VII.

Bonjour 😊

J'avais pas encore commenté en début de chapitre, mais là, je me dois de le faire.

Le chapitre qui suit est le chapitre "révélations". Il est beaucoup plus long que les autres (presque 6000 mots) et comporte, surtout, pas mal de dialogues. Du coup, j'espère qu'il ne sera pas trop indigeste à lire. Si c'est le cas, je m'en excuse à l'avance 🙏
Si vous avez encore des questions après ce chapitre, n'hésitez pas à me les poser ! Mais pour certaines d'entre elles, les réponses arriveront dans le prochain 😋

Bon, je vous laisse tranquille et vous souhaite une bonne lecture 🤗

🌊

- Je suppose que tu as plein de questions à me poser ?

Assis tous les trois en tailleur autour de la table basse, Izuku acquiesce à la question de Shoto. Lui et Katsuki le regardent avec tellement de douceur dans les yeux que son cœur n'arrive pas à reprendre un rythme normal depuis qu'il les a fait monter dans son appartement. Il est sincèrement heureux de revoir Katsuki et de rencontrer Shoto. Et étrangement, il a l'impression d'être enfin...complet. Comme s'il avait toujours eu un vide et qu'à présent, cette part de lui vient de se combler.

- Oh oui, tellement ! s'amuse-t-il, en se passant une main sur sa nuque endolorie.

Il avait été si crispé tout à l'heure que tous les muscles de son corps le rappellent à l'ordre maintenant. Il est courbaturé de partout, mais il n'en tient pas rigueur, car c'est l'heure des révélations. Il va enfin avoir des réponses à toutes ses interrogations, et, effectivement, il en a plein en stock. Il sait que Shinso ne laissera pas cet affront sans réponse, mais il estime qu'ils ont un peu de temps devant eux avant qu'il ne passe à l'action. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est ce qu'il va faire. Sans doute se ramener avec des hommes de main, prêts à faire la peau aux deux hommes devant lui. Mais vu la force que ceux-ci possèdent, il ne s'inquiète pas trop. Du moins, pas trop pour le moment.

- Mais d'abord...vous les avez trouvés où ces pantalons ?

Un petit rire secoue les épaules de Katsuki et il dévie ses yeux verts sur lui.

- Jardin.

- Tu veux dire qu'en plein milieu de la nuit, il y avait des fringues dans un jardin ? Comme si elles vous attendaient ?

Un hochement d'épaules lui répond. Ça faisait longtemps.

- Et bah...c'est ce qu'on appelle de la chance ça ! s'exclame Izuku, étonné. Ça tombait à pic.

Son regard se reporte sur Shoto dont les yeux ne l'ont pas lâché d'un iota. Ces pupilles étranges, mais non moins captivantes, tout comme ses cheveux bicolores, brillent de la même émotion qu'il peut lire dans celles de Katsuki. Quand le blond lui avait dit que s'il l'aimait, ça serait le cas aussi le cas de Shoto dès la première rencontre, il avait eu du mal à le concevoir. Mais maintenant qu'il a les deux devant lui, il doit bien approuver les dires de Katsuki. Et ça le retourne complètement comme ça lui donne des ailes.

- Comment se fait-il que tu parles aussi bien ? reprend Izuku. Et pourquoi tu as dit que j'étais...plus beau que dans les souvenirs de Katsuki ?

Il s'étonne lui-même que les mots sortent aussi facilement de sa bouche. Lui qui a tendance à bégayer pour un rien d'habitude...

- Je vais répondre à toutes tes questions, mais je vais commencer par le début si tu veux bien.

Intrigué, Izuku soulève un sourcil. "Par le début", qu'est-ce que ça veut dire ? II reporte son regard sur Katsuki qui le fixe lui aussi, un petit sourire sur les lèvres. Il sent alors l'une des mains du blond venir s'accrocher à la sienne sous la table et entrelacer ses doigts aux siens. Rien qu'avec ce simple geste, il fond littéralement sur place.

Néanmoins, il ne loupe pas le coup d'œil de Shoto en direction de son compagnon et le sourire tendre qui vient orner sa bouche avant qu'il ne reçoive un regard noir de la part de Katsuki. Il fronce des sourcils. Il a l'impression de louper un truc, de ne pas comprendre ce qu'il se passe réellement. Il sursaute quand le bicolore tourne de nouveau le regard vers lui.

- As-tu déjà entendu parler de l'Atlantis ?

Un ange passe. Plutôt, une horde d'anges passe entre eux avant qu'Izuku n'écarquille les yeux sous l'information que vient lui lâcher Shoto.

- L'Atlantis ?! s'exclame-t-il, la voix montant dans les aiguës. Comme dans la cité perdue de l'Atlantis ? Celle engloutie par les flots et dont les histoires ont bercé ces derniers millénaires ?!

- Celle-là même, s'amuse le bicolore. Mais ce ne sont pas des histoires. Elle a vraiment existé.

