34. Rebouter...
Lotus
Quelques jours plus tard
- Répète-le encore une fois ?
- Je viens de le faire plus de vingt fois, je t'assure que ça va aller.
- D'accord... Surtout, fais attention à toi.
- Je t'aime
- T'as la trouille ?
- Pas du tout je veux juste te le rappeler
- Je t'aime également petite sœur
Le grincement des pneus sur les graviers ne résonnait pas comme une panne, mais plutôt comme une note musicale tout juste avant la fin. Je regardais mon frère à travers mon rétroviseur jusqu'à sa disparition au prochain virage. La montée d'adrénaline me donnait toujours l'impression d'être invincible. J'étais prête, j'avais bossé très dur sur ce projet.
Il faisait noire cependant, je pouvais sentir les mouvements de l'eau. Dans ma tête résonnait « survivor » des destiny child's jusqu'à ce que nous atteignîmes notre destination. On m'enleva le bandeau sous les yeux et d'une démarche assurée, j'avançai un pied après l'autre jusqu'à m'arrêter devant cette porte. Je me répétais sans cesse que ce n'était probablement qu'une descente aux enfers parmi tant d'autres et mon assurance prit le dessus. Lorsqu'une voix grave m'autorisa à entrer, un raclement de gorge s'imposa d'abord avant de pousser la porte.
- Le phœnix
- Lotus... Je suis ravi de te revoir ma chère. J'espère que le voyage n'était pas trop désagréable ?
- Eh bien, je comprends bien que c'était nécessaire. La sécurité avant tout
- Tu as tout à fait pigé...
- On peut dire ça. Par contre, je dois dire que ça m'a surprise de recevoir ton appel.
- Ah oui ! J'avoue que cela n'arrive pas souvent, mais bon toi et ton frère vous m'intéressez beaucoup. Vous êtes de bons acheteurs et j'aime ça. Même si je pense que tout cela est en partie grace à toi.
- Tu sais, mon frère et moi nous nous sommes retrouvés seuls très jeune et nous avons dû nous débrouiller pour gagner notre vie.
- Et vos parents ?
- Morts
- Je vois. Parfois, la famille nous impose un dilemme, soit elle nous ralentisse et quand on pense s'en être débarrassé on se rencontre que non. Enfin bref, la famille, c'est compliqué
- Je suis du même avis.
- Alors Lotus, tu n'as jamais pensé a monté ton propre affaire ?
- Sans mon frère ? Ça ne m'est jamais venu à l'esprit, nous avons toujours été tous les deux.
- Dernièrement, j'ai compris qu'une femme avec un cerveau valait plus qu'une mine d'or...
Il continua à étaler son point de vue sur les femmes pendant plusieurs minutes. Je lui ai alors demandé pourquoi il n'était pas marié. Automatiquement, il a répondu que beaucoup de femmes ont partagé son lit, mais aucune d'entre elles ne semblaient avoir un cerveau ce qui voulait dire qu'aucune n'était la bonne. Nous avions passé plusieurs minutes à discuter le soir du bal. On avait même partagé une valse. Une femme avec un langage bien comme il fallait et qui avait un sens aussi aiguisé aurait certainement un tas de prétendants selon lui et moi, je lui ai répondu la même chose. Qu'aucun n'a été à la hauteur de mes attentes
- Tu ne m'avais pas encore rencontré à ce moment-là.
- Qu'est-ce qui te fait croire que tu seras à la hauteur ?
- J'ai envie de le croire tout simplement
Il était tellement près qu'il pouvait très facilement me déstabiliser et c'était bien ce qu'il voulait. Cependant, il ne tarderait pas à comprendre que je n'étais pas une femme fragile, au contraire. Je me penchai encore plus vers lui soutenant son regard.
- Tu as peut-être une toute petite chance, après tout...
- Tes mains tremblent.
- À cause de toi... Je sais que nous ne devons pas mélanger plaisir et affaires...
- C'est moi le boss et je décide de ce qui peut se faire ou pas dans ce bureau.
Il s'empara aussitôt de mes lèvres ainsi, nous partageâmes un baiser sauvage dénué de toute sensualité. Mes fesses étaient posées sur le bureau, et lui, était entre mes jambes. Par sa façon de me dévorer les lèvres, je parierais qu'il n'avait jamais partagé un aussi long baiser avec une femme jusque-là. Quand il dirigea sa main vers mon intimité, je l'arrêtai.
