II. Le Chemin de Traverse (2/2)
Le Chemin de Traverse (Part.2)
Elle aperçut enfin la librairie et accélèra le pas. Aussi excitée qu'à son arrivée sur le chemin, elle entra dans le magasin et une clochette au-dessus de la porte tinta.
Les odeurs d'encre, de vieux papiers, de feu de cheminée et de poussière se mélangeaient agréablement. Aélia dirigea son regard vers les étagères. C'était tout simplement magnifique et elle resta ébahie un long moment devant l'étalage de livres qui s'étendait devant elle. Certes les librairies moldues pouvaient être immenses et bien ordonnées, mais il y avait ici des centaines - voire des milliers d'ouvrages dépareillés et à la tranche parfois étrange. Certains étaient couverts de poils ou incrustés d'objets divers et de cristaux, et d'autres s'ouvraient et se refermaient sans cesse, et encore un autre était grand ouvert sur un présentoir et des images de ce qui semblait être des sportifs sur leur balai s'animaient.
Aélia n'entendit pas tout de suite le vendeur s'approcher.
- Bonjour, vous désirez de l'aide ? interrogea-t-il en se penchant un peu.
Aélia sursauta et chiffona maladroitement la liste de fournitures qu'elle tenait encore à la main.
- Heu... oui, merci.
Elle lista à haute voix les noms de tous les livres et manuels qu'elle devait acheter.
- Ah, je vois, vous rentrez en première année à Poudlard ! Alors, tout notre stock est ici sur cette table.
Il pointa du doigt une petite table ronde en bois sur laquelle étaient posés de nombreux exemplaires des livres qu'il lui fallait se procurer. Le vendeur s'avança vers la table et saisit ceux au programme. À la plus grande joie d'Aélia, Histoire de la magie et Le livre des sorts et enchantements étaient très épais. Elle avait hâte d'apprendre des sortilèges et de mieux connaître le monde magique qui lui avait été caché pendant 11 ans.
Les bras chargés, l'homme retourna derrière la caisse pour faire les comptes.
À cet instant, la petite cloche émit un autre léger tintement. Le père d'Aélia venait d'arriver, un sac en velours rouge à la main. Celui-ci renfermait d'étranges pièce de monnaie. Certaines étaient grosses et dorées, les moyennes devait être en argent et les dernières, les plus petites, était vraisemblablement en bronze.
Mr Eastwood paya en intimant à sa fille qu'il lui expliquerait la valeur de ces pièces une fois rentrés à la maison. Aélia et son père sortirent du magasin en laissant rentrer une autre famille. Aélia eu le temps d'apercevoir une fille d'à peu près son âge, aux cheveux châtains clairs coupés au-dessus de ses épaules et portant une large paire de lunettes de vue. Elle tenait dans une cage, un hibou Grand-Duc qui hululait gaiement.
L'air était frais et on entendait à nouveau les cris, les rires, les exclamations de joies. Aélia oscilla sous le poids des livres - surtout qu'elle avait acheté L'histoire de Pourdlard en plus - et son père dût lui en prendre quelques uns.
La fillette fixait toujours le hibou et elle osa enfin demander :
- Papa, je pourrai avoir un animal moi aussi ? S'il-te-plaît... Elle sourît de toutes ses dents.
- On verra. D'abord on finit la liste des choses o-bli-ga-toi-res ! Il afficha un large sourire chaleureux que Aélia interpréta comme un "oui, sans-doute".
Il retournèrent chez Mme Guipure pour récupérer leur achats, s'arrêtèrent chez le vendeur de chaudron et chez l'Apoticaire pour trouver le nécessaire aux cours de potions et continuèrent leur chemin.
- On doit avoir presque fini, non ?Qu'est-ce qu'il te manque ?
- Hum... elle replongea le nez dans sa liste. Une baguette magique !
- Oh mais oui ! Quelle tête de linotte ! On va aller chez Ollivander.
- Comment le connais-tu ? interrogea Aélia, curieuse de savoir.
- Comme je te l'ai dit, nous nous promenions souvent ici avec ta mère et le jour où elle a cassé sa baguette, elle est allée voir Garrick Ollivander. Et il lui en a trouvé une autre. C'est lui qui lui avait aussi vendu sa toute première baguette ! Il a en fait vendu les baguettes de tous les sorciers ici ! Ou du moins un de ses ancêtres les à vendues ! Tu te rends compte que leur boutique se lègue de père en fils depuis l'an 912 ! C'est dingue, non ?
Aélia acquiesca vivement, elle buvait les paroles de son père. D'abord car c'était passionnant mais aussi car ça lui permettait d'imaginer sa mère, une vingtaine d'années auparavant, marchant sur le même sol dallé qu'elle foulait rapidement, au moment même.
