Chapitre 2

Une fois les détails réglés, Caitlyn se rendit dans le salon où toute la famille s'était réunie avec les autres personnes présentes au cimetière qui commençaient à arriver pour la réception. Sans grande surprise, elle entendit la femme de l'un de ses oncles tenter de grappiller des miettes auprès de sa mère, si elle pouvait demander à son mari une certaine somme pour son frère.

La jeune héritière cacha un sourire dans son verre de Whisky en entendant sa mère répondre que son beau-frère n'avait qu'à venir demander la faveur à son frère par lui-même au lieu d'envoyer sa femme demander à sa place.

La jeune femme fit en sorte de rester à l'écart de tout le monde, pas vraiment désireuse de devoir parler à quiconque, mais bien sûr, il fallait que quelqu'un ne remarque pas que la jeune femme n'avait aucune envie de s'entretenir avec quiconque. Il s'agissait de son Oncle, le plus vieux de la fratrie après son père, qui lui proposait de "l'aide" pour vendre la boutique.

-Et qui t'a dit que j'allais vendre la boutique ? Lança la jeune femme avec un haussement de sourcils dubitatif. Je viens d'apprendre que j'en hérite comment, peux-tu savoir que je vais la vendre si je n'ai même pas commencé à y réfléchir moi-même.

-Tu ne vas tout de même pas garder cette vieille boutique ? Il rit, presque avec mépris.

Mis à part son père et sa Tante qui avaient soutenus leur mère dans son projet à la mort de son mari, leurs trois autres frères avaient vus cela comme un gaspillage inutile de leur futur héritage. Alors, forcément maintenant qu'ils avaient l'opportunité de s'en débarrasser et d'en tirer profit par la même occasion, ils allaient tenter de le faire.

-Qu'est-ce que ça peut te faire que je la garde ou pas ? Ce ne sera pas à toi de la gérer, que je sache. Fit remarquer la nièce avant de prendre une gorgée de sa boisson.

-Tu en tirerais beaucoup plus en la vendant...

-Je crois que tu n'as pas saisi, mon oncle, je n'ai absolument pas l'intention de vendre la boutique de grand-mère et tu n'as rien à en redire. Coupa Caitlyn sèchement.

-Comment oses-tu...

-Comment j'ose ? Interrompit la jeune femme à nouveau, l'agacement commençant à laisser place à la colère. Comment j'ose quoi ? Te remettre à ta place, tu veux dire ? Mettons les choses au clair, même si tu étais mon père, je ne te laisserais pas décider pour moi, et justement parce que tu es seulement mon oncle, je n'ai même pas l'obligation de t'écouter. C'est plus clair comme ça ?

-Tu n'es qu'une idiote. Cracha-t-il.

-L'idiote t'emmerde bien cordialement. Lança Caitlyn en levant son verre vers l'homme et vider son contenu.

Elle tourna les talons, posa son verre sur la table de banquet et partit à la recherche de son père pour le prévenir qu'elle allait se rendre à la boutique, mieux valait faire quelque chose de productif que de rester avec ces vautours. Elle appela un taxi, pas vraiment désireuse de conduire ou de devoir trouver un endroit pour se garer en centre-ville.

Le trajet fut silencieux, le conducteur du taxi ne chercha pas à faire la conversation, il suffisait de voir les personnes habillées en noir devant la maison pour comprendre que ce n'était pas une réunion de famille.

Il la déposa sur une grande avenue et elle termina le chemin à pied, les souvenirs de son enfance refaisant surface alors qu'elle repensait à la petite Caitlyn qui aller toujours attendre sa mère à la boutique de sa grand-mère après l'école. Les rues du centre-ville n'avaient pas beaucoup changés depuis sa dernière visite, au détour d'une ruelle, la devanture de la boutique lui apparaît et l'air semble s'échapper de ses poumons alors qu'un nœud lui tord l'estomac et lui fait monter les larmes aux yeux à la pensée qu'en poussant la porte sa grand-mère ne serait pas là pour l'accueillir.

Dans la vitrine, se trouvait du mobilier disposé comme un petit salon de l'ère victorienne, un service à thé était posé sur une petite table ronde entre deux fauteuils à l'assise faite de velours rouge bordeaux.

