Chapitre 63

Malcolm

Je crois que ce jour ne pouvait pas être pire...

Comment April, MA proie, ose-t-elle se lier d'amitié avec cet enculé de Jonas ?! Et les autres, aussi. Tous ces abrutis qui rient avec elle, qui la soutiennent, qui la font se sentir en sécurité... Comme si elle avait oublié. Comme si tout ce qu'elle avait vécu n'avait été qu'un cauchemar lointain, une simple mésaventure sans conséquences.

Son énième enlèvement, la douleur, la peur, tout ça ne lui a donc pas servi de leçon ? Apparemment non. Mais si elle croit qu'elle va pouvoir continuer sur cette belle lancée, tisser des liens, se reconstruire, elle se fourre le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Pas question que cette idiote dorme sur ses deux oreilles. Ou du moins, pas tant que je ne l'aurai pas décidé.

Sans plus attendre, je me glisse à l'intérieur de son dortoir. La chambre est plongée dans l'obscurité, seules quelques lueurs timides filtrent à travers les volets entrouverts. Je l'entends respirer lentement, profondément. Comme je l'imaginais, sa fatigue est telle qu'elle s'est effondrée sans la moindre méfiance. Je me tiens près de son lit, l'observant un instant. Dans cet état, elle paraît presque paisible. Presque innocente. Mais je ne me laisse pas berner.

Je glisse mes bras sous elle et la soulève avec précaution. Aucune réaction. Pas un sursaut, pas une protestation. Son corps repose contre le mien, chaud et fragile, une simple poupée entre mes mains. Et puis, au cas où elle se réveillerait, j'ai prévu de quoi l'assommer, juste assez pour qu'elle ne pose pas de problème. Je ne prends aucun risque.

Nous partons en avance. J'ai déjà fait appeler Salim, et il devrait arriver d'ici quelques heures. Ce qui me laisse largement le temps de m'occuper d'elle...

Lorsqu'elle reprend conscience, elle est allongée sur mon lit. Elle cligne des yeux, troublée, cherchant à comprendre où elle se trouve. Je l'observe en silence, savourant cet instant où la confusion se mêle à la crainte.

— Pourquoi est-ce que je suis...

— Chut...

D'un geste lent, je glisse mon index contre ses lèvres. Un frisson la parcourt.

— April, te souviens-tu des petites règles que je t'avais imposées ?

Elle hoche la tête en se redressant légèrement. Son regard est voilé d'une lueur incertaine, oscillant entre défi et soumission.

— Tu crois que je leur ai pardonné, c'est ça ? Murmure-t-elle.

Je hausse un sourcil, intrigué.

— Vous aviez l'air de plutôt bien vous entendre, fais-je remarquer en m'installant à côté d'elle.

— C'est parce que c'est moi qui ai trouvé le dernier indice menant au proviseur...

— Ah oui ?

Je l'observe avec un léger sourire.

— Pas mal... murmuré-je.

Elle s'étire légèrement avant de tirer la couverture sur elle, frissonnante. Son corps est encore engourdi par le sommeil, vulnérable.

— Pourquoi est-ce que tu étais parti quand je me suis réveillée hier ? demande-t-elle après un instant.

Je hausse les épaules, évitant volontairement de répondre.

— Réponds-moi, s'il te plaît... soupire-t-elle, lasse.

Son regard accroche le mien. Elle attend une explication. Un semblant de vérité.

Mais April devrait savoir, à force... que je ne donne jamais rien sans contrepartie.

Je pivote de nouveau dans sa direction, grimpant sur le drap pour la pousser sur le dos, me mettant à cheval sur ses hanches, ma tête à quelques centimètres de son visage.

— Tu voudrais bien un deuxième round, c'est ça ?

Elle se crispe et tente de me repousser, mais d'une main je serre ses deux poignets les mettant au-dessus de sa tête.

— Tu as aimé, avoue-le !

Elle acquiesce et je resserre mon emprise. Je bande déjà mais je veux m'amuser avec elle sans lui donner ce qu'elle désire ardemment sans vouloir l'avouer. Je veux voir la déception tirer ses traits... Cela a beau se répercuter sur moi, elle est tellement innocente qu'elle ne le réalisera pas, et à ce moment-là je n'aurai plus qu'à me faire jouir tout seul, satisfait de son état lamentable.

