22. Une vérité...
Alice
Je venais de me réveiller et les événements de la vieille me revenaient en plein fouet.
Le doux bruit de l'eau venant de la salle de bain indiquait qu'Ashton prenait sa douche. Je ressassai tout ce qui s'est passé depuis le jour où tout a commencé a parti en vrille dans ma vie jusqu'à cette nuit où j'ai vu cet homme se faire tuer sur le yacht.
Ash rentra dans la chambre avec une serviette enroulée autour de sa taille. Comment cet homme pouvait-il être aussi beau franchement ? Je baissai automatiquement mes yeux sur ses abdos et la vision de ses bras enroulés autour de moi sur cette plage hier soir me revenait, ses beaux yeux quand il m'a porté jusqu'à la voiture.
- Je veux que tu m'écoutes attentivement Alice, je n'ai pas le temps pour m'occuper de toi en permanence, car j'ai des choses importantes à régler. Quand je te dis, tu restes à la maison, tu m'écoutes et tu poses ton cul à la maison putain, ce n'est pas si difficile à comprendre même pour une conne comme toi.
Son cri me fit sursauter et mes mains se mirent à trembler.
- C'est la dernière fois que tu me fais ce coup-là me suis-je bien fait comprendre ?
Les larmes me montaient aux yeux et j'étais sur le point de pleurer quand soudainement, je me suis levé pour attraper son poignet le forçant à se retourner.
- Pourquoi t'es aussi méchant avec moi hein ? Qu'est-ce que je t'ai fait ? Pourquoi est-ce que tu t'acharnes sur moi comme ça ?
Je ne pouvais plus retenir mes larmes et je me suis mis à lui frapper le torse exprimant ma colère. Les coups n'étaient pas violents, mais il m'arrêta en maintenant fermement mes deux bras malgré tout, je continuai à me débattre voulant encore le frapper.
- Pourquoi est-ce que tu ne m'aimes pas ? Réponds-moi bordel.
Je voulais une réponse. J'avais besoin de sa réponse maintenant et pas dans dix ans. J'ai tout fait pour lui plaire, j'ai même essayé d'oublier toutes les horreurs qu'il m'a fait subir au début de cette relation qui n'a été qu'une mascarade mais ce n'était toujours pas assez pour lui. Ash s'éloigna de moi pour récupérer une enveloppe jaune. Quand il me fit face à nouveau, j'ai cru que mon cœur allait s'arrêter.
- Tu n'as rien d'interessant à m'offrir Alice, aucun charme, aucune attirance. Je me suis lassé de toi en si peu de temps...
- Tu essayes juste de me blesser, je sais que tu ne le penses pas.
- Oh bien sûr que je le pense. Je voulais juste me divertir, et là, tu vois, cette envie s'en est allé car s'est devenu chiant à mourir.
- Tu mens Ash, je le sais. Tu dis tout ça pour ne pas me répondre.
- Tu vois ce qui te rend si barbante Alice... T'es pathétique à toujours vouloir mon attention.
- Ce n'est pas vrai...
- Tu veux que moi, j'ai des sentiments pour toi, c'est ça ?
- Oui, c'est cela. Alors répond moi au lieu de fuir espèce de lâche...
- Comment pourrais-je aimer une criminelle et une trafiquante de drogue comme toi hein dis moi ? A-t-il crié si fort en me jetant un tas de photos à la figure
- Qu... Quoi ?
- Tu pensais que je ne le découvrirais jamais c'est bien ça ?
- Ash...
- Quoi ? Tu vas me dire que ce n'es pas toi sur ces photos en compagnie de cet homme ? Celui-là même qui a assassiné mon père, dis moi ?
J'avais l'impression que son cri allait me percer les tympans, alors je me suis bouché les oreilles à cause des bourdonnements...
- Ce n'est pas ce que tu crois. Je ne suis pas une trafiquante de drogue Ash s'il te plaît crois-moi...
- Ah oui ! Ca doit être une histoire de famille, non ?... Vas-y, je t'écoute. Dis-moi que tu n'es pas la petite sœur de ce batard
J'étais tellement surprise, je suffoquais à l'entente de ces dernières paroles.
Flashback quelques mois plus tôt
- Sérieusement Greeicy, je ne pense pas avoir besoin de tous ces vêtements
- Ne dis pas de bêtise Alice, et puis tu as accepté que je refasse ta garde-robe alors tu n'as plus le choix...
- Greeicy...
- J'ai remarqué une paire de chaussures là-bas, elles sont trop belles attends moi ici.
Cette journée avait très mal commencé. Je me suis encore fait engueuler par Ashton parce que selon lui, j'étais un vrai boulet. Sans le faire exprès, j'avais fait tomber une de ses figurines dans notre chambre et elle s'était cassée. Elles appartenaient à son père et d'après ce que m'a dit Greeicy, il y tenait beaucoup. Elle a eu du mal à le faire accepter de me laisser sortir de la maison pour faire du shopping avec elle.
