Chapitre 31
Nous commençons à entamer la descente, cependant, j'ai beau apercevoir le sol qui se rapproche, la cité, elle, est introuvable. Je replis mes ailes pour y arriver plus vite, c'est alors que je la vois. Elle n'a pas changé, malgré l'incendie, ils ont eu le temps de tout reconstruire. Nous nous posons sur la place et nous nous retransformons. Auparavant, cet endroit était toujours rempli de monde, des instructeurs, des rois, des mages et de quelques enfants... Aujourd'hui, elle est vide, la cité semble morte.
- Je crois qu'il n'y a plus personne d'en votre cité. dit Lune
- Oui, mais d'après Emelyne, c'est ici qu'on trouvera une réponse.
- D'après la créature divine. Rectifié-je
- Si tu veux. Bon, où faut-il chercher ? Parce qu'elle me parait grande cette cité et que j'aimerais ne pas trop m'attarder.
- Séparons-nous, nous couvrirons plus de surface. Proposé-je
- Excellente idée ! s'exclame Lune qui part déjà en direction d'un bâtiment qui ressemble à une cantine.
Louis lève les yeux au ciel, surement exaspéré par son comportement. Nous nous donnons une heure de rendez-vous et nous nous séparons. Mes pas me guident vers une ancienne bâtisse que je n'arrive pas à replacer dans mes souvenirs. Je rentre à l'intérieur, et découvre une sorte de salon en désordre, comme si un tremblement de terre s'était produit à cet endroit uniquement. Je commence à ramasser de livres par terre et à les ranger. Ce sont tous des livres sur la magie, les tribus. Alors j'ai quasiment terminé de ranger, je tombe sur un livre pour enfant. Que fait-il là ? Je le ramasse, il est en très mauvais état. La reliure est abimée, il doit donc avoir été lu plusieurs centaines de fois. Je m'assois sur le poussiéreux canapé et commence à le lire. Il parle d'une créature perdue dans une forêt.
Brusquement, j'entends des pas. Une petite fille passe en courant devant moi, elle a un livre entre ses mains. Elle le tend à une jeune femme, je la reconnais, c'est Cerise, mon ancienne entraineuse. Elle attrape le livre et commence à le lire, c'est celui que je tiens ! J'écoute attentivement l'histoire, un tas de souvenirs font surface, cette histoire, je la connais par cœur. Cerise me l'a lue un nombre incalculable de fois, cependant, je n'ai jamais pu entendre la fin. Alors quand elle entame les dernières pages, je me cale confortablement dans le canapé et me prépare. Cependant, la jeune fille et Cerise disparaisse. Je me lève précipitamment en les cherchant du regard, qu'arrive-t-il à la créature ? Je veux savoir la fin. J'ouvre le livre que je tiens, mais les dernières pages sont arrachées. Alors que je les cherche dans le tas de papier que j'ai mis dans un coin, Louis entre dans la pièce. Je me retourne, il me regarde étrangement.
- Tu vas bien ? me demande-t-il
- Oui, pourquoi cette question ?
- Comme ça.
- C'est déjà l'heure ? demandé-je en consultant ma montre
- Non. J'ai trouvé quelque chose que tu dois absolument voir.
Avant d'avoir le temps de protester, il attrape ma main et m'entraine hors de la bâtisse. En marchant dans les rues de la cité, un tas de souvenirs remontent à la surface. Comme ce jour, où Cerise et d'autre adultes avaient organisé une chasse au trésor dans la cité, qu'est-ce que nous avions ri. Nous arrivons rapidement dans une immense bibliothèque. Là, il me montre une table avec des livres étalés dessus. Je me tourne vers Louis et l'interroge :
- Et alors, des livres dans une bibliothèques, c'est normal Louis.
- Je sais Emelyne, mais regarde les de plus près.
Je me rapproche, ce sont des livres sur les lunes, les prophéties, les oracles et les grandes lignées.
- Quel est le rapport avec ce que nous sommes venus chercher ?
- Lis les pages, tu vas comprendre.