— Dis-le moi, Princesse, que tu veux continuer... Que tu as été déçu que je ne reste pas pour te réveiller...

Elle se mordille les lèvres. Je dois la provoquer plus fort encore.

— S'il te plait... Ne sois pas gênée... Ce n'est que moi...

Justement. Je masque un rire pervers, me concentrant sur mon contact sur son corps fébrile.

— Je... j'ai... C'était une erreur, murmure-t-elle.

Piqueuse de réplique.

— Hmm, une erreur, hein ?

Je glisse mon pouce libre sur ses lèvres, caressant avec une délicatesse qui n'a pour but que de l'attendrir pour mieux l'anéantir ensuite. Mon nouveau jeu préféré.

Elle se laisse faire, fronçant les sourcils. Mais je sens déjà ses muscles des cuisses se contracter sous mon corps. Je lui rappelle des choses... des choses qu'elle préfèrerait oublier, mais que je suis déterminé à lui faire revivre. Je continue à la caresser, à la toucher, à la faire frémir sous mes doigts. Elle essaye de se dégager, mais je la retiens, la maintenant en place avec une force qui est à la fois douce et implacable.

— Tu as aimé, n'est-ce pas ? Tu as aimé ce que nous avons fait ensemble ?

Elle secoue la tête, mais je vois la vérité dans ses yeux. Elle a adoré, et elle le sait. Elle sait que je l'ai fait frémir, que je l'ai fait jouir, et qu'elle en veut découvrir la suite.

— Dis-le moi, Princesse, dis-le moi... Tu as aimé, et tu veux plus.

Je me penche sur elle, mes lèvres à quelques centimètres des siennes. Je peux sentir son souffle chaud, son cœur qui bat la chamade. Elle est à ma merci, et elle le sait.

— Dis-le moi, ou je te laisse tomber, murmure-je, mes lèvres frôlant les siennes.

Elle hésite, ses yeux fixés sur les miens. Et puis, dans un murmure à peine audible, elle dit :

— Oui... Oui, j'ai aimé...

Parfait. Pile ce que j'espérais.

Je dépose un baiser sauvage sur les lèvres de la blonde, un baiser empreint de domination et de défi. Elle ne tente plus de se soustraire à ma présence, son corps cesse de se raidir et elle se laisse aller, résignée ou peut-être simplement troublée. Sa respiration s'accélère légèrement, trahissant l'ouragan d'émotions qui la traverse.

— Oh, April... tu me fais penser à quelqu'un...

Un frisson court le long de sa nuque. Ses beaux yeux bleus se plissent, emplis d'incompréhension et d'une pointe d'appréhension. Elle cherche dans mes traits, dans le timbre de ma voix, une réponse qu'elle pressent menaçante.

— J'aurais cru que tu serais plus perspicace...

Je savoure l'instant, laissant planer une tension insoutenable entre nous. Puis, un sourire carnassier se dessine sur mes lèvres, et mon regard se métamorphose. La lueur de perversion qui l'habitait un instant plus tôt cède la place à quelque chose de plus cruel, plus moqueur, une pointe de jubilation malsaine.

— Ta chère petite traînée de mère.

Le coup porte immédiatement. Son souffle se coupe net, sa poitrine se soulève dans un spasme douloureux. Ses doigts se crispent comme si elle cherchait à agripper quelque chose d'invisible, une prise, un soutien, une défense. Son cœur martèle contre sa cage thoracique, chaque battement plus douloureux que le précédent. Ses lèvres s'entrouvrent, mais aucun son n'en sort. L'écho de mes mots résonne en elle, s'insinue dans chaque fissure de son âme.

Je souris, un sourire qui cache la colère et la frustration qui bouillonnent en moi.

Mes mots l'ont blessée, et je le sais. Je l'ai vue vaciller, son regard s'est assombri, et ses yeux ont perdu leur éclat. Tout ce que je désirais, c'était la faire souffrir, la faire payer pour ce qu'elle m'avait fait.

— Vu comme tu es trempée en bas, tu n'es plus très loin de devenir une aussi belle salope qu'elle, dis-je, ma voix empreinte de dédain et de mépris. Sois fière de toi, au moins tu as un talent.

Elle secoue la tête, ses cheveux noirs cascading sur ses épaules. Ses yeux luisent de larmes, et sa voix tremble de colère.