L'intérieur de la boutique était allumé alors que la pancarte sur la porte indiquait que la boutique était fermée. Comme des années auparavant, la clochette résonna lorsqu'elle poussa la porte, toujours aussi cristalline que dans son souvenir.

Les souvenirs submergent l'esprit de la jeune femme, elle se retrouva alors happée dans le passé. Et là, sa grand-mère passa devant elle pour passer derrière la caisse à côté de laquelle la jeune femme se vit, enfant, assise à un petit bureau en train de colorier.

-Grand-mère Jane ? Appela alors une voix dans son dos, faible, mais avec une once d'espoir pour que la personne réponde à son appel.

Caitlyn se tourna pour apercevoir une jeune femme asiatique aux longs cheveux clairs, habillée de noir elle aussi, les yeux rouges et bouffies par les larmes.

-Vous devez être Chaeyoung. Dit-elle avec un petit sourire compatissant.

-Et vous devez être, Caitlyn. Souffla l'étudiante. Je vous ai aperçu au cimetière, enchantée. Je suis désolée de vous avoir appelé comme grand-mère Jane, quand je vous ai vu de dos, j'ai stupidement pensé que c'était elle... Pas-pas que vous ayez l'air vieille c-c-c'est juste que de dos vous vous portez comme elle et...

-Pas de panique, je comprends. Rit tendrement la plus âgée. On me l'a souvent dit, Grand-mère elle-même disait que j'étais son portrait craché.

Chaeyoung rougit, les mains jointes devant elle, se les triturant nerveusement.

-Je-je vais vous laisser, je ne voudrais pas déranger. Je... Je voulais juste revoir la boutique une dernière fois... Dit-elle faiblement en sortant les clefs de la boutique de sa poche pour les tendre à Caitlyn.

-Pourquoi une dernière fois ? S'enquit la jeune femme la tête penchée sur le côté.

-Et bien... Au cimetière, j'ai entendu des membres de votre famille dire que la boutique allez être vendue... Répondit l'étudiante.

-Ah... Oui, je vois, et bien disons qu'à ce moment-là, ils ne savaient pas que j'allais hériter de la boutique et des appartements donc disons qu'ils ont mis la charrue avant les bœufs. Elle explique avec une grimace Leur mère n'était pas encore mise en terre qu'ils planifiaient déjà le reste. Je n'ai pas l'intention de vendre la boutique à moins d'être vraiment au pied du mur. Et j'aurais besoin de quelqu'un qui s'y connaît pour m'aider à la gérer... disons, quelqu'un qui a travaillé un moment avec grand-mère.

-Vous-vous-vous me garder?

-Si vous voulez rester, oui. Souris la jeune femme, alors que l'étudiante se mettait à pleurer. Mais si vous ne voulez pas ce n'est pas grave, sachez que la porte de la boutique vous sera toujours ouverte. Grand mère a précisé dans son testament qu'elle voulait que je prenne soin de vous et même si je ne vous forcerais pas à rester si vous avez d'autres projets je serais là pour vous aider.

-Non-non... Je-je reste, je veux rester... Cette boutique est comme une seconde maison pour moi... Sanglota Chaeyoung.

-Alors c'est parfait. Elle a également mentionné un cadeau pour vous qu'elle a laissé dans la réserve.

-Pour moi ? Elle s'étonna.

-Allez voir par vous-même, vous verrez. Rit gentiment l'aînée.    


Hello my lovelies ~!

Alors je pense que je vais poster tout Mercredi et Dimanche c'est un bon écart entre chapitres XD Ouais on fera ça ^^ Je dois avouer, je me suis régalée à écrire la conversation du début, je crois que j'ai évacuée beaucoup de frustration que j'avais moi-même face à ce genre de situations (j'ai pas exactement vécu la même chose, mais le côté "je suis de ta famille donc je sais mieux que toi ce que tu dois faire" et ça ce ne correspond pas du tout avec mon caractère XD, bref) J'espère que ce chapitre vous à plu ^^ 

Je vous dit donc à mercredi pour le prochain chapitre ! 

Bye bye ~!

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