Je les lis, rapidement, tout devient claire, je comprends maintenant. Alors que je m'apprête à bombarder Louis de questions, nous entendons Lune hurler. Nous sortons en trombe du bâtiment et nous nous précipitons vers le lieu d'où émane ce cri. Lune est sur la place principale, pétrifiée. Je me rapproche d'elle, elle n'est pas seulement pétrifiée, elle est congelée ! Je me tourne pour voir qui lui a jeté un sort, c'est là que j'aperçois une petite fille près de la fontaine. Elle doit avoir 6 ans. Je m'approche doucement d'elle pour lui demander de décongeler mon amie, mais elle recule de peur et se heurte à la fontaine qu'elle glace aussitôt. Elle est terrorisée. La petite fille baisse la tête et commence à murmurer une sorte de sortilège à voix basse. Je sens Diafi qui s'agite, elle veut sortir pour me défendre, je tourne la tête vers Louis le suppliant du regard d'intervenir pour que j'évite de la blesser. Le manque de sommeil m'empêche de me contrôler, si Diafi sort pour me protéger, je ne peux garantir la sécurité de la fillette. Mais avant qu'il ne puisse intervenir, une femme crie :
- STOP !!! Arrête-toi tout de suite.
Tout le monde, sauf Lune, se tourne vers la femme. En la voyant, la petite fille arrête de murmurer et se précipite vers elle :
- Pourquoi ce sont des intrus ? Vous m'avez pourtant dit que j'avais le droit de les geler et ...
- J'ai dit non, ce ne sont pas des intrus. L'interrompt la femme d'une voix dure en levant son doigt comme une maitresse d'école qui réprimande un élève
Sa façon de lever son doigt me rap pelle tellement de souvenirs. Avant que je n'aie pu dire ce que je pense, je vois Louis courir vers la dame et la serrer dans ses bras.
- Quoi ? Mais pourquoi est-ce que vous laissé ce babouin vous prendre dans ses bras ? s'étonne la fillette outrée
Louis s'éloigne de la femme, essuie ses larmes et me laisse la place. Je n'ose pas m'approcher, j'ai honte. Honte d'avoir tout brûlé, détruit. C'est elle qui fait le premier pas. Elle me prend dans ses bras et me chuchote :
- Je suis heureuse que tu sois revenue à la maison.
- Cerise, je suis désolée, vraiment désolée... dis-je en commençant à pleurer
- Ne t'inquiète pas, c'est oublié et pardonné.
Elle me prend un peu plus dans ses bras. Anaël, elle me rappelle Anaël dans le bois des cauchemars. Quand j'arrête enfin de pleurer, elle me lâche et se tourne vers la jeune fille.
- Charlotte, veux-tu bien libérer leur amie s'il te plait.
- D'accord. rechigne-t-elle enlevant les yeux au ciel
Elle se rapproche de Lune, lui fait un câlin. Quand elle s'écarte, Lune qui commençait à devenir bleu, reprend un peu de couleurs. Elle nous sourit, chancèle avant de s'évanouir, heureusement pour elle, Louis s'est précipitée vers elle pour la rattraper. Nous avons tous les deux reconnus cette technique de débutant. Pour défaire un sort, il y a plusieurs façons de procéder, l'une d'elles consistent à faire un câlin à la victime. Ainsi, en plus de la libérer, la personne récupère l'énergie de son adversaire. Cerise lance un regard accusateur à Charlotte qui baisse immédiatement les yeux. Elle me rappelle Louis au même âge. Louis porte Lune sur son dos, et demande :
- Excuse-moi Cerise, y-a-t-il un endroit où nous pouvons l'amener pour qu'elle récupère un peu de son énergie ?
- Venez chez moi. dit une voix douce derrière Cerise
La voix avance et dépasse Cerise. Je vois apparaitre une flamme bleue. Quand elle est devant nous, elle se transforme en une vieille dame, c'est la doyenne. Tout le monde met un genou à terre, baisse la tête et pose sa main droite sur son cœur, un peu comme les chevaliers dans les livres de Wizard.