— A-arrête ! s'énerve-t-elle, son corps se raidissant sous mes mains.

Je ris, un rire froid et sans humour.

— Oh... Et sinon quoi, Princesse ? Hein ? Qu'est-ce que tu comptes faire ? Appeler tes nouveaux "amis" pour qu'ils viennent te sauver ? Tu crois qu'ils en ont quelque chose à foutre de ta gueule ?!

Je serre encore plus mes doigts autour de ses mains, les sentant se tordre sous ma prise. Elle gémit, son visage contorsionné de douleur.

— Je ne suis pas comme l'a été ma mère, gémit-elle, sa voix à peine audible.

Je me rapproche d'elle, mon visage à quelques centimètres du sien.

— Faut-il que j'aille vérifier plus en détail ? dis-je, ma main libre glissant entre ses jambes.

Elle secoue la tête, ses yeux fermés, comme si elle tentait de se protéger de la vérité.

— Lâche-moi ! crie-t-elle, sa voix s'élevant dans un cri de désespoir.

Je ne réponds pas, je ne bouge pas. Je la tiens prisonnière, mon corps pesant sur le sien, mes mains l'écrasant.

— Lâche moi ! réitère-t-elle, cette fois en hurlant, son corps se débattant sous le mien.

Mais je ne la lâche pas. Je glisse ma main libre autour de sa gorge, appuyant fort pour la faire taire. Son visage change de couleur presque instantanément, ses yeux s'agrandissant de peur.

— Je t'avais pourtant interdit de te faire des amis... Mais tu m'as désobéi, vilaine fille ! dis-je, ma voix basse et menaçante.

Je desserre légèrement ma prise, laissant juste assez d'espace pour qu'elle puisse parler.

— Tu ne penses pas que tu mérites une punition ? dis-je, mes yeux plongeant dans les siens.

Elle halète quelques secondes avant de murmurer :

— Laisse-moi tranquille ! Je n'ai rien fait de mal ! Ce ne sont pas mes amis !

Je souris, un sourire froid et sans humour.

— Mauvaise réponse.

Je la gifle violemment, mon poing frôlant son visage trempé de larmes. Mon sexe pulse, venant se frotter contre mon pantalon. Si j'écoutais mon instinct, j'ouvrirais ma braguette, je baisserais sa culotte et je la pénètrerais violemment pour la remplir de mon foutre. Pourtant, je ne le peux pas. Pas encore, du moins.

— Mais qu'est-ce que tu veux ?! Je ne comprends pas ce que tu souhaites ?! Pourquoi tu me fais ça ?! Pourquoi est-ce que tu me dis des choses aussi horribles ?!

Sa voix tremble, oscillant entre colère et supplication. Son regard, embué de larmes, me transperce, cherchant désespérément une once d'humanité en moi. Mais il n'y a rien. Juste un vide abyssal.

— Parce que ça me fait du bien ! J'aime faire du mal ! Je suis un monstre, April !

Un rire rauque m'échappe, un rire sans joie, sans chaleur. Une ombre passe sur son visage. Elle renifle, cherche son souffle entre deux sanglots silencieux, mais je vois sa mâchoire se contracter. Elle lutte.

— Qu'as-tu vécu de si horrible pour être ainsi ?!

Sa question claque dans l'air, plus tranchante que je ne l'aurais cru. Un instant, un seul, je me fige. Mon regard s'assombrit, et une colère sourde pulse sous ma peau.

— Qu'insinues-tu ? la toisé-je, menaçant.

— Tu es horrible, puis ensuite tu deviens gentil, et après ça, tu redoubles de violence !

Elle secoue la tête, comme si elle essayait de donner un sens à l'absurde. Mais il n'y a pas de logique dans mon comportement. Il n'y a que moi, et ma soif de contrôle.

Je hausse les épaules, feignant l'indifférence.

— Tu ne comprends pas que quand tu me crois gentil, je fais semblant. Tout le monde est comme ça dans cette Académie. Je t'ai mise en garde, c'était à toi de faire attention. Même de moi. Je suis le pire d'entre eux !

— Je te déteste !

Sa voix est un cri, une explosion d'émotions trop longtemps contenues. Mais ça ne me touche pas. Au contraire, ça m'amuse.

D'un geste rapide, je frappe son visage rougi par la gifle précédente. Sa tête bascule sur le côté, un gémissement s'échappe de ses lèvres, et une satisfaction dévorante s'empare de moi.