Enfin ils arrivèrent devant le magasin de baguettes et ils entrèrent. Il faisait lourd et chaud, une odeur aigre de bois et de produits de cirage flottait dans l'air et piquait un peu le nez. La pièce était plutôt sombre et le vendeur ne semblait pas être là. Mr Eastwood toussota pour d'éclaircir la gorge.
- Mr Ollivander, vous êtes là ? Il appuya ensuite sur la sonnette de comptoir.
Un homme passa la tête de derrière une étagère. Une des nombreuses étagères qui contenaient des milliers de boîtes colorées.
Il devait avoir au moins soixante ans. Ses sourcils argentés en broussailles et ses cheveux dressés sur sa tête lui donnaient un air de savant fou. Doucement, il s'avança vers la future élève et déroula le mêtre-mesureur qui pendouillait à son cou.
Un long moment plus tard, plus long que dans le magasin de prêt-à-porter, le vieil homme extirpa d'une étagère, une grande boîte d'un orange terne. La baguette qui en sortit était pâle et ciselée.
- Crin de licorne, 33 centimètres, bois de bouleau, assez flexible. Il la tendit soigneusement à Aélia du bout de ses doigts abîmés.
- Faîtes le geste !
Aélia ne sembla pas comprendre mais elle agita le bâton dans tous les sens. Le verre de l'horloge accrochée au mur se brisa avant que la pendule ne tombe elle aussi au sol dans un grand fracas. Oups, pensa Aélia.
Elle reposa la baguette en la bougeant le moins possible dans l'espoir de ne rien casser d'autre.
Ollivander regarda attentivement sa cliente comme si il essayait de lire en elle. Soudain, il s'exclama :
- Je sais ! Son regard s'illumina et il courut prendre une autre boîte.
Celle-ci était violette comme une prune. La baguette qu'elle contenait était tout simplement splendide. Plus foncée et légèrement moins longue mais plus ornée.
- Plume de phénix, 31 centimètres 3/4, bois de charme, peu flexible.
Aélia la saisit, émerveillée et elle l'observa plus attentivement. Le bois brun, un peu roussi, était lisse et luisant. Au bout, il y avait une sorte de petite pierre bleue très fine et translucide, emprisonnée dans le bois.
Des fils dorés s'enroulaient autour du bâton.
Elle sentit aussitôt une étrange chaleur se répandre entres ses doigts.
Et lorsqu'elle agita la baguette, avec plus de douceur cette fois, un phénomène étrange se produisit. Un gerbe d'étincelles rouges et or jaillirent de l'extrémité de la baguette, projetant des lueurs mouvantes sur les murs et le sol.
- Sans aucun doute, c'est celle-ci !
Le vendeur rangea la baguette dans son étui et tendit le tout à Aélia qui tressailla de bonheur. Elle avait une baguette ! Elle était une sorcière !
En sortant, ils ne pûrent ignorer la brise qui s'était levée et la rue qui s'était lègerement vidée.
- On a fini ?
- On a fini !
Le père marcha en silence et Aélia le suiva jusqu'à ce qu'il s'arrête devant un autre magasin
"La ménagerie magique" lut Aélia en chuchotant.
- Oh merci Papa !
Comme toute réponse, il prit sa fille dans ses bras.
Il y avait en fait plus de bruit à l'intérieur de la boutique qu'à l'extérieur - ce qui n'était pas peu dire. Des piaillements, des hululements, des croassements et des miaulements s'échappaient des cages et la forte odeur d'excréments et de nourriture pour animaux faisait plisser le nez des clients.
Aélia savait qu'elle aurait le droit de rapporter à Poudlard un hibou ou une chouette, un chat, ou un crapaud et elle se hâta de chercher.
Elle entendit soudain un doux miaulement. Elle tourna alors la tête vers l'animal qui avait émit ce cri. C'était un chat gris avec de petites touffes de poils sur le corps et sur la queue et de grands yeux verts. Ce fût le coup de foudre. Aélia pris le félin, dont la cage était ouverte, dans ses bras. Ils étaient faits l'un pour l'autre, c'était ce chat qu'elle voulait.
Quelques minutes plus tard, Aélia et son père sortirent avec Émeraude (dénommé ainsi en référence à ses beaux yeux de couleur verte) qui miaulait d'excitation.
Coucou ! Satisfaits de ce nouveau chapitre ?
• Alors ? Le petit Émeraude n'est-il pas mignon ?
• Vous aimez la baguette d'Aélia ?
• À quoi ressemblerait la baguette de vos rêves ?
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La baguette magique d'Aélia :
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