Rompre
La fièvre d'Akaashi avait baissé. Le lendemain, les cours avaient été annulés en raison de l'orage. Donc cela arrangeait le couple.
Lorsqu'Akaashi s'était réveillé, il était près de midi 45. Bokuto lui avait donné à manger une soupe auquel il avait incorporé les médicaments.
L'après-midi, Akaashi était en forme, comme s'il n'avait jamais été malade.
- Au moins t'es plus en train de délirer. Dit Bokuto alors qu'ils s'installaient sur le canapé de leur pièce derrière les escaliers.
Akaashi se réfugia dans les bras de Bokuto.
- J'ai pas tant déliré quand même.
- Tu rigoles j'espère. T'as confondu Konoha avec la table à manger. D'ailleurs il a dit qu'il était content de le savoir tant qu'on ne l'a pas encore baptisé, d'après ses mots.
Akaashi rougit.
- Ce qui n'arrivera sans doute jamais.
- T'es sûr?
- Sauf peut-être un jour où je serais bourré. Mais je suis sûr que ça n'arrivera sans doute pas.
- Hein hein. Et tu m'as appelé Bokuto-san. Quand je t'ai appelé Keiji, t'as dit qu'on était pas ensemble. Et quand je t'ai appelé mon amour, tu m'as dit que j'étais pas ton style. Tu m'as blessé. Tu le sais ça? Demanda Bokuto d'une voix dramatique.
Akaashi se redressa et regarda Bokuto.
- Je crois que je pourrais difficilement trouver plus dans mon style que toi.
- Bah, va te le dire à toi-même. Ah et tu as failli te lever pour donner du lait à Yōichi. D'ailleurs je t'ai filmé.
- Je te déteste.
Bokuto rit et l'embrassa sur le front.
.
Le mois de février débuta paisiblement. Leur routine continuait. Une semaine avant la Saint Valentin, Akaashi avait commencé à ignorer de plus en plus Bokuto. Il ne répondait presque plus à ses baisers et lorsque Bokuto lui demandait ce qui n'allait pas, il répétait que tout allait bien.
C'était la veille de la Saint Valentin et Bokuto ne savait toujours pas ce qui n'allait pas.
- Tu lui en as parlé?
- Oui Kuroo, je lui en ai parlé mais il veut rien me dire! Désespéra Bokuto.
Ils étaient en train de déjeuner. Il avait appelé Akaashi et ce dernier lui avait dit qu'un devoir qui lui prenait du temps ne lui permettait pas de lui parler. C'était l'excuse depuis maintenant une semaine.
- Tu ne saurais pas ce qui pourrait le mettre dans cet état? Demanda Iwaizumi.
- Non je n'en ai aucune idée.
- Tu as dit depuis une semaine? Réfléchit Oikawa.
- Ouais.
- Ce serait pas plutôt depuis le jour où l'autre fille était venue se déclarer à toi?
- Euh... mais oui! Maintenant que tu le dis. Mais attends. Comment il pourrait être au courant?
- Ça c'est une bonne question. Dit Kuroo.
- Alors? Ça craint pour ton couple Bokuto?
- Fumihiro! Qu'est-ce que t'as à avoir avec ça?
- Oh rien. J'ai réussi à chopper le numéro de l'autre tremblote.
- TA GUEULE! S'écria Bokuto en se levant. QU'EST-CE QUE TU LUI VEUX PUTAIN DE MERDE! DEPUIS LA PRIMAIRE T'ESSAYES DE LE HARCELER!
- Oui et à chaque fois tu t'es imposé! Tu m'as empêché de lui donner une de ses belles claques!
Bokuto se dirigea d'une impulsion de rage et son poing partit tout seul.
Seulement, il ne put rien faire. Kuroo et Iwaizumi le retenaient.
Oikawa filmait la scène discrètement, après avoir échangé un regard avec Iwaizumi, pour ensuite l'envoyer à Akaashi.
