Chapitre 53

April

Une fois que nous sommes tous les deux parfaitement propres, Malcolm sort de la douche avec une rapidité étonnante. Il s'essuie soigneusement et enfile un caleçon avant de revenir vers moi avec une serviette dans les bras. Doucement, il me porte hors de la cabine de douche et me dépose délicatement sur la machine à laver, avant de m'enrouler dans la chaleur de la serviette moelleuse.

Je me sèche tranquillement, savourant la douceur du tissu sur ma peau encore humide. Malcolm, observant mes gestes, me tend une culotte propre avec une aisance déconcertante. Il a pris soin de garder mes sous-vêtements ici, dans cette pièce, parce que je ne me lave que dans sa salle de bain. Je retire lentement ma culotte trempée, qui s'est imprégnée de l'eau chaude, et la remplace par la propre tout en prenant soin de ne pas perdre de temps. Malcolm, respectueux, se retourne pour me laisser l'intimité dont j'ai besoin.

Une fois que je suis prête, il me tend un soutien-gorge, mais je le décline d'un geste de la main.

- C'est trop petit, expliqué-je, et puis ils sont assez douloureux en ce moment.

Il hoche la tête sans dire un mot et me tend alors un de ses t-shirts blancs. Je l'enfile avec une lenteur agréable, et je remarque qu'il se colle légèrement à ma peau, épousant parfaitement mes courbes, mettant en valeur mes formes délicates.

- D'accord, il me répond simplement, sans insister.

Malcolm se penche ensuite pour attraper mes attelles, qu'il me tend avant de s'accroupir devant moi. Avec une délicatesse rare, il prend soin de les enfiler autour de mes jambes fragiles. Le contact de ses mains me fait frissonner, et je me sens à la fois vulnérable et rassurée. Mon bas-ventre est dévoré par des sensations que je peine à expliquer, une sorte de mélange d'émotions que j'essaie de contrôler.

Il s'éloigne légèrement, puis revient avec ma brosse à cheveux. D'un geste tendre, il me la tend, et je commence à recoiffer mes cheveux blonds, chaque mouvement un peu plus lent que le précédent, comme si ce moment me semblait suspendu dans le temps. Après quelques minutes de calme, nous allons à l'évier pour nous brosser les dents. Il me soutient d'une main protectrice autour de ma taille, m'aidant à garder l'équilibre alors que je suis toujours un peu instable. Un sourire furtif se dessine sur ses lèvres, et je le lui rends, mais le moment est éphémère, presque fragile.

Lorsque nous avons terminé, il me guide avec douceur hors de la salle de bain, et dès que nous franchissons le seuil, un immense courant d'air frais m'envahit, emplissant mes poumons d'une sensation agréable de liberté. Je prends une grande inspiration, mes sens s'éveillant à la simplicité de l'instant.

Par instinct, je me dirige vers la sortie, mes pieds glissant légèrement sur le sol, mais à ma grande surprise, il me retient doucement par le bras.

- Au point où on en est, je pense que le fait que tu dormes avec moi ne sera pas si terrible que ça, dit-il d'un ton qui me fait sourire.

Je le regarde, un peu surprise mais touchée par sa franchise, et j'esquisse un sourire en réponse. Sans dire un mot de plus, je le suis jusqu'à son lit, où nous nous installons sur le côté, face à face. Nos regards se croisent dans la douce lumière de la pièce, et dans ce silence tranquille, il n'y a plus de place pour les doutes ou les hésitations.

- Pourquoi étais-tu si distant depuis que tu m'as sauvée ? murmuré-je après quelques minutes passées à nous dévorer mutuellement du regard, sans oser franchir cette distance invisible entre nous, comme si nos corps étaient liés par un fil invisible qui nous empêchait de nous rapprocher davantage.

- Je ne sais pas...

Une lueur de faiblesse, presque imperceptible, brille brièvement dans ses yeux, mais il la masque aussitôt, comme s'il voulait effacer toute trace de vulnérabilité.

- Tu fais toujours ça, lui dis-je doucement, une pointe de frustration dans ma voix.

Il me regarde, étonné, presque sur la défensive.

- De quoi ? m'interroge-t-il, haussant un sourcil, l'air un peu perdu.

- À chaque fois que tu te détends, même pour une infime seconde, ton visage se crispe, et tu reprends cet air nonchalant, celui que tu prends quand tu veux cacher ce que tu ressens.

Il reste silencieux pendant un moment, semblant peser mes mots. Puis, d'une voix plus calme, il répond, presque avec un sourire en coin.

- Ça te gêne ?