- Vous pouvez vous relever. Suivez-moi, Lune va pouvoir se reposer chez moi.
Nous nous relevons et suivons la doyenne jusqu'à chez elle. Sur le chemin, je croise mes anciens entraineurs, quelques sorciers connus et de rares enfants, la cité reprend vie. Nous gravissons la colline qui surplombe le village, c'est là que se trouve sa maison, comme si elle surveiller les habitants. Elle n'a pas changé. Elle est toujours en pierre, une magnifique véranda en verre domine son magnifique jardin. Mais la partie que je préfère, est le cercle de pierre pour invoquer les esprits, pour être connecté avec eux. La doyenne nous invite dans la véranda où nous nous installons avec plaisir. Louis allonge délicatement Lune sur le canapé et s'assoit juste en face. Je prends place en face de la doyenne pour l'inspecter. Elle n'a pas changé d'un pouce. Elle est toujours aussi vieille et pleine de sagesse, les longs cheveux bleus qui tire vers le blanc attachés grâce à deux nattes, ses lunettes qui cachent ses yeux et son étrange sourire qui donne la chair de poule à tout le monde. La seule différence est son tatouage. Le tatouage de feu bleu dans sa nuque a grandi, il recouvre maintenant une partie de son épaule.
- Tu as toujours ce regard perçant qui semble nous scanner.
Je relève la tête, la doyenne me regarde.
- Je suis désolée, une mauvaise habitude.
- Ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude avec le temps. Vous voulez des biscuits et du thé ?
- Ce sera un plaisir. Répond Louis
Alors que la doyenne part chercher les biscuits, Lune ouvre les yeux, elle baille, s'étire et s'assoit tranquillement. Elle se frotte les yeux et, quand elle est complètement réveillée, regarde curiosité la véranda. Son regard reste bloqué sur le cercle de pierre, elle n'en a probablement jamais vu. Je l'observe amusée.
- Où sommes-nous ? demande-t-elle
- De quoi te souviens-tu ?
- Je me rappelle d'être sortie du restaurant, puis d'une petite fille. Ensuite c'est le trou noir. Que m'est-il arrivée ? Nous sommes toujours dans la cité sacrée ?
- Tu es chez moi, une de nos élèves t'a gelée croyant que tu étais une ennemie. Quand elle t'a dégelée, tu t'es évanouie. répond la doyenne en posant le thé et les biscuits
- Qui êtes-vous ? demande Lune
- Je suis la doyenne de la cité sacrée et la propriétaire de cette maison. Je suis ravie de te revoir Lune.
- Comment ? Comment connaissez-vous mon prénom ? Et, que voulez-vous dire par revoir ? interroge Lune surprise
Nous dévisageons la doyenne, tout aussi choqués que Lune. Comment ? Nous n'avons jamais prononcé son prénom à voix haute. Devant notre air ahuri, la doyenne nous souris et répond :
- Je vais vous expliquer, mais avant. Servez-vous un peu de thé.
- Vous êtes surs de son identité ? Je la trouve particulièrement insistante pour le thé. Chuchote Lune à notre attention
Nous explosons de rire. Je me serre du thé pour prouver sa bonne foi à Lune. A la première gorgée, je comprends pourquoi elle a autant insisté. Il est délicieux. Il est sucré et exotique. Il me détend et me redonne un peu d'énergie, je peux sentir Diafi se détendre. Quand nous sommes tous servis et avons bu plusieurs gorgées, elle explique calmement :
- Tu es déjà venue ici, quand tu avais 5 ans.
- Pourquoi ? interroge Louis tout excité
- Pourquoi n'en ai-je aucun souvenir ? demande la véritable intéressée par cette histoire
- Tu étais trop jeune et tu n'étais pas forcement en état.
- Que voulez-vous dire par pas forcément en état ? questionne Lune de plus en plus perdue
- Lune, avais-tu remarqué que ton tatouage de naissance représente trois pleines lunes qui grossissent. Je veux dire que la première est petite, la deuxième moyenne et a troisième plus grosse.
