21. Chassez le naturel...
Ashton
Alice était endormie à côté de moi, nue sous les draps. Nous venions de passer une nuit merveilleuse tous les deux. Le jour était déjà levé et je devais travailler. J'ai été réveillé par un message de César me demandant de l'appeler à mon réveil. Je me suis donc éloignée de la chambre pour le faire...
Deux jours plus tard
J'ai renforcé la sécurité dans l'entreprise ainsi qu'à la maison. Après ce que César a trouvé, je me suis demandé pourquoi a-t-il fallu que j'insiste pour trouver les parents d'Alice. J'aurais mieux fait de rester dans l'ignorance. Je ne serais pas en train de me maudire à l'instant.
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Alice
J'étais à nouveau en cage. Du jour au lendemain, tout avait changé. Notre relation était revenue au point de départ. Ash était devenu dix fois plus froid qu'avant et moi, je n'avais que mon atelier pour m'aider à supporter les mauvaises humeurs d'Ashton pendant le peu de temps qu'il passait à la maison. Ash ne m'adressait la parole que pour me donner des ordres, avec les sourcils froncés en plus.
- Pourquoi n'es-tu pas encore habillé ?
- Je ne viens pas avec toi.
- Hors de question... Écoute-moi bien Alice, tu vas te préparer et nous irons tous les deux à cette putain de soirée, tu m'entends ?
- Lâche-moi... Tu me fais mal...
- Qu'est-ce qui se passe ici ? Intervient Greeicy... Ash, lâche-la si elle ne veut pas sortir ce n'est pas si grave, je reste avec elle
Il passa rageusement ses mains dans ses cheveux. Pourquoi avait-il autant changé ? J'ai couru en direction de la chambre me laissant glisser contre le mur en pleurant. Je ne comprenais pas ce changement soudain d'attitude. Je n'ai pas rêvé, ces semaines passées dans ses bras elles étaient réelles quand même?.
Greeicy prit violemment le bras de son frère l'exigeant a la regarder réclamant une explication. Peut-être serait-elle plus chanceuse. Il lui donnerait peut-être la raison de son mépris soudain à mon égard. Des tas de choses me passaient dans la tête et j'étais submergée.
- Ne t'en mêle pas Greeicy.
- Oh que oui, je vais m'en mêler... Qu'est-ce qui s'est passé ? Ça allait plutôt bien entre vous, non ?
- C'était une erreur.
- Ash... Pourquoi tu dis ça ? Je croyais que tu commençais à ressentir des choses pour elle, à l'aimer.
- Cette femme qui est à l'intérieur, je ne pourrai jamais l'aimer, tu m'entends ? Jamais
Mon cœur se meurtri en entendant ces mots qu'il balança avec autant d'assurance et de cruauté.
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Ashton
Un bal masqué n'était sûrement pas le meilleur endroit où j'aurais voulu être en ce moment, mais je ne pouvais pas annuler. Ma vie devait suivre son cours.
Rien n'était à mon goût, la musique, le traiteur, les discussions, même ce verre de champagne. Aussitôt, une main se posa sur mon épaule, je me retournai pour voir cette personne qui avait osé me toucher l'épaule. Elle enleva doucement son masque en souriant.
- Salut mon beau, content de me voir ?
- Murielle... Quand est-ce que tu es arrivée ?
- Cet après-midi. J'ai pris un peu de vacances. Alors, elle est où ta femme ?
Mes mains se crispèrent et j'esquivai sa question sans la moindre délicatesse pour ensuite lui demander la raison de son retour. Murielle et moi étions ce qu'on pouvait appeler des sexfriends. C'était une décision prise d'un commun accord. Pas de sentiments, rien que le sexe. J'étais plus âgé de deux ans, mais côté sexe, c'était une vraie déesse. Ce qu'elle pouvait faire avec son corps était juste hallucinant.
- Est-ce que Greeicy sait que tu es là ?
- Évidemment, quelle question ? Nous sommes meilleures amies après tout.
Elle et Grace allaient à l'université ensemble. C'était sa meilleure amie. Greeicy savait pour cette relation lubrique, mais elle s'était abstenue de tout commentaire. Elle nous jugeait assez adultes pour faire ce que l'on voulait.
L'espace d'une seconde, j'ai hésité à la suivre après son petit clin d'œil. Mais les images se bousculaient dans ma tête. Je montai les escaliers à la volée jusqu'à atteindre cette chambre où elle était allongée gracieusement sur le lit.
