Ta vie est bien plus importante

J'étais grave dégoûtée que Bilal n'ait pas gagné, c'est de la tromperie là c'était un coup monté.

Du coup je vous donne du angst. Pas trop parce qu'il a quand même fini deuxième mais un petit peu.

.

Les cours se passaient bien et en chaque début de semaine ils avaient un test. Tous les soirs Bokuto reprenait les cours de maths avec Akaashi pour que ce dernier puisse s'améliorer.

C'était un jeudi soir de juin et ils révisaient pour le contrôle de maths. Cette fois leur professeur leur avait donné uniquement des maths à réviser.

- J'y arriverais jamais...! Gémit Akaashi.

- Mais si tu vas y arriver.

- J'en ai marre... je n'arrête pas d'enchaîner les mauvaises notes en maths...

- Keiji, ne t'inquiète pas d'accord? Tu as toute l'année encore et crois-moi on va essayer de trouver un moyen efficace pour les formules plus compliquées. Si tu te dis que tu n'y arrives pas, forcément tu ne vas pas réussir à faire grand chose alors arrête de dire que tu n'y arrives pas. Je sais de quoi tu es capable.

Ils continuèrent à réviser mais Akaashi avait laissé tomber de le faire sérieusement.

.

- Keiji? Keijiii... debout chéri.

- Mmh...

- Allez, faut y aller.

- Je veux pas... j'suis pas prêt...

- Ne t'inquiète pas mon cœur ce n'est qu'un contrôle parmi plein d'autres. Même si tu rates celui-là tu pourras te rattraper avec les autres. Et l'entraînement de cette aprèm est annulé.

Ils se préparèrent et après avoir joué un peu avec Hoshi, ils le déposèrent chez Hanēa avant de partir.

Le contrôle dura deux bonnes heures. Akaashi avait l'impression d'avoir le cerveau en ébullition. Il savait qu'il avait raté plusieurs formules. Il les connaissait mais n'arrivait pas à les résoudre avec les bonnes étapes. Les petites formules qu'il a vu avec les graines allaient mais cette partie représentait uniquement un tiers du contrôle.

- Allez c'est fini, posez vos stylos.

- Ça a été?

- Non. Grommela Akaashi.

- J'avoue qu'il était chaud celui-là.

- Eh les gars vous avez réussi? Demanda Kuroo en se tournant vers eux.

- Non.

- Ça peut aller je crois. Dit Bokuto.

- Et toi? Demanda Akaashi.

- J'en sais tellement rien c'était chaud.

- Alors ça a été les jeunes? Demanda leur prof une fois qu'il ait ramassé toutes les copies.

Un brouhaha s'éleva dans la salle.

- Bon vous verrez bien en fin de journée.

Les cours de fin de matinée furent longs pour tous. L'après-midi ils débutèrent par le contrôle de littérature.

- Je ramasse? Vous avez tous fini? Parfait.

- Alors?

- Facile. Dit Akaashi.

- C'est pas le même niveau que les maths on dirait. Pouffa Bokuto.

- Bon il reste dix minutes avant la fin des cours, je vous rends vos copies de maths. Bon comment dire... c'est un niveau plutôt moyen. Moyenne de 58 sur 100. Meilleure note 94. Je vous ai mit le corrigé à l'intérieur de vos copies. Vous pouvez ranger vos affaires et quand vous aurez récupéré votre copie vous pouvez partir. Bokuto et Akaashi j'aimerais que vous restiez s'il vous plaît.

- Sensei, qui a eu la meilleure note?

- Je ne le dirai pas.

- Et c'est quoi la pire note?

- Je ne le dirais pas non plus. On est globalement au-dessus de 54. Allez, Takeyu. Sakeru. Kozume.

Au fur et à mesure que le prof distribuais les copies, les élèves sortaient un à un. À la fin il ne restait que Bokuto et Akaashi. Ils étaient adossés à leur table.

- Akaashi-kun, viens à mon bureau. Bokuto reste où tu es.

Akaashi se rendit au bureau de leur professeur qui tourna sa copie vers lui, la faisant glisser sur la table de sorte que Bokuto ne la voit pas.

- Ne panique pas, dis-moi tout simplement si tu souhaites que Bokuto reste pour la suite de la conversation ou non.

Akaashi serra ses poings et se mordit la lèvre inférieure.

Il hocha faiblement la tête.

- Bokuto, tu peux venir récupérer ta copie. Très bon travail en passant.

