Le passé d'Akaashi

Juste, les points, les étoiles et les o dans ce chapitre séparent différents moments d'histoire.

.

Le vendredi très tôt dans la matinée les deux se réveillèrent brusquement au son du tonnerre qui fit vibrer les fenêtres et leur bureau de travail ainsi que la table de chevet.

Le vent soufflait avec force les arbres étaient penchés sous la force du vent et de la pluie. Bokuto attira Akaashi dans ses bras et le serra fort contre lui.

.

Toute cette semaine avait été infernale pour le noiraud. Bokuto avait essayé de lui demander ce qu'il s'était réellement passé le jour où il avait été kidnappé mais le plus jeune n'avait pas ouvert une seule fois sa bouche. La famille d'Akaashi lui avait dit que le plus jeune ne leur avait pas non plus dit quoi que ce soit.

Kōji lui avait avoué qu'il était entré dans la police dans le but de récupérer la vidéo de surveillance qui avait été placée dans le bâtiment, non connue par les kidnappeurs. Il avait réussi à la récupérer il y a à peine un mois. Il lui avait révélé, avec une voix vide et en même temps empli de haine que les malfaiteurs ne sortiraient au plus grand jamais de la prison mais que c'était au noiraud de lui raconter.

Kōji n'en avait pas encore parlé avec Akaashi, ni avec leurs parents. Il avait toujours du mal à digérer toutes les horreurs subies par son frère.

De tous, Kajiro était le seul à qui le noiraud avait tout révélé. Kajiro se souvenait toujours aussi précisément de l'état dans lequel était le noiraud, avec du sang partout sur son corps ainsi que du regard rempli de peur d'Akaashi lorsqu'il était à l'hôpital. Kajiro avait aussi refusé de dire quoique ce soit à Bokuto à part le regard terrifié du noiraud sur le lit d'hôpital.

.

Akaashi avait enfoui toutes ces horreurs au fond de ses pensées et les avait associé aux tempêtes, tonnerre et tout ce qui se rapportait aux mutilations de son corps, à savoir les piqûres, les blessures et aussi au noir.

.

Le tonnerre retentit de nouveau et Akaashi se leva avant de se mettre en position assise et porta ses mains sur ses oreilles.

- Keiji... regarde-moi bébé, je suis là.

- J'ai peur...

- Peur de quoi mon amour? Dis-moi ce qui s'est passé? Je peux t'aider.

- Lâchez-moi... je veux mon papa... j'ai mal... je veux de l'eau... s'il vous plaît...

- Keiji, écoute ma voix mon cœur... c'est moi Kōtarō. Je suis là chéri.

Après maintes tentatives, Bokuto réussit à faire venir le noiraud à la réalité.

- Kō...?

- Shhh je suis là...

- J'ai... p... peur...

- Tu veux me raconter?

Le regard du noiraud se voila. Ses yeux étaient loins dans le passé. Sans faire attention à ce qu'il disait, il relata tout à Bokuto.

oOo

- Mes parents sont pas encore là...

- Ne t'en fais pas Keiji, ils vont venir! Et puis, moi aussi mes parents sont pas encore là.

- Oui mais normalement ils sont là d'habitude Hiroki... et il va y avoir de la pluie...

- Bonjour Keiji.

Les deux enfants se tournèrent vers le nouveau venu.

- Euh... bonjour?

- Tu viens avec moi? Ton papa et ta maman ont eu un accident et je vais t'accompagner les voir à l'hôpital d'accord?

- Mon papa et ma maman...? Ils ont... non... C'EST FAUX!

- Shhh calme-toi mon grand. Les grands garçons sont forts non? Ils vont bien mais je vais t'emmener.

- Et pourquoi Kōji et Sanaē sont pas venus le chercher alors? Demanda Kajiro.

- Parce qu'ils sont déjà à l'hôpital. Vous me permettez madame?

- Vous devez me fournir une pièce d'identité monsieur s'il vous plaît. Et une autorisation parentale.

- Vous croyez vraiment que ses parents ont le temps? Ils sont sur leur lit d'hôpital!

