2.4 - Watch your back

Watch your back
when you can't watch mine

×××

- Vingt-trois centimètres.

L'infirmière posa à nouveau la bille de son stylo sur la feuille qu'elle tenait, rigidifiée par une planche blanchâtre.
Le médecin derrière moi laissa le mètre ruban qu'il tenait se relâcher, éloignant ses mains de mes cornes.

J'étais assis sur une table de consultation classique, les jambes pendant légèrement dans le vide.
Quelques jours après la première visite de Chansung dans ma chambre, on avait jugé bon de me faire passer une visite médicale poussée.

Le médecin qui s'occupait de moi m'était familier, du moins sa voix. C'était l'homme qui nous avait accueillis à notre arrivée. Il semblait assez haut gradé, il avait la main sur pas mal de choses, et était visiblement très respecté par les infirmières, et les autres docteurs. Sûrement le chef de service.

On m'avait fait plus de prélèvements, j'avais également passé une échographie et la blouse blanche avait mentionné l'incident rapporté par Jian.
Mon problème de fuite...

- Vous amènerez les échantillons aux analystes, ordonna le médecin tout en regardant mes yeux avec une petite lampe. Vous direz aussi au service d'imagerie qu'on fera passer tous les nouveau arrivants à l'IRM dans une semaine.

Oh...
L'IRM était une mauvaise nouvelle. Très mauvaise. Une nouvelle qui allait tout chambouler, mettant un grand coup de pied dans mes projets.
Je pouvais faire semblant de ne penser à rien face à un médecin, mais une machine ne se laisserait pas berner.
Il avait dit une semaine. C'était peu. Heureusement, ils avaient déjà mesuré mon rythme cardiaque, ils ne pouvaient pas le sentir s'emballer.

Ils ne purent pas non plus le sentir partir en vrille lorsqu'un autre médecin entra dans la salle de consultation.
Seo Chansung.

- J'ai fini avec mon patient chef, déclara-t-il simplement, ne m'accordant pas particulièrement d'attention.

- Tu as déposé sa fiche ?

- Oui, à l'instant.

- Parfait. J'ai fini avec celui-là, je te laisse déposer son dossier aussi, j'ai un rendez-vous avec Choi.

Le médecin plus âgé passa sa plaquette et les feuilles de services remplies par lui et les infirmières au jeune interne.
Chansung l'attrapa respectueusement et inclina la tête en laissant son supérieur lui passer devant.

Ce dernier sortit de la pièce, laissant la porte légèrement entrouverte. Ici, pas besoin de battant blindé et automatisé, une simple poignée et un verrou manuel à l'intérieur suffisaient.

Chansung se tourna vers les deux infirmières qui rangeaient le matériel utilisé.

- Vous savez pourquoi lui et Choi doivent se voir ?

- Pour parler du sujet ailé sans doute, soupira une des deux femmes, visiblement peu enthousiasmée par cette conversation.

Chansung tiqua, l'un de ses sourcils s'arqua brièvement face au ton sec et légèrement condescendant de l'infirmière.
Il supportait mal ce genre de choses à l'époque, le manque de respect de la part d'un personnel inférieur. Ça n'avait pas l'air d'avoir changé.

J'étais à des kilomètres de m'inquiéter de sa réaction. Mes pensées étaient restées accrochées au mutant ailé que la jeune femme venait de mentionner.
Il y avait des réunions au sujet de Taehyung ? Était-il présent ?
Est-ce que ces blouses blanches l'examinaient comme ils le faisaient avec nous en ce moment ?
Est-ce que ce docteur Choi... ?

Chansung finit par se parer d'un sourire si grand qu'il contamina ses yeux par dessus son masque. Mielleux, parfaitement faux.

- Vous devez être fatiguées, déclara-t-il avant de lever sa plaquette. Les chambres sont plus ou moins sur ma route, je vais le ramener.

- Ce n'est pas à vous de le faire.

- Il faut bien que je me familiarise avec les patients...