- Oui, d'habitude, les lunes sont de la même taille, sauf dans mon cas. Mon père et ma famille aiment me charrier à ce sujet. Explique-t-elle en nous montrant son tatouage
Effectivement, son tatouage est exactement comme la doyenne l'a décrit. Cependant, juste en dessous de la première lune, je décèle un autre minuscule cercle, comme une lune. Louis aussi semble l'avoir remarquée.
- Lune, qu'est-ce que la tâche qui ressemble à une lune en dessous de ton tatouage ? demandé-je
- De quoi parles-tu ? Je n'ai pas de taches. Et, quel est le rapport entre ma visite et mon tatouage ?
Nous dévisageons la doyenne qui continue :
- Lune, tu as effectivement une tache en dessous de la première lune. Cette tache représente une lune et fait entièrement partie de ton tatouage.
- Mais, il n'y a que 3 lunes dans le ciel et...
- Ne m'interrompez pas ! crie la doyenne en haussant violemment la voix
Nous dévisageons la doyenne, surpris par ce bref excès de colère.
- Comme je le disais, cette tache fait partie de ton tatouage. Reprend-elle de sa voix douce. Le tatouage en son ensemble était le symbole d'une grande lignée, la lignée des Oraculus. Tous les membres de cette lignée naissaient à la même période, un soir de pleines lunes, en hiver. Ils avaient tous ce tatouage.
- Les Oraculus ? répète Lune
- Exactement, une ancienne grande lignée, bien sûr, comme son nom l'indique, ils étaient tous de puissants oracles.
- Quel est le rapport entre la visite de Lune, son tatouage et son état ? coupe Louis qui ne semble pas avoir compris ce que la doyenne vient de demander
- J'y arrive, mais la prochaine fois que tu m'interromps Louis, je te promets que tu vas le regretter.
Elle se tourne vers Lune et raconte :
- Il y a 15 ans, le chef des elfes nocturnes, alors qu'il se promenait un soir d'hiver de pleines lunes, fit la connaissance d'Ulena, la déesse des lunes et des divinations. Elle lui confia un enfant. Le chef, bien que perdu et déstabilisé, éleva l'enfant comme si c'était le sien. Il avait remarqué son tatouage et son pouvoir. Bien sûr, il aurait dû venir à la cité sacrée pour que nous élevions l'enfant, mais il n'en fit qu'à sa tête. A l'âge de 5 ans, l'enfant entra dans une sorte de transe, se mit à réciter, parler de façon étrange. Ses yeux avaient changé de couleur. Paniqué et ne sachant que faire, il amena enfin l'enfant ici, chez moi. Il m'expliqua rapidement la situation. Lune, cet enfant, c'était toi, et, à ce moment, tu proclamais ta première prophétie.
Nous la dévisageons ébranlés par ces révélations. Lune ne perd néanmoins pas de temps pour lui s'exclamer :
- Vous rigolez j'espère !
- J'ai bien peur que non.
- Si je comprends la situation, vous venez de dire que je ne suis pas la fille du chef des elfes nocturnes, mais l'une des descendantes des Oraculus, une grande lignée qui est censée avoir disparu.
Cette réplique me ramène une semaine en arrière, quand j'ai rencontré Diafi et Nathanaël, quand j'ai compris les intentions de mes frères, leurs mensonges, alors, je ne me retiens pas et lance à Lune en souriant :
- Bienvenu dans le club des « tu as toujours cru que ta vie c'était comme ça, et bah non, en fait c'est un mensonge ».
Tout le monde me regarde surpris par ma réplique, puis, Lune me tend sa main et nous nous la tapons. Elle fait officiellement partie du club.
- Retourne là où toute à commencer, où la magie a disparu, tu retrouveras ton origine. Suis ton passé, il te montrera le chemin et tu découvriras ce que tout le monde a oublié. chuchote Louis comme s'il venait de se rendre compte de l'importance de ce message
Lune semble aussi l'avoir saisi puisqu'elle prend une grande inspiration pour se donner du courage. Elle annonce d'une voix calme mais tremblante :
- Je vais partir à la recherche de ma famille, je veux retrouver ma lignée, les Oraculus et comprendre.
