Je suis là

Yakisho-sensei

Bonsoir sensei, je voulais savoir si on pouvait annuler la visio de demain? Je reprendrai doucement les cours avec Keiji.

Quelque chose ne va pas?

Non tout va bien ne vous inquiétez pas.

D'accord c'est noté. Ah et dit à Akaashi qu'il a eu 98 en littérature. Et toi tu as eu 89. Il t'a battu. Bonne soirée les garçons. À lundi

À lundi!

- Hey Ji, la visio est annulée. Dit Bokuto en caressant les boucles noirs du plus jeune qui était allongé sur lui le long du canapé.

- D'accord...

Bokuto soupira et prenant la télécommande, il mit le film sur pause.

- Eh!

- Keiji. S'il te plaît dis-moi... où est-ce que j'ai merdé? J'ai besoin de savoir... À quel moment je n'étais pas là pour toi pour que tu en arrives à ce stade?

- ... Je... ce n'est pas toi... comme mes notes baissaient depuis le début j'ai pensé que... je n'étais pas fait pour... ce que j'aimerais faire et... j'avais peur... de décevoir tout le monde... et surtout de te décevoir... non seulement je n'arrive pas à te montrer... à quel point je t'aime et... en plus de ça... je suis... nul...

- Non tu n'es pas nul. Et je sais que tu m'aimes Keiji, on en a déjà parlé, je te connais. Je te l'ai dit mon amour, ne te force pas à faire quelque chose avec lequel tu te sens inconfortable. Tu n'as jamais déçu personne et crois-moi ce n'est pas parce que tu as toujours eu des bonnes notes qu'une mauvaise donnerait une mauvaise image de toi. D'ailleurs le prof m'a envoyé nos notes de littérature. Tu as eu 98. Tu vois? Tu réussis bien dans ce que tu aimes faire le plus.

- Oui mais les autres matières...

- Keiji, cette année est faite pour qu'on décide des matières qu'on veut suivre l'année prochaine donc pas de stresse babe. Si y a des matières que tu ne réussis pas ce n'est pas bien grave. En milieu d'année ils nous spécialiseront dans ce qu'on veut poursuivre. Donc vers octobre.

- Mmh... et t'as eu combien toi?

- 89. Je t'avoue que la littérature n'a jamais été ma tasse de thé. Depuis que j'ai su que voulais continuer en sport et en médecine j'ai vite abandonné la littérature. Donc c'est pour ça que quoi que tu faisais je ne grimpais jamais au-dessus de 60 en littérature. Mais l'année dernière Yakisho-sensei m'a dit que si j'avais en dessous de 90 il n'allait pas me faire passer en deuxième année. Il m'a bien eu sur ce coup.

Akaashi passa ses bras sur le dos de Bokuto et plongea son visage dans le torse de ce dernier.

- Je ne veux pas te perdre... Souffla le noiraud. Je t'aime tellement... je ne m'imagine pas sans toi... je ne supporterai pas de te perdre... constamment... j'ai... peur que... l'amour parte... et que... que tu... ne... m'aimes plus... je... j'en fais des cauchemars... une f-fois... je t'ai... embrassé mais tu ne m'as pas répondu... tu as juste passé ta... main sur ma joue et... tu m'as dit que tu étais désolé et t'es parti...

- Shh... je suis là bébé... ne te retiens pas... lâches tout. Tu en as plus que besoin. S'il te plaît Ji... parles-moi... je suis là pour toi.

- J'ai peur! J'ai... peur que tu... m'abandonnes... que tu... aimes quelqu'un d'autre... que tu... tu te lasses de moi... je n'ai rien! Je n'ai rien de spécial... tu fais toujours tout! Je... je ne suis rien, je ne f-fais r-rien... je ne suis même pas foutu de cuisiner, je n'ai même pas le code... je ne suis rien... tu t'occupes plus de moi que je ne m'occupes de toi... tu es toujours là à me rassurer alors que je ne fais que te faire chier... j'ai l'impression que je me sers de toi... je ne veux pas que tu te sentes que je me serve de toi! Je t'aime... je t'aime plus que tout... mais j'ai plus l'impression de te bloquer avec moi qu'autre chose... j'ai constamment peur... peur que tu te lasses de moi... je... je sais que je me répète... mais... je n'y peux rien... S-surtout quand... l'ancien passeur il... a dit qu'il t'aimait... il aurait pu être meilleur pour toi... il... il a plus de chances de t'aimer... quand... F... F-Fumihiro m'a envoyé ces photos... je me suis dit... que je ne pourrais jamais... te donner ce qu'une f-fille pourrait te donner... une f-famille... et... une fille pourrait mieux s'occuper de toi... te faire des repas... t-t'aimer... je suis désolé... je ne fais que douter de notre relation... j'ai peur... Kōtarō j'ai peur... L-la semaine dernière... Qu-quand tu parlais avec le prof... j'étais allé à la bibliothèque et F... Fumihiro m'a dit que... ça se voyait que tu... s-souffrais de notre relation... parce que constamment je m'appuyais sur toi et que... que tu ne pourrais j-jamais t-t'appuyer sur moi dans ces conditions et... que tu finirais forcément par perdre l'amour que tu as pour moi et... que tu restais avec moi juste p-parce que... a... ap... apparemment... je... je ne suis que... a... at... attirant... je ne suis rien, je ne te mérite pas! Tu mérites bien plus que moi... je ne suis qu'un mec banal... même pas capable de te montrer mon amour pour toi... te montrer à quel point tu... es important pour moi... alors que toi tu... t'occupes toujours de moi... je ne suis qu'un faiblard t'empêchant de... d'être heureux... j'ai peur de te décevoir... de ne pas être à la hauteur de notre relation et... je ne voulais pas te faire fuir en... te disant tout ça...