La plus âgée des deux infirmières soupira, puis jeta un coup d'œil à sa montre avant d'acquiescer.

- Très bien, mais pas de détour.

Elle se retourna ensuite vers sa collègue et lui souffla de la suivre.
Les deux femmes sortirent à leur tour d'un pas pressé, allant sûrement vaquer à une nouvelle tâche.

Elles avaient accepté plutôt facilement.
Elles savaient très probablement que ma chambre n'était pas sur le trajet de la salle des dossiers, tout comme moi après avoir observé longuement le plan du centre, mais elles n'avaient pas tiqué plus que ça.

Elles s'en fichaient. Pour elles, je n'étais pas dangereux, grâce au sérum, et Chansung pouvait bien me faire ce qu'il voulait, ça ne les regardait pas.
Ça ne les intéressait pas. Je n'étais pas humain.
Elles nous appelaient les sujets.
Les sujets d'expérience, pas les patients.

Chansung m'appelait son patient, par habitude, mais cela ne voulait pas dire qu'il avait beaucoup plus de respect pour moi. Son visage lorsqu'il se retrouva seul avec moi le prouvait assez clairement.
Il baissa son masque, jubilant visiblement de me voir assis sagement sur cette table vide, ma chemise d'hôpital encore posée en tas à côté de moi.

- L'autre emplumé, commença-t-il, c'est ton ami n'est-ce pas ?

Je ne répondis pas. Les autres patients ne le faisaient jamais, même lorsque les infirmières leur parlaient pour ne pas avoir l'air de manipuler des objets.

- Enfin, ton ami...

Chansung laissa échapper un léger rire moqueur.

- Ils ont trouvé ton ADN à des endroits intéressants sur lui. Je savais bien que t'étais du genre à sauter d'autres mecs Park.

Ma respiration se coupa une seconde. Ils avaient touché Taehyung, ils lui avaient fait des prélèvements... Imaginer la scène me faisait voir rouge, presque littéralement. J'avais l'impression que Chansung se trouvait derrière un filtre qui brouillait les traits de son visage.

Sa voix, par contre, était parfaitement claire. Elle contenait toujours autant de mépris. Il se calmerait sûrement d'ici quelques jours, si je bossais assez mon regard vide. Il finirait par se lasser.

Il s'approcha du bord de la table, attrapant ma chemise avant de me la faire enfiler, me prenant un peu par surprise et me faisant perdre le fil de mes pensées assassines.
Je levai les bras lorsqu'il poussa dessus pour m'ordonner de le faire et le laissai tirer sèchement le tissu jusqu'à ma taille.

Ses mains restèrent accrochées là, son visage était à présent juste devant le mien.
Je ne pouvais pas soutenir son regard sans risquer de me trahir, alors je posai les yeux un peu plus bas, sur son nez.

- Une bouche pareille... J'aurais dû me douter qu'elle te servait à sucer des queues.

Son pouce écrasa douloureusement ma lèvre inférieure et un frisson de dégoût me parcourut, à la limite du haut le cœur.
Ses mots et ses mains sur moi me répugnaient.

- En fait t'as toujours été contre nature.

Ne pas serrer les dents, ne pas serrer les dents... Surtout alors que sa main accrochait ma mâchoire, pour tirer ma lèvre toujours plus bas, découvrant mes dents et ma gencive dans une grimace qui devait être absolument ridicule.

- À qui est-ce que t'as taillé une pipe pour garder ta première place, hein ? Monsieur Oh ? Le docteur Ahn ? Oh... Je parie que c'est lui, ce vieux vicieux...

C'était presque drôle qu'il mentionne Ahn, notre ancien mentor. J'avais toujours soupçonné un petit penchant pour moi de la part du médecin plus âgé. Mais la bague à sa main gauche avait toujours cantonné nos relations à des sourires amicaux.
Sourires qui étaient visiblement signe de vice pour Chansung.