L'homme montra sa pièce d'identité et attrapa Akaashi par le bras. Après avoir entré dans la voiture, l'homme lui mit la ceinture. Il y avait deux autres hommes dans la voiture.

- Tu veux un bonbon?

- Ma maman et mon papa m'ont dit de ne pas manger des bonbons des autres...

- C'est eux qui m'ont dit de t'en donner mon grand.

Akaashi en mangea un et ce fut le trou noir.

*

Kajiro regarda Akaashi s'éloigner avec l'homme. Ses parents n'étaient pas encore là non plus. Sanaē s'approcha vers lui en sortant du collège.

- Salut Hiroki. Keiji n'est pas avec toi?

Les yeux de Kajiro s'agrandirent avec horreur.

- Sa... Sanaē...?

- Oui? Ça ne va pas?

- Tu... tu n'es pas à l'hôpital?

- À l'hôpital? Qu'est-ce que c'est que cette histoire?

- Y avait un monsieur... il a dit que vos parents avaient eu un accident et qu'ils étaient à l'hôpital avec Kōji et toi... il a dit que c'était vos parents qui lui avaient demandé d'emmener Keiji...

- Nakasa-san? Qui était l'homme qui a emmené mon petit frère?

- Il a montre une pièce d'identité et a affirmé qu'il était un ami de vos parents...

- Et une simple pièce d'identité suffit à le prouver?! Vous vous foutez de ma gueule?! S'écria la voix du père d'Akaashi.

- Akihiro... notre fils... mon Keiji...

- On va le retrouver. Kōji, appelle oncle Daisuke. Sanaē, appelle la police. Hiroki, est-ce que tu peux me dire à quoi ressemblait le monsieur s'il te plaît? Est-ce que tu sais me dire la couleur de leur voiture et quoi elle ressemblait?

- Il était... grand... et mais pas gros... il était habillé en noir... il était dans une grande voiture...

- Quelle couleur mon grand?

- Bleu foncé...

- Merci Kaji, t'es un champion.

- J'aurais dû... forcer Keiji... à ne pas y aller avec le monsieur... Sanaē serait arrivée...

- Shhh ne pleure pas. Tout va bien. On va le retrouver. Regarde ta maman et ton papa est là.

- C'est une honte! Donner un enfant à un inconnu que même l'enfant ne connaît pas! Quelle genre d'école vous êtes! S'écria un parent.

- Nos enfants ne sont pas en sécurité si ce n'est qu'une simple pièce d'identité que demande la maîtresse!

- Vous vous rendez compte un peu?! Et si c'était votre gamin?!

- Akaashi, qu'est-ce qu'il s'est passé?

- Kajiro... notre fils a été emmené par un inconnu... Hiroki a essayé de nous donner des informations... il est encore sous le choc. S'il te plaît... aide-nous à retrouver Keiji...

- Évidemment imbécile. Vous avez déjà appelé les flics?

- C'est bon, c'est fait. Dit Sanaē en larmes.

- Qu'est-ce qu'on va faire? Mon petit Keiji... mon bébé... Pourquoi mon petit ange? Pourquoi lui...

- Shhh Ayame... on va le retrouver. Et je le ferai regretter à ces fils de pute.

.

Akaashi ouvrit doucement ses yeux. Il essaya de se redresser mes il sentit une pression sur ses poignets.

- Tu te réveilles enfin?

- Où est-ce qu'on est...? Et ma maman? Et mon papa?

- Petit imbécile. C'était faux toute cette histoire. Tes parents sont sûrement entrain de te chercher en ce moment.

- Quoi? Est-ce que vous pouvez me détacher?

- Et puis quoi encore? T'as rêvé mon petit gars. Allez les gars, commencez. On va voir à quel point il résiste. En fonction on pourra le vendre à celui qui nous offre le plus de fric. Du moment que ce gamin pourra supporter la douleur le client se fera plaisir.

⚠️TW ‼️

L'un des hommes s'approcha du noiraud avec une ceinture et commença à lui asséner un coup. Puis, il donna un coup de poing dans la mâchoire, puis dans le ventre.

- AAAAAAAAAAAAAAAAH! ARRÊTEZ!

