2.9 - Everything I wanted
I got everything I wanted
×××
Noël approchait. Ou peut-être était-il déjà passé ? La date actuelle m'échappait un peu.
En tout cas, l'idée me faisait presque rire.
Je me souvenais encore très bien de ce Noël de mon enfance, celui où j'avais vu un mutant pour la première fois. Je me souvenais de ma terreur, de mon aversion, de ma réaction à la vue du sang d'un innocent.
Aujourd'hui, une quinzaine d'années plus tard, le sang était sur ma blouse, les mutants derrière moi, et ceux que je craignais étaient bien humains.
Étrange comme on pouvait changer du tout au tout. Étrange comme l'année dernière, j'étais encore ce type à qui rien n'arrivait jamais, persuadé qu'il allait passer sa vie à sauver des vies et n'en prendrait jamais volontairement.
Nous venions de tuer un homme, et nous nous apprêtions à en éliminer d'autres.
J'étais devenu une personne totalement différente. Tout avait changé aujourd'hui, et plus grand chose ne me rattachait à celui que j'avais été.
Je n'étais pas totalement sûr de pouvoir qualifier tout cela de bonne chose. Mais j'avais le sentiment d'être du côté du bien, de ce qui était juste.
Est-ce que cela justifiait le fait de tuer tous ces hommes ?
Je fus pris d'un doute lorsqu'ils apparurent au bout du couloir.
Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais. À de grands colosses à l'air fondamentalement méchant peut-être, à de grands barbus aux dents jaunes, le visage tatoué et le regard mauvais sans doute.
Mais l'ennemi ne signifie que rarement le mal absolu.
J'aurais voulu ne tuer que des êtres abjects, j'aurais voulu me convaincre que je marchais vers des monstres.
Mais les soldats qui nous faisaient face n'avaient pas l'air plus monstrueux que la mutante que j'avais tué lors de mon premier combat. Nous étions juste dans des camps différents.
Ils levèrent leurs armes en nous voyant, visiblement tendus, effrayés pour certains. Ils les baissèrent un peu en reconnaissant l'uniforme allié.
Ils n'étaient que huit.
Deux d'entre eux, ceux qui se tenaient devant, étaient à coup sûr plus jeunes que moi.
Mon estomac se tordit violemment. Je n'avais plus envie d'avancer.
Mes pieds hésitèrent mais le canon d'une arme se pressa entre mes omoplates, me forçant à avancer à nouveau.
Je ne pouvais pas blâmer mes compagnons. C'était mon plan, je ne pouvais pas faire machine arrière maintenant.
- De quelle unité vous êtes ? demanda un homme armé, le plus grand de ceux qui nous faisaient face.
Je savais que c'était le signal que nous attendions, le premier mot prononcé, la première question, mais je ne pus fermer les yeux.
Les trois mutants derrière moi ouvrirent le feu et les premiers à tomber furent les deux jeunes au regard anxieux.
La visière d'un troisième homme explosa et il tomba à son tour, les autres se jetèrent au sol, derrière les corps de leurs camarades, blessés pour certains, la majorité levant leurs armes vers nous.
Je retins mon souffle, levant mon avant bras au niveau de mes yeux. Je savais ce qui allait suivre.
La douleur.
Sentir ma peau se déchirer fut étonnamment libérateur cette fois.
Cela me rappela que ce que nous faisions était une question de vie ou de mort. Cela m'empêcha de penser aux familles des hommes que nous étions en train d'assassiner.
Les tirs ne durèrent pas très longtemps, mais je restai les yeux fermés encore quelques secondes après qu'ils aient cessé, laissant également l'écho disparaître.
Je ne les rouvris que lorsque l'une de mes jambes faiblit et que je dus poser un genou à terre, le temps que mon corps récupère.
Mon regard se posa sur un sol constellé de douilles et de balles tordues, sanguinolentes.
Une arme était tombée sur le sol, un corps gisait à côté, à mes pieds.
C'était le premier volontaire, le mutant qui venait chercher son ami. Il ne bougeait plus et du sang se répandait sous sa tête.
Je le fixai un instant.
Une main se posa sur mon épaule et me secoua. Je réprimai ma nausée pour lever les yeux vers Namjoon. Il nous avait apparemment rejoints un peu plus tôt. Il avait un peu de sang sur la joue, sûrement celui de notre camarade, derrière lequel il s'était tenu.