Je le détestais.
Pas parce qu'il m'insultait moi, ça, je commençais à avoir l'habitude.
Parce qu'en crachant sur mon penchant pour les hommes il insultait également Taehyung, Yoongi, Namjoon, et peut-être même le docteur Ahn, qui restait un homme pour lequel j'avais énormément de respect.

J'avais envie de lui cracher au visage, de lui jeter quelques mots acerbes, de le remettre à sa place.
Il n'avait jamais été aussi dur qu'aujourd'hui de garder mon masque impassible.

Il lâcha ma bouche et me tira sèchement de la table, manquant de me faire tomber sur le sol.

- Allez, suis moi Park.

Il me tourna le dos et l'espace d'un instant je songeai à lui mettre un coup de corne.
Mais cela ne m'aurait mené nulle part. Je ne devais pas me laisser influencer par la colère et faire des erreurs aussi stupides.
Il me restait à peine une semaine pour tout orchestrer, une semaine pour nous sortir de là, je devais rester concentré.

Chansung me raccompagna en silence jusqu'à ma chambre. Je croisai quelques autres patients accompagnés d'infirmières ou de médecins dans les couloirs, les suivant comme d'étranges spectres silencieux. L'ambiance ici était vraiment particulière, lourde même, mais le personnel semblait y être habitué.

La porte était restée ouverte depuis que j'avais quitté la chambre. Chansung me poussa à l'intérieur et entra avec moi.
Il aurait dû refermer et partir classer mon dossier, mais il avait visiblement une autre idée en tête.

Il me guida jusqu'à mon lit en appuyant sur mon dos et me força à m'asseoir.
Mes yeux cherchèrent un endroit où se poser et tombèrent sur le cordon de son pass, dépassant légèrement d'une poche de sa blouse.

Une idée germa dans un coin de ma tête, mais avant que je puisse réellement lui donner forme, l'envisager, le plat de la main de Chansung s'abattit avec violence sur le côté de mon visage.

Ma tête partit sur le côté et mon souffle se coupa. Je portai immédiatement mes doigts à ma joue, choqué. La brûlure s'estompa rapidement, mais pas celle qui venait de s'installer au creux de ma poitrine.

- Tu peux pleurer Park, personne te verra aujourd'hui.

Même pas la caméra ?
Je relevai lentement les yeux, remerciant mes cheveux hirsutes de les cacher à Chansung, et jetai un regard à l'appareil.
La lumière rouge était éteinte.

Il avait prévu tout ça... ?
Il pouvait être viré pour un truc pareil.

Oh.

Je baissai à nouveau la tête pour masquer un sourire.
Il allait être viré, et il allait m'aider à mettre en place mon plan d'évasion dans la foulée.

Il me frappa à nouveau, relevant mon menton pour pouvoir atteindre mon autre joue. Mais je m'y attendais cette fois, et j'avais appris à encaisser la douleur.
Il ne faisait pas le poids face aux griffes de Yoongi, face à la balle qui m'avait transpercé quelques deux semaines plus tôt.

Il n'en vint pas aux poings, se contentant de me gifler en souriant. Il s'agissait d'humiliation, pas de me faire vraiment mal. Il ne fallait pas laisser de marques.

- Pleure Park, je sais que tu peux le faire.

Je ne savais pas pleurer sur commande, quand bien même, je n'aurais pas accédé à sa demande. Cela ne sembla pas vraiment lui plaire.

Il me poussa sur mon matelas et se pencha vers moi pour attraper ma gorge.
Nos regard s'accrochèrent, aussi furieux l'un que l'autre, et je ne trouvai pas la force de détourner le mien et de faire semblant.
Il eut l'air de comprendre quelque chose et je profitai de sa confusion pour glisser une main dans sa poche et attraper son pass.

Il se leva en furie et fit demi-tour vers la porte, courant presque. Je fis glisser le pass et le cordon entre mon lit et le mur, le coinçant entre l'alaise qui recouvrait le matelas et ce dernier.

Je vis Chansung mettre une main dans sa poche en arrivant au niveau de la sortie, puis se figer.
Il se retourna vers moi, le visage tordu par la colère.

