356
Suite des chapitres : 342 ; 346
Ce moment de passion vous est offert par le talentueux CMashup qui a eu la gentillesse de me prêter sa plume.
— Tout va bien ? demande Virginie. Tu as l'air tendu.
— Oui, oui. Tout va bien.
Tu regardes le bleu de ses yeux, longuement, et ton cœur se sert au fond de ton torse. Est-ce un infarctus ou juste tes besoins primaires qui t'ordonnent de te jeter à ses lèvres ? Peut-être que tout ça n'est qu'une mise en scène de ce stupide Cupidon, qu'importe, l'instant est trop beau, la tentation trop grande. Petit à petit ton souffle s'accélère, et tu sens le sien te caresser le visage. Cette bouche qui t'appelle, entrouverte, aux lèvres humides et doucement rosée par l'excitation, du moins tu le supposes, te devient irrésistible.
Tu combles les quelques centimètres qui te séparent de ce baiser tant attisé, et vos yeux se ferment à l'unisson. Le contact de sa bouche t'électrise de loin en loin, jamais de ta vie tu n'aurais pensé être si pâmée. Vos baisers sont timides d'abord, coupés par des rires lâchés entre deux souffles, puis, à la recherche de sa langue, tu t'autorises à explorer de la tienne.
Vous faites de cet échange une ôde à la tendresse, ses mains parcourent tes joues, ses doigts s'enfoncent dans tes cheveux, te caressent délicatement la nuque, et dans l'expression de tes désirs, par mimétisme sensuel, tu fais de même. Cueillir au creux des paumes la douceur de son visage fait monter en toi les flammes d'une passion déraisonnable, nourrit par envie de sa chair, l'odeur de ses cheveux et le plaisir des sens.
Pareil à une danse que tu ne maîtrises pas encore, très gauche, tu tentes de la déshabiller. Tes mouvements sont précipités, trop enthousiastes sans doute, mais elle t'aide, parce qu'elle aussi, peut-être plus que toi, est dans le même état de transe, de besoin primitif. Et tu vois au fond de ses yeux ce même brasier qui te consume, alors, d'autant plus tu l'embrasses, plus fort qu'avant encore. Et c'est elle-même, au bout des vaines tentatives qui défait la fermeture de sa robe.
Son vêtement glisse le long de ses épaules et tes yeux s'arrêtent sur sa gorge nue, elle t'appelle au toucher, et le rose de ses tétons pointe d'une beauté ineffable au sommet de sa chair. Sa peau de porcelaine te semble si fragile et froide, mais tes mains qui la parcourent te disent le contraire. Et la voir de loin, avec un peu plus de recul ne fait qu'attiser ce trop plein d'envie qui bouillonne déjà en toi.
Il y a chez Virginie, dans toute sa sensualité une dualité qui te déstabilise, et qui fait monter en toi une fièvre enivrante ; son visage angélique, noyé dans sa chevelure ébouriffée, provoque en toi des idées qui t'ouvriront les portes des enfers. L'innocence de son regard, faussement candide, perverti la chasteté de tes pensées.
Alors, elle rigole, très contente de te mettre dans cet état. Et c'est elle à présent qui mène la danse, toi tu es bien trop transportée pour penser à quoique ce soit. Pendant qu'elle dépose, alors, le long de ton cou des baisers humides, ses doigts glissent derrière ton dos, te chatouillent par moment, le remonte, et en un rien de temps tu te retrouves torse nu, toi aussi. En un tour de main, elle a dégrafé ton soutien-gorge et dévêtit ta robe de soirée ; à présent, elle se trouve au-dessus de toi, assise sur ton bassin, les jambes écartées, pleinement nue. Et toi, allongé sur son lit, tu la contemples.
Tu la contemples de tes yeux, de tes mains. Et tu salives de ne pas pouvoir la goûter encore quand tu saisis ses hanches, sa peau doucement rondouillette. Tu la sens frémir sous ton emprise, et sa peau se couvre, tout comme la tienne, d'une myriade de frissons. Elle se relève, mais trébuche et sa chevelure choit sur ton visage, ce qui te chatouille. Alors, vous partez, toutes les deux, dans un fou rire partagé, ne revenant pas encore sur ce qu'il est en train de se passer.
Et tu profites de cet instant de flottement pour plonger ta tête dans son cou, pour le couvrir de tout l'amour que ta bouche peut donner. Tes ongles s'enfoncent, sans la blesser, dans la peau de son dos, et elle tait un cri dans un baiser qu'elle dépose entre tes lèvres. Alors, après un échange de regard lascif, elle s'avance, toi en dessous, dans cette position savante où elle présente à ta bouche, à tes lèvres, à ta langue, son fruit défendu dont la sève coule abondamment.
Ce fruit tu le cueilles, tu le manges, et tu t'abreuves de son nectar visqueux, comme si la soif allait te tuer, comme si ta vie en dépendait. Virginie glisse ses mains dans tes cheveux, les serre de plus en plus, et la douleur se mêle au plaisir, comme ta langue se mêle à ses lèvres. Et tu sens le roulement de ses hanches masser ton visage, alors tu t'accroches à ses formes, l'encourages à se lâcher, à accélérer. Entre deux monosyllabes, perdues entre deux souffles coupés, ses cuisses tremblent et te serrent la tête. Virginie, touchée par la volupté, emportée par ses sens, ferme les yeux, et tu la vois, le visage traversé par une jouissance absolue.
Elle s'arrête, toi aussi, et le temps de respirer, de souffler, de rire, elle se tourne et se penche, te présente son séant, cette chair à la rondeur luxurieuse ; et à peine le temps de te rendre compte que tu sens ses seins se poser sur ton ventre, puis, très vite, ses mains sur tes fesses. En un battement de cils les connexions se font ; tu ne vois pas mais tu ressens tout, tu comprends tout. Tout ce qu'elle fait avec ses doigts, avec sa bouche, et... très bientôt avec sa langue.
