Chapitre 3
C'est enfin le jour J ! Mon dernier jour de travail ! Après avoir annoncé à ma mère ainsi qu'à mes grands-parents cette bonne nouvelle, je me rendis sur mon lieu de travail, enthousiasmée.
-Salut ! Lançais-je à Louise de bonne humeur.
-Ca fait des jours et des jours que j'attends ce fameux vendredi ! La pression du service, ça va quelque temps mais je n'en ferais pas mon métier ! Rigola Louise.
Je me pressai d'aller voir le tableau des taches et de trouver mon prénom. Faustine : commendes ; Louise : préparation : Esméralda : finalisation. Point positif, je ne fais pas la préparation ; point négatif, Louise, comme à son habitude, va prendre beaucoup trop de retard en parlant avec les clients.
-Va falloir se bouger, c'est notre derrière journée. Annonçais-je à l'attention de Louise afin d'essayer tant bien que mal qu'elle comprenne qu'elle devra se dépêcher.
-Comme tous les jours quoi ! Ajouta-elle.
Eh merde, mon plan a échoué, tant pis.
Esméralda arriva peu de temps après ; et, à 8h30, comme à notre habitude, le café fût ouvert aux clients. Deux jeunes femmes ; une petite famille, un homme, un couple, une jeune mère avec son enfant, un groupe de fille, encore un autre homme...
-Bonjour, vous désiriez ? Interrogeais-je mon client tout en relevant les yeux en sa direction.
-Un café latte glacé en moyen. Commença un gars de mon âge environ.
-Votre prénom ?
-Antoine.
-Moi je vais prendre un Frappuccino vanille cannelle également en moyen s'il vous plaît. Continua un autre.
J'attendis qu'il me donne son prénom.
-Thomas.
-Pour moi ça serra un chai tea latte en petit. Reprit un troisième pendant que je m'afférais à écrire le plus vite que possible sur les gobelets, je m'appelle Alexandre.
Je me dépêchai d'écrire son prénom pendant qu'un autre prit la parole.
-Je vais prendre un refresha mûre hibiscus en grand.
Je relevai la tête, le refresha n'est pas une boisson qui se vend bien. Le gars me fit un sourire remplit d'incompréhension dû à ma réaction.
-Prénom ? Demandai-je.
-Valentin.
Sans plus attendre, je pris la dernière commende.
-Et pour moi ça sera un macciato glacé au caramel en moyen.
-Votre prénom ? Répliquai-je.
-Jules.
-Ça sera tout ? Demandais-je en faisant passer les gobelets à Louise.
-Oui.
-Vous payez ensemble ou séparément ?
Voilà encore une question automatique à poser lorsque l'on fait affaire à des groupes de personnes ne relevant sûrement pas de la même famille, afin d'éviter de les brusquer.
-Séparément s'il vous plait.
Le groupe paya, récupéra leur commande et partit.
-Bonjour. Repris-je.
-Un frappuccino Napolitain s'il vous plait.
-« Chloé ?
Sa voie retentit de l'autre côté du téléphone.
-Oui ?
-J'ai enfin terminé !
-Tu recevra ta paye quand ?
-Lundi, il faudra que je passe au café.
-Ok niquel ! Tu as eu le temps d'aller voir ce qu'il se passe sur le groupe ?
-Non je t'avoue que là je ne pensais pas trop à ça.
-On a prévu les dates pour la soirée, l'oncle de Clément a accepté, ça va être cool, juste en face de la plage.
-Super ! Alors quand est-ce que c'est prévu ?
-Ben déjà, disons qu'on a un peu modifié la durer. On s'est dit que puisque cet été nous n'avions pas pris de vacances ensemble ça serait cool de tous se retrouver quelques jours.
-Oh, oui pourquoi pas, de toute manière, à partir du moment où j'ai fini de travailler, moi ça me va !
-Du coup on est parti sur une semaine et on s'est dit qu'on se retrouverais lundi soir, on devra juste se diviser les frais de nourriture.