Bokuto prit sa copie et vit 94/100. Il regarda la copie d'Akaashi et ses yeux s'écarquillèrent. Il prit instinctivement la main du noiraud dans la sienne. Il savait que le plus jeune n'avait encore jamais l'habitude d'une note pareille, donc que ça lui faisait sûrement un choc.

- Alors, Akaashi, plusieurs choses.

Akaashi se tendit et Bokuto lui caressa le dos de sa main avec le pouce.

- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas très grave d'accord? Malheureusement je ne pourrais pas changer le coefficient qui est important mais tu pourras facilement te rattraper avec les autres contrôles, il y en aura plein. Maintenant, il faut revoir l'ensemble de ce cours pour comprendre où tu as du mal. Je ne peux pas malheureusement le faire maintenant j'ai un autre cours mais je propose qu'on se fasse un cours en visio demain. Comme c'est samedi je ne vous demanderai pas non plus d'être là à 8h. On peut se faire ça sur la durée d'une heure. Est-ce que 10h vous conviendrait? Je préférerai que Bokuto tu puisses y assister aussi si possible.

- Oui bien sûr de toute façon on se connectera sur un seul ordi.

- Ah d'accord vous habitez ensemble c'est ça?

- Oui et à 10h ce sera parfait.

- Akaashi-kun, je peux te proposer de repasser le même contrôle lundi pendant les 2 heures de trou que vous avez. Je changerai les chiffres mais ça restera exactement les mêmes questions.

Akaashi hocha encore la tête serrant un peu plus fort la main de Bokuto.

- Je te propose ça parce que je sais que tu peux faire bien mieux que 21. Ok? Allez ne fais pas cette tête, ce n'est rien. Filez.

Bokuto prit leurs copies et les mit dans son sac. Puis reprenant la main d'Akaashi, ils sortirent de la salle.

- Qu'est-ce qu'il vous a dit? Demanda Kajiro.

- Bah, on est tellement doués qu'il nous a donné des exos du chapitre d'après.

- Ouais bien sûr. Railla Kuroo.

- Quoi? C'est vrai en plus. Bon on rentre. On a rarement la chance de finir aussi tôt. Dit Bokuto.

- Ouais de fou. Renchérit Oikawa.

Une fois dans la voiture, Bokuto posa se tourna vers Akaashi.

- Ça va?

Akaashi avait la tête posée sur la fenêtre. Il hocha la tête.

- Regarde-moi mon sucre.

Akaashi hocha la tête en négation.

- Keiji... Appela Bokuto d'une voix douce en posant sa main sur la cuisse du plus jeune.

Une seule et unique larme coula sur la joue du noiraud. Bokuto porta sa main de la cuisse à la joue d'Akaashi et essuya la larme, puis tira ce dernier vers lui en passant sa main sur sa nuque.

- C'est rien Ji, tu le referas lundi. Oublies maintenant. Ok?

Akaashi prit une grande inspiration et resserra le haut de Bokuto un peu plus.

- Calme-toi bébé, c'est rien. On reverra tout ça à la maison. Dac?

Le noiraud hocha la tête contre le torse du plus grand.

- Tiens, prends ton médicament.

.

Après avoir posé leurs affaires dans la chambre, ils se rendirent chacun dans une salle de bains pour se laver et se changer.

Après avoir fini, Bokuto attendit Akaashi sur le canapé mais le noiraud ne se manifesta pas. Il attendit encore 10 minutes de plus mais toujours rien. Il monta à l'étage et toqua à la porte de la salle de bains.

- Keiji?

- ...

- Keiji, chéri réponds moi s'il te plaît.

Bokuto entendit un sanglot étouffé.

- J'entre.

Bokuto actionna la poignée de la porte qui s'ouvrît mais fut bloquée. Bokuto poussa légèrement la porte, devinant que le noiraud était adossé à celle-ci.

- Mon cœur, décale toi, je vais devoir te pousser sinon.

N'obtenant pas de réponses, Bokuto poussa la porte, Akaashi avec.

Akaashi s'adossa contre le mur derrière la porte et gardant ses mains contre lui, pleura silencieusement.

Bokuto s'agenouilla devant lui et lorsqu'il allait prendre les mains du noiraud, ce dernier les retint avec force.

- Ji?

Akaashi éclata en sanglots mais refusait toujours de céder ses mains.

- Keiji qu'est-ce qui se p- qu'est-ce que...