- Bro, calme-toi. Ce serait con de te faire renvoyer pour une merde qui ne mérite pas l'attention qu'on lui donne.
- Et surtout penses à Akaashi. Si tu te fais renvoyer vous ne pourrez pas être à la même université.
Bokuto se calma.
- Tu le regretteras sale enculé.
.
Le soir, lorsque Bokuto rentrait après avoir prit Akaashi, le trajet se déroula dans ce silence pesant qui était devenu habituel depuis maintenant une semaine.
Une fois rentrés, avant qu'Akaashi ne monte à l'étage, Bokuto l'interpella.
- Keiji. Tu vas enfin te décider à me dire ce qui ne va pas?
- Qu'est-ce que tu veux que je te dise Kōtarō. C'est à toi de me le dire.
- De te dire quoi? Comment tu veux que je sache pourquoi tu me fais la gueule si tu ne me dis rien?
Akaashi sortit son téléphone et ouvrit sa galerie de photos.
Il fit défiler quatre photos. Toutes les mêmes. Bokuto embrassant une fille. La première sur le toit, la deuxième dans un couloir, la troisième dans la récré derrière un arbre et la dernière dans la bibliothèque, la fille contre le mur.
- Ça te suffit? Siffla Akaashi entre les dents.
- Keiji, ce n'est absolument p-
- Oh si Kōtarō. Comment tu peux m'expliquer toutes ses photos? Je ne te suffis pas c'est ça?!
- Je te pensais plus intelligent. Content de savoir que tu n'as aucune confiance en moi. Au bout d'un moment j'en ai marre de tout le temps te foutre des putain de preuves. Déjà la dernière fois que c'est arrivé t'as eu les preuves devant tes yeux. Et tu ne m'as pas cru. Ok je peux comprendre parce que c'était encore au début de notre relation et que c'était plus délicat. Mais je pensais qu'avec toute cette relation qu'on a établi, ça t'aurait fait comprendre que jamais je ne te tromperai. Au final je me suis trompé. Tu ne me fais toujours pas confiance même après tout ce que je t'ai fait? Tu ne me demandes même pas ce qui s'est passé. Tu me fais la gueule du jour au lendemain sans me dire ce qui se passe. Je me demande vraiment si tu m'aimes. En tout cas j'ai des doutes avec cette confiance exemplaire que tu me montres. Je crois qu'il vaut mieux qu'on fasse une pause dans notre relation. Ou qu'on rompt.
Sur ces mots, Bokuto alla dans la salle de bains du bas en laissant Akaashi en plan au beau milieu du salon.
Akaashi laissa son bras tenant le téléphone retomber le long de son corps, le cœur battant la chamade, brûlant comme si un feu s'était allumé à force de battre.
Il monta à l'étage et réfléchissait aux paroles de Bokuto durant sa douche.
C'est vrai qu'il n'avait pas laissé la moindre chance au bicolore de s'expliquer. Il ne lui en avait même pas parlé. Des larmes de rage dévalèrent les joues d'Akaashi. Des larmes de rage contre lui-même. Bokuto l'aimait. C'était indéniable. Qu'est-ce qui lui avait prit de penser une chose pareille?
Il avait lui même établi le fait que la communication était la base de leur relation et voilà qu'il l'a réduisait en miettes, ne parlant pas de son foutu problème.
Le dîner se déroula dans un grand silence. Chacun mangeant de son côté.
Après s'être brossés les dents, ils se couchèrent. Akaashi se tournant vers le mur et Bokuto vers la porte, se tournant le dos.
Bokuto avait laissé la lampe de chevet allumée et regardait son téléphone.
Akaashi voulut lui parler mais aucun son ne sortit.
Il commença à pleurer silencieusement.
Il se tourna vers Bokuto qui lui tournait le dos et avança sa main vers l'épaule du plus grand mais il retira sa main en l'effleurant à peine.
Bokuto aussi pleurait silencieusement. Il se leva et sans se tourner vers Akaashi, il se dirigea vers la porte.