Je fronce légèrement les sourcils, cherchant mes mots.

- Non... enfin si... Disons que c'est plutôt frustrant... Je sais que tu n'es pas mauvais... mais...

Sans un bruit, il se glisse plus près de moi, ses yeux ne me quittant pas une seconde. Il se colle à moi, et l'espace entre nos corps disparaît presque, intensifiant la chaleur qui s'est installée entre nous.

- Tu n'as plus peur de moi ? me demande-t-il soudainement, d'une voix plus grave, mais aussi d'une douceur inattendue.

Je secoue la tête, à peine perceptible, mais suffisamment pour qu'il remarque. Il semble satisfait de ma réponse.

- D'accord...

Un sourire lent se dessine sur ses lèvres, un sourire qui semble aussi fragile que confiant, et qui, paradoxalement, me touche plus que tout. Il me le transmet, et aussitôt, je suis contaminée par sa lumière.

- Bon, c'est pas tout, mais je ne t'ai pas demandé ton avis !

Je le regarde, étonnée par son changement de ton, son regard brillant d'une malice non dissimulée.

- Sur quoi ? demandai-je, curieuse, tout en observant sa posture.

Il se redresse légèrement, prenant appui sur son coude gauche, son corps se tendant dans un geste familier, comme si cette situation devenait soudain plus sérieuse.

- J'aurais été gay, j'aurais bandé rien qu'en me regardant, admet-il avec une nonchalance presque provocante, mais aussi un brin d'humour.

Je manque de m'étouffer en avalant ma salive, et avant même que je puisse réagir, je me retrouve à éclater de rire. C'est tellement inattendu et absurde que je n'arrive pas à m'arrêter.

- Je suis sérieux, April, insiste-t-il d'un ton plus grave. Dis-moi ce que tu en penses.

Je le regarde, un peu étourdie par la situation, et je respire profondément pour calmer les battements rapides de mon cœur.

- Ce que j'en pense, c'est que tu es arrogant. En plus, j'ai vu accidentellement...

Je me sens soudainement gênée, mais je tente de cacher mon trouble derrière un sourire. Mais avant que je puisse ajouter quoi que ce soit, il reprend la parole.

- Si tu veux, je peux te la faire voir de plus près...

- NON !

Je tends instinctivement mes bras vers lui pour imposer une distance, mais dans un mouvement fluide, il saisit mes mains, les posant doucement sur son torse musclé, me forçant à prendre conscience de la chaleur de sa peau sous mes paumes.

Ses yeux passent de mes prunelles à mes lèvres, et je sens un frisson parcourir mon corps. Je me mordille l'intérieur de la bouche, incertaine de ce qui se passe, mais incapables de détourner le regard. Il me relâche alors doucement, recule un tout petit peu, comme pour me donner de l'espace.

- Je vais faire une bêtise, dit-il, d'une voix basse, presque hésitante. Il vaut mieux dormir...

Je le regarde, une part de moi hésitant à accepter sa proposition, une autre me poussant à céder à la tentation. J'aimerais lui dire qu'il a raison, qu'il faut arrêter tout ça avant que cela n'aille trop loin. Mais mes lèvres se trouvent en avance sur ma pensée.

- J'aimerais savoir ce que c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche...

Oh merde... ! Mais quelle abrutie ! Je me frappe mentalement, incapable de revenir en arrière. La déclaration a quitté mes lèvres avant que je ne puisse en mesurer les conséquences.

- Ce n'est pas une bonne idée, princesse, soupire-t-il, ses pupilles se dilatant à vue d'œil, comme si ses propres mots avaient du mal à s'harmoniser avec son désir naissant.

Il semble chercher une échappatoire, mais il ne peut détacher ses yeux des miens. Il prend une inspiration profonde, une lutte silencieuse se jouant dans ses traits tendus.

Malgré ses paroles, il ressere la distance entre nos deux corps, comme s'il voulait tester mes limites tout en redoutant la réponse qu'il pourrait recevoir. Son corps est tendu, son souffle légèrement haletant, mais il reste immobile, comme un cheval qui hésite avant de galoper.

- Dis-le-moi si tu n'as pas envie, murmuré-je calmement, préférant éviter de trop insister, me tournant lentement sur le dos pour fixer le plafond, me détournant à peine de lui pour masquer la montée soudaine de nervosité.

Mes mains se posent sur les draps, mes doigts se crispant, comme pour m'ancrer à ce moment, essayer de garder la tête froide. Mais au fond de moi, c'est comme une tempête prête à éclater.

