26. NANT
Je rentre de ma journée confus. Penn me regarde inquiète.
- Qu'est-ce qu'il se passe mon grand ?
- J'ai l'impression que Simon m'évite, mais je sais pas pourquoi.
Elle sourit.
- C'est sûrement qu'une impression. Ne t'en fais pas.
J'hoche la tête et monte dans la chambre. Kai attendait appuyé contre le mur, je lève les yeux au ciel face à son sourire à la con.
- Moi je sais pourquoi il t'évite.
Je fronce les sourcils.
- Balance.
- Cette nuit, je suis sorti de la chambre en vous entendant rentrer. Je voulais aller chercher de l'eau mais que fut ma surprise quand je t'ai vu ivre mort. C'est vrai quoi, la dernière fois que t'a bu comme ça, c'était... Il fait mine de réfléchir. Oh oui, à l'enterrement de ta mère.
Je serre les poings et ma mâchoire se contracte.
- Et c'est là que je l'ai vu. Il continue en sortant son téléphone.
Il me montre une photo, je crois halluciner en me voyant embrasser Simon. Et merde...
- T'a tout gâché, encore une fois. Comme ce jour là. Il continue de sourire et c'est plus fort que moi.
Je l'attrape et il fait de même. On se bouscule et je ne sais comment, on tombe dans les escaliers. Penn crie d'horreur alors que la porte s'ouvrait sur Simon. Je me redresse et frappe Kai au visage.
- Combien de fois je t'ai dit de ne pas parler de ma mère ! J'hurle de colère, bouillonnant de rage.
Il me frappe aussi et Simon vient nous séparer. Il me tire en arrière et donne un léger coup dans le ventre de Kai qui se relevait pour qu'il retombe sur les fesses.
- Stop, ça suffit !
- Tout ça parce que t'a honte d'avoir embrassé Simon ? Demande Kai.
Penn nous regarde choquée, ne sachant pas quoi faire. Elle n'en croyait pas ses yeux, ni ses oreilles. Simon me force à remonter, puis il nous enferme dans sa chambre.
- Laisse moi lui donner une bonne leçon à cet enfoiré. Je tente de passer mais il m'en empêche.
- Non. Nant, ça sert à rien. Il le mérite même pas.
- Il a parlé de ma mère. Il sait très bien que je supporte pas !
Je fais les cent pas dans la pièce, n'arrivant pas à me calmer.
- T'es tombé dans les escaliers, est-ce que t'a mal quelque part ?
- Non, mais lui je vais lui faire mal !
Je tente de passer à nouveau mais il me pousse en arrière.
- Laisse moi passer bordel ! Les larmes me montent aux yeux mais il secoue la tête.
Je le regarde impuissant, la frustration grandissante en moi.
- Et pourquoi tu m'évites hein ?! Enfin je sais pourquoi. Mais pourquoi tu ne me le dit pas ?! Je peux comprendre tu sais...
Il me coupe en attrapant mon visage, m'embrassant, me prenant au dépourvu. Je ferme les yeux, me calmant immédiatement. Deux larmes roules sur mes joues alors que je m'accroche à lui. Mon ventre se retourne, le sang me monte aux joues et une bonne dose d'ocytocine fait son chemin dans mes veines.
Alors il ressent la même chose que moi ?
Il s'écarte de moi et je le regarde chamboulé, dans tous mes états. Mais aucun de nous deux ne prononce un mot, je ne sais même pas quoi lui demander en premier. Je pose mon front contre le sien et soupire en essayant de trier le bordel dans ma tête.
- Tu as des sentiments pour moi ? Je demande.
- Oui. Je sais pas encore ce que c'est, mais oui. Je ressens quelque chose de fort pour toi. Il souffle. Je sais pas, ça ne m'est jamais arrivé avec un mec avant.
- Moi oui. En fait c'est arrivé qu'avec des mecs. Mais c'était rien comparé à ce que je ressens pour toi.
- Quand est-ce que tu l'as su ?
- Assez rapidement. Quand t'a été assommé par ton air bag et que tu dormais sur mes jambes, je te trouvais mignon. Et quand t'a ouvert les yeux, t'a directement regardé dans les miens, et c'est à ce moment là que j'ai su que ce serait spécial entre nous.
Il sourit.
- Désolé de t'avoir évité. J'étais confus, mais je ne le suis plus maintenant.
- Tant mieux.
J'attrape ses lolos et il recule en me tapant les mains.
- Hey !
- Oh mais quoi ? Je demande désabusé.
- Laisse les tranquilles cinq minutes.
- Ils m'attirent comme des aimants.
Il pouffe de rire et je tente de les toucher de nouveau, il recule et tente de m'éviter alors que je chouine.
- Laisse moi les toucher juste une fois alors !
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