Avant de la fermer, il s'adressa à Akaashi, sa voix tremblant, laissant entendre qu'il pleurait.
- Je serais dans l'autre pièce.
Dix bonnes minutes plus tard, Bokuto vit la porte s'ouvrir. Il était adossé au bras du canapé, un coussin entre ses mains, toujours pleurant.
Il vit Akaashi dans un état plus catastrophique que le sien.
Le noiraud courut presque vers Bokuto et s'allongeant de tout son long sur le canapé, il mit le haut de son corps sur celui de Bokuto, collant leurs torse et posant sa tête sur l'épaule du bicolore, Akaashi libéra toutes ses tensions.
- Je suis désolé! Je suis tellement tellement tellement désolé! J'ai même pas de mots pour m'excuser comme il faut...
Akaashi ne put en dire plus. Les pleurs se succédaient.
Bokuto pleurait également, le visage plongé au creux du cou d'Akaashi.
- C'était une pote de... de cette saleté de Fumihiro. Elle était venue me voir pour me demander à parler en privé. Après quand elle s'était déclarée... je lui avait dit que personne ne m'intéressait à part toi. Elle s'est jetée sur moi. C'est cette photo que cet enculé t'avait envoyé. C'est des putain de montages Keiji. Il a modifié l'autour.
- Ne dis plus rien Kō. C'est... c'est de ma faute. J'aurais dû t'en parler... Je suis désolé.
- Non, j'aurais dû moi aussi t'en parler. Seulement... j'ai pas eu le courage... J'avais eu peur de ta réaction...
- Non c'est moi. C'est toujours moi. Je suis tellement désolé Kōtarō...
- Tu n'as rien à te reprocher. Ces foutus montages sont juste bien faits. Mais je pensais que tu allais au moins voir que sur chaque photo c'était exactement la même position?
- Je n'ai pas réfléchi plus loin... Pardon... pardonne-moi...
- Keiji, tu sais très bien que je ne peux pas ne pas te pardonner. Mais saches que jamais je ne te tromperai. Et surtout quand tu reçois une photo de ce genre, montre les moi. Pour qu'on mette les choses au clair. Et... qu'est-ce que tu n'as toujours pas pigé dans "je suis gay"? Demanda Bokuto, un sanglot se transformant en un rire.
- S'il te plaît... je pourrais pas supporter ma vie sans toi.
- Moi non plus Keiji... je ne sais même pas comment ce que je t'ai dit est sorti... Je suis désolé.
- Non Kō...
Ils se calmèrent tous les deux et Akaashi releva la tête. Bokuto l'embrassa doucement sur les lèvres. Ils s'embrassèrent et se câlinèrent durant dix bonnes minutes.
Akaashi reposa sa tête sur l'épaule de Bokuto qui lui fit des papouilles.
Ils restèrent longuement dans cette position.
Après un moment, Bokuto regarda l'heure. Il restait vingt minutes avant minuit. Soit avant la Saint Valentin.
- Keiji.
- ...
- Keiji...?
- Hn...
- Keiji.
- Quuuuoooooiiii?
Bokuto rit et réveilla le noiraud.
- On devrait aller se coucher. Demain on a cours je te rappelle.
Akaashi bâilla longuement et s'extirpa des bras de Bokuto le plus lentement possible.
- J'étais bien dans tes bras.
- C'est pas comme si tu n'allais pas être collé à moi dans à peine deux minutes quand on sera dans le lit.
- Mmh...
Ils remontèrent à l'étage et se couchèrent. Akaashi s'endormit aussitôt que sa tête entra en contact avec l'oreiller. Bokuto, lui, resta adossé à la tête du lit, l'oreiller posé contre celui-ci, parcourant ses réseaux sociaux.
Vers minuit 10, un gémissement venant d'Akaashi lui fit relever les yeux.
Il le regarda longuement avant de ramener ses yeux lentement sur son téléphone.