Il était toujours aussi serré dans son costume, et sa blouse blanche pendait dans son dos, accrochée à sa ceinture.
- Nam... soufflai-je.
- Pense à Taehyung, me coupa-t-il d'une voix d'apparence calme. On va le chercher, il nous reste encore deux soldats et le docteur. J'ai besoin de toi concentré Jimin.
Je clignai des yeux une ou deux fois pour revenir à la réalité.
Il avait raison, il fallait que je me concentre sur Taehyung.
- Ça va aller ? ajouta-t-il en parcourant mon corps du regard.
J'acquiesçai, d'abord faiblement puis avec plus de conviction, pour me redonner une contenance.
Oui. Ça irait. Même avec la boule dans ma gorge, et cette envie de hurler qui me poursuivait depuis des semaines.
- Où sont les autres soldats ? demandai-je en me redressant, emportant avec moi l'arme tombée par terre.
- Derrière la porte que ceux-là gardaient. Ils nous attendent de pied ferme et protègent le docteur.
Je jetai un coup d'œil aux deux autres mutants qui nous accompagnaient.
Ils avaient l'air secoués et le balafré se tenait le bras, les lèvres pincées.
Le sang ne gouttait pas de sa main, la blessure ne devait pas être trop grave. Du moins j'espérais qu'il pourrait attendre qu'on sorte d'ici.
Nous avions l'avantage du nombre, mais nous n'avions plus d'effet de surprise et les hommes qui nous attendaient derrière cette porte étaient entraînés.
J'aurais aimé pouvoir les épargner, comme ceux de tout à l'heure, les enfermer dans une pièce en leur demandant de se rendre.
Ça ne me paraissait pas faisable sans mettre les nôtres en danger.
Puisque la mort semblait être notre seule option, autant prendre le moins de risques possibles.
Je posai une main sur la poitrine de Namjoon lorsqu'il avança d'un pas vers la porte, son arme à la main.
- Ils ne sont que deux, expliquai-je. Restez-là.
Namjoon baissa les yeux vers moi et hésita une seconde, mais il finit par hocher la tête et baisser les bras.
Je réprimai un frisson en réalisant que j'étais maintenant tout seul.
J'avais beau l'avoir demandé, être devant le fait accompli me plomba l'estomac.
Je posai les yeux sur les corps à côté de nous. Alliés et ennemis reposaient sur le sol, sans vie... J'arrivais à peine à trouver un sens à cette scène.
C'était juste moche. La guerre, parce que c'en était une, c'était toujours moche.
J'avais déjà vu des blessés par balle, la vue du sang ne me faisait pas défaillir, mais le contexte était ici si différent que mon cerveau semblait avoir du mal à analyser ce que mes yeux voyaient.
L'adrénaline qui continuait de courir dans mes veines était probablement ce qui me permettait de ne pas partir en vrille là tout de suite.
Je ne me serais jamais cru capable d'enjamber des cadavres, une arme à la main, de passer à côté d'hommes dont j'avais causé la mort sans tomber à genoux.
J'avais envie de m'excuser, de leur demander pardon. Mais ce n'était pas le moment.
J'arrivai face à l'entrée du couloir aux portes blanches.
Elle était fermée, verrouillée même, alors le balafré vint faire fondre le système de sécurité pour moi avant de repartir se mettre à l'abri avec les autres.
J'étais complètement seul maintenant.
Je n'avais pas ôté la vie moi-même depuis mon premier combat, au Cube. Et cela avait été un accident plus qu'autre chose.
Aujourd'hui tout était très différent.
Donner un coup de pied dans cette porte fut une des pires épreuves de ma vie.
C'était le point de départ, le reste s'enchaînerait, que je le veuille ou non, c'était l'équivalent de presser le bouton d'appel pour un coup de téléphone important. Mieux valait le faire sans réfléchir. Une fois les premiers mots échangés, on s'apercevait que ce n'était pas si difficile.
En effet, ce ne fut pas très difficile.
Une fois que je fis taire mon cerveau et que mon pied rencontra le battant violemment, mes mains passèrent en mode automatique.
Le recul de l'arme, même si je l'avais anticipé, me surprit et je fus frappé désagréablement à l'épaule. Cette pointe de douleur, rapidement accompagnée de celle d'énièmes balles transperçant ma chair, me donna un coup de fouet suffisant pour agripper l'outil fermement et appuyer sur la gâchette sans discontinuer.
