Journée sportive

Akaashi s'était endormi sur Bokuto. Bokuto le porta pour se rendre dans leur chambre.

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L'alarme de Bokuto sonna. Ce dernier grommela et prit le téléphone pour regarder l'heure. Son écran affichait 7h10. Il savait qu'il devait se lever et réveiller Akaashi. Il s'était enfin décidé à montrer à Akaashi l'autre pièce qu'il avait préparé dès qu'ils avaient aménagés dans cette maison.

Il était aussi sûr de se faire tuer par son petit ami s'il le réveillait aussi tôt. Surtout un samedi. Et surtout aussi que le noiraud n'était pas du matin.

Il reporta l'alarme à dix minutes en plus après avoir craqué à la bouille d'Akaashi posée sur son épaule.

Il remarqua une tâche plus sombre au niveau de l'épaule de son t-shirt.

Bokuto soupira mais ne put empêcher un sourire apparaître sur ses lèvres.

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Bokuto sursauta au son de son alarme et porta immédiatement sa main sur son téléphone.

Il reposa le téléphone sur la table de chevet et se tourna vers Akaashi, le gardant toujours serré contre lui.

- Keiji.

- Mmhfr...

- Réveille-toi.

Akaashi soupira longuement tout en grognant légèrement. Il se redressa sur ses coudes.

Il sentit de la bave couler sur le côté de sa bouche et ressentant de l'inconfort, il essuya sa bouche.

Seulement, c'était sur le t-shirt de Bokuto.

- Keijiiiii...!

Akaashi garda sa tête posée sur le torse de Bokuto tout en somnolant.

- Keiji debout.

Akaashi se résigna enfin à se lever et s'assoir sur le lit. Il bâilla longuement tout en soulevant son t-shirt pour se gratter le ventre.

- Bordel arrête d'être aussi mignon. Grogna Bokuto. Tu vas être la raison de ma mort.

- Hein? Dit Akaashi complètement désorienté en lançant un regard mi-clos à Bokuto.

Bokuto se frotta le visage des deux mains avant de s'assoir à son tour.

Akaashi regarda l'épaule de Bokuto. Bokuto suivit son regard.

- Voilà pourquoi je mets mon haut de pyj à laver tous les matins. Toi qui te plaignais que tous mes hauts remplissaient le panier à linge.

Akaashi se laissa tomber en avant pour faire atterrir son visage sur le ventre Bokuto et passa ses mains sur le dos du plus grand.

Le plus grand le garda quelques secondes avant de sentir son t-shirt devenir chaud et se coller à sa peau.

- Allez debout. Et je te rappelle que t'as un t-shirt alors essuies ta bave dessus. Soupira Bokuto.

Bokuto le fit se lever et le traîna devant lui jusqu'à la salle de bains.

Akaashi resta adossé à Bokuto qui le soutenait.

Le bicolore prit la brosse à dents d'Akaashi et après avoir mit du dentifrice, il entrouvrit la bouche d'Akaashi et y glissa la brosse à dents.

Akaashi se réveilla de son demi-sommeil en sursaut tandis que Bokuto éclata de rire.

Akaashi grogna et réussi à se résoudre à enfin se brosser les dents et se laver le visage.

Bokuto, après avoir fini, enleva son haut et en le lançant dans le panier à linge, se dirigea vers leur chambre.

Il revint dans la salle de bains avec leur bas de l'équipe de Fukurōdani de l'année dernière et un haut noir. Il lança la tenue d'Akaashi sur lui qui le regarda en levant un sourcil.

- Tu verras bien. Allez.

Ils se changèrent et mirent tous les deux une paire de chaussettes.

- On y va?

- J'ai pas eu mon câlin du matin. Bouda Akaashi.

Bokuto lui sourit.

- Et ce que t'as eu dans le lit tout à l'heure c'était quoi?

- J'étais pas réveillé.

- Fallait l'être. Se moqua gentiment Bokuto.

Akaashi lui tira la langue et se réfugia dans ses bras.

Ils descendirent et Bokuto le traîna vers une porte qui était voisine à celle qui menait au garage après avoir mit leurs chaussures.

Ils entrèrent et Bokuto referma la porte.

- Alors? T'en penses quoi?

- ... Depuis quand on a une pièce comme ça? Demanda Akaashi surpris.

Il y avait un grand tapis de course pour deux personnes, une machine de musculation avec des poids à soulever par les pieds en étant allongé ainsi qu'une barre de musculation qui allait sûrement servir qu'à Bokuto d'après Akaashi.

- Je voulais finir de l'aménager avant de te la montrer. Prêt à faire du sport?

- J'ai pas le choix j'imagine?

- Nope. On va faire l'entraînement qu'on fait à l'université pour que tu puisses me suivre l'année prochaine. Dit Bokuto en faisant un sourire en coin à Akaashi qui lui tira la langue.

- Et en quoi ça change de Fukurōdani?