Il laisse quelques secondes à Izuku pour se familiariser avec l'idée avant de reprendre.

- A l'époque, la cité prospérait et nous faisions régulièrement commerce avec les pays alentours, notamment du métal Atlante que nous récupérions sur le flanc des quelques volcans, qui bordaient toute la moitié de l'île, et que nous fabriquions dans nos forges. Il y faisait bon vivre. Mais un jour, une catastrophe arriva.

- Un tsunami ? s'interrogea l'humain, complètement captivé par l'histoire.

Shoto secoua la tête.

- Non. On ne sait pas pourquoi ni comment, mais un portail s'ouvrit. Un portail sur un autre monde, précisa-t-il en voyant la tête perdue d'Izuku devant lui.

- Attends, tu veux dire...que vous venez...d'un monde...parallèle ?

Il n'en revenait pas. C'était...improbable, impossible même ! Les portails inter-dimensionnels étaient de la fiction.

- Oui, répondit Shoto en hochant la tête. Les anciens vénéraient une Déesse, Ατλαντίδα. Qui veut littéralement dire, Atlantis. C'est elle qui nous a sauvé. Lorsque que le portail a englouti l'île toute entière vers ce nouveau monde composé presque entièrement d'eau, elle a transformé tous ceux qu'elle a pu en êtres aquatiques. Toute la cité fut aspirée et les plus chanceux d'entre nous devinrent des sirènes.

- D'où son nom de cité perdue ou engloutie, renchérit Izuku, pensif. Voilà pourquoi, on ne l'a jamais retrouvée.

Quelques secondes de silence passent avant que le bicolore ne reprenne.

- Tu n'as pas l'air si...surpris que ça, s'étonne-t-il.

- Oh euh...c'est que..., bafouille Izuku, j'ai trouvé Katsuki en "mode" sirène, échoué sur une plage. Je...je savais bien qu'il venait de quelque part. Ne te méprends pas, je suis...abasourdi. Oui, c'est le mot. Mais...à bien y réfléchir, c'est..."logique". J'entends par là que...les sirènes sont des êtres mystiques, alors que vous veniez d'une cité tout aussi mystique...

Nouvel échange de regard entre les deux hommes devant lui et nouveau froncement de sourcils de sa part. Inconsciemment, il se sent exclu de leur "discussion" muette. Shoto lâche alors un "tu avais raison, il est parfait" tout en plantant son regard dans le sien et, instantanément, il se met à rougir, gêné de ce compliment sorti de nulle part.

- Toi pas colère, intervient Katsuki. Nous parler par pensées.

Il accompagne sa phrase par le geste et pointe sa tempe de son index.

- Vous êtes...télépathes ?

- Oui.

Décidément, il n'est pas au bout de ses surprises avec eux. Plus la conversation se poursuit, plus il en apprend et plus ses nouveaux compagnons l'intriguent.

- Notre peuple ne vit principalement que sous l'eau, nous ne pouvons parler comme nous le faisons maintenant. En sirène, nous ne possédons pas de cordes vocales, de ce fait, nous communiquons par pensées.

- Alors, c'était ça ta phrase de tout à l'heure ? comprend Izuku. Tu m'as vu dans les pensées de Katsuki ?

Les doigts du blond, toujours enlacés aux siens, se mettent à jouer tendrement avec et il lui envoie un sourire chaleureux. Son cœur rate un battement.

- Oui. Cependant, la communication avec une sirène lambda et celle avec un compagnon, ou compagne, est différente.

- Comment ça ? s'interroge le bouclé en quittant Katsuki des yeux pour les poser sur l'autre homme.

- Lorsque que l'on parle avec une sirène, nous entendons seulement les mots qu'elle nous dit, rien de plus. Ca s'apparente à notre conversation actuelle. Avec notre compagnon, nous entendons tout, nous voyons tout et nous ressentons tout. Nous n'avons pas spécialement besoin de formuler des mots en pensée pour nous comprendre. Les émotions, les sentiments...tout ça nous vient par images, par sensations.

Ok, ça fait beaucoup là, quand même. Communiquer par la pensée, c'est un pouvoir qu'il a souvent vu passer dans les comics de son enfance. Et...il s'avère réel.

- Ça veut dire que...lorsque je serai comme vous, une sirène, je pourrais lire dans vos pensées et inversement ?

- Oui.

Cette fois, c'est Katsuki qui intervient, ses doigts se resserrant autour des siens comme s'il était impatient que ce moment arrive.

- Si tu savais les émotions qu'il ressent à ton égard, murmure Shoto dans un souffle, tout en fixant Katsuki.

On pourrait penser que le bicolore éprouve de la jalousie envers Izuku, mais il n'en est rien. Le vert voit bien que dans le regard que Shoto pose sur le blond, il n'y aucune trace d'animosité ou autre. Au contraire, celui-ci est plein de tendresse et d'amour. Son cœur se serre.

