Partie de la famille

Akaashi avait passé le pire dîner de toute son existence. Non pas parce que son père l'avait grondé. Au contraire il ne l'avait pas grondé mais il l'avait fait mourir de honte.

- T'as pas eu beaucoup mal? Tu l'avais bien griffé le pauvre.

- Papa...

- Comment vous avez fait pour que tu n'aies pas mal aujourd'hui?

- ...

- Vous êtes partis pour un deuxième round quand on s'est couché?

- Non...

- Alors comment vous avez fait?

- Il m'a fait un massage et m'a donné ma bouillotte. Maintenant arrête papa ça suffit.

- Oooh que c'est mignon! Écoute je ne t'en veux pas. Disons que c'est quelque chose de normal à votre âge. Mais j'aurais préféré que vous vous protégiez. Mais sinon à part ça... il est comment au lit?

Akaashi était affalé sur la table à manger. Sa mère était déjà partie de coucher et il se retrouvait seul avec son père.

- Rho allez fais pas ton timide va. Il t'a emmené jusqu'au septième ciel?

- ...

Akaashi gémit, dépité.

- Mais tu vas lâcher ce pauvre garçon un peu pour le laisser manger Akihiro?!

- Qu... oh. Ah euh... hehe... salut maman. Vous avez passé une bonne soirée avec papa?

- Ne change pas de sujet petit garnement.

La grand-mère d'Akaashi s'assit à côté de son petit-fils et lui frotta doucement le dos.

- Allez, mange mon chéri. Je surveille ton père.

Akaashi se redressa et lança un regard reconnaissant à sa grand-mère avant de manger son bol de riz, ses oreilles rouges piments parce que ses grands-parents venaient de savoir ce qu'il s'est passé à travers le monologue de son père.

- Alors c'était ça que t'as offert le petit Kōtarō pour la Saint Valentin? Demanda le grand-père d'Akaashi.

- Akiro! Le prochain qui l'ouvre pour l'embêter je le fiche dehors!

- Désolé chérie.

- Tu ne peux pas faire ça, c'est ma maison.

- Et qui t'a mit au monde petite poussière? Hein?

- Pardon maman.

Akaashi adorait sa grand-mère. C'était la seule qui remettait en place son père. Il chérissait ces moments.

Akaashi avait déjà utilisé sa grand-mère comme étant une échappatoire à son père. Une fois, son père l'avait embêté le taquinant de ne pas emmener de petite copine ou de petit copain et le noiraud avait lancé un minable petit "Si tu continues papa, je vais appeler mamie." Et son père s'était moqué de lui gentiment. Seulement, il avait eu une mauvaise surprise lorsque sa mère avait débarqué une heure plus tard.

Akaashi finit de manger et se leva pour laver son bol.

Il souhaita une bonne nuit à sa grand-mère sans adresser la moindre parole aux deux autres hommes se trouvant dans la pièce et se dirigea vers sa chambre à l'étage, sous la protection de sa grand-mère qui avait fait taire son fils et son mari d'un simple regard.

Deux semaines après, le couple rentrait de l'académie. Akaashi avait apprit à connaître le père de Bokuto et leur trouvait une énorme ressemblance. Tant niveau caractère et physique.

Akaashi se lava, mit son pyjama et ses baskets, prit son sac pour se diriger vers la maison des Bokuto après avoir salué son père et avoir mit son manteau. Sa mère allait rentrer vers 19 heures.

- À ce soir papa.

- À ce soir mon petit hibou Keiji.

Akaashi roula ses yeux mais ne put empêcher un petit sourire enfantin de se former sur ses lèvres.

Ce fut le père de Bokuto qui lui ouvrit.

- Bonsoir Seijirō-san.

- Bonsoir Keiji. Entre. Kōtarō est dans sa chambre.

- Merci.

Dès qu'il ferma la porte, Bokuto le prit dans ses bars et l'embrassa sur le front.

Akaashi afficha une mine boudeuse.

- C'est tout?

Bokuto rit légèrement avant de lui donner un baiser passionné.

Ils se séparèrent en manque de souffle, et se regardèrent dans les yeux avant de se sourire amoureusement.