- Hmm... on ne court pas 10 minutes mais 30. Et après on suit avec des squats, des pompes et des abdos. Alors qu'à Fukurōdani on courait que 10 minutes et on enchaînait directement avec les échauffements de Volley.

- ... Je crois que je vais laisser tomber le volley.

- Eh! T'as pas intérêt. Déjà que tes passes me manquent, tu vas pas arrêter avant même que je puisse en frapper une. Allez, sur le tapis.

Ils commencèrent leur course. Les quinze premières minutes ils coururent sans aller ni trop vite ni trop lentement. Les dernières quinze minutes, ils accélérèrent.

Ou plutôt, Bokuto accéléra la vitesse du tapis.

Arrivés aux 30 minutes, la machine s'arrêta et les deux garçons restèrent dessus, mains sur les genoux, reprenant leur souffle.

- Squats maintenant.

- Quoi? Mais on a soufflé que quelques minutes...

- Deux. Et à l'université t'as droit qu'à 1 minute.

- ...

- Allez Keiji.

- Et on en fait combien?

- On fait 4 séries de 25. Avec 30 secondes de pause entre chaque. À l'université c'est 25 secondes alors te plains pas.

- Ils vous tuent. Sérieusement... 100 squats?!

- J'avais jamais compté.

- ... Kōtarō, c'est l'un des calculs de base. Quatre fois 25 ça fait 100.

- Keiji, j'ai pas un cerveau branché H vingt-quatre maths.

- Mais... t'as même pas besoin d'y réfléchir. Et compte pas sur moi. J'en ferai que 2.

- Oi l'intello, m'abandonnes pas. Dit Bokuto en embrassant Akaashi sur le front.

- Vous arrivez tous à suivre?

- Nan. Même des deuxième et troisième années ont du mal.

- Alors pourq-?

- Parce que je ne veux pas que tu sois séparé de moi à l'entraînement. Ceux qui n'arrivent qu'à moitié vont dans la deuxième équipe. Et ils ne sont pas pris en titulaires pour les matchs.

- C'est si compliqué?

- Ouaip.

Ils firent leurs squats et au dernier, Akaashi s'assit sur le sol.

- Je sens plus mes jambes.

- Trois minutes de repos et on fait deux séries de 20 pompes. Avec vingt secondes de repos entre chaque. Ou si tu préfères quatre séries de 10. Mais je te conseille les deux séries. C'est plus réconfortant pour le moral.

- Mmmh...

Après les 40 pompes, Akaashi s'étala de tout son long.

- Non sûrement pas Keiji. Assieds-toi.

- Laisse-moi mourir en paix. Grommela Akaashi.

- Oh ça tu peux en être sûr que ton cœur s'arrête si tu restes comme ça. Tu le sais mieux que moi. Tu me criais tout le temps ça pendant les camps d'entraînement.

Akaashi se rassit contre son gré.

Ils restèrent assis en reprenant leur souffle, assis l'un en face de l'autre. Lorsqu'ils furent plus ou moins capable de refaire une course de 20 minutes, Bokuto se mit sur ses genoux mais Akaashi ne bougea pas, gardant ses yeux fermés.

- Keiji-kun.

Akaashi ouvrit ses yeux et regarda son petit-ami.

- Quoi? Fit Bokuto avec un sourire malin, voyant Akaashi rouge jusqu'au cou.

- Q-quoi, quoi?

- T'es sensible quand je t'appelle comme ça?

- ...

Akaashi tourna la tête vers sa droite, fuyant le regard de Bokuto.

- Mmh? Keiji-kun. Redit Bokuto se rapprochant d'Akaashi à quatre pattes.

- Q-qu'est-ce qui te prend?

- Quoi? J'ai pas le droit de t'appeler comme ça?

- ... Qu'est-ce que tu voulais?

Bokuto pouffa et embrassa Akaashi sur la joue.

- Viens. Monte sur mon dos.

- Hein?

- Je vais essayer de faire des pompes avec toi sur mon dos.

- Tu tiendras pas une seule pompe.

- T'as si peu foi en moi?

- Je fais quasiment ton poids.

- Tu en fais 8 de moins que moi.

- J'en fais 7,6.

- Je fais 78 et toi 70.

- Tu fais 78,3 et moi 70,7.

- Dis-moi, t'es plutôt susceptible quand on parle de nos différences d'âge, de taille ou encore de poids. Dit Bokuto malicieusement. Est-ce que c'est parce que ça te rappelle que je suis plus grand que toi?

Akaashi était rouge pivoine. Il regarda Bokuto.

- En attendant je t'ai dominé deux fois.

- Mmoui mais je te rappelle que les autres fois c'est moi.

Akaashi eut la bonne idée de simplement lui tirer la langue.

Bokuto pouffa.

- Quoi? Tu veux être au-dessus encore une fois?

Rouge de gêne, Akaashi posa sa main sur les yeux de Bokuto qui ne put s'empêcher de rire.

- Gêné?