- Je..., hésite Izuku en détournant le regard, ne sachant pas comment aborder le sujet qui va suivre. J'ai l'impression de te l'avoir piqué...

Shoto tourne brusquement la tête vers lui et fronce des sourcils alors qu'il sent, en même temps, la main de Katsuki enserrer encore plus la sienne.

- Non ! s'exclame-t-il, le faisant sursauter. Ne pense pas ça, car c'est totalement faux.

Les lèvres pincées, Izuku vient tout de même planter ses yeux dans ceux vairons de Shoto.

- Katsuki te l'a dit, nous sommes une espèce polyamoureuse. Nous ne sommes heureux et nous nous sentons complets qu'en cellule familiale de trois individus, voire plus. Si nous nous rencontrons que maintenant, c'est parce que je ne pouvais venir avant. Mais sache que si j'avais pu le faire, la situation serait la même. Tu as l'odeur d'un Compagnon, tu es fait pour nous. Et il n'est pas question d'avoir piqué qui que ce soit, car une fois transformé, tu le ressentiras toi aussi.

Ces mots, prononcés avec une douceur infinie, enlèvent un poids qui pesait dans le cœur d'Izuku. L'entendre de la bouche de Katsuki est une chose, l'entendre de celle de Shoto en est une autre. Il se sent soulagé et rassuré.

Sa main droite toujours prise dans celle du blond, Izuku vient tendre, hésitant, sa main gauche au-dessus de la table dans la direction de Shoto. Comprenant son geste sans lui demander, le bicolore entremêle ses doigts aux siens avant de lui caresser doucement l'intérieur de la paume avec son pouce. Un sourire en coin, mais non moins ravi, apparaît sur les lèvres de Katsuki. Et ce sourire se répercute sur le visage d'Izuku puis de Shoto. La scène est peut-être niaise vue de l'extérieur, mais le vert se sent enfin à sa place.

- Que veux-tu dire par "odeur d'un compagnon" ? demande Izuku, en brisant le silence. Et que je suis fait pour vous ? Un peu comme une âme-sœur ?

- Hum...pas tout à fait. Une âme-sœur suggère qu'il n'y en a qu'une, ce que, tu dois bien avouer, serait difficile à trouver. Or, il peut y avoir plusieurs compagnons pour la même sirène ou, plus rarement comme nous, couple de sirènes.

Le palpitant d'Izuku fait un arrêt de quelques secondes avant de repartir de plus belle. Alors, il n'est pas le seul pour eux ? Ils ne seront pas que tous les trois dans cette nouvelle vie ? Ses yeux s'humidifient et il est obligé de se mordre la lèvre inférieure pour ne pas éclater en sanglots. Naïvement, il avait pensé être l'unique humain et voulait jalousement les garder pour lui. Mais en fait, il n'en était rien. Il allait devoir les partager.

Sans qu'il puisse la contrôler, sa respiration commence à accélérer, ses mains deviennent moites, et une larme perle tout de même au coin de son œil émeraude.

- Hey...

Des mains viennent attraper son visage avec douceur et lui font relever la tête. Il tombe alors dans le regard inquiet de Shoto qui, s'en qu'il n'en prenne conscience, s'est déplacé autour de la table et s'est installé à ses côtés. Le corps d'Izuku bouge de lui-même, se tortille pour être en face du bicolore. Il sent également Katsuki se lover derrière lui et entourer sa taille de ses bras tout en lui déposant un baiser à la base de la nuque. Un frisson le parcourt alors qu'il ne lâche pas les yeux fascinants de son vis-à-vis.

- Calme-toi, tout va bien, reprend Shoto d'une voix douce. Inspire doucement puis expire. Voilà, comme ça, c'est bien.

Écoutant le son apaisant de sa voix, Izuku parvient à se calmer légèrement, sa respiration reprenant une vitesse à peu près normale. Néanmoins, ses tremblements ne semblent pas vouloir s'arrêter pour le moment et Shoto délaisse son visage pour englober ses mains dans les siennes.

- Nous ne souhaitons pas d'autres Compagnons Izuku. Tu es le seul que nous désirons.

Une expression étonnée se fige sur son visage tacheté, faisant sourire Shoto. Comment a-t-il su ?

- Katsuki est peut-être nul pour exprimer ce qu'il ressent, mais pour te comprendre, il a l'air d'être plutôt doué, s'amuse la sirène en zieutant au-dessus de son épaule. Je dois dire que j'avais aussi une idée de ce qu'il se passait dans ta tête, tes yeux parlent pour toi.

Honteux. C'est le mot pour décrire l'état dans lequel il se trouve. Non, mais franchement, faire une crise de panique pour ça ! Il est qui pour décider de l'avenir de ces créatures ? C'est déjà un miracle qu'ils veuillent bien de lui.

- Je suis désolé...

- Tu n'as pas besoin de t'excuser Izuku, ton angoisse est justifiée. Cependant, si tu m'avais laissé finir, nous aurions pu éviter cette crise.

