25. Mea culpa...


Alice

J'étais si heureuse de pouvoir enfin sortir de la maison. Bien que j'avais remarqué que cela ne plaisait pas tant que ça a Ashton que je vienne avec eux...

Nous passâmes la journée dans la nature à parcourir un itinéraire qui a été établi par Max et son charmante épouse, car cette année, c'était à leur tour de choisir selon Greeicy.

Par contre moi, je ne savais pas qu'il pouvait être aussi épuisant de marcher dans la nature. Les autres étant des habitués avaient l'air de bien s'amuser. À un moment donné, Ash était obligé de me porter sur son dos. Cela n'avait rien de romantique, vous pouvez me croire.

- C'est bon, je vais bien

- Alice, c'est moi le médecin alors laisse-regarder ta cheville

En vrai ça me faisait un mal de chien. J'étais heureuse de savoir qu'on n'irait pas plus loin.

- Comment ça va entre vous ?

- Je suis certaine que tu es déjà au courant de tout

- Alice, je connais Ash depuis des années, je sais qu'il n'est pas la personne la plus compréhensive, mais tu l'as trompé en quelque sorte et il lui faudra du temps pour passer à autre chose.

- Ash m'a toujours détesté...

- Tu te trompes... Pourquoi t'aurait-il épousé ? Alice, tu n'as jamais pensé qu'Ashton pourrait tomber amoureux de toi un jour ?

- Pardon ? Ashton ? M'aimer moi ? Elle est tres mauvaise cette blague Max

- Ce n'est pas une blague. Écoute, ce n'est pas à moi de te le dire mais si Ash est autant en colère c'est parce que...

- Max, je pense que ta femme a besoin de toi. Intervient Ashton en le regardant super mal

Moi je voulais tellement savoir ce qu'il comptait me dire mais bon.
À présent, il fallait monter les tentes. Max et Grace montaient la leur et moi, je donnais un coup de main à Ash. Certainement, c'était des tentes luxueuses et César et quelques autres agents avaient aussi une tente plantée dans un périmètre d'une trentaine de mètres leur permettant d'intervenir en un moins de temps au cas où il y aurait un problème. Jusqu'ici, tout était tranquille.

On avait fini de manger et de se raconter des histoires autour d'un feu, le moment était venue de se coucher. Ce fut pour moi un moment hyper gênant, car cela faisait des jours qu'Ash et moi n'avions pas dormi ensemble. Alors je mis une distance raisonnable entre nous. Ça avait l'air enfantin, oui, je le savais bien.

Quelques minutes, plus tard, j'ai senti Ash se retourner et il m'a pris par la taille pour me rapprocher de lui jusqu'à ce que mon dos butait contre son torse. Sur le moment, j'étais encore plus gêné, car dans cette position, le sexe d'Ashton était pile contre mes fesses et son souffle chaud atterrissait directement sur ma nuque me faisant frémir.

- Ash...

- Ne dis rien, reste juste comme ça.

Dans ma tête, j'ai compté une minute à peine avant de me retourner pour être face à lui.

- Je pense que c'est mieux comme ça. J'alléguai toujours les yeux fermés.

- Est-ce que tu m'aimes encore ?

- Hein ? M'empressai-je d'ouvrir les yeux

- Tu as dit que tu étais amoureuse de moi alors je te demande si tu m'aimes encore.

- Tu connais déjà ma réponse, mais je doute que ça changera quoi que ce soit

- Tu as raison... Ce que j'ai fait est impardonnable, mais sur le fait, je ne pensais qu'à moi et à ma vengeance. Je t'ai entraîné dans une guerre où tu n'avais pas ta place...

- Tu m'as ligoté à une chaise comme si j'étais une criminelle Ashton

- Je suis désolé, mais tu n'es pas irréprochable non plus Alice. Je te rappelle que tu es celle qui m'a gâché la plus importante.

- Je sais et j'en suis désolée crois-moi...