Un balayage ample de la droite vers la gauche, deux grognements, deux corps à terre. Tout s'enchaîna extrêmement vite.
Je trébuchai légèrement en arrière, un peu emporté par les tirs qui m'avaient atteint de très près.
Une balle dans mon ventre me fit un drôle d'effet, et j'eus un haut le cœur lorsqu'elle ressortit.
À moins que ce ne soit lié à ce que je venais de faire.
J'aurais voulu jeter l'arme très loin, mais je ne pouvais pas le faire.
Il restait un homme à l'intérieur.
Je fis quelques pas dans le mince couloir, venant me positionner devant lui.
Le docteur Choi était assis sur le sol, une main accrochée au tissu abîmé de son pantalon à pinces.
Son mollet était visible, éraflé, sans doute par un ricochet. Il ne saignait pas beaucoup, mais il aurait probablement des difficultés à se relever.
Je ne comptais pas le laisser faire de toute manière.
J'entendis Namjoon arriver au niveau de la porte au moment où je signalai au docteur de ne pas faire de geste brusque.
Il était par terre et blessé, pourtant il ne m'inspirait aucune pitié comme Chansung. Il n'avait pas l'air misérable, il n'avait pas non plus l'air moins dangereux.
Je gardai mon arme braquée vers lui. Nous étions suffisamment proches pour que je n'aie pas vraiment besoin de le viser en la levant devant mes yeux.
Il se permettait de me foudroyer du regard, comme s'il était encore en position de force.
- Park Jimin, déclara-t-il d'une voix calme et profonde, comme pour me saluer.
Mais cela sonnait plutôt comme une menace.
Je sais exactement qui tu es Park Jimin. Je sais d'où tu viens, qui sont tes parents, et de quoi sont composés tes gènes.
- Choi, répondis-je sur le même ton, observant son regard se durcir devant ma familiarité.
- Tu sembles bien sûr de toi...
Il redressa un peu la tête et un mince sourire s'empara de ses lèvres, manquant de me faire frissonner.
- Pour quelqu'un qui vient de perdre.
Ma main se raidit autour de mon âme et mon sang se glaça, comme s'il venait de prononcer ma sentence.
De perdre... ?
Namjoon s'avança à côté de moi, le regard dur.
- Vous n'avez visiblement pas saisi la situation, gronda mon ami. La quasi-totalité des mutants de ce centre sont libres, les forces spéciales ont été mises en échec.
- Vraiment ? souffla Choi avant de laisser échapper une quinte de toux à moitié étouffée.
L'odeur de la poudre sans doute. Elle agressait également mes narines.
Je me retournai vers Namjoon, le cœur battant. Qu'entendait-il par là ?
- Il est arrivé quelque chose au groupe de Hoseok et Hwasa ?
- Non, répondit le mutant en secouant la tête, confus. Je ne vois plus rien de ce côté du bâtiment, il n'y a plus qu'un grand trou et aucune trace de sang, à part celui de soldats.
Il n'arrivait pas tout à fait à me rassurer, le docteur avait réussi à faire entrer le doute dans mon esprit.
Je me retournai vers ce dernier, secouant légèrement le canon de mon arme dans sa direction pour l'encourager à parler.
- Qu'est-ce que vous racontez ?
Choi soupira et se redressa un peu contre le mur, s'asseyant avec les jambes croisées.
Il passa une main dans ses cheveux, les rejetant en arrière avant de s'expliquer.
- Si les forces spéciales avaient voulu arrêter quelques mutants encore à moitié endormis, ils l'auraient fait.
Son masque d'assurance se fissurait enfin, pour laisser filtrer un fort agacement.
Je ne comprenais pas mieux, mais il avait l'air plus humain lorsque son visage réagissait un peu.
- Pourquoi est-ce qu'ils ne voulaient pas les arrêter ? Les laisser détruire le centre, en quoi ça vous aide ?
Voyant qu'il était à nouveau muet, je secouai à nouveau l'arme à feu devant son visage.
- Répondez bon sang !
Il releva vers moi un regard noir, mais je ne me laissai pas intimider cette fois-ci, gardant les mains fermes autour du canon et de la gâchette.
- Les ordres viennent de plus haut ! cracha le docteur. Personnellement ça ne m'aide pas du tout, au contraire...