-Ok pas de soucis, je peux me charger des courses si vous le voulez.
-Non t'inquiète pas, Aaron veut à tout prix le faire.
-Pourquoi ?
-Parce qu'il ne veut pas qu'on « mange de la merde » h24, du moins, c'est ce qu'il m'a dit.
Je rigolai.
-D'accord, bon ben du coup à lundi.
-A lundi, 19h, l'adresse est partagée sur le groupe.
-Pas de soucis, bisous. »
Je raccrochais.
Je me fis une omelette avec des haricots verts en guise de déjeuner tout en allumant la télévision.
- « La première semaine de juillet sera relativement chaude, n'hésitez donc pas à vous protéger afin d'éviter toutes insolations, les hôpitaux recueillent déjà 2300 cas graves. »
Je changeai mais ne trouvai rien de plus intéressant, je décidai alors de mettre un film.
-Alors je voudrais quelque chose en échange. Me déclare Martin.
-Quoi ? Demandais-je en lui souriant.
-A toi de deviner.
Je pleure. Je ne sais pas comment réagir face à cette situation. Je ne comprends pas ce qui m'arrive.
-Grâce.
-Oui ?
-J'ai quelque chose à te dire.
-Dis-moi.
-Tu sais lorsque je t'ai dit que je ne savais pas ce que je voulais avec Martin ? Ben je t'ai mentis et je me suis mentis à moi-même. Une partie de moi est attirée par lui, sans que je le veuille, je ne sais pas comment l'expliquer. Mais j'ai peur, j'ai peur du jugement des autres, j'ai peur du jugement de Martin et j'ai peur que tu ne me vois plus comme avant.
Grâce se tait, elle m'écoute. Nous sommes là, en plein milieu d'un trottoir, arrêtées parmi la foule de lycéens et collégiens qui attendent leurs bus. J'aperçois qu'au loin Aaron et Lucas nous regardent, nous attendant.
-Je ne sais pas quoi faire, j'ai peur. Repris-je alors que mes larmes se mettaient de nouveau à dégouliner sur mes joues.
-Suis ce que tu ressens, si tu penses que c'est ça, alors vas-y. Et saches une chose, jamais je ne te verrais différemment.
-Merci. Merci beaucoup Grâce. Ah oui et, encore une chose, je n'ai pas envie que les gars soient au courant. Rajoutai-je en parlant de Clément, Léo, Aaron et Lucas.
J'allume mon téléphone, ouvre la conversation avec Martin en m'asseyant dans le bus.
De Faustine :
« Je sais ce que tu veux. » Avouais-je encore tremblante dû à mes pleurs récents.
De Martin :
« Ah oui ? Alors dis-moi. »
De Faustine :
« On ne peut pas. »
De Martin :
« Pourquoi ? »
De Faustine :
« Car nous sommes trop différents. »
De Martin :
« Je n'accepte pas, lundi je veux te parler. »
Mes pleurs reprennent de plus belle.
Je me réveille comme à mon habitude en plein milieu de la nuit. « Ne t'insulte pas » pensais-je, « ça ne sert à rien maintenant ». J'attrapai mon téléphone et me décidais d'appeler Julien, un ami Espagnol du lycée. Première sonnerie, deuxième sonnerie, troisième, quatrième. « Tu pensais vraiment qu'il allait te répondre à trois heures du matin ? ». Je reposai mon téléphone sur ma table de nuit et me tournai sur le dos, le regard fixe.
Impossible de me rendormir. Je me levai et me rendis dans la pièce à vivre. Je me remplis un grand verre d'eau et le descendis d'une traite. Je le reposai et m'accoudais au comptoir, la tête dans les épaules.
-Qu'est-ce que tu peux bien faire maintenant ? Me murmurais-je.
J'allumai la télévision et m'allongeai sur le canapé, il vaut mieux ça que de sortir une bouteille d'alcool...
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Hey ! Alors, que pensez vous de ce mystérieux jeune homme, qui, tout comme Faustine, est un addict des refresha mûre hibiscus ?
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