16. Une peluche...


Ashton

Pourquoi devrait naître un sentiment qui au début remplissait le cœur et l'âme, ce sentiment qui apporterait a l'âme cette paix intense pour ensuite exploser et tout détruire ? Ce n'est pas raisonnable. Ça n'a aucun sens. C'est d'une telle cruauté...

L'amour, la haine, la vengeance, le désespoir, la bonté, rien n'avait de sens dans ce monde. La réalité était telle qu'elle supposait être et le cœur n'avait aucun contrôle là où la colère posait sa marque. Je l'ai vécu une fois et j'ai failli ne pas m'en remettre. J'avais donc une idée de ce qui m'attendait, mais ce désir d'avoir des réponses ou une solution, pour m'en sortir, et de protéger les miens, était plus fort que tout.

Ma réunion à Barcelone avait pris fin depuis une heure et j'aurais dû rentrer à l'hôtel, mais non j'ai préféré me balader dans les rues comme j'aimais le faire. C'était calme, et la voix d'Alice à travers le téléphone, le vent frais sur mon visage fut agréable.

Conversation téléphonique

- Tu aurais dû m'emmener avec toi.

- Je te manque tant que ça ?

- Toi ? Non...

D'accord j'aurais dû raccrocher à la seconde mais...

- Je dis juste que j'aurais sûrement apprécié me balader dans les rues de Barcelone.

- Alice...

- Quoi ? C'est bien ce que tu fais non ?... Alors, oui, tu aurais dû m'emmener avec toi, non cette, femme... En passant, elle est où ?

- Elle se repose à l'hôtel.

- Quoi ? Se reposer ?

- Al...

- Tu l'as emmené là bas pour travailler, non ? Tu m'aurais menti Ash ?

- Alice...

- Sa chambre est très éloignée de la tienne, j'espère... Ash, pourquoi tu ne dis rien hein ?

- Mon cœur, Lise est mon assistante...

- Et elle est bien foutue, non ? J'ai vu la façon qu'elle a de te regarder et ça ne me plaît pas du tout.

- Alice...

- Elle a intérêt à rester dans sa chambre.

- Calme-toi, elle est tres professionnelle je te le promets

- Bien

- Tu veux que je te rapporte un truc en particulier ?

- Surprends-moi.

- Je t'apporterai un truc moche alors.

- Ash, il n'est pas toujours nécessaire de dire ce que l'on pense

- Même quand c'est vrai ?

- Exactement

- Hum... Je sais.

- Alors pourquoi toi, tu le fais toujours ?

- Parce que ça m'amuse

- Rroh putain, tu es insupportable

J'aimais bien lui dire ces choses, et je savais exactement quoi dire, quoi faire pour la provoquer. Ce n'était pas bien méchant, sí ? Nous passâmes plusieurs minutes au téléphone à parler d'autres choses. Ça m'a touché quand elle m'a fait sa crise de jalousie à propos de Lise. Cela voudrait donc dire qu'elle tient tant que ça à moi ? ...

- Qu'est-ce qui te fait sourire comme ça ? Attends, tu es... Non... Ash... Non

- Salut Anna. Heureux de te voir.

- Ah non ! Ne reprends pas cet air sérieux... Bref, je t'ai pris en photo de toutes façons. Ah putain qui l'aurait cru ? Une femme autre que moi parvient à le faire sourire.

- Toujours aussi agaçante hein ?

- Que veux-tu ? C'est pour cela que tu m'aimes autant et que tu ne peux pas te passer de moi non ? Enfin, en plus du fait que personne d'autre ne supportait ton éternelle humeur maussade quand nous étions petits...

- Comment vas-tu ?

- Je profite de la vie mon frère.

- Arrête ton charabia Anna... Tu as beaucoup maigri, tu prends bien tes médicaments rassure-moi.

- Ce n'est rien d'inquiétant, je vais te coller au cul encore longtemps mon vieux...

Anna Maria Marinez, ma petite sœur adoptive. Papa l'avait rencontré alors qu'il était en voyage pour son travail. Il venait de reprendre l'entreprise familiale après la mort brutale de mes grands-parents dans le but de la transformer. Nous avions dix ans Anna et moi, mais Greeicy en avait six. Elles ne s'entendaient pas beaucoup à son arrivée. J'entendais encore leurs prises de tête, leurs cris quand elles se disputaient, se hurlaient dessus à longueur de journée pour des jouets, de la nourriture, et même mon affection ou celui de papa. À l'époque, notre père galérait à cause de son travail qui exigeait de nombreux déplacements, on ne le voyait pas souvent. Plus tard, on a découvert qu'Anna souffrait d'une maladie appelée "tremblement essentiel". Au début, ce n'était pas du tout embarrassant, mais avec le temps ça empirait et Anna avait plus de mal à les contrôler. Après ses études elle a déménagé ici à Barcelone. Au départ c'était juste pour trouver ses parents biologiques puis elle a décidé qu'elle serait mieux ici.

- Et ta femme ? C'était elle au téléphone avoue.

- Oui, c'était elle... Alors dis-moi ce que t'as trouvé.

- Tout est là-dedans. Son réseau gagne du terrain chaque jour... J'espère que tu sais ce que tu fais parce que sinon, nous serons tous foutu.

- Je contrôle la situation. Ne t'en fais pas pour moi.

- Je le croyais autrefois. À chaque fois que tu me disais de ne pas m'inquiéter. Mais là... Je ne sais pas comment, mais, cette emprise qu'elle a sur toi...

- Anna... Tu ne devrais pas terminer cette phrase.

- Ash, tu ne trouvas pas cela étrange que l'on ne trouve aucune trace sur ses origines ? Pourquoi tout ce mystère ? Alice n'est pas tombée du ciel tout de même...