Il ponctue sa phrase d'un geste tendre sur sa joue. Du pouce, il essuie les sillons laissés par le passage de ses larmes.

- Je vais essayer de compléter les réponses que je t'ai déjà données. Pour cela, je vais remonter un peu dans la conversation.

Izuku fronce des sourcils. Remonter dans la conversation ?

- Tu as sans doute remarqué les arabesques noires sur la nageoire de Katsuki non ?

- Oui, elles sont très belles d'ailleurs.

Un autre baiser se dépose sur sa nuque et la chair de poule recouvre son épiderme. Un rire grave, mais discret, vibre dans son dos et le nez de Katsuki vient se perdre dans ses boucles sauvageonnes. Shoto affiche de nouveau un sourire, cette fois, destiné à ses deux compagnons.

- Oui, c'est vrai, approuve-t-il. Les miennes sont dorées, ce n'est pas quelque chose d'anodin. Elles définissent notre "sang".

- Votre sang ?

- Notre statut si tu veux. Katsuki est un sang-mêlé, je suis un sang pur. Les arabesques noires signifient qu'il y a, au moins, un humain dans l'arbre généalogique de Katsuki. Alors que pour ma part, je suis un descendant direct des anciens Atlantes transformés. C'est pourquoi je peux m'exprimer aussi facilement, c'est une sorte d'héritage génétique. Pour ce qui est des autres sirènes, plus les générations se succèdent, plus la parole se perd. Seuls les humains transformés peuvent parler comme toi et moi.

De nouveau, le silence s'installe entre eux afin de laisser les informations être traitées par Izuku. Puis, Shoto reprend, de cette même voix apaisante et douce.

- Ce qui nous amène aux Compagnons. Ceux sont des humains, ou dans de rares cas, des sirènes, destinés à s'unir à nous. Tu me demandais ce que voulait dire avoir l'odeur d'un Compagnon. C'est...difficile à expliquer. Un Compagnon dégage une odeur qui nous attire. Par exemple, l'odeur que dégage Katsuki, ou celle que tu dégages toi, est comme...un bonbon. C'est pur, doux, délicat. On a envie de s'emmitoufler dedans pour y rester toute sa vie. Et on en tombe immédiatement et irrémédiablement amoureux.

Un sursaut surprend le corps d'Izuku et il se met à rougir sous cet aveu, le faisant rivaliser avec un coquelicot.

- Mais-mais...tu...

- Tu es très mignon quand tu es embarrassé, s'amuse Shoto. Pas vrai Kats ?

- Oui.

L'étreinte autour de sa taille se resserre et la tête de Katsuki vient reposer sur son épaule, son visage enfoui dans son cou. Au même moment, les doigts de Shoto s'entrelacent de nouveau aux siens, accentuant son rougissement. Il a chaud, et ce n'est pas dû à la température de la pièce. Il est foutu, il le sait. Ces deux-là sont beaucoup trop...trop eux. Sa raison les a déjà choisis, son cœur suit le même chemin. Il est en train de tomber amoureux pour la toute première fois et de deux sublimes personnes en même temps. Que demander de plus ?

Le bicolore remonte leurs mains vers sa bouche et lui fait un baisemain du bout des lèvres, tout en planant ses yeux dans les siens.

- Tu permets que je continue ? demande-t-il

Sous l'intensité du regard hétérochrome en face de lui, Izuku déglutit difficilement, incapable de répondre correctement. Une sorte de bruit entre un gémissement et une onomatopée sort d'entre ses lèvres, déclenchant le rire de ses Compagnons.

- Tes réactions sont adorables. Tu es très sensible.

- Toi aussi sensible, intervient Katsuki. Branchies.

La tête légèrement tournée dans sa direction, Izuku voit bien le sourire carnassier apparaître aux coins des lèvres du blond et le regard noir qu'il se prend en retour. Le blond se sent dans l'obligation de rajouter à son attention :

- Lui excité quand moi touche branchies à lui.

- Ne me cherche pas Bakugo, menace faussement Shoto.

Un duel de regard débute entre les deux, interrompu quelques secondes plus tard par Izuku.

- C'est bon à savoir.

Cette intervention à le mérite de leur faire couper le contact visuel pour le regarder, ahuris.

- Tu ne vas pas t'y mettre ? s'exclame le bicolore, les yeux écarquillés.

Le rire bruyant de Katsuki emplit alors la pièce, avant qu'il ne tire Izuku plus à lui. Celui-ci est légèrement soulevé avant de se retrouver assis sur les jambes de Katsuki, son dos reposant contre le torse ferme et toujours dénudé de la sirène. Sa tête blonde vient reprendre sa place dans son cou et un autre baiser se loge sous son oreille.

- Moi aimer vous. Vous à moi, pour toujours, revendique-t-il d'une voix grave.