- Tu es resté dans cette maison pour des raisons douteuses et pour moi c'est une vérité difficile a accepté

- Je comprends... Pourras-tu me pardonner un jour Ash ?

- Non... Et toi ? Pourras-tu me... Pardonner...

- Franchement, je ne sais pas... Tu m'as rendue malheureuse avec ton comportement sadique

- Inhumain

- Abominable

- Féroce

- Sans oublier que tu baises avec la meilleure amie de ta sœur.

- Je te jure que c'est fini.

- Ne jure pas Ashton. Je t'en prie ne m'offense pas plus que tu ne l'as déjà fait.

- Qu'as-tu fait de moi, Alice ?

- Comment ça ?

- Pourquoi t'as l'air aussi surpris ?

- Ça ne répond pas à ma question Ashton

- Tu veux vraiment le savoir hein ?

- Oui

- En fait, je ne peux pas le faire avec des mots

En cet instant, j'avais les yeux plus grands que le ventre comme on dit. Je voulais savoir. D'autant plus que la conversation avec Max me revenait tout à coup. Serait-il possible qu'il puisse avoir des sentiments pour moi ? Non, ça ne pouvait pas être possible. Mais ça me tourmentait de ne pas savoir.

En une seconde, je m'assis à califourchon sur lui. Ash caressait déjà mes seins sous mon T-shirt alors que j'embrassai goulûment ses lèvres. Une main caressait sa nuque et l'autre était plongé dans ses cheveux. Plus d'une semaine sans goûter à ses lèvres, sans pouvoir sentir ses mains sur moi, crier son nom comme ce fut le cas en ce moment. Tout mon être ne fut que désir. Il introduisit un doigt dans mon intimité, caressant mon clitoris de son pouce.

- Demande-moi d'arrêter Al. Supplia-t-il

- Non, je ne veux pas... M'empressai-je de lui dire quand il feint d'enlever son majeur.

- Demande-le-moi, je t'en prie.

- Je ne peux pas

Je n'avais pas la moindre idée de ce qui se passait dans sa tête pour me demander un truc pareil, mais il s'est repris promptement lorsque je passai ma langue érotiquement sur ses lèvres. La vitesse à laquelle je lui ai enlevé ses vêtements, c'était comme si ma vie en dépendait. J'étais en colère contre lui mais j'avais également envie de lui.

*********
Ashton

Max à bien failli lui dire et heureusement que je l'en ai empêché. Je ne veux pas qu'elle sache que je suis un homme faible et qu'elle m'a toujours plu depuis le jour où j'ai posé mes yeux sur elle. Et cette foutue voix dans ma tête qui me rappelait sans cesse ce qui s'est passé entre mes parents. Elles n'avaient peut-être rien en commun mais je ne pouvais pas me résoudre à sortir toutes ces pensées négatives de ma tête.

Bien des fois j'ai eu peur qu'elle le remarque ou d'éveiller des soupçons. Max était le seul à être au courant de ce qu'il en était réellement. Comme mon père le disait toujours, un mensonge en entraine un autre et il finit par devenir notre réalité.

J'aimais tellement ma mère, puis du jour au lendemain cet amour s'est transformé en haine, et je ne pouvais plus m'arrêter. Quand j'ai compris qu'Alice me plaisait je me répétais sans cesse que si je ne voulais pas l'aimer davantage je devais me montrer désagréable avec elle, peut-être qu'elle me rendrait la pareille et qu'ainsi je me ferais une raison, mais non, elle faisait l'exacte opposée de tout ce que moi je faisais. Quand je la grondais, ou que je lui parlais mal, elle faisait tout pour ne pas s'énerver et j'en étais jaloux. Comment quelqu'un qui n'a connu que des malheurs dans sa vie pouvait avoir un caractère aussi posé ? Pour moi, ce n'était pas réel et elle jouait forcément la comédie. Voilà pourquoi je m'engageais à la faire craquer en employant mes méthodes...

- Alice, je suis désolé...