Les coupe continuèrent sans cesse. Deux hommes le tenaient par les bras.

- JE VEUX MAMAN! ET MON PAPA! LÂCHEZ-MOI!

Les coups avec la ceinture redoublèrent. L'enfant criait et pleurait.

- AIDEZ-MOI! AAAAAAAAH! VEUX PAPA!

- Boucle-la! S'écria l'un des hommes en lui faisant une entaille sur la cuisse avec un couteau.

- Tu ne sers à rien! T'es qu'un bon à rien! Personne n'a besoin de toi! Personne ne t'aime!

Les pleurs d'Akaashi furent de plus en plus forts.

Cela dura pendant un quart d'heure. Akaashi était au bout de ses forces d'enfant. Le tonnerre avait commencé à gronder et la pluie s'abattait avec force sur le toit.

- J'ai peur... j'ai mal... laissez-moi tranquille... veux papa... et maman... je veux rentrer à la maison... je veux... de l'eau... s'il... vous plaît...

- Patron, est-ce que vous voulez qu'on l'habitue un peu? Ça me démange un peu. Il a une de ces belle peau.

- Non! Il doit être puceau pour le client.

- Oh allez patron des petites caresses.

- Interdit de le toucher sur le bas du corps. Mais en haut faites ce que vous voulez.

- On va voir jusqu'où il peut avaler.

L'un des deux autres hommes fit relever la tête d'Akaashi qui était quasiment inconscient et au même moment la porte s'ouvrît.

- LES MAINS EN L'AIR! PLUS UN GESTE!

L'un des policier mit en joue le patron de la bande tandis que deux autres prenaient deux des autres. Celui qui tenait Akaashi sortit un couteau et mit le côté tranchant sur le front de l'enfant, à la base de ses cheveux.

- Soit vous lâchez le boss, soit je le bute.

- KEIJI! NON! S'IL VOUS PLAÎT! JE VOUS EN SUPPLIE!

- LÂCHE MON FILS OU JE TE BUTE FILS DE PUTE!

- Lâche le gamin. Sinon j'ouvre le feu. Menaça un policier en pointant son arme sur l'homme.

Akaashi ouvrit lentement ses yeux et vit ses parents. Il vit également son oncle Daisuke ainsi que Kajiro qui avait l'horreur peinte sur tout son visage.

Lorsqu'il réalisa que ses parents étaient là, sans sentir le couteau il se dégagea avec ses dernières forces de l'étreinte de l'homme qui s'était affaibli en pensant que l'enfant était inconscient.

Lorsque l'homme sentit Akaashi bouger, il entailla là où son couteau était posé.

Du sang gicla et Akaashi s'effondra sur le sol.

- KEIJI!

Kajiro hurla de rage et s'élança vers Akaashi. Au même moment, l'homme leva le couteau pour porter un coup sur le dos d'Akaashi mais avant qu'il ne puisse le faire, une balle le frappa en pleine tête.

Kajiro fit tourner son ami sur le dos. Daisuke Sakusa s'élança vers son neveu et le prit dans ses bras avant de le tendre aux médecins secouristes qu'ils avaient emmené avec eux après avoir envisagé cette possibilité.

🌸🌺

Une fois à l'hôpital, les médecins lui apportèrent tous les soins nécessaires. Akaashi avait reprit conscience et avait la tête posée sur les genoux de sa mère.

Trois coups légers se firent entendre contre la porte.

- Oui? Fit Akihiro, le père d'Akaashi.

La porte s'ouvrît doucement en laissant entrer Kajiro et ses parents. Akaashi se redressa doucement et la mère de Kajiro enlaça le noiraud avant de prendre Ayame dans ses bras. Kajiro donna la peluche d'Akaashi et une autre peluche.

- Tiens. On est parti chercher m'sieur Bibou. Et celui-là on a acheté en route. Ça va...? Demanda Kajiro, incertain.

Akaashi le regarda et se réfugia dans ses bras.

- Merci.

Les deux enfants restèrent dans cette position un bon moment sous le regard attendri de leurs parents.

Les deux enfants relâchèrent leur étreinte.

- Qu'est-ce qu'ils t'ont fait? Demanda Kajiro.