Alors tu la serres tout contre toi, plus fort que jamais, et tu voudrais lui donner du plaisir, parce qu'à deux c'est plus marrant, mais ses coups de langues sont tels que tu ne peux rien faire, rien faire à part subir, trop faible, faible et impuissante face à cette force charnelle qui te mange comme jamais on t'avait aimé.
Et elle s'insère en toi, joueuse qu'elle est, masse de ses doigts agiles l'origine de tes plaisirs, sans jamais lésiner de sa langue, trop gourmande, trop généreuse. Virginie sait y faire, comme si elle connaissait ton corps mieux que toi, parce qu'à peine elle est entrée que déjà tu sens ton âme te quitter pour le paradis de vice et des péchés de la luxure. Dans cette montée fulgurante, d'une tension si excise, tu ne peux pas retenir le cri de ton orgasme, et, pâmée de loin en loin, tu t'abandonnes à elle, à tes sensations.
Elle s'écroules sur le lit, à tes côtés, comblée, avant de caresser tes cheveux. Épuisée, tu t'endors presque aussitôt.
Lorsque tu te réveilles, Virginie est assise sur sa chaise de bureau devant le lit, occupée à dessiner sur un chevalet qu'elle a posé en face d'elle.
— Surtout ne bouge pas ! ordonne-t-elle. J'ai presque terminé.
Le soleil inonde la chambre, indiquant que la matinée est déjà bien avancée et pourtant tu es encore en vie, tu as donc réussi l'épreuve de Cupidon. À cette idée, tu sens toute la pression et la peur qui s'étaient accumulées cette dernière semaine quitter ton corps. Mais il te reste encore une dernière chose à régler avant de pouvoir reprendre ta vie habituelle. Tu te lèves et te dépêche d'enfiler tes vêtements.
— Je t'avais dit de ne pas bouger !
— Il faut qu'on parle, Virginie.
— Quelque chose ne va pas ?
— Il n'y a pas de moyen facile de dire ça alors voilà... je ne suis pas amoureuse de toi. Je pense qu'il vaut mieux qu'on garde une relation amicale.
Les yeux de Virginie se remplissent de larme et elle écarte le chevalet. Tu peux voir l'incompréhension se dessiner sur son visage.
— Mais... et hier soir ?
— Juste un coup d'un soir. Tu en avais envie, j'en avais envie, alors j'ai couchée avec toi.
Soudain, l'atmosphère semble s'alourdir et se charger d'électricité. Au-dehors, le ciel bleu se s'assombrit tandis que de lourd nuages noirs obscurcissent le soleil. Virginie se lève lentement, toute innocence a quitté ses yeux. Seule la colère y subsiste.
— Tu n'es pas une bonne personne, déclare-t-elle.
— C'est un peu extrême comme cheminement de pensée, te défends-tu faiblement.
—Tu n'es qu'une pécheresse, une menteuse et une manipulatrice qui mérite de finir en enfer !
De grandes ailes blanches surgissent de son dos et frôlent les murs tant l'espace est exiguë dans la chambre. Incapable de prononcer le moindre mot, tu te contentes de tomber lourdement au sol et de la contempler, bouche-bée.
— Mon père m'a envoyée sur terre afin que je détermine si l'humanité mérite d'être sauvée. Maintenant, je connais la réponse.
Dans un bruissement d'aile, elle s'engouffre à travers la fenêtre ouverte de la chambre et s'envole en direction du ciel qui, soudain, prend une teinte rougeâtre.
***
C'est fou le nombre de choses auxquels on peut s'habituer. Les hurlements d'agonie par exemple. Au début, ils te rendaient folle, mais maintenant tu y fais à peine attention et pourtant ils sont nombreux au dehors.
Cela fait trois jours que tu t'es réfugiée dans l'église de la ville, ça te semblait être le lieu le plus sûr durant une apocalypse et, pour l'instant, aucun démon ni ange vengeur ne s'est aventuré ici.
Parce que oui, c'est l'apocalypse et c'est uniquement de ta faute. Dieu n'a pas vraiment apprécié que tu souilles l'innocence de sa fille chérie avant de la jeter comme une vieille chaussette et Cupidon avait raison : il peut être très rancunier quand il le souhaite.
— Oh... le petit chaton pensait qu'il serait à l'abri dans la maison de Dieu ?
Les autres personnes s'étant réfugiées dans l'église se mettent à hurler et se ruent dehors malgré les démons qui exterminent toutes les personnes qui leur tombent sous la main. Tu te retournes lentement pour te retrouver devant le diable qui ne ressemble en rien aux images que tu as pu en voir.
Jeune, dans la trentaine, elle porte un tailleur sombre qui la met en valeur. Elle aurait pu être belle, splendide même, s'il n'y avait ces yeux rouges et ces cornes au sommet de son crâne. Et si elle n'affichait pas ce sourire sadique.
— Manque de chance pour toi, Dieu ne te veut pas chez lui et il m'a envoyée pour t'expulser d'ici.
Elle attrape ton cou d'une main et se met à serrer, étouffant par la même occasion le hurlement que tu étais sur le point de pousser. Puis, tout n'est plus que souffrance. Pour l'éternité.
Asshole ending
Tu as débloqué la fin « Apocalypse »
Terminer l'histoire => Mot de la fin
Autres fins déblocables avec Virginie :
- Un ciel sans nuage
- Train train quotidien
- Le mendiant d'amour
- The Lannisters send their regards
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top