J'entre dans les vestiaires du spa. Je retire ma tenue tout en gardant mon maillot de bain. J'enfile le bracelet qui maintient la clé de mon vestiaire. Je sors avec une serviette et barre la porte. Je rejoins le bassin dans lequel une jeune femme est installée. Cette dernière lève la tête vers moi, surprise de me voir.

— Je ne pensais pas voir quelqu'un d'autre à cette heure, s'exclame-t-elle

— Je suis là pourtant

— Installe-toi, je m'appelle Sana

— Et moi Dahyun

Je me présente tout en m'asseyant.

— Approche-toi, je ne vais pas te manger non plus. Heureusement encore

Je ne suis pas à l'aise avec des inconnus mais elle a l'air d'être sympathique donc je m'approche d'elle.

— Tu es très belle Dahyun, me complimente-t-elle soudainement. Je peux me permettre d'être informelle avec toi ? Ou c'est un problème ?

— Merci. Et oui, tu peux

Cela ne va pas me tuer qu'on m'appelle de manière complétement amicale. Sana s'approche de moi.

— Pourquoi fais-tu une croisière Dahyun ? me demande-t-elle

— C'est mon cadeau d'anniversaire. Et toi ?

— Moi ? Mes parents m'ont traînée ici et j'ai pu venir avec mes deux meilleures amies. Mais cela ne me dérange pas, je gagne des privilèges grâce à eux

— Pourquoi tu gagnes des privilèges ?

Je la questionne. Je suis trop curieuse.

— Mon père est le chef du paquebot. Ma mère est une mannequin célèbre. Pour résumer ma vie, je suis une riche japonaise avec des milliers d'avantages. Et avant que je te raconte le reste de ma vie, ce n'est pas vraiment mon père mais mon beau-père. Je le traite juste comme mon père

— Tes parents sont séparés ?

— Mon père est mort à l'armée quand j'étais plus jeune

— Désolée, je souffle

— Tu me connais à peine, tu ne pouvais pas savoir du tout. Et toi ? Tu dois aussi avoir des privilèges étant donné qu'on est dans la zone "élite"

— Mes parents ont décidé que j'allais avoir des privilèges alors qu'ils savent très bien que je n'aime pas montrer ma richesse. Mon amie n'a pas eu les privilèges mais elle m'accompagne grâce à un accord avec nos parents. Sauf qu'on s'est disputée pendant le dîner donc c'est un brin énervant

— En quoi ça te dérange de montrer ta richesse ? Ce n'est pas un crime d'être riche

— Je suis juste naturellement humble et puis j'aime bien me fondre dans la masse

— Chacun son truc. Toi et ton amie, vous vous êtes disputées à propos de quoi ?

— J'ai un "serviteur" et elle disait que si c'était un homme, c'était uniquement parce qu'une femme ne pouvait me provoquer un désir sexuel

— Elle est homophobe ta copine ou ça se passe comment ?

— Je sais que depuis qu'elle est petite, elle répète les mêmes idées que ses parents mais ne pense jamais par elle-même. Cela me désole

— Tu m'étonnes. Si quelqu'un auquel je suis proche me dit ça, plus jamais je ne lui adresse la parole le temps qu'elle ne s'explique pas

— Sauf qu'on partage une suite je dirais, les deux chambres sont justes séparées

— Très compliquée cette affaire alors. Tu n'as pas chaud Dahyun ? m'interroge Sana

— Un peu. Pourquoi ?

— Je meurs de chaud, je ne sais pas ce qu'il m'arrive

— Tu n'es pas malade ?

— Pas du tout, c'est juste arrivé comme ça

— Tu veux que j'aille chercher quelqu'un ?

Je propose en attendant sa réponse.

— Je crois que ce n'est pas un problème aussi grave que ça

Elle prononce ces mots tout en s'approchant furtivement vers moi. Sana s'est presque collée à moi lorsque je comprends ce qu'elle ressent par cette chaleur soudaine.

— Je crois que je meurs de chaud aussi

Je chuchote en faisant face à elle.

— Tu crois qu'on peut fermer à clé la porte ? murmure-t-elle

— Essayons avec nos clés

Je me lève et essaie de barrer avec ma clé. J'y arrive facilement. Je me rapproche de Sana qui semble prête à exploser. Pour elle, je ne sais pas si c'est la première fois. Cependant, pour moi, c'est la première fois que j'éprouve une envie, presque un supplice, d'une relation sexuelle. Et de plus, avec une femme. Ce n'est pas de l'amour ce que je ressens, juste du sexe.

— Dahyun, ne m'empêche pas à attendre plus longtemps s'il te plaît

— Je ne te l'empêche pas ce soir Sana

Elle se colle à moi, plaçant son bras droit sur ma taille. Son visage s'approche du mien et ses lèvres délicates se posent sur les miennes. Elle dirige notre baiser tout en retirant avec sa main droite le nœud du haut du bikini.

Ce dernier se défait rapidement. Sana place sa seconde main dans ma nuque et détache le deuxième nœud. Une fois défait, elle me caresse la nuque avant de continuer dans le cou. Sa main gauche descend lentement sur mon haut que Sana prend dans sa main tandis qu'on s'embrasse une nouvelle fois d'une manière plus intensive.

Elle lâche mon haut de bikini et commence à caresser ma poitrine. Ce n'est pas la première fois qu'elle doit faire ça. Et si c'est la première fois, elle est très douée. Avec l'aide de sa deuxième main, elle me fait asseoir sur le sol humide et tiède.

— Dahyun, je ne sais pas si tu as déjà couché quelqu'un ou avec une fille. Mais es-tu sûre de vouloir le faire avec moi ? On se connaît à peine et ce n'est pas réellement l'endroit idéal pour ça

— Même si j'ai littéralement aucune expérience, je n'aurais pas proposé de barrer si c'était pour renoncer avant de l'avoir fait Sana

— Alors je te laisse l'honneur de retirer ma serviette, souffle-t-elle en reprenant ses caresses sur ma poitrine dénudée