Le sourire des adultes s'effacèrent. Ils avaient également posé la question au noiraud mais il n'avait pas répondu.

Akaashi commença à jouer avec ses doigts.

- Est-ce que je peux rester avec Kajiro? Demanda l'enfant d'une voix timide à ses parents.

Les adultes furent surpris. Ils se mirent d'accord et laissèrent les enfants seuls dans la chambre d'hôpital.

Les murs étant insonorisés, les adultes ne pouvaient entendre ce qu'ils se disaient. Lorsque le noiraud eut terminé, Kajiro pleurait et le serra dans ses bras.

- Jamais. Plus jamais je te laisserai tout seul.

Depuis ce jour-là, Kajiro remarqua la sensibilité du noiraud physiquement et mentalement. Lorsque des enfants venaient les embêter, il n'hésitait pas à leur crier dessus ou encore leur donner des coups quitte à se faire gronder. Il ne raconta pas non plus aux adultes ce qu'il s'était passé. Il décida que c'était à Akaashi d'en parler s'il le souhaitait.

Akaashi s'en voulait d'être aussi vulnérable. Il voulait être aussi pleine d'énergie et aimé de tous comme ce garçon qui était dans une classe au-dessus de la sienne et qui jouait au volley.

Il l'admirait et petit à petit son admiration pour ce garçon prit de plus en plus d'ampleur. Et il put enfin faire sa connaissance quand il l'a protégé contre des garçons qui l'harcelaient.

oOo

Akaashi pleurait de manière incontrôlable. Les traits de Bokuto étaient déformés par la colère et l'horreur. Des larmes ruisselaient sur ses joues. Il n'arrivait toujours pas à imaginer comment les agresseurs avaient pu faire subir de telles horreurs à un enfant.

Et il ne pouvait dire au noiraud de se calmer. Il était plus que mal placé pour dire ça. Il ne pouvait imaginer la détresse du plus jeune. Tout ce que Bokuto pouvait faire en ce moment, c'était de le garder serré contre lui, lui caressant le dos. Akaashi avait les bras le long de son corps.

- Je suis désolé... je suis tellement désolé que tu aies connu autant d'horreurs Keiji... et dire que nous on continuait à s'amuser alors que tu subissais ces horreurs... Jamais je ne te laisserai aller où que ce soit seul... sauf si tu es sûr de toi et que tu le veux.

Akaashi se calma petit à petit. Il se sentit mieux après avoir tout sorti.

Akaashi leva doucement ses bras et rendit l'étreinte. Il posa sa tête sur le creux de l'épaule gauche de Bokuto et tourna son visage vers le cou de ce dernier.

- Je t'enviais... tu étais toujours plein d'énergie... quasiment tout le monde t'adorait... personne ne te harcelait... ton sourire était contagieux... tu arrivais à donner le sourire à tout le monde... personne ne s'en prenait à toi... je voulais... tellement être comme toi... et... quand tu m'as protégé contre... ces garçons... je t'ai admiré encore plus... et... je ne m'en souvenais plus du moment où on était apparemment sortis ensemble... mais je me suis inscrit en volley au collège pour... te suivre et... tu connais la suite...

- Crois-moi tu n'as rien à m'envier chéri... tu es parfait tel que tu es et tu n'as pas besoin de me ressembler pour que les autres t'aiment. Tu ne sais pas combien de personnes t'envient... et surtout... toutes les personnes qui t'aiment...

Akaashi renifla et après s'être entièrement calmé, il se détacha légèrement de l'étreinte du plus grand.

Bokuto essuya le reste des larmes de son kouhai avant de l'embrasser avec une douceur infinie. Puis, il porta ses mains sur la joue de ce dernier.

- Merci de m'en avoir parlé Keiji.

- Je suis désolé... de ne pas t'en avoir parlé... plus tôt... je... je n'avais pas assez de courage...

- Ne t'excuse pas... ce n'est jamais facile... tu veux essayer de se rendormir? Il n'est que 3 heures 40.

- Je n'ai plus sommeil... est-ce qu'on peut... descendre dans le salon?

- Oui si tu veux. Viens.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top