Tel une guimauve chauffé à blanc, Izuku vient se couler dans l'étreinte de Katsuki, littéralement sur un petit nuage et submergé par les émotions.

- Il est toujours aussi...câlin ? demande-t-il à Shoto en face de lui.

Le léger étonnement qui marquait les traits du bicolore disparaît et il lui adresse un regard doux.

- Non. Katsuki et moi, nous nous aimons, c'est indéniable. Mais, nous sommes toujours dans une sorte de...confrontation. De par nos caractères forts, l'un essaye toujours de prendre le dessus sur l'autre. Parfois, il y arrive, parfois, c'est moi. Or, avec toi, il ressent le besoin de prendre soin de toi, de te protéger, de te toucher afin de s'assurer que tu es bien là. Et je le ressens aussi. Tu es le lien qui nous unit et que nous attendions, une vraie bénédiction pour notre famille.

OK, ce n'est plus de la guimauve là, il va littéralement se liquéfier sur place. Le visage aussi rouge qu'une écrevisse, il entrouvre les lèvres, s'apprêtant à répondre, avant de les refermer, cherchant ses mots.

- Faut...arrêter avec tous ces compliments...si vous ne voulez pas que je meure avant l'heure.

Les deux sirènes pouffent de concert et ce son ravit les oreilles d'Izuku.

- Hum...du coup...tu en étais à l'odeur des Compagnons.

- C'est vrai, sourit de nouveau Shoto. Les Compagnons sont donc faits pour aller les uns avec les autres, c'est le destin, ce que nous a légué notre déesse. Au début, lorsque les anciens ont été transformés, ils se sont accouplés entre eux. Ils n'étaient pas encore au courant que les Compagnons existaient. Certains les avaient trouvés parmi les autres sirènes, cependant, c'était très rare. Ils étaient peu nombreux au commencement, et au fil des générations, la question de la consanguinité se posa.

- Le portail n'existait pas ? demande Izuku, perplexe.

- Si, mais ils n'osaient pas s'en approcher. Je dois dire qu'il n'est pas très rassurant quand même.

Dans son cou, Izuku sent Katsuki acquiescer doucement. Pour que le blond, dépourvu de peur aux yeux du bouclé, approuve les dires de Shoto, c'est que ce portail devait être effrayant.

- Tu te doutes qu'il a fallu des années pour que les anciens tentent de traverser le portail, qu'ils se rendent compte qu'ils arrivaient dans un nouveau monde et encore plus de temps pour qu'on comprenne que l'on pouvait se transformer ici aussi.

- Ici aussi ? le coupe Izuku, étonné. Tu veux dire que vous vous transformez dans votre monde ? Mais, n'as-tu pas dit qu'il n'était fait que d'eau ?

- Quasiment que d'eau. Il existe quand même quelques bouts de terre, habitées seulement par des animaux, où nous allons parfois afin de chasser, récolter certains fruits ou des matériaux pouvant nous servir dans l'océan. Mais, comme tu as pu le constater avec Katsuki, nous ne pouvons rester indéfiniment hors de l'eau. Si nous ne nous transformons pas régulièrement, nous mourrons. C'est pourquoi, les missions sur la terre ferme sont assez réglementées et les équipes tournent tout le temps. La seule exception est lors de la saison des amours.

- La...quoi ?

A-t-il mal entendu ? Shoto vient bien de parler de...saison des amours ? Comme chez certains animaux ? Alors que son rougissement avait pratiquement disparu, il revient en force lorsqu'il prend conscience de ce que cela signifie. Cette période est le moment où les animaux cherchent un partenaire pour s'accoupler. Pendant des semaines, ça roucoule dans tous les coins, les mâles faisant la cour aux femelles, mettant en avant leurs plus beaux atouts pour les séduire et être choisi. Après tout, Katsuki et Shoto sont des sirènes, des êtres mi-homme mi-poisson, alors il serait logique que cette espèce ait hérité d'un comportement animal. Mais ce sont deux mâles, comment...

- On peut voir la fumée sortir de ta tête, s'amuse Shoto. Tu as bien entendu, la saison des amours. Elle survient tous les deux ans, laissant apparaître le portail avec elle, et ça, pour une durée d'un mois. Les sirènes passent alors le portail afin d'aller trouver leur futur Compagnon. Mais les sang-purs, tels que moi, n'ont pas le droit de passer de l'autre côté.

- Quoi ? Pourquoi ? s'exclame Izuku, scandalisé.

- C'est les règles. Il faut garder les lignées pures.

Izuku fronce des sourcils, alors que Shoto affiche un sourire triste. Si les sangs-purs ne peuvent venir dans ce monde, que fait-il ici alors ?

- Mais toi, tu es là...pourquoi ?

Le sourire du bicolore devient tendre et il lève le regard, regardant dans les yeux de Katsuki.

- Parce que mon premier Compagnon est une sirène.

Toujours dans le flou, Izuku penche la tête sur le côté.