Je sens son regard sur moi, pesant, brûlant. Je n'ose le regarder directement, trop consciente de l'intensité de ce qui nous entoure. Le silence s'étire, lourd, comme une attente interminable.

- J'en ai très, très envie... soupire-t-il finalement, brisant le silence, sa voix plus rauque maintenant, trahissant son désir mal contrôlé.

Il s'approche encore un peu plus, son souffle effleurant ma peau, et je frémis légèrement à ce contact presque imperceptible.

- Mais il me faut des mots plus précis... Je veux que tu me formules clairement ta demande pour être sûr que tu sois consentente.

Ses paroles flottent dans l'air, et je sens une montée de chaleur dans ma poitrine. C'est comme si chaque syllabe, chaque pause, me poussait un peu plus loin dans cette incertitude douce-amère. Je ferme les yeux un instant, laissant mes pensées se mélanger, cherchant mes mots dans ce tourbillon de sensations.

Sans plus réfléchir, au point où j'en suis, je murmure doucement, mon souffle plus court maintenant :

- Malcolm, laisse-moi goûter à tes lèvres, s'il te plaît.

Les mots s'échappent de ma bouche presque involontairement, mais une fois prononcés, ils me laissent un goût sucré, un mélange de peur et d'envie. Je me redresse légèrement, juste assez pour être proche de lui, mais je garde mes yeux fermés, comme pour éviter de voir sa réaction. L'espace entre nous se rétrécit encore, et je sais qu'à cet instant, tout a changé.

Mais d'un seul coup, il me repousse doucement mais fermement, me plaquant avec une délicatesse sauvage contre le matelas.

En une fraction de seconde, il se retrouve au-dessus de moi, une jambe repliée entre les miennes, son corps tendu et puissant contre le mien. Ses bras se posent en appui de part et d'autre de mon visage, créant une barrière protectrice autour de moi, et je sens son souffle effleurer ma peau, chaud et précipité.

Sa tête se rapproche lentement, son regard se perdant dans le mien, avant que ses lèvres n'entrent en collision avec les miennes dans un baiser aussi brutal que tendre.

La sensation est à la fois agréable et enivrante, une douceur infinie mêlée à une intensité qui me prend à la gorge. La nuée de papillons reprend place dans mon ventre, virevoltant comme jamais, comme si le monde s'était arrêté autour de nous. Une de ses mains prend place sur mon visage, ses doigts effleurent mes joues avec une tendresse insoupçonnée, intensifiant chaque seconde de ce baiser qui semble durer une éternité.

Je m'abandonne à lui, à cette étreinte, à cette chaleur, et je sens ma respiration se couper tandis qu'il se laisse légèrement retomber sur le côté, évitant de me faire mal, veillant à ne pas écraser mes jambes sous son poids. Mais son corps est toujours là, si près du mien, et il force l'entrée de ma bouche avec sa langue délicate et exploratrice, comme si chaque geste était une question sans réponse, un défi.

Je lui rends ce baiser, sans retenue, comme si nous ne pouvions plus nous passer l'un de l'autre. Nos langues s'entrelacent dans une danse sensuelle, savoureuse et endiablée, une chorégraphie effervescente où le désir et l'envie se mêlent. C'est tellement agréable, tellement intense, qu'il m'est impossible de penser à autre chose, comme si nos corps devenaient un seul et même être.

Sa main droite glisse lentement sur mon visage, ses doigts effleurent mes cheveux avec une douceur infinie, chaque mouvement me faisant frissonner. Et puis, sa main libre se glisse avec assurance sur une de mes hanches, la caressant légèrement avant de se faufiler sous le t-shirt qu'il m'a prêté.

La sensation de sa peau contre la mienne est électrisante, presque trop intense. Sa main continue de remonter, de se poser doucement sur mes seins, me faisant frémir sous le contact.

Mes tétons se tendent douloureusement, chaque mouvement de sa main m'électrisant de plus en plus. C'est une douleur douce, une douleur que j'aime, mais qui me laisse avide de plus. Mais plus de quoi ? Je n'en ai pas la moindre idée, la frontière entre le désir et la confusion s'effondre. Alors je le laisse faire, me laisser guider par cette vague de sensations qui me submergent sans que je puisse m'y opposer. Je me laisse emporter, sans résistance, sans peur, juste l'envie de savourer chaque instant.

Il m'attire plus près. Je sens la chaleur de sa proximité envahir mon corps, chaque instant suspendu entre l'étreinte et la tension. Puis, soudainement, il me détourne, m'arrache violemment de cette proximité, comme si la distance entre nous devait être rétablie à tout prix, me laissant dans un mélange d'incompréhension et de frustration.