- ...

Bokuto souffla longuement avant de reprendre une grande inspiration. Akaashi serrait son t-shirt dans le dos et il sentait les larmes du noiraud sur son haut. Le plus jeune était tendu et se retenait de se lâcher complètement, refusant de se laisser aller. Il se redressa, faisant redresser Akaashi avec lui. Ensuite il prit le visage du noiraud en coupe entre ses mains et essuya les larmes avec ses pouces.

- Keiji. Tu n'as jamais été un poids pour moi. Au contraire... tu as réussi à me faire garder les pieds sur terre. Tu es celui qui m'a fait connaître ce sentiment d'être vraiment là pour quelqu'un. Et je savais, je le sais toujours que toi tu es là pour moi. Crois-moi y avait des moments très compliqués pour moi avant que je ne te revois... la séparation de mes parents me pesaient énormément. Au collège on en se parlait presque pas mais une fois a Fukurōdani... tu m'as donné confiance en moi. Avant le début de l'année mon père partait de la maison une fois quand je suis rentré à la maison et mes parents ne m'avaient rien dit du pourquoi de leur séparation. Je n'en avais pas parlé de tout ça à maman et tu étais celui à qui je m'étais confié à ce moment là. Et... ce que tu as fait à ce moment là... le simple fait de me prendre dans tes bras... ça m'a enlevé un poids... j'ai pu me dire que j'avais quelqu'un à qui me confier et qui serait là pour moi. C'est à ce moment-là que j'ai su que tu serais là pour moi et surtout que je t'aimais. Parce que tu es une personne attentionnée, qui se soucie des autres, qui ferait tout pour les rassurer, pour faire comprendre que tu serais là si on avait besoin de se confier. Tu es une personne autour du quel je me sens bien, tu me fais sentir que je ne suis pas seul, et quand j'allais mal pendant la période d'examen de fin de troisième année, tu as été là pour me rassurer, tu m'as aidé à réviser, et ce qui m'a le plus aidé c'est ton calme. J'étais stressé à m'en chier dessus, je pense que tu comprends vu que t'es passé par-là aussi et je sais mieux que quiconque comment tu étais à cette période et j'ai été là exactement de la même façon dont tu étais là pour moi. Quand j'étais avec toi, tu me faisais oublier la peur. Tes sourires, tes rires, et tes petites conneries adorables me mettaient tellement bien. Et c'est toujours valable. Tous tes gestes me montrent à quel point tu m'aimes et à quel point tu tiens à moi et crois-moi je le vois Keiji. Tu n'as pas à te justifier auprès de moi par rapport à ton amour. Je le vois plus que tout. Il n'y a pas de « hauteur » dans notre relation Keiji. Je t'aime, et je sais que tu m'aimes, on a des hauts et des bas et c'est ça qui renforce notre couple. Tu peux me faire confiance pour t'aimer et être là pour toi. Saches que je tiens à toi plus qu'à mes propres yeux. Je t'aime bien plus que ma propre vie. J'aime ta façon de t'investir dans tout ce que tu entreprends, en y mettant du tien. C'est si admirable... tu prends les choses à cœur et tu ne les fais jamais à moitié et crois-moi c'est une belle qualité. Je ne suis pas d'accord sur le fait que tu ne fasses rien et que c'est moi qui fasse tout. Je ne m'attends pas à ce que tu sois là que pour me faire la cuisine. Ça me fait plaisir de te faire à manger et ça me fait plaisir que tu apprécies autant. Je suis vraiment heureux que tu sois là pour partager chaque repas avec moi. Je te rappelle que je ne suis pas le seul qui entretien la maison. On fait ensemble le linge, le ménage et même à la cuisine tu m'aides, alors tu ne peux pas dire que tu ne fais rien. Tu es toujours là pour moi, tu m'aides toujours et ça j'apprécie énormément. Et je t'aime parce que tu es fidèle à toi-même Keiji. J'ai confiance en toi Keiji. Je t'aime. Tu es tout pour moi. Personne ne pourra t'égaler. Tu es aimant, adorable, et toujours là pour aider les autres même si toi-même tu ne te sens pas bien. Tu es quelqu'un de très doux Keiji Hisaoki. J'ai confiance en toi et tu peux me faire confiance tu sais... je t'aime pour qui tu es. Je ne veux pas que tu changes chéri. Je suis là pour toi. Je l'ai déjà dit, je te le redis encore et je le dirais autant de fois qu'il le faudra. Je suis là pour toi. Tu me rends heureux mon chéri. Je t'aime pour toi. Pour qui tu es. Je suis tombé amoureux de ce garçon qui était si mignon, simple pour les autres mais à mes yeux tu es spécial Ji. Et ton physique n'a jamais été ce que j'ai aimé en premier chez toi. C'est ta sincérité, ton honnêteté, ta présence, ta douceur avant tout. Je t'aime Keiji. Je t'aime et je suis là, et je serais toujours là pour toi.

Au fur et à mesure où Bokuto parlait, il avait caressé les boucles noires du passeur, ses joues, essuyé ses larmes, et caressé ses mains en les prenant dans les siennes.

- ... m... merci... Souffla Akaashi si bas que Bokuto faillit ne pas l'entendre.

- Je t'aime mon cœur.

- Moi aussi... je t'aime mon amour...

Un sourire attendri se dessina sur les lèvres de Bokuto et celui-ci embrassa le plus jeune.

- Ça va?

Akaashi hocha la tête. Bokuto éteignit la télé et se leva.

- Aaeeh..!

- On sort.

- Mais le film-

- Tu pourras le regarder autant de fois que tu le voudras demain. Viens, on va se préparer.

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