⚠️ TW

Lorsque Bokuto tira sur les mains du noiraud, il vit des traces de sang sur son haut.

Si Akaashi apprit une chose, c'était qu'il ne voulait, au plus grand jamais, voir Bokuto en colère.

Ses yeux étaient froids et inexpressifs. Pourtant on sentait une colère émaner de lui.

- Tes mains. Tout de suite.

Akaashi essaya de garder ses mains contre lui, mais la voix de Bokuto le prit au dépourvu. Le plus grand tira les mains du noiraud d'un coup, faisant échapper un léger cri de douleur au passeur et un rasoir tomba sur le sol.

Les yeux de Bokuto s'écarquillèrent d'horreur. Il regarda les avant-bras d'Akaashi et vit sur son avant-bras droit trois entailles. Pas très profondes mais cela suffit à le faire bouillir de colère. Bokuto attrapa le bras gauche d'Akaashi qui était intact et le força a se lever.

Une grande tristesse se lisait sur le visage de Bokuto.

- Keiji, fais en sorte que je n'ai plus jamais à le faire. Dit Bokuto d'une voix ferme.

Akaashi n'eut à peine le temps de répondre qu'il sentit une douleur fulgurante sur sa joue gauche et sa tête fut tournée vers sa droite.

Il fut surpris sur le coup et lorsqu'il ressentit de plus en plus la douleur, mélangée à celle de son bras, ses larmes redoublèrent.

Bokuto l'entraîna au rez-de-chaussée, puis dans la cuisine afin de prendre la trousse de secours et l'emmena sur le canapé. Il s'installa en face du noiraud qui était toujours en pleurs.

Bokuto prit un coton et en prenant le désinfectant de plaies, il en mît une belle quantité pour que les coupures ne s'infectent pas plus comme c'était une lame en métal.

Lorsque Bokuto attrapa le bras d'Akaashi, ce dernier essaya de retirer son bras en murmurant un faible « non ».

- Si tu as réussi à te couper tu peux très bien tenir le temps que je te désinfecte la plaie.

Bokuto était fou de rage. Il ne savait pas ce qui s'était passé dans la tête du noiraud. Il était fou de rage du fait que le plus jeune l'obligeait à le voir souffrir de cette manière. Tout son corps lui criait de le prendre dans ses bras et le rassurer. Toute son âme lui hurlait de lui dire que tout allait bien se passer.

Seulement il ne voulait plus que le plus jeune se sente aussi impuissant d'aller jusqu'à ces extrêmes.

Lorsque Bokuto lui désinfecta la plaie, Akaashi ne put s'empêcher de crier de douleur. Ses pleurs redoublèrent d'intensité et il ne voyait plus à travers ses larmes.

Bokuto lui fit un bandage sur l'avant-bras et se levant, alla poser la trousse de secours, laissant Akaashi sur le canapé.

Bokuto s'adossa sur le plan de travail pour reprendre son souffle et ne pas craquer pour se mettre à pleurer à son tour. Seulement plusieurs sentiments s'entrechoquaient en lui. De la peur, de la tristesse et surtout de la culpabilité.

Il alla au salon et s'assit à nouveau face à Akaashi qui s'agrippait à son propre t-shirt.

Bokuto passa doucement sa main droite derrière la tête du noiraud et l'attira contre lui.

- Mais à quoi tu pensais bordel bébé?

Bokuto s'autorisa enfin à laisser exploser tous les sentiments qui faisaient rage en lui.

- Est-ce que ça aurait arrangé les choses? Est-ce qu'une note basse a plus d'importance que ta vie putain?!

Akaashi passa faiblement ses mains sur le dos du plus grand et s'y accrocha de toutes ses forces.

- J'suis- d- d... s... lé...

Le plus jeune n'arrivait plus à placer un mot tant il pleurait.

- Est-ce que tu aurais pu rattraper ta vie comme tu peux le faire avec une note Keiji putain de merde! Est-ce que tu penses qu'on ne tient pas à toi? Tes parents, tes grands-parents, tes oncles et tantes, tes frères et sœurs... tes potes... et Kajiro. Et moi... et moi dans tout ça...? Je suis donc incapable de m'occuper de toi...? J'ai pas réussi à te rendre heureux au point que tu veuilles te faire du mal...? Qu'est-ce que j'ai manqué Ji? Dis-moi qu'est-ce que j'ai manqué? Je suis désolé de ne pas avoir vu que tu n'allais pas si bien que ça... je suis tellement désolé...