- Tais-toi. Bougonna Akaashi.

Puis, il se leva et sans prévenir, se mit sur le dos de Bokuto qui était toujours à quatre pattes.

- Oof...! Fit Bokuto en s'étalant.

- Je te l'ai dit.

- Tu ne m'as pas prévenu.

Bokuto se mit en position et Akaashi se mit entièrement sur Bokuto, croisant ses bras sur les épaules du bicolore.

- Tu n'en feras qu'une, voire deux pompes.

- Ne me sous-estimes pas Keiji-kun~

- J'ai hâte de voir ça... Kōtarō-san.

Akaashi vit les oreilles de Bokuto rougir.

- Tu me prends à mon propre jeu chéri?

- Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas. Et puis... ça a marché.

- Hmm. Allez j'y vais.

Bokuto se redressa sur ses mains tout en grimaçant sous le poids d'Akaashi.

Il ferma ses yeux et se concentra sur les mèches d'Akaashi qui lui chatouillaient les oreilles et le souffle chaud du plus jeune qui s'échouait sur sa nuque.

Il le visualisa et il repensa à tout ces moments où il le faisait craquer.

Un ange. Se dit Bokuto.

Un sourire se dessina sur ses lèvres et il commença ses pompes.

À la grande surprise d'Akaashi, Bokuto réussit à en faire dix.

Au dernier, Bokuto reposa son genoux droit sur le sol et s'étala.

Akaashi mit ses jambes des deux côtés puis, s'appuya et il décroisa ses bras pour ensuite poser ses mains de chaque côté de la tête de Bokuto, pour alléger le poids sur ce dernier.

- J'ai réussi. Souffla Bokuto.

Akaashi se leva et s'assit en tailleur, imité par Bokuto.

- Comment t'as fait?

Bokuto le regarda avec un grand sourire.

- Ce n'est pas bien compliqué de soulever un ange. Dit Bokuto en lui faisant un clin d'œil.

- On est ensemble alors arrête de me draguer.

- Pas tant que ça réussi à chaque fois.

Akaashi cacha son visage dans le torse de Bokuto.

- Allez babe, on y va pour les abdos.

Akaashi commença. Bokuto lui tint les pieds.

Une fois qu'Akaashi eut fini, il se redressa et lorsque Bokuto se mit en position, il mit ses genoux sur les chaussures de Bokuto et croisa ses bras sur les genoux du bicolore.

Bokuto commença. Et aux cinq derniers abdos, lorsqu'il arrivait à ses genoux, il s'avança un peu plus pour déposer des baisers rapides sur les lèvres du noiraud qui sourit.

- Bon. Comme on a pas de place pour du volley, on va faire un peu de muscu.

Akaashi regarda admirativement Bokuto soulever des poids de 15kg de chaque côté de la barre, faisant un total de 30.

- Keiji, viens.

- Ça va pas? Je vais être écrasé comme une vulgaire pomme de terre en purée.

- Fais-moi confiance.

Akaashi s'allongea à la place de Bokuto et attrapa la barre. Il regarda Bokuto installer des poids de 10kg de chaque côté.

Akaashi essaya de soulever mais sa force n'avait pas autant de portée.

Il était en train de donner toute sa force lorsque la barre s'était soulevée.

Akaashi ouvrit les yeux et vit Bokuto lui sourire. Il était assis sur ce que dépassait du siège et avait attrapé la barre de ses mains pour aider Akaashi.

Il avait la tête penchée sur Akaashi qui lui rendit son sourire.

Ils levèrent la barre 20 fois avant qu'Akaashi n'implore Bokuto de la reposer.

Dès le « repose » Bokuto avait arrêté et l'avait reposé.

- J'en peux plus.

- Ouais moi aussi je suis fatigué. On en reste là pour aujourd'hui.

Akaashi se releva et prit sa gourde pour y boire dedans.

Il regarda Bokuto enlever son haut et s'essuyer le visage avec.

Ses yeux furent attirés tels des aimants par les lignes de Bokuto.

- Bois ton eau au lieu de me mater. Tu me vois tous les jours.

- Peut-être mais c'est pas tous les jours que je te vois avec de la sueur. Répliqua Akaashi détournant son regard pour enfin boire son eau.

- Encore heureux. C'est parti pour une bonne douche!

- Elle est plus que bienvenue. Confirma Akaashi.

- Et encore plus si on la prend ensemble. Dit Bokuto avec un sourire en coin.

Akaashi était sensible à ce genre de remarque. Bokuto le savait. Et Akaashi voulait se terrer.

Ils rangèrent leurs chaussures et se rendirent à l'étage.

Une fois dans la salle de bains, ils mirent leurs tenue sur un étendoir accroché au mur et se rendirent dans la douche.

Un soupir d'aise échappèrent aux deux lorsque l'eau chaude les enveloppa. Ils prirent leur douche et se rendirent enfin dans la cuisine pour prendre leur petit déjeuner.

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