- Je me demandais justement quand tu allais te décider à me rejoindre.
- Ne dis plus rien.
On avait un certain code pour s'éclipser dans les soirées et faire nos petites affaires en toute discrétion.
- Non. Je veux que tu le gardes. Dis-je alors qu'elle allait enlever son masque
- Hmm. Ce sera encore plus excitant.
La vérité, c'est que je ne voulais pas voir son visage. Revoir Murielle n'était peut-être pas ce que j'attendais de cette soirée, mais la prendre avec autant de brutalité qu'autrefois, entendre ces gémissements à chaque fois que je la pénétrait encore plus profondément me permettait de me défouler, de faire passer ma frustration. Ça me rappelait également à quel point j'aimais la baiser quand elle venait à la maison prétendant que c'était pour ma sœur.
À cet instant, j'avais oublié tous mes soucis, l'assassinat de mon père, cette vérité poignante que je venais d'apprendre à propos de cette femme qui se faisait passer pour une innocente. Je voulais la haïr de toutes mes forces, si pour ce faire, je devais replonger dans mes vieilles habitudes avec Murielle, j'étais prêt à le faire.
- Ash putain plus vite... Plus fort
Murielle me criait de la défoncer encore plus fort, jusqu'à ce qu'elle atteignit sa jouissance. Elle approcha sa main près de ma joue, je tournai la tête. Ce geste me rappelait trop Alice. Putain, de merde, pourquoi je pensais encore à elle ? Je me retirai d'elle pour me débarrasser du préservatif que Murielle m'a donné quelques minutes tôt. Elle en avait toujours sur elle. Cette fille était toujours prête à se faire baiser. Ça ne m'étonnerait pas que ma sœur lui ai dit que je venais, d'où la raison de ses préservatifs dans sa jarretelle.
À mon retour, Murielle n'était plus dans la chambre, elle ne s'éternisait jamais une fois qu'elle obtenait ce qu'elle voulait. Je refermai ma braguette au moment où mon portable sonna. Je m'empressai de répondre voyant que c'était ma sœur. Elle était en panique et je ne saisissais pas un mot de ce qu'elle disait.
Conversation téléphonique
- Greeicy, respire d'accord ? Reprenons depuis le début parce que je ne comprends pas ce que tu dis. Que se passe-t-il ?
- Je suis vraiment désolée...
- De quoi ? Greeicy, parle putain. M'énervai-je
- Je suis juste partie lui chercher de l'eau, car elle pleurait beaucoup et quand je suis revenue elle n'était plus là.
- Quoi ?
- Elle n'est plus dans la maison elle a passé la sécurité. Aucun agent ne l'a vu sortir non plus. Ash, Alice à disparue.
- Putain je vais tous les virer
Non je vais tous les buter de préférence. César était en déplacement, mais il m'avait dit que ces hommes-là étaient des hommes de confiance et compétents pour assurer la sécurité de la maison. On avait déjà vérifié les vidéos de surveillance et personne n'était rentré dans la maison. Aussitôt, Jake m'appela et je me dirigeai aussitôt vers ma voiture.
Je conduisais comme un fou jusqu'à l'adresse qui m'ait été envoyé par Jake. Elle était là sur cette plage face à la mer, le vent faisait voler ses magnifiques cheveux. À chaque pas que je faisais vers elle, ma colère diminuait étrangement. Dès qu'elle m'a aperçu, elle m'a sauté dans les bras. Surpris par son geste je ne réagis pas toute suite, mais fini par la serrer dans mes bras
- Tu n'es vraiment qu'une idiote. Tu n'as rien dans le crâne ou quoi ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi bordel ? Pourquoi t'es-tu enfuis de la maison hein ? La prochaine fois, je te laisserai crever si ça t'amuse autant...
- Je suis désolée. Éclata-t-elle en sanglots
Alice s'était endormie bien avant qu'on arrivait à la maison et je devais encore la porter jusqu'à notre chambre où je l'a déposa délicatement sur le lit remontant la couverture sur elle.
- Je suis désolée Ash, je te jure que je ne pensais pas qu'elle allait s'enfuir.
- Ne t'en fais pas petite sœur ce n'est pas de ta faute.
- Je sais. C'est de la tienne. Elle était effondrée après ton départ. J'aimerais bien savoir ce qui t'a pris Ash ?
- Ne commence pas...
- Continues de jouer au con et tu verras qu'à la fin lequel de vous deux souffrira le plus.
Sur ce, Grace s'en alla accompagné de son garde du corps...
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