Ashton

Assis derrière mon ordinateur, je faisais les dernières mises au point sur le projet d'aujourd'hui. Il était près de dix-neuf heures et je savais que ma femme allait m'engueuler de rester aussi tard au bureau. Lise était déjà parti du bcp up j'étais seul. Je devais terminer ce projet avant de rentrer à la maison...

Un sourire vint étirer mes lèvres quand je vis ma femme en haut des escaliers. Alice m'entoura de ses bras sa tête nichée dans mon cou. Je fermai mes bras autour d'elle à mon tour. Quand elle leva la tête, je vis un sourire scotché sur son visage alors que je fixai intensément ses yeux comme si je pouvais voir son âme à travers.

- Il faut toujours que tu en mettes partout.

- Hein ?

- Ton visage, il est recouvert de peinture Al

Je léchai mon pouce avant de le porter vers son visage essayant d'enlever les taches de peintures.

- Quoi ? Demandai-je en la voyant sourire

- Je sais que j'ai l'air idiote à sourire comme ça.

- Parfait, comme ça, je n'aurai pas à te le répéter. Néanmoins, tu es mignonne même avec ces tâches.

- Redis-le-moi.

- Que tu es mignonne ?

- Je savais que tu ne pouvais pas le dire aussi sexy que la première fois. Enfin, je vais me laver.

- Fais donc ça. Prépare-toi, je te sors dans une heure.

- Me sortir ? T'as cru que j'étais ton animal de compagnie ou quoi ?

- Vas-y femme, dépêche...

- Enfoiré

- J'ai entendu...

Le romantisme n'était vraiment pas mon fort. Diriez-vous, mais j'étais conscient que contrairement aux autres, j'étais incapable de m'exprimer normalement sans dire quelque chose de blessante quand je m'adressais a quelqu'un ? Et pourtant, dès qu'il s'agissait de mon travail, je savais me montrer moins, sauvage. Pourquoi ? Eh bien, parce que je ne parlais que lorsqu'il était nécessaire de le faire. Mes associés le savaient. Quand je suis arrivé ici, la majorité des employés avait peur de moi à cause de cela...

Ma femme était éblouissante dans cette robe. Ce soir, j'avais envie de partager un peu de mes habitudes avec elle. Étant un habitué de ce restaurant, les employés étaient au petit soin avec nous depuis le voiturier jusqu'à la serveuse. Alice ne se sentait pas encore à l'aise dans ce genre d'endroit, mais elle faisait des efforts et j'appréciais cela.

- Pourquoi me regardent-ils comme si je venais d'une autre planète ?

- Mon amour, concentre-toi sur moi, d'accord ? On s'en fou d'eux

Ça ne l'aidait pas que tout le monde la fixait à chaque fois qu'elle arrivait quelque part accrochée a mon bras.

***********
Alice

Dieu du ciel cet homme était tellement beau et tout ce qu'il portait, il le mettait en valeur. Ashton pourrait s'habiller en clochard que ça n'aurait rien changé à sa beauté. Le profil parfait du bad boy. Et il en était un. Ce n'était pas qu'une expression. Je connaissais son passé avec les filles. La preuve, il n'était même pas là le soir de la mort de son père, il participait à la fête d'anniversaire de son ex.

Je regardai mon plat et je me suis demandé pourquoi je lui ai laissé choisir à ma place. Ah oui, il ne m'a pas laissé le choix. Pourquoi les riches gaspillent autant d'argent dans des plats aussi chers qui ne semblent même pas comestibles à première vue ?

- C'est du caviar ma chérie.

- Hum, et tu n'aurais pas pu prendre un truc plus simple ou moins cher ? Parce que je suis sure que celui là coûte la peau des fesses.

- Alice, l'argent n'est pas un problème pour moi...

- Je sais...

- Quoi ? Tu préférerais manger un hot-dog préparé par un marchand dans un coin de rue ?

- Tu serais étonné de voir à quel point c'est délicieux.

- Mais tu n'as même pas goûté au caviar ma chérie. Aller, goûte... On fera ce que tu veux après.

Rien de plus à ajouter, il venait de me donner envie de goûter a son plat.

- Alors ?

- Ils ne font pas de burger ?

Il me regarda en arquant les sourcils.

- Des nouilles au moins ?

- Des nouilles ?

- Oui, tu sais ? Ce sont des pâtes découpées en lamelles, plates, longues, les Chinois en mangent très souvent et...

Je suis certaine qu'il a arrêté de m'écouter dès que j'ai entamé ma description. Ça ne m'a pas arrêté pourtant. Nous sortîmes du restaurant, et même après que le voiturier rendit la clé de la voiture a Ash je continuai à décrire les nouilles avec un air rêveur.

- Je t'emmène au meilleur restaurant de la ville, je te commande l'un des plat les plus cher et toi, tu demandes un hamburger à la place ?... Franchement Alice, des nouilles ?

- Attends ! Tu n'en as jamais mangé ?

- Mme Wilson serait outrée de ton comportement.

- Tu n'en as jamais mangé alors ?

- Jamais

- Oh non, il faut qu'on arrange ça.

Quand je suis arrivée, Ashton avait engagé une femme pour m'apprendre les bases afin de m'intégrer dans la haute société comme elle le disait. Il m'apprenait comment je devais me tenir, manger à table, parler en publique, les danses de salons tout et tout. Ashton ne venait jamais me voir m'entraîner, mais Mme Wilson lui faisait un rapport tous les jours. Cette bonne femme était vraiment très dure avec moi, évidemment qu'Ashton le lui avait demandé. En fait, c'était ça son travail. D'habitude, elles étaient plus jeunes que moi, mais c'était une amie d'Ashton, elle a accepté de l'aider.