- Tu n'y es pour rien! S'il te plaît... ne t'en veux pas... je- Je suis désolé... c'est de ma faute... toujours... c'est toujours moi... tout ce que je fais c'est te faire souffrir...

- Mais boucle la bon sang! À quel moment est-ce que tu m'as fait souffrir?! Keiji je ne te demande que de communiquer avec moi quand tu vas mal... rien de plus... une note basse n'est pas la fin du monde...

- Je suis désolé Kōtarō... je suis tellement désolé... je...

- Ne refais plus jamais ça Keiji. Plus jamais. Je ne me le pardonnerais jamais s'il t'arrivais quelque chose... Imagine si tu avais fermé la porte à clé... et si tu serais évanoui et perdu énormément de sang... et si j'étais arrivé trop tard...? Est-ce que tu peux imaginer me perdre? Peut-être que oui mais m-

- NON!

- Et tu crois que moi j'imagine te perdre? Surtout pour une vulgaire note en maths?! Mais qu'est-ce que ton cerveau t'as fait faire bordel de merde?!

- J'ai jamais connu... une si mauvais note et... de- depuis le début de l'année mes notes... ils- baissent et... même si... tu expliques je n'arrive p-pas à réussir... et j'ai peur de rater mon année...

- Et tu crois que c'est une raison de tout laisser derrière toi?!

- N-non...

- Mais putain Keiji ouvre les yeux... ta vie est bien plus précieuse qu'une putain d'année d'études... tu peux refaire l'année tu peux largement le faire! Mais est-ce que tu peux regagner la vie? Non... mais merde chéri non...!

Akaashi s'abandonna complètement dans les bras de Bokuto. Après au moins trois quarts d'heure, les pleurs du noiraud s'arrêtèrent.

Bokuto fit décaler légèrement le visage du passeur et passa son pouce sur la joue gauche de ce dernier. Celle qu'il avait giflé. Ensuite il déposa un baisser sur sa joue.

Akaashi entrouvrit légèrement ses yeux. Bokuto put y voir de la tristesse.

- Je ne m'excuserai pas pour la gifle tu peux rêver. Tu peux me faire autant de fois tes yeux de chiot battu, j'en ai rien à faire.

Akaashi fit la moue et Bokuto se pencha sur lui pour l'embrasser sur le front.

- Boude pas trésor, tu sais bien qu'elle était méritée celle-là. S'il te plaît ne te fais pas mal. Je ne le supporterai pas de ne pas pouvoir te protéger... tu sais très bien que je suis là pour toi... tant que je suis là tu pourras toujours t'appuyer sur moi... je suis là pour toi Keiji... je suis là pour toi mon amour...

Akaashi plongea son visage dans le cou de Bokuto qui l'embrassa sur la clavicule.

- Viens avec moi.

Bokuto l'emmena à nouveau dans la salle de bain et en faisant assoir Akaashi sur le tabouret, il lui enleva son t-shirt.

- Je reviens je vais aller te chercher un autre t-shirt. Si quand je reviens t'as un poil sur le rasoir crois-moi la gifle sur l'autre joue tu vas la sentir bien comme il faut.

- Je peux me ras-

- Je te raserai la barbe à partir de maintenant. Toi tu n'y touches plus.

- Et le reste?

- Tu te rases plus jamais.

- Mais-

- Tu n'y touches pas.

- J'y touche pas. Grommela Akaashi.

- Du moins jusqu'à vendredi de la semaine prochaine.

Bokuto revint avec un t-shirt et le posant sur la table, il prit le t-shirt imbibé de sang et trouvant un coin non taché, il le porta sur le nez du noiraud.

- Tiens, essuies ta morve.

Akaashi souffla bruyamment sortant toute sa morve faisant rire Bokuto.

- Très sexy purée.

Bokuto le fit moucher encore une fois et prenant un gant de toilette et le mouillant, il lui essuya le visage et le torse sur lequel du sang s'était mis.

Il remit le nouveau haut sur le noiraud et prenant l'éponge, il essuya le sang qu'il y avait sur le sol.

- Allez viens, on va boire un bon chocolat chaud avec des cookies en regardant un film. Je te laisse choisir. Profitons du fait que Hoshi soit encore chez Hanēa.

- On peut regarder Harry Potter?

(N.D.A : Akaashi est très fan)

- Comme tu veux.

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