Chapitre 1
Simon
Tour Straford
Simon avait réussi à se cacher dans un container, sur le toit de la tour Straford. Il priait qui que ce soit de lui donner la force de continuer. Il voulait vivre mais avec les récents événements, c'était risqué. Pour garder espoir, il pensait à ses camarades, rentrés à Jericho sans lui. Markus, Josh et North.
L'androïde blond se préoccupait surtout de Markus, celui qui traçait une voie vers la liberté. Le beau Markus aux yeux vairons, gentil et intègre, qui faisait chavirer le cœur de Simon. Le regard coupable de ce dernier hantait son esprit.
Quelques heures plus tôt, le groupe de déviants avait infiltré le studio de télévision pour diffuser un message en faveur des androïdes. Malheureusement les humains redoutent ce qu'ils ne comprennent pas. Simon reçut une balle dans la jambe en essayant de s'enfuir. Il dut être abandonné ici.
Pourtant, il n'en voulait qu'à North, qui eut l'intention de l'abattre pour empêcher leurs adversaires de trouver Jericho. Simon devait sa survie aux deux hommes, qui refusèrent de commettre un tel acte. Sa reconnaissance envers eux lui donnait du courage.
Le déviant se sentait déterminé à s'échapper pour retrouver l'élu de son cœur. Il devait à tout prix le rassurer et lui confier ce qu'il ressentait pour lui. Pourquoi s'en cacher ? Vu le cours des événements, ils pouvaient mourir à tout moment. Peut-être que Markus ne ressentait pas la même chose, mais au moins il le saurait.
Après un long moment à comprimer sa blessure, il réussit à stopper le saignement. Il effectua un diagnostic système. Il pouvait s'en sortir.
Le blond se mit en veille pour économiser ses forces. Ça correspondait au sommeil chez les humains. À la place des rêves Simon disposait d'un palais mental où il pouvait tout imaginer. Chaque androïde déviant en possède. Le sien est une fête foraine avec de la joie et des rires. On pouvait voir une allée bordée de guirlandes lumineuses, avec un chapiteau rouge et blanc à gauche puis un stand de barbapa à droite.
Simon aimait cet endroit. Il s'y sentait bien. La lumière venant du chapiteau attira son attention. Il y entra et trouva Markus en train de peindre, au centre de la piste. Sa pompe à thirium fut un bon. Il était tellement beau, dans cette lumière, avec ce manteau long qui lui donnait beaucoup de charisme.
- Qu'est-ce que tu peins ? Demanda Simon.
Son interlocuteur tourna la tête vers lui avec un sourire lumineux.
- Salut ! Je peins des artistes dans ce chapiteau, des humains et des androïdes ensemble, passionnés par les arts du cirque. Répondit Markus.
- C'est très poétique Markus. J'aime beaucoup tes œuvres.
- Merci, c'est très gentil. D'ailleurs, j'ai un cadeau pour toi ! Ferme les yeux.
Le beau peintre se leva. Simon obéit à sa requête. Il tendit les mains et présenta ses paumes à plat, vers le plafond. Markus lui donna un objet rectangulaire et plat. Sa main frôla celle du blondinet.
- Tu peux ouvrir ton cadeau !
Markus ne se défaisait pas de son sourire si charmant. Simon adorait le voir ainsi. Son cœur s'emballa lorsqu'il vit une toile qui le représentait. L'élu de son cœur l'avait peint, souriant, vêtu d'un t-shirt vert cendré et d'un jean gris. Il tenait une barbapa aussi bleue que le ciel en arrière plan.
- Markus... Je... C'est très beau. Merci.
Simon le regardait avec émotion et gratitude. Il la posa sur le tabouret devant le chevalet. Il se rapprocha de Markus et l'enlaça pour le remercier. L'androïde lui prit la main et désactiva sa peau pour se connecter à Simon. Ce dernier en fit de même et leur amour circula entre eux.
Simon sentit son cœur s'emballer en comprenant que ses sentiments étaient réciproques.
- Je suis content que ça te plaise, j'y ai consacré beaucoup de temps.
Markus se rapprocha, à quelques millimètres de ses lèvres.
- Je peux t'embrasser, Simon ? Murmura-t-il d'une voix douce.
- Oui... S'il te plaît.
Markus déposa ses lèvres sur les siennes, alors que sa main libre trouva sa joue. Simon était ravi d'enfin vivre ça.
Si seulement c'était réel...
De longues heures plus tard, Simon se réveilla, avec la peur au ventre. Pouvait-il sortir sans se faire remarquer ? Arriverait-il sain et sauf à Jericho ?
Son logiciel lui indiqua qu'il était plus de minuit, qu'il faisait froid sans neige. Même si l'androïde ne percevait pas le froid, les températures extrêmes pouvaient l'endommager, surtout dans son état.
À cette heure-ci, tous les employés étaient partis. Mais la police restait sûrement aux aguets après le discours de Markus. Heureusement il avait trouvé une arme.
Simon n'aimait pas la violence ni les armes. Mais il la gardait pour se défendre, en dernier recours.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top