Chapitre 26- ✔

- Pdv de Bruna

Je suis assise sur le canapé du salon d'Ophéline attendant qu'elle m'amène mon café. Il est 9h, je suis réveillée depuis quelques minutes déjà et ma chère amie refuse que je fasse quoi que ce soit. D'après elle je suis encore trop faible après mon coma, je ne me rappel de rien à part m'être réveillée il y a trois jours dans une chambre d'hôpital avec mon amie endormie sur le canapé à côté de mon lit.

- Lina vient que je te change le pansement. Me dit Ophéline depuis les escaliers.

Je me lève en soupirant pour la suivre dans la salle de bain. Je touche ma tête, un gros pansement orne le côté gauche de celle-ci. D'après le médecin, il n'y a rien de grave, il faut juste changer le pansement jusqu'à cicatrisation. Nous revenons au salon prendre le petit déjeuner, une fois assissent à table, je tente une fois de plus de la convaincre de me laisser sortir prendre l'air même avec elle ce qu'elle me refuse depuis que je me suis réveillée. Je sais que c'est pour mon bien mais rester enfermée est étouffant, j'ai l'impression que je vais devenir folle, il n'y a pas de télévision chez nous puisque madame n'aime pas ça, alors je passe mes journées à lire.

- On va faire quelques courses ensembles. Me dit-elle sans me regarder plongeant la tête dans son bol de céréales, je crois avoir mal entendu je lui demande.

- Tu peux répéter, s'il te plait !

- On va faire quelques courses, je suis désolée de t'avoir empêchée de sortir mais c'était pour ton bien, avec ta perte de mémoire je ne voulais pas que quelque chose t'arrive désolée. Me dit-elle en me regardant droit dans les yeux. Ses yeux emplis de larmes et la voir ainsi me fait mal au cœur, elle ne veut que mon bien.

- Eh ne pleure pas, s'il te plait, je ne t'en veux pas j'étais juste triste de ne pas pouvoir sortir.

Elle hoche la tête et me dépose un baiser sur la joue, elle m'a dit et je me base dessus vu que ma mémoire me fait toujours défaut qu'elle aime les filles, que je travaillais dans un magasin pas loin d'ici, que je n'ai plus de famille, ni personne d'autre dans ma vie à part elle. Elle m'a aussi dit ce que j'aime et ceux que je n'aime pas.

- On fera un peu de shopping si tu veux !

- Non j'ai assez de vêtements pour l'instant mais merci. Je lui souris avant de regarder droit devant moi les voitures qui défilent. Je ne me souviens de rien mais j'ai l'impression qu'il me manque des choses importantes dans ma vie, cette sensation ne me quitte pas depuis que je me suis réveillée. Moi Lina Davis, je me sens incomplète.

- Ne te soucis pas de l'argent je suis ton amie.

J'hoche la tête sans pour autant la regarder quelques minutes plus tard, on arrive dans un grand parking ou elle trouve difficilement une place, une fois garé nous sortons de la voiture direction le centre commercial, il y a beaucoup de monde et cela me donne un mal de tête. Je veux juste envie retourner chez nous mais je ne me plaint pas, après tout c'est moi qui ai insisté pour sortir, j'avance à ses côtés une casquette noire vissée sur la tête afin de cacher mon pansement, nous allons au supermarché pour remplir notre réfrigérateur et nos placards, puis nous allons dans une boutique de cosmétique, je la suis dans les rayons, Ophéline a des étoiles plein les yeux à chaque produits, elle me supplie de prendre quelque chose j'accepte et prend du parfum, une fois sa razzia fini, nous passons en caisse et passons de boutique en boutique, dans le rayon sport de l'un d'eux, elle part au rayon vêtements et moi chaussures. Je cherche une belle paire de chaussure mais ne regardant pas droit devant moi je bouscule quelqu'un.

- Désolée ! Dis-je à la personne qui me regarde étrangement.

- Bruna !

Je l'observe comme lui d'ailleurs puis secoue la tête en lui disant.

- Non, vous devez faire erreur moi c'est Lina !

Il passe sa main sur son visage, en le regardant de plus près il a l'air extrêmement fatigué.

- Désole vous ressemblez à une personne qui a disparus et qui compte beaucoup pour mon frère, je suis...

- Lina on n'y va ! M'interpelle Ophéline en me tirant violemment vers elle.

- Et mais vous...

Je n'entends pas la fin de sa phrase puisque mon amie marche beaucoup trop vite. Arrivé devant la voiture, elle arrête de marcher et se retourne pour me crier dessus mais elle se tue soufflant doucement avant de me dire.

- Cet homme t'a connu dans le passé et comment dire... il a perdu sa copine qu'il aimait passionnément quand il t'a vu... tu lui ressembles tellement qu'il t'a pris pour elle et il fait tout pour s'approcher de toi.

C'est incroyable cette histoire, pauvre homme il doit souffrir.

- Sa copine se nommait Bruna ?

Elle se fige quelques instants avant de reprendre.

- Oui elle est morte.

Elle monte dans la voiture, je me précipite côté passager avant qu'elle ne démarre en trombe. Bruna très jolie prénom.

Je suis sur le canapé à lire un livre puisque Madame s'est enfermée dans sa chambre depuis notre retour.

Ce prénom Bruna m'intrigue, il me dit quelque chose mais je ne sais plus quoi, je suis sûre de l'avoir déjà entendu quelque part mais impossible de me souvenir.

Je tourne la page de mon livre quand une main se place dessus m'empêchant de lire.

- Je dois te parler, s'il te plait.

- Ah, Madame ne boude plus ?

- Je ne boudais pas, je réfléchissais à quelque chose d'important, il faut que je t'avoue ce qui est là. Me dit-elle en posant sa main sur son cœur.

J'ai peur de ce qu'elle va me dire, elle a l'air tellement sérieuse mais je vois qu'elle a peur de ce qu'elle va me dire.

- Vas-y !

- Je... je t'ai dit que j'aimais les femmes ?

Je hoche la tête ne comprenant pas pourquoi elle me parle de ça, j'ai perdu la mémoire mais je me souviens encore de ce qu'elle me dit.

- Tu me plais énormément et je t'en avais parlé le jour de ton accident mais tu as tout oublié. M'avoue-t-elle en baissant la tête.

- Désolée ma chérie mais j'aime les hommes. Je sais que je ne peux pas affirmer à cent pour cent que j'aime les hommes, mais aujourd'hui mon regard était plus attiré par la gente masculine.

- Tu ne peux pas savoir sans avoir essayé ! A peine a-t-elle finit sa phrase qu'elle s'approche de moi le regard rivé sur mes lèvres.

- Désolée je ne peux pas ! Dis-je en partant en vitesse vers ma chambre, j'ai l'impression qu'accepter se baiser est mal.

***

Il n'y a pas un instant où je ne pense pas à toi mais je te retrouverais. Tu es devenue importante dans ma vie.

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