Chapitre 7

Sans lui laisser le temps de répondre, je lui pris la main, et l'emmenai avec moi dans le jardin, à l'abri des regards. Les fenêtres étaient ouvertes, et nous pouvions entendre la musique. Je pris sa main avec l'une des miennes, et de l'autre, je la tins par la taille. Elle me regardait, perdue, avec ses grands yeux verts. Je lui sourie puis l'emmenais au rythme de la musique.

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Point de vue : Aly Ross

Zack m'avait emmener dans le jardin. Je le regardais, étonnée. Pourquoi vouloir danser avec moi, une domestique ? Je voyais bien qu'il était de haut rang. Il avait bien d'autres louves pour danser avec lui.

Nous dansions. Je m'amusais réellement. Je lui souris, chose qu'il me retourna, satisfait.

La musique se termina. Je repris mon souffle, heureuse de passer une si belle soirée. Je peux vous confirmer que je ne m'étais jamais autant amusée ni n'avais vu de domestiques s'amuser.

- ZAAAACK ???!!! OU ES-TU ???

Puis j'aperçus Thomas qui vint vers nous en courant.

- Zack, ton père te cherche, et je crois qu'il est bien furax, souffla-t-il, reprenant son souffle.

- Oh mince... il se tourna vers moi. Je suis désolé Aly. Il me faut y aller.

- Je... d'accord.

Je les regardais filer. Que pouvait lui vouloir son père ? Qu'avait-il fait pour que son père soit si furieux au point d'en faire pâlir deux loup de rang supérieur ?

Je regardais mes pieds, puis me souvins que je n'étais pas ici pour m'amuser. Je retournais alors à l'intérieur, puis m'obligeais à servir les invités de hauts rangs. J'étais revenue à mon « mode domestique », neutre. Mais je regrettais que le moment passé dehors ne se soit pas éternisé.

Lorsqu'on ne connaît pas quelque chose, elle ne peut pas nous manquer. C'est lorsqu'on la découvre qu'on veut l'avoir pour toujours. Ma chose manquante était des moments d'amusement, de légèreté et de liberté. Oui, de liberté.

Je servais toujours les invités. Depuis 30 minutes, je faisais très attention à ne pas écraser de pieds, ni renverser malencontreusement un verre sur de jolies tenues. Pauvres vêtements. Et puis, pour reprendre un ver de vin rouge, il faut y aller. Et c'est embarrassant.

Mon père me vit, et s'approcha, en colère. Oula.

- Je peux savoir où tu étais il y a une trentaine de minutes ? Tu es de service, tu te dois de rester à ta place et de servir, dit-il, une fois arrivé à mes côtés.

- Bien, Père. Veuillez m'excuser, Père, cela ne se reproduira pas, fis-je, tête baissée, signe de soumission.

- J'espère pour toi.

Il était vraiment en colère. Il m'avait donc vu. Ou disons plutôt pas vu. Heureusement qu'il ne m'avait pas vu avec Zack, il m'aurait posé tout un tas de question et m'aurais privé de sortie, pour la simple raison que les domestiques ne doivent pas « flirter ». La danse en fait partie.

- Alphonse, mon ami !

L'homme qui venait d'arriver était de très haut rang.

- Steele ! réagit mon père.

- Qui est cette charmante demoiselle ? l'interrogea son ami.

- Oh, euh...

Alors cet homme était l'Alpha Steele Powell.

- Et bien mon ami, pourquoi hésite-tu ?

- Elle est une de mes domestiques. Et elle n'est pas restée à sa place tout à l'heure. Je me devais donc de la réprimander et de la punir.

- La punir ?

- Elle est partie je ne sais où, je vais donc la priver de congé jusqu'à nouvel ordre, asséna-t-il en me regardant avec ses yeux dorés.

Son air mauvais me fit frissonner. Je savais que j'étais cuite. L'Alpha Steele releva un sourcil, interrogateur. Puis il renifla l'air. Oh non. Non non non.

- Alphonse, puis-je savoir quelle est cette odeur ?

- Quelle odeur ?

- L'odeur de ton sang, de ta chair. L'odeur de t...

- Oh, c'est l'odeur de ma fille bien évidemment. Jade est passée par ici il y a peu de temps, et appréciant cette domestique, elle lui a fait une étreinte. C'est son odeur que tu dois sentir sur les vêtements d'Aly, fit-il en me désignant.

- Oh je vois, répondit l'Alpha Powell, rapidement. Son air était septique.

Puis il repartis. Mon père se détendit un peu.

- Je pense que tu vas très vite rentrer au manoir.

- Mais je n'ai pas finis mon servi...

- TU NE ME DESOBEIS PAS ! m'asséna-t-il.

- B... bien, Père, répondis-je, tête basse, regardant mes pieds.

Il fit appeler Mélissa, afin qu'elle me raccompagne au manoir.

Nous sommes rentrées en silence. Je ne comprenais pas pourquoi mon père voulait que je rentre. J'aurais pu continuer le service jusqu'à la fin du bal.

Nous sommes arrivées au manoir. Je soufflais. Adieu semblant de liberté.

Je franchis la porte du manoir, et me dirigeais dans ma chambre. Une fois la porte fermée, j'entendis un « click ». Je me précipitais sur la porte, qui ne s'ouvrait pas.

- Mélissa, pourquoi m'avez-vous enfermé ???

- Je suis désolée Aly, c'est un ordre de ton père, sniffa-t-elle. Elle pleurait.

Elle en était elle-même chamboulée. Je ne pouvais la blâmer, elle ne faisait qu'obéir aux ordres de son Alpha.

- Mélissa ? Savez-vous pourquoi il veut m'enfermer ? lui demandais-je doucement.

- Il... il ne veut pas que vous retourniez dehors. Je crois qu'il ne voudra plus vous laisser sortir.

Pourquoi mon père ne voulait-il plus me laisser sortir ? Était-ce parce que l'Alpha Steele avait failli découvrir qui j'étais pour lui ?

Soudain, je pris conscience d'une chose : à part ma meute, personne n'était au courant que l'Alpha Alphonse avait une deuxième fille.

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