— Au moins, on ressent l'un pour l'autre quelque chose de réciproque.

Je resserre ma prise sur ses poignets toujours coincés au-dessus de sa tête. Elle se débat, mais c'est vain. Mes ongles s'enfoncent dans sa peau fragile, laissant des marques en demi-lunes. Elle gémit, un son étouffé entre douleur et humiliation.

— Je veux rentrer chez moi !

Son désespoir est palpable, un frisson de panique parcourt son corps.

— Je ne te laisserai jamais ce plaisir, rétorqué-je avec un sourire carnassier.

Elle déglutit, mais son regard s'embrase d'une fureur nouvelle.

— Pourquoi, si tu ne m'aimes pas ?!

Je me penche, mes lèvres effleurent son oreille.

— Parce que j'adore te faire souffrir. Tu m'appartiens.

Elle se fige, son corps entier crispé comme une corde prête à rompre.

— Non ! Je ne suis pas à toi ! siffle-t-elle entre ses dents, chaque mot chargé d'une haine brûlante.

Un sourire tordu étire mes lèvres. J'aime la voir lutter, j'aime la voir croire qu'elle a encore une chance.

Alors, pour toute réponse, je plonge ma main dans ma poche et saisis mon petit couteau suisse. La lame brille sous la lumière tamisée.

— Retourne-toi.

Elle refuse, évidemment. Mais je ne lui laisse pas le choix. Je l'attrape fermement et la force à pivoter. Son dos tremble sous mes doigts. Je m'assois sur ses cuisses, bloquant ses bras dans son dos d'une seule main, l'empêchant de faire le moindre mouvement.

— Tu veux jouer ? murmurè-je contre sa nuque. Alors jouons.

Je sens son corps se raidir sous moi, ses muscles se tendre comme des cordes prêtes à se rompre.

— Tu es le seul à vouloir ça, Malcolm ! s'écrie-t-elle, sa voix tremblante de colère et de peur.

Pour la faire taire, je lui écrase la tête dans l'oreiller, ignorant ses hurlements. Son corps se débat, ses jambes se tordent sous moi, mais je la tiens fermement, ma main sur sa nuque, ma lame à portée de main.

Ensuite, lame en main, je tranche son chemisier sur tout le long de son dos. Le tissu se déchire facilement, révélant sa peau claire et lisse. April bouge, se secoue dans tous les sens, essayant de se libérer, mais je la tiens fermement.

— À QUI APPARTIENS-TU ?! Réitéré-je, ma voix montant en intensité.

Je tire ses cheveux pour placer sa tête sur le côté et la laisser respirer. Elle gémit, son corps se tordant de douleur.

— PERSONNE ! ET SURTOUT PAS TOI ! s'écrie-t-elle, sa voix tremblante de colère.

— Bon, petite conne, tu l'auras voulu... dis-je, un sourire cruel sur les lèvres.

Sans plus attendre, je fais glisser ma lame sur mon dos. Je la laisse croire que je vais lui arracher la vie de cette manière. Elle pleure et je me nourrie de ses larmes, sentant une excitation morbide monter en moi. Je suis certain qu'en ce moment même elle voit sa vie défiler, elle revoit sa chère sœur jumelle qu'elle aime tant... Ses jambes se tordre sous moi, mais je la tiens fermement.

— Ma proie ! Voilà tout ce que tu es à mes yeux puisque tu m'as déjà posé la question ! Et je vais graver mon prénom sur toi, imprégner ton âme de ma domination pour te le prouver, dis-je, ma voix basse et menaçante.

D'un seul coup, je plante le tranchant, appuyant assez fort pour faire couler un filet de sang. La jeune fille pousse un hurlement de douleur, son corps se tordant sous moi. Mais je continue, ne m'arrêtant pas, traçant un M pour commencer à écrire mon prénom sur sa peau claire. Je sens son sang chaud couler sur ma lame, son corps se mouvoir sous moi, mais je la tiens fermement, ma main sur sa nuque, ma lame à portée de main.

Je suis le maître de ce jeu, et elle est ma proie. Je vais lui faire subir tout ce que je veux, et elle ne pourra rien faire pour m'arrêter. Je suis Malcolm, et je suis le roi de ce monde sombre et cruel.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top