- Quel est votre but alors ? Qu'est-ce que vous cherchez à faire, Choi ?
Les traits de son visage perdirent un peu de leur agressivité lorsqu'il laissa échapper un rire sans joie.
- Moi... ? Moi, j'essaie de réparer ce qu'on m'a forcé à causer il y a quinze ans. Mais cette épidémie n'est pas une malédiction pour tout le monde...
- Ça veut dire quoi ça... ? souffla Namjoon, hésitant.
Le docteur soutint mon regard un instant. Ses yeux semblaient me parler.
Il semblait croire que j'avais perdu, mais il ne pensait pas non plus avoir gagné.
À qui l'épidémie profitait-elle ?
Qui gagnerait à nous faire passer pour des monstres encore des années ? Qui venions nous d'aider en détruisant ce bâtiment et en tuant une bonne dizaine de soldats... ?
J'allais ouvrir la bouche pour poser la question à Choi, mais du mouvement sur ma gauche me fit me retourner en urgence.
Je n'eus pas le temps de tirer avant que l'un des deux soldats que je croyais mort le fasse depuis le sol.
Ma balle l'atteignit dans la nuque, juste avant celle de Namjoon, qui s'était retourné une demi seconde plus tard, à l'épaule.
Je me retournai vers mon ami à la recherche d'une éventuelle blessure, mais ses yeux regardaient plus bas devant nous. Vers le docteur.
Du sang tachait désormais sa blouse blanche, et ses yeux, bien qu'encore ouverts, ne dégageaient clairement plus la même prestance.
Il avait été touché en pleine poitrine, par un allié.
- Merde... souffla Namjoon. C'était quoi ça... ?
- Il en a peut-être trop dit...
Je ne voyais que cette option. Autrement, il était impensable qu'un homme ayant donné sa vie pour le sauver lui tire soudainement dessus...
Namjoon acquiesça et mes yeux se posèrent sur les trois cadavres qui nous entouraient et sur les tâches de sang qui constellaient cette partie du petit couloir.
J'essayai de ne pas trop m'attarder dessus pour le moment, histoire de ne pas avoir la nausée. J'aurais le temps de repenser à ce que j'avais fait une fois sorti d'ici.
Pour l'instant, le plus important se situait devant nous. Six portes blanches étaient fermées. Je voyais d'ici la petite caméra de surveillance par laquelle j'avais l'habitude de les regarder, la dernière de ce qui avait représenté mon champ de vision pendant des semaines.
Je savais précisément laquelle le docteur Choi et d'autres médecins ouvraient le plus fréquemment.
J'avançai sur le lino froid, évitant tant bien que mal le sang qui commençait à se répandre.
Ce n'était pas extrêmement utile, mes pieds nus étaient déjà sales, et éclaboussés de fluides auxquels je ne voulais pas penser.
Namjoon me retint par une manche, me faisant sursauter.
Il détacha alors un long morceau de tissu blanc attaché à sa taille et me le tendit.
- C'est ma blouse. Elle sera grande mais il vaut mieux que tu ne lui apparaisses pas... Comme ça.
Je baissai les yeux vers ma tenue et en constatai pour la première fois l'état déplorable.
Elle était trouée ici et là, mais ce qui rendait les tirs que j'avais essuyés plus flagrants encore étaient les traînées de sang plus ou moins fraîches qui s'écoulaient de chaque impact.
J'acceptai la tenue de Namjoon après avoir déposé mon arme contre un mur, prêt à la reprendre en cas de soucis.
- Je vais prévenir les autres que le champ est libre.
Je hochai la tête et attendis qu'il se soit retourné pour me glisser hors de mes vêtements et enfiler les siens. Le pantalon était suffisamment élastique pour tenir sur mes hanches, pourtant plus menues que celles de l'autre mutant, cela ferait amplement l'affaire.
Une fois habillé, je réalisai que mes mains tremblaient.
J'étais tout près du but. J'avais enfin réussi.
Les quasi révélations du docteur ne pouvaient pas m'enlever la hâte de revoir Taehyung derrière l'une de ces portes.
Mais elles faisaient considérablement augmenter la part d'angoisse qui me tordait l'estomac.
J'arrachai son pass au cadavre de l'érudit avant de presque courir vers le battant qui me semblait le plus probable.
Je n'avais jamais vu Choi entrer dans une autre chambre, il passait toujours le seuil de celle-ci, la dernière à entrer dans le champ de la caméra.