- D'accord, dans ce cas, tiens.
La doyenne sort une petite carte avec un paquet et le tend à Lune.
- Ouvre-le quand tu seras seule. Pars maintenant et accomplis ton devoir.
Lune acquiesce, se tourne vers nous et me prend dans ses bras.
- A bientôt, ne m'en veux pas, je dois le faire.
- Je sais, retrouve ta famille. Je comprends. mentis-je. Mais, lorsque tu trouveras toutes tes réponses que tu cherches reviens à la cité sacrée, ce sera notre point de rendez-vous. Ajouté-je
- Compte sur moi.
Elle me lâche, me sourit puis se tourne vers Louis, elle a les larmes aux yeux, mais avant qu'elle ne puisse s'approcher, il tend sa main pour l'arrêter.
- Ne dit rien, on se verra bientôt, alors pars et fais ce que tu dois faire.
- Merci Louis.
Elle nous lance un dernier regard, remercie la doyenne puis nous abandonne. Un silence de plomb règne dans la véranda. Soudain, je me souviens que Louis voulait me montrer quelque chose dans la bibliothèque, je souris et dis :
- Tu ne voulais pas me montrer quelque chose dans la bibliothèque ?
Louis tourne sa tête vers la doyenne, elle acquiesce et Louis me répond :
- Je te rejoins tout de suite, je dois discuter
J'acquiesce, me lève, salue la doyenne et me dirige vers le cercle de pierre. Le cercle est composé de 10 menhirs sur lesquels il est gravé une ruine dans la langue des feufolets. Ce lieu se nomme une espiritelle et sert à invoquer les esprits, à communiquer, se confesser et à se revigorer, enfin, pour les feufolets car pour toute autre tribus qui osent entrer, les esprits se mettent en colère et châtient l'inconscient. Je m'assois donc à la limite du cercle et observe. Je ne suis peut-être pas une feufolet, mais j'arrive quand même à ressentir toute l'énergie qu'il en dégage, c'est impressionnant.
Quelques minutes plus tard, Louis me rejoint et s'assoit à côté de moi. Nous admirons longuement l'espiritelle, quand j'ai fini de détailler du regard toutes les ruines, je demande :
- De quoi avez-vous parlé avec la doyenne ?
Il se tourne vers moi, m'attrape les épaules, me regarde avec un air très sérieux, cependant j'aperçois une légère lueur de honte dans son regard.
- Tu te souviens que je t'ai promis de ne jamais t'abandonner ?
- Oui, mais pourquoi est-ce que tu dis ça ?
- Tout à l'heure, la doyenne m'a dit ce que je savais depuis longtemps...
- Ne le dis pas, je sais ce que tu t'apprêtes à dire et je te l'interdis. L'interrompis-je
Non, il ne peut pas m'abandonner, pas alors que je viens de le retrouver, de me souvenir. C'est inimaginable.
- Emelyne, s'il te plait dis quelque chose, n'importe quoi ne me laisse pas dans ce silence.
Que veut-il que je réponde ?
- Je vais revenir. Je veux juste découvrir et comprendre. C'est le seul moyen de retrouver ce que nous avons oublié, d'arrêter les créatures de l'ombre. Et comme Lune, quand j'aurai trouvé mes réponses, je reviendrai à la cité sacrée.
Je sais. répondis-je simplement
Comme pour lui montrer que je le soutiens, je me lève, lui souris et l'abandonne. Je cours le plus loin possible de lui, de l'espiritelle,de ce monde un peu fou. Je n'entends pas ses dernières paroles. Je ne sais pas combien de temps dure ma course, mais, quand je m'arrête, je suis devant une petite maison, bien loin de la cité. Je la reconnais, c'est celle de mes souvenirs. C'est celle de mon frère, mon traitre de frère.
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