Chapitre 25- ✔
Nous sommes au commissariat pour les résultats d'identification des corps, après deux jours d'attente nous allons pourvoir récupérer son corps, accompagné d'Oskar et de ses parents, nous attendons que le légiste arrive. J'aimerais que ce moment n'arrive pas, que ça ne soit qu'un cauchemar mais non nous allons récupérer son corps.
Pendant les deux jours je suis resté enfermer dans mon bureau essayant de me changer les idées, aucun communiqué de presse de ma part, juste une lettre d'explication sur l'incident mais rien sur elle.
Quelques minutes d'attente plus tard, le légiste vient à notre rencontre.
- Je... je suis désolé Mon Roi, nous avons eus quelques problèmes à régler.
Je hoche la tête ne voulant pas éterniser l'attente du moment fatidique, nous souffrons assez inutile d'en rajouter. Nous le suivons à travers ce dédale de couloirs, nous sommes dévisagés par plusieurs policiers avant de nous arrêter devant une grande porte métallique noire, il souffle un bon coup avant d'ouvrir celle-ci qui grince sinistrement, mon cœur bat la chamade en entrant dans cette salle je rends réel sa mort et je ne peux pas, je ne veux pas que ça le soit.
- Courage. Me chuchota Oskar en me poussant à l'intérieur, je ne me suis pas rendu compte que je m'étais arrêté devant la porte, j'avance les mains tremblantes, la respiration saccadée, la peur m'envahit m'empêchant de continuer quand je vois deux bâches noires.
- Il y a eu une erreur sur l'identité des victimes.
Commence le médecin en se mettant prêt des corps. Comment fait-il pour travailler dans un endroit aussi sinistre ? Un jour, j'ai posé la question. On m'a répondu « Ses gens ont besoin qu'on s'occupe d'eux dignement et surtout qu'on leurs rendent justice, mon métier n'est pas des plus joyeux mais aucun métier n'est ingrat ».
- Comment ? Dit sa mère qui se trouve dans les bras de son mari.
Il nous observe à tour de rôle en s'attardant sur moi.
- Mon roi, les deux jeunes filles qui se trouvent sous ses bâches ont été identifiées et aucunes d'elle n'est Bruna.
Personne ne parle mais les questions fusent dans ma tête. Et là, la plus importante m'apparaît, si ce n'est pas elle, où est-elle ? ça fait trois jours que le drame est arrivé et on ne la trouver nulle part croyant qu'elle pouvait être l'une d'elle à cause du collier. Y-a-t-il une chance qu'elle soit envie ?
- Je...
Aucun autre mot ne sort de ma bouche, j'ai tellement de questions que je ne sais pas par quoi commencer.
- Je comprends votre incompréhension, mais je peux vous assurer Bruna n'est aucune des deux victimes, j'ai ici deux de mes confrères qui peuvent confirmer mes dires. Tout est écris. Me dit-il en me donnant deux feuilles qui indiquent l'identité des victimes.
Je sens monter en moi une lueur d'espoir mais la peur me ronge le cœur. Que lui est-il arrivé ? Son frère ? Je me tourne vers ses parents.
- Je la retrouverais où qu'elle soit.
Je sors de la morgue n'en pouvant plus mais en passant près du shérif et de Calum, je me retourne et leurs ordonnent.
- Trouver moi des informations sur ses filles et toutes les personnes présentent à la fête. Je n'attends pas leur réponse me précipitant dehors pour enfin respirer.
Je demande à mon chauffeur de rester pour les ramener au palais. Je ne perds pas de temps et part en direction du parc de Loch, je l'avais amené là-bas et elle avait adorée. Je marche pendant près d'une heure sous la pluie, capuche relevée, mais je continue d'avancer, je ne ressens pas le froid ni la pluie, j'ai besoin viscéral d'aller là-bas. Je suis à l'entrée du parc qui est totalement vide « tant mieux », je continue de marcher jusqu'au lac, elle a adoré la surprise que je lui ai fait ce jour-là, pendant tout le chemin du retour elle n'a fait que de me parler de toutes les belles choses qu'elle avait pu voir. Je m'assieds à même le sol fixant le lac laissant la pluie infiltré mes vêtements jusqu'à mon corps mais peu importe je me sens bien et cet endroit me rappelle que des bons souvenirs, je ne vois pas les minutes passer jusqu'à ce qu'une main se pose sur mon épaule, je ne bouge pas mais la personne n'a pas l'air de vouloir me laisser tranquille.
- Federik, tu vas tomber malade, ça fait une heure que tu es ici, me dit doucement Calum. Je hausse les épaules avant de me diriger vers la sortie trouvant sa voiture de service, j'entends un clic qui me permet de monter dedans tout dégoulinant, Calum se place côté conducteur avant de démarrer.
Dès que je rentre dans le hall, ma mère me tombe dessus le visage déformé par la colère.
- Où étais-tu ?
Je ne prends pas la peine de répondre.
- Elle est en vie et je la retrouverais.
***
À table, le silence règne. Ses parents sont partis mais pas avant de m'avoir fait promettre de tout leur dire sur l'avancé, Oskar a dû lui aussi partir, il ne peut pas délaisser son travail.
Je me retrouve seul avec des gens qui ne me comprennent pas et qui ne font pas l'effort de comprendre.
- J'ai invité la famille Hall à manger demain soir, je voudrais que tout le monde soit là ! Annonce ma mère en mangeant son morceau de crevette, tout le monde hoche la tête sauf moi.
- J'ai d'autres choses à faire que de participer à tes dîner sans intérêt.
- Ne parle pas ainsi à ta mère.
- Il a raison, après ce qu'il...
- Nous sommes tous en bonne santé que voulez-vous de plus ?
C'est la phrase de trop, la phrase qui me fait perdre la raison, ils n'ont pas honte d'agir ainsi merde, elle a disparu !
- Aucun dîner ne sera fait ici, pas dans mon palais ! Je vous promets de la retrouver que vous le vouliez ou non, je l'aime et ça personne ne peut me le prendre parce que c'est ancré là ! Dis-je en leur montrant mon cœur.
Je sors en vitesse de la salle à manger pour éviter un drame, je me rends dans mon bureau, une fois à l'intérieur je m'assieds par terre avec une bouteille de Jack Daniel et un verre, j'ai besoin de ce moment même si ce n'est pas la meilleure des solutions, je remplis mon verre avant de le boire tranquillement, puis un deuxième, un troisième jusqu'à ne plus pouvoir les compter, je me retrouve allonger par terre regardant le plafond la bouteille vide posé sur moi.
- Viens te coucher ! Me chuchote mon frère en essayant de me soulever, je me laisse faire n'ayant pas la force de lutter, pas aujourd'hui. Dans les couloirs je lui répète plusieurs fois.
- Elle me manque tellement !
- Tu vas la retrouver ! Me dit-il tout en m'amenant à ma chambre, je ris d'un rire hystérique sachant qu'il se fout complètement d'elle.
- Ne fait pas celui qui s'inquiète.
- Crois le ou pas mais je m'inquiète.
- Oui je vais la retrouver.
Je garde espoir. L'espoir, c'est glissé dans mon cœur. Tu es et tu resteras toujours dans mon cœur, Bruna.
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