- Je te fais honte hein ?

- Grandement...

- Je m'en fous, tu as dit que tu ferais tout ce que je veux après...

- Bon, ou souhaites-tu aller ?

- Sérieux ? Tu acceptes vraiment de venir, ce n'est pas une blague ?

- Décide-toi vite avant que je change d'avis.

- Non non. C'est génial. Exclamai-je

J'étais surexcitée et j'avais surtout hâte de lui faire goûter des nouilles. Sa bouche s'ouvrit pour me dire quelque chose, mais je le fis taire en l'embrassant sachant qu'il allait me questionner sur la façon dont j'ai connu cet endroit.

- Laisse ta veste dans la voiture mon chéri.

- Quoi ?

- Ta veste mon cœur... Tu as dit que tu ferais tout ce que je veux...

Quoi ? Pour une fois qu'il a accepté de me laisser décider je devais pleinement en profiter non ? Je lui ai fait visiter tous mes endroits préférés. Bien évidemment, Jaya restait un peu en retrait. Main dans la main, Ashton et moi, nous courûmes au bord de la mer et nous marchâmes pieds nus dans le sable, et nous fîmes du pédalo. Toutes ces choses qu'Ashton n'avait jamais faites et qu'il trouvait inintéressante avant. Pour finir, je l'ai emmené manger des nouilles glacés...

On n'arrêtait pas de rire en montant les marches. Je me moquais de sa réaction quand il a goûté aux nouilles après avoir passé plusieurs minutes à poser des questions sur leur préparation. Ash, qui n'avait pas peur du froid, n'avait pas terminé son bol par contre moi, j'ai tout mangé. Des nouilles chaudes ou glacées. J'en mangeais pratiquement tous les jours après que j'ai atteints la majorité car je devais me débrouiller toute seule et je n'avais pas assez d'argent ni de temps pour les plats compliqués. D'autant plus que je devais économiser pour mes nombreux voyages.

- Tu ne mangeais que ça ? Comment t'as fait pour tenir ?

- Elles sont délicieuses Ash, et puis je ne le voyais pas comme une punition. J'avais un objectif, je devais visiter une ville toutes les trois semaines.

- Tu as beaucoup voyagé alors ?

- Un peu

- Et comment ça se fait que tu n'as jamais pris l'avion.

- Tu veux rire ? Je n'avais même pas de passeport. Et puis, je gagnais à peine assez pour acheter mon ticket de bus et le reste, je le dépensais en nourriture, motel et autres

- Ta vie était vraiment merdique mon amour.

Ses mots étaient accompagnés par de légères caresses sur ma joue.

- Alors ? C'était sympa hein ?

- Te voir faire toutes ces choses n'a fait que confirmer ce que je savais déjà...

- C'était plus sympa que tes restaurants chic, hein ?

- Ma femme est est une vraie sauvageonne...

- Tu m'épuises Ash.

- Justement... J'aime ça.

- Ah ouais ! Répondis-je en passant mes mains derrière sa nuque.

- Je crois même que ça m'excite.

Je baissai mes yeux vers son sexe et constatai qu'Ash avait déjà une bosse qui déformait son pantalon. Je défis lentement sa ceinture en le fixant d'un air coquin. Une fois débarrassé de son pantalon, je capturai ses lèvres. Je me séparai de lui pour me débarrasser de ma robe et un sourire s'installa sur les lèvres d'Ashton en me dévorant des yeux.

- Non... Tu restes là. Dis-je voyant qu'il s'apprêtait à se lever pour venir vers moi

- Je ne me soumets jamais. Mme devrait le savoir pourtant.

- Il va falloir me laisser faire Mr Scott.

D'une démarche sensuelle et assurée, je marchai vers lui, puis je m'agenouillai devant lui alors qu'il resta assis sur le bord du lit. Une fois son sexe libéré de son boxer, d'un regard voluptueux, j'effleurai sa verge avec mon pouce posément.

- Tu veux un coup de main ?

- Non, je m'en occupe .

- Alors, tu attends quoi ?

Sans hésitation, je le pris en bouche et commençai à le lécher délicatement, malaxant ses boules. Instantanément, la respiration d'Ashton augmenta et il ramassa mes cheveux pour me guider les yeux fermé. J'avais un peu de difficulté à suivre son rythme quand il commençait à balancer ses hanches. Je n'étais pas encore prête à lui faire une gorge profonde, mais il empoigna mes cheveux si fort que j'ai eu envie de pleurer.

- C'est si bon putain. Grogna-t-il

Pendant un instant, j'ai voulu tout arrêter, mais j'ai changé d'avis le voyant prendre son pied, et ceci jusqu'à ce qu'il se déversa dans un râle. Ash prit mon menton me forçant à le regarder.

- Ça va ? S'inquiéta-t-il en voyant cette larme sur ma joue... Mon amour

Je m'empressai d'essuyer mes commissures avant de l'embrasser pour ne pas l'inquiéter davantage. Lascive, je me détachai de lui marchant à reculons jusqu'à ce que mon dos toucha la porte de la chambre. Ash plaqua mes deux mains au-dessus de ma tête me donnant quelques coups de hanches puis il me lécha le cou. Je sursautai lorsqu'il entra violemment en moi et me défonça sans pitié contre la porte. Mes jambes autour de sa taille, mon dos se frottait contre la porte. Je n'avais pas mal, au contraire. À cet instant précis, j'ai découvert que j'étais complètement accro à cet homme et encore plus à cette façon brutale qu'il avait de me baiser...