- Je l'ai déjà dit tout à l'heure, mais deux sirènes qui se reconnaissent en tant que Compagnon est assez rare, d'autant plus quand l'un des deux est un sang-pur. C'est pourquoi, ma famille, enfin, surtout mon père, et les quelques familles de sang-pur qui existent se fichent éperdument des Compagnons. Ils se reproduisent entre eux pour la lignée, sans être amoureux de leurs partenaires.

Le grognement de Katsuki résonne à l'oreille d'Izuku. Apparemment, il n'approuve pas.

- Tu te doutes bien, du coup, que Katsuki n'est pas vraiment apprécié par mon père. Ma mère et mes frères et sœurs s'en fichent, du moment que je suis heureux. Mais mon père, c'est autre chose. Heureusement, même si les règles des sang-purs sont importantes, celle des Compagnons l'est plus encore. Il n'a rien pu faire contre notre union, et ne pourra rien contre la nôtre non plus.

Le cerveau en ébullition, le bouclé essaye, tant bien que mal, de faire le tri dans toutes ces informations. Il est conscient que Shoto ne lui a révélé que le sommet de l'iceberg, il doit y avoir encore plus de choses à apprendre sur eux. Pour ça, il ne s'en fait pas trop, il les découvrira avec le temps.

- Ca n'explique pas pourquoi tu es là ? questionne-t-il de nouveau. Si les sang-purs ne peuvent traverser à cause de vos règles, que fais-tu ici alors ?

- Tu m'impressionnes, déclare Shoto, étonné, mais ravi. Malgré toutes les choses invraisemblables que je t'explique, tu restes attentif et surtout, tu réfléchis.

- Vous m'avez choisi, je me dois d'être à la hauteur.

- Non, le contredit Katsuki en enfouissant son nez dans ses boucles, une deuxième fois. Destin et Déesse choisis toi, pas nous.

Son cœur accélère soudainement, comme les autres fois où ils lui ont fait ce genre de déclarations.

- C'est vrai. Nous ne pouvions rêver mieux que toi.

- Moi non plus, avoue timidement Izuku.

Un petit silence s'installe entre eux pendant lequel Katsuki et Shoto profitent pour câliner leur nouveau Compagnon. Izuku se sent bien, à sa place. Jamais de sa vie, il n'avait eu autant d'attention. Et c'est une sensation qu'il n'est pas prêt d'oublier. Se sentir aimé, chéri, choyé et protégé, il n'y a rien de plus agréable.

- Continue.

- Je suis ici, car Katsuki t'a trouvé et que, de nous deux, je suis le seul qui puisse te transformer. Les seules fois où un sang-pur est autorisé à franchir le passage, c'est pour accompagner une sirène qui a trouvé son compagnon dans le but de le transformer. Ils sont alors escortés par un guerrier afin d'assurer leur protection, puis ils reviennent, avec le Compagnon nouvellement transformé.

- Alors...Katsuki est un guerrier ?

L'étonnement peut se lire sur le visage de Shoto.

- Bonne déduction.

Alors, il avait vu juste la première fois où il s'était retrouvé devant Katsuki. Le blond lui avait fait penser à un "vrai guerrier des océans", il avait eu une bonne intuition. Même s'il se demande pourquoi ils ont besoin de guerrier.

- Vous êtes vraiment...stupéfiant, lâche Izuku dans un murmure.

- Tu l'es aussi.

Toujours appuyé contre le torse de Katsuki, son regard plonge dans les yeux étonnants de Shoto, où il peut déjà y lire tout l'amour que celui-ci lui porte. Sa main droite se détache de la sienne et, lentement, ses doigts s'approchent du visage du bicolore.

- Je peux ?

- Tout ce que tu veux, souffle Shoto, le regard s'enflammant soudainement.

Alors, doucement, sa main vient se poser sur la joue de la sirène qui vient s'y appuyer tout en fermant les yeux, appréciant le contact. Sous la pulpe de ses doigts, la peau de Shoto est douce et lisse, parfaite. Tout comme celles de Katsuki. Décidément, il a beaucoup de chance. Ses Compagnons sont parfaits extérieurement et intérieurement.

Les yeux de Shoto se rouvrent et l'intensité de son regard parle pour lui. Cela ébranle Izuku qui a l'impression de se retrouver devant Katsuki, les jours où ils ont vécu ensemble. La tête de Shoto se tourne légèrement afin de lui embrasser le creux de la main. Le vert se pince les lèvres.

- Je ne t'ai pas remercié pour Katsuki. Tu lui as sauvé la vie. Alors merci, du fond du cœur.

- Je le referais avec plaisir si je pouvais de nouveau vous rencontrer, répond Izuku avec émotion. C'est vous qui avez sauvé la mienne.

D'un même mouvement, Shoto et katsuki viennent l'embrasser. Le blond dans le cou et le bicolore dans la paume de la main. Sous leur assaut, le rire cristallin d'Izuku retentit dans la pièce. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ri comme ça, ça lui faisait beaucoup de bien. Et cela contentent les deux sirènes au plus au point.