- Qu'est-ce que tu fous Park ? Où est mon pass ?

Je ne répondis pas, me replongeant plus fort que jamais dans mon rôle de marionnette vide de toute émotion.
Il revint vers moi, me gifla encore, me poussa de mon lit pour soulever le drap, le coussin. Je croisai les doigts.

Il ne trouva pas son pass.
Il regarda sous le lit puis revint vers moi, tirant sur mes vêtements en me lançant des insultes plus ou moins cohérentes. Il me laissa sur le sol, à moitié dévêtu, mais j'avais gagné.

- Et merde !

Il n'avait pas ouvert la porte avec le pass en y entrant avec moi.
Si je visais juste, il devait actuellement essayer de se rappeler où il avait pu l'oublier avant de venir me voir.

- Si tu bouges d'ici, gronda-t-il en se relevant, tu es mort.

Il sortit en trombe et le bruit de ses pas s'estompa peu à peu.
Je me relevai et passai une main dans mes cheveux pour les dégager mon visage avant de réajuster mes vêtements.

Les choses sérieuses commençaient à présent.

Je passai la main au bord du matelas et récupérai rapidement le pass de Chansung. Sa tête était fièrement imprimée sur un côté. Parfait.

Le pass se glissa facilement entre ma peau et le tissu de mon sous-vêtement, contre ma hanche.
Je me rapprochai ensuite de la porte ouverte, tendant l'oreille.

Il n'y avait aucun bruit. Je devais tenter le coup.
Je sortis dans le couloir, avec le même pas hésitant que j'employais dans la cour pour avoir l'air d'errer sans but.

J'allais marcher, jusqu'à ce qu'on m'arrête.
Le sol était frais, mais j'avais chaud, j'étais stressé, plus que jamais.

À l'angle d'un couloir, à la périphérie de la vision d'une caméra et de la suivante, je tirai sur l'élastique de mon boxer et laissai le pass glisser le long de ma jambe, sous mon pantalon droit. Il tomba sur le sol dans un discret bruit de plastique.

Je laissai l'objet derrière moi.
Ils finiraient bien par le découvrir.

Essayer de trouver mon chemin fut effectivement un peu plus compliqué que de suivre un trajet à travers des moniteurs.
Je dus m'arrêter une ou deux fois pour laisser passer des infirmières, qui m'auraient bien compliqué la tâche si elles m'avaient repéré.
Je me trompai régulièrement, les couloirs se ressemblaient tous. Mais je finis par arriver en vue de la salle que je recherchais. La réserve.

Mon sourire fut tué dans l'œuf lorsqu'un agent de sécurité fit irruption devant moi, le pas hâtif.
Il courait entre moi et la réserve, mais j'avais eu ce que je voulais, je n'avais pas besoin d'entrer à l'intérieur pour le moment.

Lorsque le garde me remarqua, il porta son talkie walkie à sa bouche et ecrasa furieusement un bouton sur le côté du petit boîtier noir.

- Je l'ai trouvé ! Aile est, devant la salle E28.

Il arriva à mon niveau, méfiant, mais il se calma vite en voyant mon regard vide et mes bras ballants.
Il lâcha un long soupir soulagé et m'attrapa par le coude.

- Viens par là bonhomme, qu'est-ce que tu fiches ici... ?

Il commença par me ramener vers ma zone tout seul, mais au bout de quelques minutes, Jian et une autre infirmière nous rejoignirent.

- Qu'est-ce qu'il faisait là... ?

- J'en sais rien, répondit le garde en haussant les épaules. Il avait l'air perdu. C'est ton patient Jian ?

La jeune femme hocha la tête et réajusta son masque sur l'arrête de son nez.

- Ne l'approchez pas trop sans masque. Merci de l'avoir récupéré.

Le garde fit rapidement un pas sur le côté, lâchant mon bras et me laissant aux soins des deux femmes.
Elles me ramenèrent jusqu'à ma chambre. Devant la porte encore ouverte se trouvaient deux hommes en blouse blanche, à côté d'une autre infirmière.