- Mmh...
- ...
Bokuto posa son téléphone sur la table de chevet et quittant la tête du lit, s'assit en tailleur sur le lit, observant Akaashi.
- Aaaanh...
Bokuto ne put empêcher ses joues prendre le feu, se rendant compte qu'Akaashi était en train de faire un rêve érotique.
- Kōtarō...
- ...
Bokuto était trop captivé par les gémissements d'Akaashi pour oser dire quoi que ce soit.
Akaashi bougea, pour se tourner sur le ventre mais Bokuto posa rapidement une main sur l'épaule du plus jeune, présumant la bosse formée.
Akaashi poussa un gémissement en se cambrant légèrement et se réveilla dans un sursaut.
Il cligna des yeux rapidement et regarda Bokuto qui l'observait.
Bokuto lui fit un sourire en coin.
- Il était intéressant ton rêve?
Akaashi écarquilla ses yeux et sa bouche s'entrouvrit pour dire quelque chose mais aucun son ne sortit. À la place, il rougit jusqu'à la racine des cheveux et attrapa l'oreiller de Bokuto pour se le mettre sur le visage.
Bokuto pouffa.
- Quoi? Il ne l'était pas?
- Mfh ghf.
- Mmh? J'ai pas compris.
Bokuto lui arracha l'oreiller et se mit au-dessus de lui.
- Tu sais que tu n'es pas obligé de faire des rêves pour avoir ça? Chuchota Bokuto, attrapant le menton d'Akaashi entre son pouce et son index droits.
Akaashi avait tourné la tête vers le mur, rouge de gêne.
- Par pitié Kōtarō, ne dis rien.
- Comment tu veux que je ne dise rien quand mon petit ami fait un rêve érotique sur moi?
- Tais-toi...
Bokuto posa sa main gauche sur le sexe dressé d'Akaashi.
- Aaanh... Fit Akaashi en se cambrant en arrière et passant instinctivement ses mains sur les cheveux de Bokuto.
- T'es sûr que tu ne veux pas que je m'occupe de ton ami? Demanda Bokuto en effectuant une pression sur l'intimité d'Akaashi.
- Anh... Kō... Hn...
- Alors?
- La ferme...
- De Mathurin. Rigola Bokuto.
- Je te déteste. AAANH!
Bokuto avait passé sa main en dessous du bas de pyjama d'Akaashi et effectuait des va et viens le long du sexe du noiraud.
La respiration d'Akaashi était saccadée.
- Aanh... mmh... haaa... Kōtarō...
Bokuto descendit le bas d'Akaashi jusqu'aux genoux et descendit le long de son corps, déposant des baisers par-ci par-là.
Il prit l'intimité de son petit ami en bouche et passa des coups de langue rapides sur le gland. Il fit des pressions au niveau du trou du gland, faisant pousser des gémissements désordonnés à Akaashi.
- Hgn... aaah... hn... Kō... haaa... Kōta... aaah... rō...
Les jambes d'Akaashi tremblaient et il essayait vainement de les rapprocher.
Bokuto creusa de plus en plus ses joues.
- Kō... je... je vais...
Bokuto stimulait encore plus Akaashi qui ne put se retenir plus longtemps. Il se déversa dans la bouche de Bokuto donnant un coup de bassin vers le haut et resserrant ses doigts dans les cheveux du plus grand.
Bokuto remonta après avoir remonté le bas d'Akaashi sur sa taille, tout en déposant des baisers le long de ses abdos. Il évita le haut du noiraud et plongea directement ses lèvres dans le cou de ce dernier pour remonter jusqu'à son visage et l'embrasser d'une douceur infinie.
- Joyeuse Saint Valentin bébé.
Akaashi le regarda un long moment.
- À toi aussi Kō.
- T'as pas l'air sûr de toi? Rigola Bokuto.
- J'avais complètement zappé. Grogna Akaashi.
- Sympa.
