même si je ne voulais pas, mes yeux ne purent s'empêcher de retrouver leurs confrères afin d'en contempler leur éclat comme la dernière fois.
— Alors ? Quelque chose à dire ? me nargua-t-il.
Je me fichais bien de ce qu'il pouvait raconter. À vrai dire je ne l'écoutai même pas tant j'étais subjugué encore une fois par ses iris. Je me demandai s'il savait à quel point ils étaient magnifiques. J'étais même sûr que tout le monde pensait comme moi. Car des yeux aussi jolis que les siens il n'en existait pas.
Et j'étais prêt à le parier.
— Je peux savoir pourquoi tu m'évites maintenant ? grogna-t-il, abandonnant toute moquerie à présent.
Sa patience était mise à rude épreuve. Je le sentais mais je ne pouvais rien dire. J'aurais l'air trop idiot si je lui disais que sa présence me faisait peur. La façon dont j'aimais ses yeux me faisait peur. La façon dont nos corps étaient proches me faisait peur. La façon dont je voulais réduire mais créer plus de distance entre nous me faisait peur. La façon dont je voulais replonger dans ça me faisait peur.
La façon dont j'avais peur de retomber dans ce cercle vicieux avec lui.
— Pourquoi ? murmurai-je simplement.
— Comment ça pourquoi ? fronça-t-il les sourcils, un air perdu devant le mien.
Je rassemblai alors mon courage en prenant une grande inspiration.
— Pourquoi tu veux savoir ? Pourquoi tu veux absolument m'embêter ? Pourquoi tu as voulu que je vienne habiter avec toi ?
Il ouvrit la bouche, souhaitant sûrement dire quelque chose mais rien ne sortit. Le geste se répéta encore une fois avant qu'il n'abandonne et soupire. Je tentai de trouver une réponse quelconque dans ses yeux car les siens étaient assez expressifs.
Mais trop de chose se confrontait. Et je ne pus mettre le doigt sur aucune des expressions qui se bataillaient en lui.
Il se retourna, fourrant ses mains dans les poches de son jogging et me servi son dos.
— Je vais sortir alors ne...
Avant qu'il ne puisse ajouter quoi que ce soit, je le retins fermement par le bras, ayant marre qu'il esquive le sujet comme à chaque fois que je lui demande.
— Kim qu'est-ce que...
Je coupai net sa stupéfaction en exigeant d'une voix agacée et frustrée :
— J'en ai marre. Dis-moi maintenant.
— Et qu'est-ce que tu veux que je te dise ? rétorqua-t-il brusquement en me faisant face de nouveau.
— La vérité.
— Tu veux que je te dise que ça m'amuse de t'embêter ? Que comme ça je tue mon ennui ? Que ça me distraie ? cracha-t-il après quelques secondes de silence.
Je ne comprends pas...
Je ne comprends pas pourquoi ses mots me font mal. Pourquoi des larmes se forment déjà aux coins de mes yeux. Pourquoi je reste planté là sans répliquer quoi que ce soit comme d'habitude. Pourquoi j'ai l'impression qu'on me transperce la poitrine.
Je voudrais savoir.
Après tout ce qui s'était passé. Après notre « accord », je pensais que cette haine entre nous s'atténuerait...
Avais-je été le seul à y croire ?
Finalement, Jeon était-il si détestable que ça ?
Pourquoi me laissait-il croire qu'il y avait peut-être un bon fond en lui pour ensuite tout faire pour que je le haïsse encore plus ? Je lâchai son bras, dégoutté de sa personne et le cœur au bord des lèvres.
— Kim je...
— T'inquiètes j'ai compris, le coupai-je d'une voix exténuée.
J'eus un rire sans joie tout en reniflant avec l'horrible envie d'éclater en sanglot. Il me fixa avec des lèvres en ligne droite comme s'il s'en voulait mais je ne voulais pas le croire. Je ne voulais plus le croire du tout.
— Peut-être qu'on n'aurait jamais dû habiter ensemble. Je crois que j'aurais mieux fait de vivre sous un pont qu'avec toi. Je ne sais pas ce que je pensais... je-
Je me tus en sentant des larmes traîtresses rouler sur mes joues. D'un geste rageur je les essuyai avant de lui lancer un regard noir. Il semblait tellement désemparé, ne sachant quoi faire ni que dire.
— Si mon existence t'amuses autant Jeon alors je crois que je vais en faire de même avec la tienne, décidai-je d'une voix sombre avant d'entrer dans ma chambre en claquant bien fort la porte.
On était incapable de se parler sans s'engueuler.
On était incapable de construire une relation saine sans dispute.
On était incapable de ne pas se détruire avec toute cette haine toxique.
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Coucou, je sais que ça fait longtemps et je m'en excuse. J'ai eu le syndrome de la page blanche, je ne me sentais pas à la hauteur de vous et j'ai fuis wattpad, je regardais vite fait mes notifs parce que je me sentais trop hypocrite en venant sur l'appli tout en ne publiant rien. En bref je m'excuse vraiment. J'espère vraiment que vous ne m'en voudrez pas.
Pour revenir à l'histoire, la relation qu'entretient Jk et Tae est horrible. J'ai déjà connu ça. C'était avec ma cousine (oui oui je vous assure mais c'était de l'amour platonique hein familiale quoi (je tiens à préciser on sait jamais mdr) ). On s'entendait bien par moments (qui étaient assez rare je dois l'avouer) mais le problème c'est qu'on se disputait h24. Nos engueulades étaient vraiment horribles. Parfois on en venait même aux mains. Et nos mères étaient constamment en train de nous séparer. Alors quand ma tante venait nous rendre visite elle ne la ramenait jamais parce qu'on savait tous comment ça allait finir. Ce qui est triste c'est qu'avec ce genre de relation tu ne peux pas détester et aimer la personne. C'est soit l'un soit l'autre. Et avec ma cousine ça nous a détruit. On a fini par se détester même si on s'aimait. C'est ce qui me fait mal parce que je regrette tout ce que j'ai fais. Tout ce que j'ai dis. Aujourd'hui ça va beaucoup mieux entre nous on s'entend à merveille parce qu'on est matures et adultes mais autrefois ça nous avait bousillé.
M'enfin... tout ça pour dire que ce genre de relation (que ce soit en amour ou en amitié) est purement malsaine. Tu ne peux rien aboutir avec ça. Donc t'es obligé de choisir. L'amour ou la haine. Et si tu ne peux pas choisir, t'es obligé de laisser la personne partir même si ça fait mal.
Alors faites attention à vous, c'est important.
Croisons les doigts pour que le taekook ne sombre pas dans la haine et choisisse l'amour ;)
Je vous aimes et chacun d'entre vous est important (je le pense vraiment) <333
Zombix 🌙
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