- Lève les bras.

Je m'exécute et il me retire le haut, dévoilant ma nudité.

Ensuite, il reprend sa place, mon dos heurtant une fois de plus les draps tandis qu'il baise mes lèvres avec fougue, une main pinçant et tirant sur mes tétons roses.

Il quitte mes lèvres un instant pour glisser jusqu'à la zone entre mon cou et mes épaules, m'embrassant tout du long à m'en faire gémir.

Sa bouche finit son ascension sur ma poitrine, léchant une partie sensible.

Je l'entends rugir, gronder, un bruit puissant, presque exaltant, qui résonne dans l'air. Chaque vibration semble s'infiltrer en moi, me secouant jusqu'à l'âme. Il y a quelque chose d'intense dans ce son, comme s'il exprimait un plaisir brut, sans retenue, et cela m'envahit. Une chaleur douce s'installe en moi, une sorte d'ivresse, et je me laisse emporter. Je m'abandonne totalement dans ce dictionnaire de nouvelles sensations, chaque mot, chaque frémissement qui traverse mon corps, devenant un écho d'un plaisir qu'il semble savourer. Une chaleur me parcourt, une sensation de satisfaction profonde, comme si, en me laissant aller, je répondais à une attente, à un désir qui me dépasse.

- Putain, April, gémit-il, je ne peux plus m'arrêter...

Sa voix, brisée, tremblante de désir, se mêle à l'intensité du moment, chaque mot lourd de passion et d'urgence. Il continue ses gestes, plus pressants, plus enfiévrés, comme si l'instant devenait insoutenable. La chaleur entre nous monte, saturée de cette tension palpable qui ne cesse d'intensifier chaque seconde. Puis, avec une lenteur délibérée, il fait remonter son visage vers le mien, ses yeux cherchant les miens, avant de se pencher pour regoûter à ma bouche. L'aspiration de ses lèvres contre les miennes est aussi douce que violente, une fusion d'envie et de tendresse. Son front se colle contre ma tête, ses souffles courts se mêlant aux miens, comme une quête silencieuse de plus de proximité, de plus de complicité. Le monde autour semble disparaître, ne laissant que cette chaleur, ce contact, cette folie qui nous consume lentement.

- Il ne faut pas que j'aille plus loin... soupire-t-il, sa voix rauque, marquée par une lutte intérieure qu'il peine à maîtriser.

Chaque mot semble lui coûter, comme s'il s'efforçait de se retenir, de s'imposer une limite qu'il n'est pas certain de pouvoir franchir. J'aimerais lui dire qu'il a raison, que je comprends la nécessité de cette distance, mais mon corps refuse catégoriquement cette idée-là. Il réagit tout seul, chaque frémissement, chaque battement de mon cœur me rappelant que ma volonté est loin d'être aussi forte que celle de mon désir. Je lutte, mais la tentation est plus grande, plus forte, et l'envie s'intensifie avec chaque instant qui passe. Ce que je ressens est irrésistible, et mes mots, mes pensées, se noient dans cette mer de plaisir qui m'envahit sans relâche.

- Je t'en prie...

Il ne perd pas une seconde de plus et plonge une de ses mains plus bas, beaucoup plus, entrant en contact avec mon sexe palpitant. Ses doigts commencent à se frotter contre mes lèvres inférieures, caressant doucement la peau sensible, et je pousse un gémissement puissant, m'agrippant à ses bras avec une frénésie incontrôlable. La chaleur de son toucher me fait fondre, et je sens mon corps réagir instinctivement, mes muscles se contractant et se détendant au rythme de ses caresses. Ses doigts continuent à explorer mon intimité, traçant des cercles lents et précis autour de mes lèvres, et je me sens emportée par une vague de plaisir qui menace de me faire imploser.

Je ne comprends pas ce que je ressens. Je ne comprends vraiment rien. Et pourtant... j'aime.

Je sens mon entrejambe s'humidifier anormalement, comme si je m'étais accidentellement urinée dessus, mais je sais que ce n'est pas le cas. C'est comme si mon corps réagissait à son toucher, se préparant à quelque chose que je ne comprends pas encore. Je le regarde les yeux écarquillés, tandis qu'il glisse ses doigts sous le tissus fin de ma culotte, son contact doux et délicat sur ma peau sensible. Je sens un frisson me parcourir le dos, et mon cœur bat la chamade dans ma poitrine. Je me sens vulnérable, mais en même temps, je suis attirée par ce qu'il fait, par la façon dont il me touche avec une tendresse et une douceur inattendue.