Bokuto s'allongea aux côtés d'Akaashi qui se réfugia dans ses bras.
- Tu me laisses deux minutes chéri?
- Quoi encore?
- Faudrait peut-être que je me lave la bouche avant de dormir non?
Akaashi resserra son étreinte.
- On s'en fou.
Bokuto réussit à se retirer de l'étreinte d'Akaashi et après s'être lavé la bouche, revint.
.
Le lendemain, Akaashi refusa de se réveiller.
- Keiji, dépêche toi. On va être en retard.
- J'suis fatigué.
- Tu n'as même pas l'intention de me souhaiter la Saint Valentin?
- Je te l'ai souhaité.
- Un ridicule « à toi aussi ».
- Mmh...
Akaashi grogna et se leva difficilement, puis il s'assit sur le lit.
- Tu peux me porter?
- Mmh... laisse-moi réfléchir...
- Kō...
- Haha je rigole. Viens là, flemmard.
Bokuto le porta jusqu'à la salle de bains.
- Eh Kō?
- Hmm?
- Tu veux pas m'habiller?
- Et puis quoi encore hein? Rigola Bokuto.
- Je crois que je vais essayer de tomber malade plus souvent.
- Oh non, surtout pas 'Ji. S'il te plaît.
Akaashi grogna et finit par s'habiller.
.
- T'as l'air complètement à l'Ouest mon pote.
- Tais-toi Kajiro, j'suis pas d'humeur.
- Quoi? Il t'as lessivé avant même le commencement de la journée?
- Pas du tout.
- Bien sûr.
- En fait on a failli rompre hier...
- QUOI?!
- Shhh! Arrête de gueuler.
Ils étaient en train de déjeuner à leur table.
- Mais comment ça? Vous deux?!
Akaashi lui expliqua tout.
- Mais au moins maintenant tout va bien.
- Ouais.
- Et comment ça se fait que t'avais l'air crevé? Demanda Kajiro avec un sourire qui en disait long.
- Écoute viens pas te foutre de moi après.
- T'inquiète.
- Je te connais. Enfin bref... disons que... j'ai fait un putain de rêve de merde.
- Attends. Quand tu dis ça, tu veux dire que t'as rêvé de lui?
- ...
- Juuuure? J'suis mort. Et il a dit quoi?
- Il a rien dit mais c'était gênant.
- Tu m'étonnes. J'imagine qu'après vous avez passé une belle nuit et c'est pour ça que t'es fatigué?
- Non. Dit Akaashi en rougissant. Enfin... on est pas allé aussi loin.
- Tu sais ce qui est drôle 'Kaashi?
- Quoi?
- C'est grave drôle de te voir gêné.
- Je t'emmerde.
- Quand t'es gêné tu gardes exactement la même expression mais t'es tout rouge. Pouffa Kajiro.
- Trouve-toi une copine s'il te plaît, t'es en manque.
- En vrai... faut que je te dise un truc.
- Quoi?
- J'suis sûr tu vas te foutre de moi mais bon.
- Tu vas accoucher oui?
- Putain j'ai grave pas choisi le bon moment. En fait je me suis rendu compte que j'ét-
- Akaashi-senpai...? Fit une voix timide à côté de leur table.
Akaashi releva la tête et vit une fille de première année.
- Euhm... c'est pour toi... Dit-elle en lui tendant une lettre.
- Oh. Euh... merci.
La fille s'enfuit en courant après lui avoir donné la lettre.
- Tu vas la lire?
- Ouais. Sinon ça se fait pas qu'elle ait écrite ça pour rien.
- Vas-y toi, tu veux éviter comment ces lettres en disant ça?
- Je te cache pas que recevoir des chocolats c'est plutôt un côté positif.
- C'est vrai que tu serais cap' de remplacer Bokuto par du chocolat.
- Ne dénigre jamais du chocolat.
- Je ne l'ai pas fait.
- Et sinon tu voulais me dire quoi?
- Je vais droit à ma mort.