- Pas maintenant Ash... Je ne veux pas t'entendre

- Al...

Hargneusement, Alice attrapa mes lèvres qu'elle mordilla en gémissant. Un grognement s'échappa de mes lèvres quand elle appuya fortement sur ma lèvre inférieure entre ses dents comme pour me punir d'avoir embrassé d'autres lèvres que les siennes.

- Je suis vraiment désolé bébé... Pardon Al.

Je culpabilisais tout à coup d'avoir voulu la blesser en la rendant jalouse avec Murielle. J'ai volontairement attendu d'avoir toute son attention avant d'effleurer le bras de Murielle en lui disant au revoir lorsqu'elle était passée à la maison en compagnie de ma sœur.

Je ne bougeais pas, j'attendais patiemment ma punition, mais contre toute attente Alice me souleva le menton et me fixa quelques secondes.

- Je t'en supplie bébé pardonne-moi

- Hé, regarde-moi Ash...

- Je suis désolée. S'il te plaît pardonne-moi

- Je ne peux pas te pardonner ce que tu m'as fait tu le comprends ça ? En même temps je n'ai pas envie de me satisfaire toute seule...

- Bébé...

- Non. Chut ! Tais-toi... Embrasse-moi. Ordonna-t-elle

Je ne fit toujours rien alors elle répéta plus fort

- Je veux que tu m'embrasses

Je me suis penché vers elle attrapant ses lèvres pour ensuite introduire ma langue dans sa bouche. On inversa notre position toujours avec nos langues entremêlées. Elles se quittèrent l'instant d'après et je pris son sein gauche en bouche sur lequel je fis des petits cercles autour de son téton durci malmenant l'autre entre mes doigts.

Je remonta vers sa bouche sur laquelle je déposa des bisous en me frottant contre elle. Un délicieux son sorti de sa bouche.

- Bébé, s'il te plaît...

- Han... Pas comme ça

Je le savais. Elle ne voulait sûrement plus de moi. Putain si jamais Alice me repoussait je deviendrais fou.

- Non... Tu ne me baiseras pas comme tu l'as fait avec ta pute Ashton... A moi, tu vas me faire l'amour. Souffla-t-elle me sentant devenir sauvage...

Je lui hochai la tête et lui caressa plus doucement avec ma langue emmêlant nos doigts. Alice se perdit sous mes caresses et profita de nos baisers et nos délicieux mouvements de va-et-vient après que je lui ai pénétré avec mon sexe de façon à ce qu'elle sentait chaque centimètre tout doucement jusqu'à ce qu'il ne restait plus rien et que j'étais complètement en elle.

Après que nous atteignîmes notre orgasme un silence régnait sous la tente alors qu'on était encore collés l'un à l'autre et que ma main effleura légèrement son bras.

- Est-ce que ça va devenir bizarre entre nous ?

- Est-ce que toi tu vas finalement répondre à ma question ?

- Je serai pardonné ?

- Bien sûr que non

- On devrait peut-être recommencer dans ce cas

- Tu serais prêt à devenir mon objet sexuel rien que pour te faire pardonner de m'avoir ligoté a cette chaise ?

- Oui, je suis prêt à faire pénitence pour mes péchés...

- Ashton Scott...

- Je te laisserai même me faire la même chose. Je veux dire, à poile. Ce sera plus bénéfique

- Bénéfique pour qui de nous deux ? Toi ou moi ?

- Nous deux ma belle

- Celui qui veut se repentir c'est toi, non ?

- Hum... Je ne le voyais pas comme ça moi

- Je sais...

Elle déposa un bisou sur mon torse avant de reprendre la même position. J'ai attendu qu'elle s'endort. Avant de sortir prendre l'air. Je suis amoureux de cette femme. Pourrais-je un jour le lui avouer ? Pourrais-je au moins l'accepter ? Parce que c'était clair que je ne pouvais pas encore digérer le fait que son frère a assassiné mon père...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top