- Pas de précipitation.
- Pardon, je m'excuse
- Je suis une femme qui aime prendre son temps quand il faut apprécier les bonnes choses.
- Alors tu crois que je fais partie de ces bonnes choses ?
- Attendons de voir
J'appuyai sur son sexe et le caressai lentement à travers son pantalon en poussant des petits gémissements.
- Tu m'excites Lotus.
Nous nous embrasâmes à nouveau, reprenant notre baiser sauvage. Cela ressemblait plus à un combat. Aussitôt, on frappa à la porte.
- Mr excusez-moi de vous déranger, mais il y a un problème.
- Anthony, reviens plus tard. Je suis assez occupé là. L'ordonna-t-il entre deux baisers
- Ça ne peut pas attendre, monsieur.
- Quoi ? A-t-il crié en se détachant de moi a contre coeur
- C'est votre sœur monsieur... Elle n'est plus dans sa chambre.
- Et alors ?
- Je ne l'ai trouvé nulle part monsieur...
Il saisit enfin ce qu'Anthony voulait lui faire comprendre. Il se tourna vers moi puis m'attrapa par la gorge. J'avais mal au dos à force d'être plaquée contre le mur alors que lui il était sur le point de m'écraser la trachée.
- Une vilaine fille hein... Qui es-tu ? Qui as-tu osé amener chez moi ?
- Je... Je
- Nous terminerons cette conversation plus tard.
Il m'a balancé brutalement contre le mur puis ordonna à Anthony de rassembler leurs hommes. Quant à moi, je réfléchissais à un moyen de me sortir d'ici...
*********
Alice
- Je vais t'enlever le sac sur la tête, mais tu dois arrêter de bouger.
J'étais sûr de connaître la personne à qui appartenait cette voix, mais c'était un peu difficile pour moi de l'identité l'instant présent à cause de ce gaz qu'on m'a fait inhaler à travers ce mouchoir. J'en avais définitivement marre de tous ces enlèvements et putain, je n'arrêtais pas de jurer avec de gros mots promettant a cette personne de lui faire la peau. Au moment où on allait m'enlever le sac, des coups de feu se firent entendre et on tirait sur la voiture dans laquelle j'étais. La voiture s'arrêta brusquement.
- Vous ne pouvez aller nulle part cette sortie est la seule de la ville, ma ville. Maintenant, vous allez descendre gentiment de votre bagnole pour que je vois en face ces fils de putes qui ont osé s'en prendre au Phœnix.
- Monsieur, votre sœur est dans cette voiture-là. Dit Anthony
Les hommes de Naël avaient des armes de toute sorte, je ne sais pas si j'étais heureuse qu'il vînt me sauver ou si je ne préférais pas partir avec mes fameux kidnappeurs. La ville de Mexico était celle dont le phœnix s'était approprié pour planter ses racines. Il contrôlait toute la ville et connaissait chaque petit recoin. Voilà pourquoi Naël leur disaient qu'ils étaient tous foutus.
- Vous croyez réellement que vous réussiriez à m'enlever ma sœur ?
J'entendis claquer plusieurs portières d'une autre voiture devant celle où j'étais.
- Et toi dis-moi, tu croyais sincèrement que j'allais te laisser ma femme ?
Au même moment, on m'enleva le sac et ce n'était autre que César. Je m'empressai de me descendre de la voiture après que César défit mes liens. Et là, Ashton sortit de l'ombre pour montrer son visage. J'étais tellement heureuse de le voir. Oh mon amour ! Je voulais courir dans ses bras mais je me suis rendu compte toute à coup de la situation actuelle dans laquelle nous étions. Les yeux écarquillés Naël regardait Ashton puis serra les dents à mesure qu'il sentait monter sa rage.
- Toi. Hurla mon demi frère
Ça se voyait qu'il était choqué et très surpris, il ne s'attendait pas du tout à ce que ce soit lui. Et moi également j'étais complètement sur le cul
- César ? Mais qu'est-ce que vous faites là ? Pourquoi vous êtes venus ? Il va tous vous tuer putain, il va le tuer. Éclatai-je en sanglots
- Alice, Alice, il faut que tu te calmes. Tu dois lui faire confiance. Il a un plan, il faut juste suivre le plan. Préviens César en me retenant
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