- J'ai une dernière question. Enfin, j'en ai encore plusieurs, mais pour ce soir, une suffira.

- Je t'écoute, s'enquit Shoto tout en continuant ses baisers dans le creux de sa main.

- Ça me trotte dans la tête depuis que tu as parlé de saison des amours. Vous êtes deux mâles, comment...

Mais il ne termine pas sa phrase, car ses Compagnons ont subitement arrêté leurs cajoleries pour se redresser, tendus comme des arcs, et leurs regards sont rivés vers la porte d'entrée. Face à la soudaine tension qui s'installe, les traits d'Izuku se crispent d'inquiétude.

- Que se passe-t-il ?

- Patron, répond Katsuki d'une voix grave où perce une colère évidente.

- Qu-quoi ?

Il savait que Shinso débarquerait, mais il n'avait pas pensé que ça soit si tôt ! Ou alors, ils avaient autant parlé ? Le temps était passé si vite !

- Ils sont quatre, renchérit Shoto en se relevant, suivi dans la seconde par Katsuki.

- Co-comment vous le savez ?

- Nous les entendons monter les escaliers.

OK, encore un truc incroyable sur eux, une ouïe hyper développée. Mais ce n'est pas le moment de réfléchir à ce genre de choses. Brusquement, Katsuki l'attrape par le poignet et le tire jusqu'à la salle de bain.

- Toi rester là, déclare-t-il en le poussant doucement dans la petite pièce.

- Quoi ? Pourquoi ? Je veux vous aider !

- Non. Danger.

- Mais...

Le regard que lui lance Katsuki est sans équivoque. Il a intérêt à rester dans la salle de bain. Vaincu, il acquiesce d'un hochement de tête. De toute façon, que pourrait-il bien faire ? Ses Compagnons sont, de par leur nature, bien plus forts qu'un homme ordinaire. Il ne ferait que les inquiéter.

La porte se referme alors, le laissant seul dans la pièce étriquée et dénuée d'âme. Un frisson le parcourt et il commence à faire les cents pas, se frottant les bras, complètement stressé. Soudainement, un fracas retentit dans la pièce principale, le faisant sursauter. On dirait la porte d'entrée qui sort de ses gonds. Il entend vaguement des pas dans le couloir de l'entrée avant qu'un grand bruit et un cri de douleur ne parviennent à ses oreilles. D'autres gémissements de douleur se font entendre ainsi que des bruits de bagarre, un tintement de verre brisé...Il ne sait pas ce qu'il se passe, il espère seulement que ses Compagnons vont bien.

- Me faites pas rire ! Deku est à moi !

La voix de Shinso le tétanise sur place tant il a l'impression qu'elle sort de la bouche d'un fou. S'il arrive à parler, c'est que c'est lui qui a gagné non ? Son cœur fait une embardée. Non ! Impossible ! Il refuse l'idée. Celle des deux sirènes entendues inconscientes au sol, ou pire. Pris d'un élan de courage, il s'apprête à sortir aider ses Compagnons avant de se raviser. Il ne peut pas débarquer comme ça.

Après un rapide coup d'oeil autour de lui, vain espoir de trouver quelque chose qui pourrait servir d'arme, il attrape finalement le couvercle en porcelaine du réservoir des toilettes. Vu la résistance et le poids, ça devrait le faire. Il a déjà vu des films où les méchants se faisant assommer comme ça.

Le plus discrètement possible, il entrouvre la porte et jette un coup œil. La pièce principale est à quelques mètres de lui, mais un mur l'empêche de voir ce qui s'y passe. Bien, il va pouvoir avancer sans se faire repérer.

Armé de son arme improvisée, il sort de la salle de bain et s'avance sur la pointe des pieds. Arrivé au bord du mur, il passe la tête et se fige sur place. Devant lui, trois hommes gisent à terre, inconscients ou en piteux état, et Shinso est à genoux, du sang coulant au niveau de la tempe, aux pieds de ses Compagnons. Ceux-ci se tiennent dos à lui, toujours simplement vêtus de leurs pantalons volés, et la tête baissée vers son patron. Son cœur rate un battement. Même de dos, ils en imposent. Il ne peut que les trouver magnifiques. C'est pas le moment Izuku !

Du coin de l'œil, il voit l'un des hommes de mains se relever discrètement, soulever le bas de son pantalon et attraper quelque chose. Son sang ne fait qu'un tour. Izuku déboule dans la pièce, droit vers l'homme, qui n'a pas le temps de dégainer ce qui s'avère un pistolet, et lui assène un coup de réservoir en pleine tête. Même si le coup n'était pas très puissant, il a le mérite de le mettre K.O, une bonne fois pour toutes.

- Deku ! / Izuku !