Ils finirent leurs devoirs. On était le vendredi. Ils se sont donnés trois jours sur cinq pour faire leurs devoirs ensemble, laissant Bokuto se débrouiller les jours où il n'en avait pas besoin. Donc, Akaashi mangeait trois jours chez les Bokuto.

Le père de Bokuto l'avait également vite adopté, le qualifiant d'enfant adorable et bien élevé, se recevant des regards boudeurs de la part de son fils.

Le dîner s'était déroulé de façon bizarre pour Akaashi. Les trois Bokuto se lançaient des regards durant tout le repas.

Cependant, il resta silencieux.

Une fois le dîner fini, il aida Akane à débarrasser la table à l'aide des deux hommes Bokuto.

- Keiji, on a une surprise pour toi!

Akaashi les regarda surpris. Portant ce n'était pas son anniversaire. Encore moins le jour où il avait commencé à muer. Oui, son père avait noté la date. Sa grand-mère avait fondu en larmes lorsqu'elle avait entendu sa voix muée pour la première fois et elle l'avait qualifiée de parfaite pour son image et caractère.

Pour en revenir aux Bokuto, son petit ami lui mit un bandeau sur les yeux. Il sentit se faire assoir sur le canapé et ses chaussures être mises à ses pieds, puis son manteau.

Ensuite, il se sentit être traîné dehors. Il entendit la porte se refermer et Bokuto crier de la fenêtre.

- Allez, tu peux enlever ton bandeau, Keiji! Dit-il excité.

Akaashi obéit, se demandant s'il avait été mit à la porte. Il vit une note, collée sur la porte avec du scotch et le prit. Il reconnut l'écriture négligée de Bokuto.

Keiji! Tu sais comment entrer alors qu'est-ce que tu attends?! Dépêche toi! Hehe, je t'aime!

Akaashi trouva ça stupide. Ils mettaient toujours une clé de secours dans un trou dans le mur sur la gauche, caché par un buisson. Il se dirigea vers l'emplacement.

Il glissa sa main dedans et en sorti une clé.

Seulement, la clé n'était pas pareil. Elle brillait, de sa couleur argentée. Elle était nouvelle. Il vit deux hiboux, un noir avec deux petits diamants bleus gris en guise d'yeux, et un autre blanc gris avec deux diamants dorés, à la place des yeux. Il sourit devant la ressemblance entre les deux hiboux et son couple.

- Y a encore un truc à l'intérieur! Cria Bokuto, toujours perché sur la fenêtre du salon.

Akaashi en sortit une autre note.

Keiji, depuis que tu viens régulièrement à la maison et que tu fais officiellement partie de notre famille maintenant, on s'est dit que tu devais disposer de ta propre clé. On t'aime énormément notre ange.

Akaashi en déduit de l'écriture fine que c'était celle d'Akane. Il sentit des larmes monter mais il essaya de les refouler.

Il se dirigea vers la porte, l'ouvrit avec sa nouvelle clé et entra.

Il vit les trois Bokuto devant la porte, un grand sourire sur leurs lèvres.

Il ne put retenir longtemps ses larmes qui se déversaient le long de ses joues.

Il se précipita vers Bokuto qui le prit dans ses bras.

- Merci. Merci à tous les trois...

Bokuto lui caressait ses boucles noirs. Il sentit une main fine lui caresser le dos et une plus puissante se joignit à la dernière.

- Tu fais partie de notre famille maintenant Keiji.

- Ouaip. Tu es comme notre propre fils pour nous! Enfin beau-fils plutôt sinon votre relation serait bizarre. Plaisanta Seijirō.

- Et on a ajouté une autre petite armoire à côté de celle de Kō pour que tu mettes quelques uns de tes vêtements. Maintenant que je travaille en tant que secrétaire de Seiji, il y aura des jours où on sera absents tout autant que tes parents alors pour que tu ne sois pas obligé de ramener des vêtements à chaque fois, ce sera plus simple.

Akaashi les serra tous les trois dans ses bras à tour de rôle, donnant un baiser à Bokuto au passage.

Il rentra après leur avoir souhaité une bonne nuit, un grand sourire aux lèvres.

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