Depuis quelques mois, ma vie était un véritable enfer, je n'avais le droit de ne rien faire sans sa permission, j'étais comme un oiseau en cage et je devais faire bonne figure quand on recevait du monde. Ma vie a basculé et cette fois-ci, je touchais pratiquement le fond. Il me haïssait si fort comme si j'étais son ennemi alors qu'on avait un deal lui et moi. Je lui ai fourni les informations et tous les détails qu'il voulait pour sauver son entreprise par contre Ashton était incapable de tenir la promesse qu'il m'avait fait de me protéger contre ces types. Au lieu de cela c'était de lui dont j'avais besoin que l'on me protège.
Cela faisait plus de cinq minutes et Greeicy cherchait encore ces fameuses chaussures, la connaissant elle prenait sûrement tout son temps pour analyser chaque petit détails. Je sursautai lorsqu'un homme s'arrêta brusquement devant moi. Il me prit par le bras pour m'enfermer dans une cabine avec lui.
- Alice Walton, je te retrouve enfin.
Oh non ! Je me suis dit, comprenant que j'allais encore me faire kidnapper.
- C'est donc toi, la fille qui m'a causé tant d'ennuis.
- Pardon ?
- C'est vrai que tu lui ressembles un peu. Vous avez les mêmes yeux.
- Comment ? De qui est-ce que vous parlez ?
- De notre père, voyons.
Pardon, il a bien dit NOTRE père ? Quoi, cet homme me prenait pour qui au juste ?
- Je crois que vous me confondez avec quelqu'un d'autre.
- Bien sûr que non Alice. J'aurais aimé te rencontrer bien avant, mais tu n'es pas très facile à trouver.
- Vous êtes qui putain ?
- Celui qui va buter ton chéri... Ne sois pas si formelle Alice, après tout, nous sommes de la même famille. Alors, petite sœur, tu as été très méchante avec ton grand-frère
- Je t'arrête toute suite... Petite sœur ? Tu te trompes, je te dis. Je ne suis la sœur de personne.
- Ta salope de mère aurait dû serrer un peu plus les cuisses quand elle travaillait chez nous. J'avoue qu'elle a eu une bonne idée en te cachant de notre père.
- Ce n'est pas possible, tu mens. Moi je n'ai pas de famille
- Oh ! Tu ne me crois pas. Papa aurait bien pu te le dire lui-même, mais c'est une épave maintenant...
- Supposons que je te crois pendant une seconde, et puis quoi encore ? Tu vas me dire que tu veux retrouver ta petite sœur tout à coup et former une belle-famille, c'est ça ?
- Comment dire ?... Notre famille a un certain niveau de standard, que tu n'atteindras certainement jamais, par contre chacun a son rôle à jouer au sein d'une famille. Tu ne peux pas le savoir, car tu n'as jamais eu de famille toi...
- Viens en aux faits, tu veux ?
- Enfin bref, j'ai appris que tu allais te marier avec lui. Cet homme avec qui tu t'es lié contre moi.
- C'est toi qui as voulu le piéger ?
- Le piéger... Non. Mais m'en débarrasser, oui. Malheureusement, une fouineuse s'est retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment et elle a tout fait capoter...
- Tu vas me tuer ?
- Te tuer ? J'avoue que j'y ai pensé. Mais pour l'instant, tu me seras plus utile si tu restes en vie et que tu restes sagement auprès de ton futur mari.
- Laisse-moi deviner, tu veux que je sois ton espion, c'est bien cela ?
- Très efficace dis donc. Enfin bref, tu seras mes yeux et mes oreilles dans cette maison où tu devras tout faire pour te faire accepter. Il devra tomber fou amoureux de toi Alice pour qu'après je puisse lui porter le coup de grâce.
- Vous êtes tous les deux tarés. Je refuse de me mettre au milieu de vous deux et je ne travaillerai sûrement pas pour toi.
- Oh que oui, tu le feras. Sinon je tuerai chaque membre de sa famille pour ensuite finir par toi.
- Tu n'es qu'un psychopathe...
- Chut ! Je suis tellement de chose petite sœur
- Je ne peux pas faire ça
- Oh tu trouveras bien un moyen. J'ai cru comprendre qu'il n'était pas si tendre avec toi, n'es-tu pas tenté de te venger de lui ?
- Non...
- Ca alors ! Tu aimes ce connard...
- Ce n'est pas vrai
- Alice, Alice, Alice. Tu crois qu'il pourra t'aimer quand il apprendra qui tu es vraiment ?
- Il ne le saura jamais...
- Tout dépendra de toi... À bientôt petite sœur
Puis il a disparu en un clin d'œil. Et merde ! Cette fois-ci, j'étais vraiment dans la merde. Ashton ne devait jamais savoir que ce taré était mon demi-frère. Déjà qu'il me haïssait sans raison si jamais il l'apprenait il me tuerait sans doutes. Le commanditaire de la mort de l'homme sur la plage, celui-là même qui a ordonné à ces hommes de me traquer après que je me suis enfuie était en réalité mon demi-frère. Et honnêtement, il me faisait plus peur qu'Ashton. Ça y est, je suis foutu.
- Alice, tu vas bien ? Tu trembles.
- Ce n'est rien, j'ai juste un peu froid tout à coup.
- On fera mieux de rentrer dans ce cas. Je ne voudrais pas que tu tombes malade par ma faute sans parler de mon frère.
Fin du flashback
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