- C'est normal, princesse... Laisse-toi aller...

Il trace des cercles autour d'un nouveau point sensible, ses doigts bougeant avec une lenteur délibérée, comme s'il savait exactement où et comment me toucher pour me faire ressentir le maximum de plaisir. Mes muscles se contractent et se détendent au rythme de ses caresses, et je me sens emportée par une vague de sensations qui me font glapir d'excitation. Les cercles qu'il trace deviennent de plus en plus petits, de plus en plus précis, et je sens mon corps réagir instinctivement, mes hanches se soulevant pour rencontrer ses doigts, comme si je voulais encore plus de ce plaisir qui me submerge. Il est si intense que je me sens étourdie, comme si je allais m'évanouir à tout moment, mais pourtant, il me maintient éveillée, m'écartant et me rapprochant à la fois d'un stade de non-retour qui m'est étranger.

- Tu n'as jamais exploré cet endroit ? Me demande-t-il soudainement.

Je secoue la tête, essayant de trouver les mots pour répondre à sa question, mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, il tire sa langue avant de l'insérer de nouveau dans ma bouche, m'embrassant avec une passion et une intensité qui me laisse sans souffle. Son baiser est comme un raz-de-marée, me submergeant de sensations et me faisant oublier tout le reste, sauf le fait que je suis là, avec lui, et que nous sommes ensemble dans ce moment. Sa langue danse avec la mienne, créant un rythme sensuel qui me fait fondre, et je me sens emportée, oubliant tout ce qui nous entoure.

Je sens alors un de ses doigts qui tente de pénétrer mon intimité, et instinctivement, je cambre le dos, mes muscles se contractant de surprise. Mon dos frôle par mégarde la bosse visible sous son sous-vêtement.

- P-p-pourquoi est-ce que c'est aussi dur ? parviens-je à bégayer entre plusieurs gémissements entraînés par ses mouvements de plus en plus rapides dans mon sexe trempé.

- Donne-moi ta main.

De sa main libre, il saisit la mienne, sans pour autant cesser ses gestes, la posant sur sa partie intime avant de la faire bouger. Je suis le mouvement d'abord lent qu'il m'impose, sentant la chaleur de sa peau sous mes doigts. Puis, il retire ses longs doigts de mon corps, m'arrachant un râle désespéré.

Je sens un vide, comme si une partie de moi m'avait été arrachée violemment. Il baisse son caleçon avec une agilité déconcertante, pour dévoiler sa partie intime, féroce dans toute sa longueur. Je suis surprise par la vue de son corps, si différent du mien, mais néanmoins intéressée. Il me regarde avec une intensité qui me fait sentir être en cet instant, le centre de son univers. Je sens mon cœur battre la chamade, mes sens en ébullition.

- Touche-moi s'il te plait... gémit-il.

J'obéis et enroule mes mains fines autour de son sexe tendu, sentant la chaleur et la dureté de sa peau encore plus facilement sous mes doigts. Je ne sais pas vraiment ce que je dois faire ni comment, alors il prend l'initiative de m'aider, guidant mon mouvement de haut en bas avec une lenteur qui me rassure. Ses yeux me regardent avec une lueur perverse, et je sens mon cœur battre la chamade à mesure que ses traits sont tiraillés par les soupires que je lui provoque seule.

- Appuie plus fort, m'ordonne-t-il, sa voix rauque, tout en retournant loger un doigt entre mes plis ardents.

Nous continuons chacun de se donner du plaisir, transpirant et gémissant avec force, jusqu'à ce que j'explose, tombant la tête sur son torse tandis qu'il me suit, un liquide chaud et poisseux coulant sur mon poignet meurtri par l'effort. Je sens son corps se contracter sous moi, ses muscles se tendre et se détendre à mesure qu'il atteint son max. Sa respiration est haletante, et ses yeux sont fermés tandis qu'il essuie son front luisant.

Une fois l'adrénaline redescendue, lorsque nos souffles retrouvent un rythme plus calme, je me hisse lentement contre lui, cherchant de nouveau la chaleur réconfortante de son corps. Il passe un bras autour de ma taille, me rapprochant encore, puis dépose un dernier baiser sur mes lèvres, tendre et empreint de cette douce lassitude qui suit l'intensité. Son étreinte se resserre légèrement, comme s'il voulait prolonger cet instant, graver cette sensation avant que le sommeil ne nous emporte. Blottie contre lui, bercée par la régularité de sa respiration, je me laisse sombrer, le poids du monde s'effaçant peu à peu tandis que nous nous endormons, enlacés dans cette bulle de sérénité.


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