Chapitre 4 [réécrit]
Point de vue : Zack Powell
Je finis mes cours de gestion de la meute. Mon père à un regard qui traduit son désespoir. Désolé papa, mais rien n'est plus ennuyant que ce cours. J'ai l'impression qu'on me le rabâche à longueur de temps. Ma mère me voit sortir de la salle et m'embrasse sur le front, puis aperçoit mon père.
- Zack, qu'est ce que tu as encore fait ? me demande-t-elle sur un ton de reproche.
- Et bien ma chère, justement, ce jeune louveteau n'a rien fait, intervient mon père, une main sur la tête, dépité.
- Papa, tu sais très bien ce que je pense de ce cours. Cela fait maintenant 10 ans que je l'entends avec plus de détails à chaque fois. C'est barbant, me plaignais-je.
- Zack, me rappela à l'ordre ma mère, tu as 20 ans. Quand vas-tu arrêter de faire l'enfant ?
- Euh... Jamais ?
- Je sais que je t'ai dit de garder un esprit de gamin, mais tu peux prendre un esprit sérieux dans les moments qui conviennent je te prie, me demanda mon père.
- Zack, tu es prié d'écouter les prochains cours, sinon je ne donne pas cher de ta peau de louveteau ! me prévint ma mère.
Ça, ça sentait mauvais. Elle était énervée. Pour peu de temps, mais tout de même. J'avais intérêt à trouver un échappatoire.
- Je te le promets, Maman, mais là tout de suite, je dois aller m'entrainer avec Thomas, lui fis-je avec un sourire charmeur.
- C'est cela, sauve-toi, méchant loup !
- Merci Maman.
Je l'embrassais tendrement sur le front et parti rapidement avant de subir ses foudres.
J'arrivais chez Thomas Baker, mon meilleur ami et frère de cœur. Ses parents étaient les Bêtas de mon père, Mike Baker et sa Louve, Jessica Baker.
Je sonnais, et Jessica vint m'ouvrir.
- Bonjour Jessica.
- Bonjour Zack. Si tu cherches ce chenapan de Thomas, je suis désolée de te dire qu'il va être indisponible un petit moment, puis en me chuchotant, il a fait le mur durant mes leçons de stratégies ce matin.
- Oh. Dommage. Je souhaitais aller m'entrainer avec lui aujourd'hui, soupirais-je.
- Ah euh... THOMAS BAKER, VIENT ICI TOUT DE SUITE, hurla-t-elle.
Il arriva tout penaud face à sa mère, mais ses yeux s'illuminèrent lorsqu'il me vit au pas de la porte.
- ZACK ! se jeta-t-il sur moi en chouinant. Sauve-moi de cette sorcière !
Sa mère fit mine de vouloir lui jeter un chausson. Nous en avons profiter pour fuir.
Nous courûmes jusqu'à la forêt, à peine 200 mètres plus loin.
- Il parait que tu fuis tes cours, le narguais-je.
- Tu dis ça mais je suis sûr que toi tu t'endors durant tes cours, répliqua-t-il.
- ... je ne nierais pas les faits.
Puis nous éclatons de rire. Nous reprîmes notre chemin à travers la forêt.
Je décidais de me transformer pour plus de confort. Je sentis mes os craquer et se déplacer afin de prendre leur place sous forme lupine. Je devins un Loup tout gris clair avec de grands yeux verts. Puis Thomas se transforma à son tour, laissant place à un Loup noir. Il n'était pas aussi grand que moi mais mesurait tout de même 1m40 au garrot.
Je m'élançais, prenant de la vitesse. Je voulais sentir le vent dans ma fourrure et me laisser griser par la vitesse. Nous n'étions pas très loin d'un lac. Il marquait la frontière avec la meute de l'est, la meute Ross.
Une fois arrivés, nous décidons de commencer notre entrainement. Pour cela, courir pendant 30 minutes à vitesse constante, puis nager dans le lac pendant 20 minutes. Et pour finir, combattre en un contre un.
Thomas était puissant. Il se devait de l'être, afin de poursuivre la voie de ses géniteurs et de leurs succéder au rang de Bêta. Mon Bêta. Nous entrainer ensemble nous permettait de mieux connaitre nos techniques d'attaques et de défenses, ainsi que d'harmoniser nos mouvements. Il était important qu'un Alpha ait une confiance absolue en son Bêta pour protéger ses arrières.
Cela faisait une bonne heure que nous étions là, complètement en sueur.
J'entendis un petit plouf discret, mais pas assez pour mes oreilles de Loup. Je regardais en direction du bruit. Thomas fit de même.
Une Louve. Noire. Elle se baignait, elle trempait ses pattes dans l'eau peu profonde de l'autre côté de la rive. Elle faisait donc partie de la meute Ross.
Elle a du sentir nos regards persistants car elle releva la tête. Elle observait en silence, analysant la situation. Personne n'osait bouger ne serait-ce que d'un poil.
Lassé d'attendre -ce n'est pas la patience qui l'étouffe-, Thomas s'approcha en contournant le las, de sorte à être au plus proche de la Louve sans pour autant dépasser la frontière. Elle l'observait toujours, ne sachant pas si elle devait le considérer comme un ennemi ou un allié.
- Comment vous appelez-vous, jolie Louve ?
Bon, il fallait l'avouer, il n'y allait pas par quatre chemins.
- A...Aly, répondit-elle, méfiante.
- Je me nomme Thomas et voici Zack, me désigna-t-il, de loin.
Je secouais la tête. Pourquoi me présentait-il à une inconnue. Elle me voyait à peine, et ce n'était pas super sécurisant pour un futur Alpha. Car oui, on se méfiait des autres meutes quand même. On ne sait jamais sur qui on tombe, jolie Louve ou pas.
- Que...que faites-vous par ici ?
- Nous nous entrainons souvent ici, répondit Thomas.
Euh, il ne pas lui dire où on se cache en cas d'attaque non plus ??
- Et vous Aly ? demanda-t-il.
- J'ai... j'ai obtenu une journée de repos alors je viens ici pour me détendre.
Elle avait une belle voix. Douce, calme, soumise. Je l'ai senti, c'est une Oméga. Et le ton respectueux qu'elle utilisait le prouvait.
- Travaillez-vous pour l'Alpha Ross, Aly ? osais-je
Elle se tourna vers moi. Elle m'analysait.
- Oui... je travaille pour lui, soupira-t-elle.
Son air s'est assombri une seconde pour revenir à la curiosité.
- Et vous pour le Seigneur Powell ?
Je vis le regard hésitant de Thomas.
- Oui, c'est exact, nous travaillons pour lui, répondis-je rapidement.
Thomas ne devait rien dire sur notre rang. Je le regardais afin de lui transmettre que je ne souhaitais pas dévoiler nos titres car je ne voulais qu'elle prenne peur. Bien que nos auras de rang supérieur à elle ne puissent l'informer.
J'humais l'air afin de mémoriser son odeur.
Elle n'avait pas l'air à l'aise du tout. Je n'avais pas souvenir que nos Omégas aient été soumis par mon père. Je crois même qu'ils sont plutôt décontractés. Jamais je n'avais croisé un Loup si soumis. Elle baissait régulièrement la tête bien au sol, et ne la relevait presque pas elle ne nous regardait jamais dans les yeux, c'était déstabilisant.
Le soleil s'éclipsait vers l'horizon, les premières étoiles pointaient le bout de leur nez. Aly se baissa de nouveau, puis s'en alla rapidement. Très rapidement.
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