Chapitre 11.

Nous nous étions remises en route en papotant. On parcourait tranquillement le bois en regardant les animaux sauvages passer devant nous, ainsi nous avions pu voir des chevreuils, des cerfs et des biches. Au botte a botte, c'était un spectacle magique a voir. Nos genoux se frôlait et je ne pensais vite plus qu'à ça tendit que la chaleur montait en moi par ce simple contact.

Au fil de notre progression, nous avions franchi des troncs et des petits trous et je la soupçonnais de me diriger petit à petit vers son terrain de cross... Mais je gardais bien mes petites hypothèses pour moi. Jusqu'à ce qu'on arrive devant une espèce de gué improvisé. Il s'agissait en réalité d'une rivière derrière laquelle un arbre c'était abbatu, laissant le tronc a franchir. Je me crispai et Camille du le remarquer puisque je sentais soudainement sa main sur ma cuisse.

Emma : Je ne peux pas Cam...

Camille : Mais si tu peux... Tu me fais confiance ?

Je la regardai, hésitante. J'aimais pas ce genre de question mais alors pas du tout.

Emma : Je... Ouais...

Camille : Alors ferme les yeux, tiens la crinière et sert les mollets.

Je m'executai et entendis un claquement de langue, devinant ainsi qu'elle étais passée devant moi avec sa petite jument. Je sentit Utah prendre le trot puis le galop, j'entendais le bruit de ses sabots galopant dans l'eau et soudain, je le sentit s'élever. Le poney avait sauté pour rejoindre Camille et Pirole de l'autre côté de la rivière. Lorsque j'ouvris enfin les yeux, j'étais vivante et lui aussi. Tout c'était bien passé. Alors, je recommencais, une fois en sautant le tronc en premier et une fois en sortant du "gué" par le tronc. Je rejoignis Camille qui s'était arrêtée pour laisser brouter sa jument et me regarder faire avec un sourire vainqueur.

A ce moment là, je suis incapable de vous dire ce qui m'a pris mais je me souviens comme ci c'était hier de m'être arrêter à côté d'elle et de l'avoir embrasser. Elle était plus petite que moi et même si elle était sur une jument plus grande qu'Utah, elle était exactement à ma taille. C'était arrivé spontanément. Tellement spontanément qu'elle avait mis un temps fou à refermer ses lèvres sur les miennes pour répondre à mon baiser. J'avais progressivement demander l'accès à sa bouche de ma langue et elle me l'avais accordé. Nos langues c'étaient mises à danser sensuellement l'une contre l'autre, pendant que je me delectais de la douceur de ses lèvres. Je m'eloignais d'elle a contre coeur lorsque l'air se mit à me manquer. J'avais besoin de son contact et je me savais déjà accro. J'avais aussitôt croiser son regard, il luisait d'une lueur que je n'avais jamais vu auparavant dans ses beaux yeux gris : une lueur de bonheur.

Emma : Merci.

C'était les seuls mots qui était sorti de ma bouche après ce baiser, ma voix était chaude et entamée par mes émotions.

Camille : Merci ? De quoi ?

Emma : De m'avoir permis de vaincre ma peur. Tu... Tu es formidable. Vraiment formidable et...

Camille : Et... ?

Emma : Et je crois que je suis tombée amoureuse de toi Camcam.

Là, c'était à mon tour d'être surprise. Elle s'était approchée de moi, avait passé une main dans mon cou avant de retrouver la douceur de mes lèvres. J'avais immédiatement répondu à son audace, j'en étais dépendante. Je ne voulais qu'elle. Elle me faisais passer par toutes mes émotions. Je l'aimais sans aucuns doutes. Lorsqu'elle mis un terme au baiser qu'elle avait provoqué, mes yeux devaient briller comme les siens car elle me caressa tendrement la joue de son pouce.

Camille : Moi aussi.

Ces mots restèrent gravés dans ma mémoire a jamais. Il ne s'agissait pas d'une simple amourette avec une prof de l'école non, je voulais finir le reste de mes jours avec cette fille, peu importe qu'on doive se cacher ou non mais je voulais me réveiller à ces côtés tous les matins et m'endormir près d'elle le soir. Je voulais que ça dure car, elle avait réussi à conquérir mon coeur et elle y aurait éternellement sa place.

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