Sous son nom interpellé vivement, il se tourne vers les trois hommes qui le regardent, ahuris. Mais bien vite, le regard des deux sirènes se charge de fierté, alors que Shinso fronce des sourcils. Cependant, il n'a pas le temps d'ouvrir la bouche, Izuku s'élance vers lui, le réservoir levé au-dessus de sa tête.

- Toi !

Il est rattrapé par Katsuki avant de finir son geste. A savoir, fracasser le crâne de cet enfoiré !

- Je veux que tu sortes de ma vie ! Tu t'es bien amusé avec moi, mais c'est terminé maintenant, connard ! Sinon, je te bute !

Shinso écarquille les yeux, abasourdi. Jamais Izuku ne lui avait parlé comme ça. Lui qui d'habitude est si gentil et naïf. Ces deux hommes lui ont retourné le cerveau !

- Tu...

- Faites attention à ce que vous allez dire, menace Shoto. Je vous avais prévenu. Izuku ne vous tuera pas, mais nous oui.

Katsuki se baisse alors au niveau de Shinso et plante ses yeux dans les siens, tout en enserrant son cou d'une main. Placé dans le dos du blond, Izuku ne voit pas bien la scène, mais quelque chose a dû se passer, car soudainement, le visage de Shinso exprime la peur et ses supplications pour rester en vie emplissent la pièce. Il a dû se rendre compte qu'il était face à un véritable tueur, que s'il ne voulait pas mourir, il devait capituler. Ses yeux cernés se noient de larmes, dévalant ses joues, et celles-ci prennent une couleur violente sous le manque d'oxygène. La scène est pathétique.

- C'est bon Katsuki, laisse-le.

- Tu es sûr Izuku ? demande Shoto, une main sur son bras.

- Oui. Je veux juste qu'il parte et me laisse tranquille.

Les trois regards qui se portent sur Shinso, accentuent sa peur. Katsuki desserre sa poigne, le laissant tousser toutes ses tripes.

- O-Ok, je te...je te laisse tranquille. Mais rappelle ton chien de garde !

- Alors dégage de chez moi et emporte tes gars.

Le ton froid et sans appel d'Izuku le fait frissonner. Il ne le reconnaît plus. Mais l'a-t-il seulement vraiment connu ?

- D'accord.

Et c'est difficilement qu'il se remet debout, s'apprêtant à quitter les lieux avec ses sbires, vaincu et humilié.

.

Après avoir débarrassé le plancher de ces "encombrants", Izuku se retrouve planté au milieu de son studio, entouré des débris et des vestiges de ce qu'il vient de se passer quelques minutes plus tôt. L'adrénaline de l'instant est en train de descendre subitement, provoquant des tremblements dans ses mains. Il se sent épuisé, éreinté, alors qu'il n'a rien fait. Mais il est heureux d'avoir réussi à tenir tête à son patron. Non, ex-patron. Celui-ci est reparti la queue entre les jambes, deux de ses sbires soulevant le troisième encore inconscient. Heureusement pour Izuku, il n'était pas mort de sa rencontre avec un réservoir de toilettes.

- Ça va ?

Perdu dans ses pensées, il relève la tête et avise Shoto qui se tient devant lui, la mine soucieuse. Katsuki vient se placer derrière lui, sans oser le toucher.

- Ça va. C'est juste que...c'est un peu trop d'émotions pour moi là, répond-t-il dans un rire nerveux, en se massant la nuque d'une main.

- Je comprends. Tu as été très courageux.

Les doigts de Katsuki effleurent timidement sa hanche, comme s'il avait peur de se faire rejeter. Alors, afin de lui faire comprendre qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter, il s'appuie de nouveau sur le torse du blond. Un soupir traverse les lèvres de Katsuki qui s'empresse de l'attirer dans ses bras, la tête nichée dans son cou et les mains accrochées à ses hanches, lui parsemant le cou de petits baisers.

Lentement, Izuku vient attraper les doigts de Shoto, les entremêlant aux siens, et le tire doucement à lui. Après ce moment de stress, il a besoin de contact. Il a besoin d'eux, de ses Compagnons près de lui. Les savoir sains et saufs, sans aucune égratignure, le rassure au plus au point.

Dans son cou, Katsuki continue inlassablement ses baisers le long de son trapèze. Et il a l'impression qu'ils ont...changé, ou peut-être que c'est lui qui les perçoit autrement ? Oui, c'est sans doute ça. L'adrénaline en pleine retombée est en train d'être remplacée par autre chose. Une toute autre chose qui monte en flèche, lui donnant des bouffées de chaleur. Avoir ses deux Compagnons auprès de lui, à moitié nu, ne fait que stimuler ses fantasmes.

- Est-ce-que tu...

- Plus de questions.

Shoto se tait, étonné du ton ferme d'Izuku. Celui-ci se passe la langue sur les lèvres et plante son regard fiévreux dans celui hétérochrome devant lui. A cet instant, il ne pense qu'à une seule chose.

- Embrasse-moi.

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