Chapitre 3
Tic
...
Tac
...
Tic
...
Tac
C68 était resté planter au milieu du couloir, ses yeux mi-clos avec son éternel regard vide, il écoutait cet étrange bruit ressemblant à celui d'une horloge. Inconsciemment, le garçon posa sa main à la source en fermant les yeux et sentis le léger tremblement venant de sa poitrine.
« Est-ce normal ? » se demande-t-il. « Les humains ont-ils tous ça ? Ou est-ce juste moi ? »
Il resta quelques minutes à ressentir le doux cliquetis sous sa paume. Lorsqu'il rouvrit enfin les yeux, ceux-ci furent accueillis par une fillette d'à peu près cinq ou six ans, des cheveux roux maintenus en deux couettes basses, le regardant avec de grands yeux bleus curieux.
-« Monsieur, tu vas bien ? » lui demande-t-elle. « Tu es malade ?»
« Malade ? Non, je ne crois pas... Même si, je ne sais pas ce que c'est. »
-« Tu as mal au cœur ? »
-« Au cœur ? » demande (T/P) en se mettant à la même hauteur que la petite fille.
-« Oui, c'est bien ça que tu tiens, non ? » demande-t-elle en imitant le geste du jeune homme. « Kaede-onee-chan dit qu'on a mal là, lorsqu'on est loin de ceux qu'on aime ou lorsque quelqu'un nous fait mal. »
« Un cœur... Ce serai donc ça ? Pourtant... »
-« Je ne pense pas ressentir ce genre de chose... Mais la sensation est tout de même étrange... » (T/P) replongea dans ses pensées jusqu'à ce qu'une petite main frêle sa posa près de la sienne sur sa poitrine. C68 regarda la petite rousse légèrement intrigué.
-« Le cœur de Monsieur n'est pas comme celui de Rinka. Le tiens fait du bruit et il tremble d'une autre manière que celui de Rinka... » Pour prouver son point elle prit la main de (T/P) et la mis sur son propre cœur.
« Pourquoi le miens est-il différent ? »
-« Pourquoi Monsieur est-il triste ? »
« Triste ? »
Sans le savoir, (T/P) ressentis sa première émotion depuis les huit longs mois de son existence.
Du côté de la petite Rinka. Voyant que le jeune homme avait du mal à répondre, elle tenta de changer de sujet.
-« Dit Monsieur, c'est quoi ton nom ? »
(T/P) réfléchis un instant avant de répondre, devrait-il lui dire ? Après tout, on ne lui avait rien interdit de faire.
-« Le Professeur m'appelle C68... Mais d'autre personne m'ont déjà appelé (T/P) (T/N).
-« (T/P)... (T/P)-onii-san ! » S'exclame-t-elle à la grande surprise du concerné, qui arborait pour la deuxième fois une émotion depuis sa rencontre avec la fillette. « Rinka aussi a un nom de code ! RH46, Rinka Hayami ! » fit-elle joyeusement.
-« Rinka ?! Ou es-tu cachée ? » se fit entendre la voix de Kaede.
-« Zut ! Elle va me trouver ! Vite, je dois partir ! A plus tard onii-san ! »
(T/P) regarda la petite rousse partir en courant. Il ressenti de la chaleur dans son cœur, une sensation étrangère et pourtant pas désagréable.
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Dans le croisement d'un couloir, Ryûnosuke regardait toute l'interaction de l'étranger avec la petite Rinka, prêt à intervenir au moindre problème. Après tout, il n'avait aucune confiance en lui, la dernière création de Yanagisawa à ce jour. Ayant été cas-y forcé de travaillé avec le savant fou durant plusieurs année, l'homme avait bien compris comment fonctionnait le cerveau de ce malade mental.
Il a vu ses amis et la fille qu'il aimait mourir entre ses mains, et les rares d'entre eux encore en vie sont devenus des abominations aux yeux de la société. Mais au final, Rinka. SA Rinka était là, même si celle-ci n'était qu'une pâle copie de l'original, il ferait tout son possible pour la protéger. Du moins c'est ce qu'il se disait à chaque fois...
La petite Rinka s'étant éloigné, Ryûnosuke se dirigea vers le bureau de Yanagisawa. Ayant été convoqué un peu plus tôt, il ne pouvait pas se permettre de le faire attendre trop longtemps. Il toqua à la porte et entra à l'approbation du scientifique.
-« Vous vouliez me voir, professeur ? »
-« Dis-moi, Chiba-san. Que penses-tu du professeur Hayami ? » Demande la savant en levant la tête de sa paperasse.
-« Que voulez-vous dire ? Le professeur Hayami a toujours été exemplaire dans son travail. »
-« Je ne peux pas dire le contraire. Cependant, il prend cette expérience un peu trop personnellement et va à l'encontre du projet prévu. J'aimerai que tu prennes les rennes de ce projet. »
-« Et qui vous dit que je ne dévirerai pas non plus ? » osa le jeune homme.
-« Ne te méprend pas. Je suis bien conscient que si l'occasion se présentait, tu me collerais une balle entre les yeux n'est-ce pas, Monsieur le Tireur d'Elite ? » Ryûnosuke serra ses poings à l'évidence. « Cependant, je détiens encore quelques vies qui te sont chère entre mes mains. Alors en attendant... Tu n'as pas le choix ! » Ria le savant fou. « Demain, je partirai vers un autre laboratoire. Le Professeur Hayami devra disparaitre avant mon retour. Tu peux disposer. »
Ryûnosuke sortis du bureau en claquant furieusement la porte. Les poings et la mâchoire serré, il sorti de l'habitation se rendant vers la fond du jardin montagneux. Il passa plusieurs monticules de terre décoré de quelques fleurs fraichement coupée, et s'arrêta tout au fond devant une vingtaines de pierre tombale arborant les noms de ses défunts camarades.
-« Putain de salopard ! »
Combien de temps cette mascarade devra-t-elle encore durée ?
Écris le : 07/08/2021
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