Je faillis pleurer de soulagement lorsque la porte émit un léger bip et que j'entendis un mécanisme se déclencher à l'intérieur de la serrure.
Les autres arrivaient au bout du couloir, mais je me contentai de laisser tomber le pass derrière moi et d'appuyer sur la poignée, retenant ma respiration.
Il faisait sombre dans la pièce, et l'odeur me rappela un peu celle de l'infirmerie de la Cage, une petite pièce mal aérée embaumant le désinfectant et les bandages usés.
La lumière du couloir entra peu à peu dans la pièce, laissant grandir un rectangle clair sur le sol, puis sur le mur opposé. La chambre était minuscule, si on pouvait appeler ça une chambre.
J'amorçai un pas vers l'intérieur mais m'arrêtai très vite en remarquant une silhouette recroquevillée au ras du sol, à l'extrême opposé de la porte.
Un mutant.
Il était encore en partie dans l'ombre, mais je discernais tout de même vaguement ses contours.
Il ne pouvait pas s'agir de Taehyung... Il n'avait pas...
J'eus l'impression de sentir mon cœur s'arrêter lorsque l'homme accroupi tourna le visage dans ma direction.
Ses cheveux le couvraient à moitié, mais je ne pouvais pas confondre ce profil.
Ses yeux étaient soulignés de cernes, mais je pouvais encore les imaginer sourire.
- Tae...
Son regard jusqu'à présent vide s'éclaira un peu et se tourna plus franchement vers la lumière. J'étais à contre jour, il ne devait pas m'avoir tout à fait reconnu jusqu'ici.
Je vis alors ses yeux briller et ses bras s'écarter légèrement.
C'est tout ce qu'il me fallut pour m'élancer vers lui, me précipitant pour venir le prendre dans mes bras.
Le geste aurait dû être naturel, nous réconforter tous les deux, mais dès que son corps brûlant trouva sa place contre moi, je sentis ma gorge se serrer et mes yeux s'humidifier à leur tour.
Ça n'allait pas. Ce n'était pas normal.
J'entendis Taehyung pleurer contre mon oreille et je le suivis immédiatement.
Mes mains dans son dos n'allaient pas, le désespoir dans ses sanglots n'allait pas...
Nous aurions dû pleurer de soulagement, nous étreindre et sortir d'ici. Il aurait dû m'entourer de ses ailes, nous couper du monde une seconde, me dire que tout irait bien.
J'aurais dû sentir ses plumes m'effleurer le visage, retrouver un endroit et une émotion familière... Mais mes mains ne touchaient qu'une épaisse couche de bandages et plus rien ne semblait à sa place.
Ça n'allait pas... J'étais arrivé trop tard.
- Jimin... sanglota Taehyung au-dessus de mon épaule.
- Je suis désolé... soufflai-je.
Je n'osais pas vraiment le serrer plus fort, alors je le tins délicatement contre moi, passant une main dans ses cheveux, là où je ne risquais pas de lui faire mal.
Les mots du docteur me revinrent en mémoire, recouverts d'un filtre amer.
Le sentiment de victoire que j'étais censé ressentir à cet instant était bien loin...
J'avais effectivement été bien sûr de moi.
Pour quelqu'un qui venait de perdre.
×××
Coucou, je suis de retour avec l'avant dernier chapitre de cet arc :D
Suis-je amoureuse de la BD que vous venez de voir, dessinée par @/onanario sur Twitter ?
Toutafé.
C'était la surprise que je vous avais promis :3
Concernant le contenu de ce chapitre.
Vous ne pouvez pas dire que je ne vous ai pas donné ce que vous vouliez :')
Le Centre est détruit, tous les mutants sont libres, et on a même retrouvé Tae.
Mais finalement, aucun de ces points n'est aussi réjouissant que vous l'aviez imaginé n'est-ce pas ?
Le docteur Choi ne semble pas être le vrai méchant de cette histoire finalement, pas plus que ne l'était Solar.
On le trouvera un jour, peut-être :')
Un dernier fun fact !
Aujourd'hui, nous sommes le samedi 19 décembre 2020.
Pour Jimin et compagnie, dans ce chapitre, c'est le vendredi 18 décembre 2020.
C'est marqué sur mon petit calendrier qui suit le passage du temps dans l'histoire
:3
Des bisous les amis !
Et passez de bonnes vacances
💜
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