Ils rangèrent leur boîte et leur bouteille dans leur sac et Akaashi se tourna vers Kajiro en sortant un paquet de chocolat qu'il avait trouvé dans son casier.
- T'en veux?
- Tu es en train de me faire une seconde déclaration?
- Tu n'as pas accepté mes sentiments la première fois alors ne compte pas pour une deuxième fois Kajiro.
Kajiro prit un chocolat et le fourra dans sa bouche.
- Je prends ça pour me consoler.
- Qu'est-ce que tu veux dire?
- En fait ce que je voulais te dire tout à l'heure, c'était que je me suis rendu compte y a un petit moment que j'étais... bi.
Akaashi remit lentement le chocolat qu'il avait porté à sa bouche dans le paquet.
- Tu veux... m'en parler?
- T'as pas le droit de faire ça Akaashi. Gémit Kajiro en enterrant sa tête entre ses bras croisés sur la table. Tu me trouves sûrement con. J'ai rejeté tes sentiments une fois parce que dans ma tête j'étais hétéro et maintenant je me retrouve comme un con.
Akaashi restait silencieux. Il ne savait pas quoi lui dire. Il avait su trouver les mots pour Kaisha mais pour Kajiro, il était complètement démuni.
Kajiro soupira et se redressa pour faire face à son meilleur ami.
- Je me retrouve comme un con à te dire que je t'aime.
- Depuis quand est-ce que...?
- C'est grave gênant...
- Dis-toi que j'étais à ta place y a trois ans.
- J'avoue. Euh... je crois que ça a à peu près commencé vers la fin de l'année dernière.
- Ah. Tu aurais dû m'en parler... je t'aurais épargné mes journées avec Kō.
- Nan t'inquiète. C'était drôle.
- Tu voudrais qu'on change quelque chose?
- Comment ça?
- Je ne sais pas. Si t'as envie de prendre un peu tes distances par rapport à moi ou si tu veux qu'on ne se parle plus pour un temps?
- Non. Non... je crois que je préférerais qu'on ne change rien justement.
- Comme tu veux. Mais du coup je vais devoir changer mes stratégies pour la journée.
- Qu'est-ce que tu veux dire?
- Comme on a trois heures libres cet aprèm, je pensais aller faire un tour des magasin pour trouver quelque chose pour Kōtarō. J'avais complètement zappé la Saint Valentin.
- Me dis pas que tu ne le lui as même pas souhaité?
- Si parce qu'il me l'a rappelé hier. Mais du coup j'allais te proposer de m'accompagner mais j'imagine que tu préférerais prendre un peu tes distances pour aujourd'hui?
- Nope. Je vais t'accompagner.
- Kajiro...
- Écoute Akaashi je ne veux pas que tu te sentes mal à cause de ça. C'est rien.
- Eh. Tu m'as reprit mes propres paroles.
- Parce que j'ai pas trouvé mieux comme réponse à la situation. Dit Kajiro en haussant les épaules.
- T'es sûr que ça ne te dérange pas?
- Ouaip. Et puis je préfère sortir plutôt que de rester dans cette taule pendant 3 heures.
- Tu veux que je t'achète quelque chose pour ton petit cœur brisé?
- Tu sais quoi Akaashi? T'es vraiment dangereux comme gars. Tu le savais?
- Pourquoi?
- T'es vraiment parfait comme mec et tu tisses une toile pour attraper tes proies.
Akaashi regarda Kajiro avant d'éclater de rire.
- Où est-ce que t'es allé chercher ça?
- Mais c'est vrai. Et non je ne veux pas que tu m'achètes quoi que ce soit. Passes moi juste un paquet de chocolats.
- T'essayes de gratter mes chocolats?
- Rho ça va. T'as eu au moins une trentaine de paquets.
Akaashi en sortit deux de plus de son sac et les tendit à Kajiro.
- On y va?
- Ouaip. Je pensais juste à un truc.
- Quoi?