L'un d'eux était le médecin qui m'avait fait passé l'examen médical un peu plus tôt, l'autre m'était inconnu, mais il me fit aussitôt une très mauvaise impression.
Mon instinct me criait Docteur Choi. Le rôle lui allait bien, et c'était l'homme que le chef de service était parti rencontrer un peu plus tôt.
Ses yeux se posaient avec froideur sur tous ceux qui l'entouraient et il avait l'air parfaitement agacé par la situation.

- Sa caméra était éteinte, déclara-t-il lorsque Jian arriva devant lui avec moi.

La jeune infirmière serra mon bras un peu plus fort entre ses doigts, probablement sans s'en rendre compte.
Sa collègue plus âgée, en face de nous, n'avait pas l'air plus à l'aise. Je reconnus la femme de tout à l'heure, celle de l'examen. Celle qui était censée me ramener jusqu'à ma chambre.

- Elle... Elle était allumée quand j'ai quitté la pièce ce midi...

Le chef de service soupira, les bras croisés.

- Sooyoung nous a expliqué que l'interne Seo Chansung s'était chargé de ramener le patient quatre cent quatre dans sa chambre.

- Où est-il maintenant ? répéta Choi lentement.

J'aurais peut-être jubilé si l'homme ne m'avait pas pétrifié moi aussi. Comme Jian, je n'en menais pas large face à lui...
Je préférais nettement être à ma place qu'à celle de Chansung à l'heure actuelle.

- Je vais l'appeler.

Jian profita de ce moment pour me guider vers la chambre.
Passer devant l'homme au regard glacial fut une épreuve, mais nous nous retrouvâmes rapidement tous deux à l'intérieur.
Si c'était bien l'homme qui avait fait naître Taehyung et l'avait pratiquement élevé, comme je le pensais, je comprenais pourquoi il avait gardé de très mauvais souvenirs de son enfance...

- Assieds-toi là, souffla-t-elle en m'amenant jusqu'à mon lit. Les balades c'est fini pour aujourd'hui.

Elle tapota doucement mon épaule et mon cœur se serra.
Je voulais détruire cet endroit, plus que tout, mais Jian avait toujours été gentille avec moi. Je ne lui facilitais pas la tâche depuis quelques temps.

- Le docteur Choi déteste les failles de sécurité plus que tout... Depuis que le premier centre qu'il gérait a été détruit, il est paranoïaque. Je te conseille de ne pas causer plus de problèmes.

Elle murmurait en regardant la porte mais mon cœur accéléra légèrement.
Me parlait-elle vraiment par automatisme, comme elle le faisait parfois en discutant de la pluie et du beau temps en me donnant à manger ?
Je levai les yeux vers son visage de profil, et les détournai quand son regard revint vers moi.

- Sois sage. À ce soir.

Elle tira sur une manche de sa blouse pour l'ajuster sur sa silhouette fine avant de sortir pour faire face aux médecins et aux autres infirmières qui discutaient toujours dans le couloir.
Je la vis sortir son pass une fois la porte franchie et le panneau métallique commença à se refermer en douceur.
Juste avant qu'il ne soit complètement clôs j'entendis le chef de service s'exclamer.

- Chansung ! Te voilà !

Il n'avait pas l'air content, du tout.
Et ce n'était rien à côté de monsieur Choi, dont Jian venait de me confirmer l'identité.

Il allait devoir expliquer pourquoi il avait fait éteindre ma caméra et laissé ma porte ouverte.
Même s'il tentait de mentir, son pass serait retrouvé d'ici peu et il passerait pour un interne négligeant, capable de laisser tomber ses affaires sans s'en rendre compte.
Ou pire, de les laisser à un mutant, si quelqu'un soupçonnait que j'avais transporté le pass jusque là-bas.

Il était fini.
Mon évasion, elle, pouvait commencer.

×××

Mhhh, je dirais que ça pète dans... 2 chapitres :)

Des bisous !
💜

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