- La femme sans peur, aurait-elle disparu ?

- Non, elle te demande juste de faire attention. Il n'y a rien de plus sacré que la famille, c'est toi qui me l'a appris

- Je t'ai appris beaucoup de choses Anna... Bon, nous allons suivre le plan, prends soin de toi, d'accord ?

Assis dans le jet, j'ai pris l'enveloppe pour l'ouvrir...

J'allai directement à l'atelier d'Alice en rentrant à la maison, elle était tellement absorbée par ce qu'elle peignait qu'elle ne remarquait même pas ma présence ce qui me donnait le temps de la regarder. Elle avait les cheveux attachés et des mèches rebelles tombaient sur son visage où il y avait également des traces de peinture. Un rictus déforma mes commissures quand elle a voulu s'essuyer le front et qu'elle en a mis partout sur son visage au lieu de cela.

- Je n'ai jamais vu quelqu'un aussi maladroite

Alice leva les yeux, je me voilais peut-être la face, mais j'ai cru voir son regard s'illuminer. Elle lâcha son pinceau pour ensuite se lever. On aurait dit un de ces films gnangnans, Alice se jeta dans mes bras après m'avoir embrasser.

- Tiens, c'est pour toi.

- Une peluche, elle est trop mignonne...

- Et la voilà qui s'excite pour une simple peluche. Tu sais, j'ai d'abord pensé que tu as passé l'âge d'avoir ce genre de choses et puis je me suis rappelé que...

- Hé ! S'exclama Alice de son doigt menaçant... Si tu dis un mot de travers à ce propos, je te frapperai si fort que...

- Ma chérie, tu ne me feras rien du tout. Et sais-tu pourquoi ? Defiai-je Alice en m'approchant dangereusement d'elle.

- Non. Répondit Alice timidement dos contre le mur

- Parce que... Si tu me frappes, c'est toi qui auras le plus mal. Soufflai-je dans son cou la mordillant.

- Tu sais quoi ? Bégaie Alice en tentant de me repousser... Je l'aime bien et elle sent super bon en plus... Attends, c'est ton parfum...

- Tu ne l'utiliseras que lorsque je ne serai pas là. Pour te souvenir de moi.

- Je ne suis pas d'accord

- Quoi ?...

- Eh bien...

- Garde ton énergie pour plus tard Alice. Dis-je en lui faisant un clin d'œil... Bon dis-moi, sur quoi tu travailles?...

- Attends ! C'est une surprise.

- Je hais les surprises.

- Je m'en fous. Tu vas devoir te montrer patient mon chéri.

Alice soutenait mon regard planté devant sa toile. Je n'aurais qu'à la pousser sur le côté pour découvrir ce qu'elle se donnait tant de mal à cacher, mais je n'ai rien fait de tel. J'ai simplement souris.

- Je suis sûr que tu n'as pas encore mangé alors viens avec moi...

*************
Alice

Sa main dans la mienne, nous quittâmes l'atelier en direction des escaliers

- On va d'abord nettoyer tout ça.

- Tu vas me laver ?

- Pourquoi pas ? Ensuite, on dînera tous les deux

- Mais je n'ai pas faim. Pas de nourriture en tout cas.

- Alice...

Je ne l'ai pas laissé finir sa phrase que je me suis jetée sur ses lèvres alors que l'on était encore dans les escaliers. Heureusement que les employés de la maison étaient discrets et qu'ils n'avaient pas pour habitude de traîner partout dans la maison...

J'avais très envie de lui, deux jours sans le voir, sans sentir ses mains sur ma peau. On continuait à monter à l'aveugle, trop occupé à entremêler nos langues pour garder les yeux ouverts. Et puis on n'avait pas besoin de nos yeux pour nous guider vers notre chambre. Ce fut à la hâte qu'Ash ouvra la porte, ensuite, il envoya balader sa veste à l'autre côté de la pièce pour ensuite m'enlever mon t-shirt.

- Viens avec moi.

Il prit ma main pour me conduire à la salle de bain. Pendant qu'il se pencha pour ouvrir le robinet, je me collai à son dos, parsemant sa colonne de baiser. Ash se retourna et m'attira avec lui sous la douche. L'eau sortant des pommeaux coulait sur nos têtes pendant que nos langues se cherchaient.

Je n'étais toujours pas habitué à ce qu'il prenne soin de moi de cette façon à chaque fois qu'on faisait l'amour. Ash, qui autrefois ne savait pas être doux, avait appris à faire passer mon plaisir avant le sien. Et à présent, je ne pouvais plus m'en passer.

Mes gémissements étaient si forts et si sensuels que je le sentais perdre le contrôle peu à peu, mais il résistait, car il le savait que je n'étais pas comme ces autres filles avec qui il avait pris l'habitude de baiser. Ash me faisait l'amour appuyé contre la vitre de la douche. Il était doux et s'est bien occupé de moi.

Et moi, je l'encourageai à aller plus vite. Je lui léchai le cou, glissai mes doigts dans son dos, lui mordilla les lèvres ce qui l'excitait davantage. Ash prenait toujours le soin de me faire jouir et ma jouissance entraînait souvent le sien.

- Tu m'étonneras toujours de ce côté-là.

- J'ai un peu pratiqué ces jours-ci.

- Ah oui ! Mais dis-moi est-ce que ça te plaît ?

- Je dois dire que c'est très... Agréable

- Ça te fait du bien alors ?

- Bien évidemment

Ash appliqua du shampoing sur mes cheveux puis les frotta délicatement. Il me lava les cheveux puis me savonna tout le corps. Puis vint son tour...

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