- J'aurais jamais la chance de voir la tête que tu fais au lit.
Akaashi rougit et asséna un coup sur la tête de Kajiro.
- Abruti!
Kajiro éclata de rire.
- Et crois pas que je t'aurais laissé dominer. J'ai déjà dominé Kōtarō et toi tu ne l'aurais probablement pas fait avec moi.
- T'as déjà dominé Bokuto?!
- Bah t'étais là quand mon grand-père l'a dit l'année dernière, au nouvel an.
- Je ne me souvenais plus. Mais qu'est-ce qui te fais croire que je ne t'aurai pas dominé?
- Ça ne serait jamais arrivé t'inquiète.
.
Ils finirent par trouver un cadeau « idéal » selon Akaashi, qui était une nouvelle montre sportive de marque.
Kajiro siffla lorsqu'Akaashi l'avait prit.
- Sérieux? Tu vas vraiment lui acheter ça? C'est trop classe.
- Pour me faire pardonner comme il faut.
- Purée... c'est la meilleure marque de montre pour les montres de sport.
- Oui mais il le mérite plus que quiconque. Ça le stresse de ne pas pouvoir regarder l'heure même quand on est en entraînement. Mais il a intérêt à l'aimer sinon elle est pour moi la montre.
Kajiro rit.
- Je crois que je préfère finalement rester ton meilleur pote!
- C'est pas comme si t'avais le choix. Et d'ailleurs, tu aurais réagi comment si j'avais vomi dans tes mains?
- Je t'aurai giflé avec le vomi.
- Sympa. Je retiens. Voilà pourquoi je préfère Kōtarō à toi écureuil imbécile.
- Pourquoi écureuil?
- Tes cheveux sont de la couleur d'un écureuil.
- Ils sont châtains mes cheveux.
- T'as jamais vu d'écureuil châtain?
- Tu me désespères avec tes comparaisons. J'espère que t'as jamais comparé Bokuto à un animal.
- Euh... si.
- T'es sérieux?
- À un hibou.
- Il l'a prit comment? Demanda Kajiro en éclatant de rire.
- Plutôt bien.
.
Le soir lorsqu'ils s'installèrent au lit vers 20 heures 30, ils s'offrirent leur cadeau.
- Keiji... Woah...
- J'étais sûr que t'allais l'aimer.
- Je ne l'aime pas. Je l'adore. C'est toi que j'aime.
- Arrête avec tes phrases de drague ringardes. Dit Akaashi en rougissant.
- Mais tu rougis. Donc tu aimes les phrases de drague ringardes.
Akaashi grommela dans sa barbe inexistante et ouvrit son cadeau.
Il tomba littéralement sur le cul.
C'était la plus belle montre « classe » qu'il ait jamais vu.
- Kōtarō...
- Tu ne l'aimes pas?
- Si... elle est magnifique... je ne le mér-
- Je t'arrête tout de suite. Tu le mérites plus que quiconque. J'irai te chercher la lune si je le pouvais.
Akaashi posa la boîte sur la table de chevet à côté de celle de Bokuto l'embrassa.
- Merci Kō.
- Merci à toi. Joyeuse Saint Valentin babe.
- Joyeuse Saint Valentin mon chéri.
- Tu devrais utiliser ces surnoms plus souvent tu sais?
- Il faut pas abuser des bonnes choses.
- Mmh... alors tu n'auras plus de câlins à volonté.
- Eh! Bien sûr que si.
- Tu viens de dire toi-même qu'il ne fallait pas abuser des bonnes choses Keiji.
Bokuto réduit la luminosité de la lampe de chevet et allongeant Akaashi sur le dos, tout en l'embrassant, il passa sa main en dessous du haut d'Akaashi.
Bientôt, seuls des respirations rapides, gémissements et le bruit que faisaient leurs corps s'entendaient dans la pièce.
Bokuto s'allongea à côté d'Akaashi, le souffle court.
- Je t'aime.
- Je t'aime.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top