Mon réveil sonna à 6h15. Je m'étirai et sortis de mon lit avec regret. Je pris mon petit déjeuné, m'habillais et me lavais les dents ainsi que la figure en quatrième vitesse avant de rejoindre mon lieu de travail. Il fait déjà beau dehors et il commence à faire chaud, vraiment chaud ; je me presse donc d'ouvrir le café et commence à installer les tables et les chaises à l'extérieur. Je passe un petit coup de désinfectant sur les dernières tables et le café est fin prêt à accueillir les premiers clients de la journée.

-Salut ! me lance joyeusement Esmé.

-Ça va ? Je lui demande.

-Eh bien oui écoute, hier soir mon copain m'a rejoint, et, étant donné qu'on finit dans quelques jours, nous pourrons bientôt profiter de nos vacances.

Je lui souris tout en rangeant le désinfectant.

-C'est cool ça !

-Hey les filles ! S'écria une voie que je connais bien trop par cœur, à mon plus grand désespoir.

Je me tournai vers Louise pour lui dire bonjour. Disons que mon caractère colle plus avec celui d'Esmé que celui de Louise... Elle est plus... Comment dire ? Enfantine, énergique, elle ne fait pas attention à ses faits et gestes et lorsqu'on travaille, nous devons sans cesse repasser derrière elle. Etant donné que nous sommes une équipe, si l'une fait mal son travail, les trois se font sermonnés en même temps. Une fois, elle devait simplement désinfecter les tables, et elle a oublié le désinfectant ainsi que la microfibre dessus ; ce dont je me suis rendue compte seulement lorsque des clients s'y sont assis. Ce n'est pas très important, en effet, mais je me suis vite mise à l'idée que serveuse est un boulot prenant, et c'est assez compliqué de se focaliser sur ses propres taches, alors si on doit en plus de cela se focaliser sur les taches des autres...

-Qui fait quoi aujourd'hui ? Demande Louise.

-Tu commendes, Faustine prépare et je finalise. Expliqua Esméralda.

-Ok, et bien, c'est parti pour cette merveilleuse journée ! S'exclama Louise.

La matinée est passée relativement vite. Il nous reste que quelque minute de service avant de laisser les relais à l'équipe 2.

Louise me passe de nouveaux gobelets. Je lis la codification tout en essayant de rattraper mon retard : un frappuccino chocolat, trois limonades fraise, un dirty chai et deux macciatos glacés au caramel.

Je mets le nombre de pompes convenants à chaque préparation tout en essayant d'optimiser mon temps.

-Faustine !

Je relève la tête et aperçois Lucas, Aaron, Léo, Clément accompagnés de Chloé, Manon et Perryne. Et merde adieu la vie tranquille. Mes amis semblent à la fois choqués et troublés de me voir ici. Chloé pris la parole :

-Je t'assure que je leurs n'ai rien dit.

-Ce n'est pas grave, je ne voulais juste pas que ça parle de moi tout le temps à cause de ce travail. Expliquais-je tout en me dépêchant de continuer les commandes.

-C'est pour ça que tu ne voulais pas venir ici. Rigola Aaron en s'adressant à sa copine.

-Traitresse. Ajouta Lucas.

Je rigolai. J'adore vraiment mes amis, mais certaines fois, les gars peuvent être un peu lourds, c'est pourquoi j'ai préféré ne pas leurs parler de ce job d'été.

-Je comprends mieux pourquoi tu n'étais pas libre tout le mois de juin maintenant sale collaboratrice. Me lança Clément pour rire.

Je lui souris tout en tendant les boissons à Louise.

-Tu finis bientôt ? Me demanda Perryne.

-Oui, allez-vous asseoir, je vous rejoins dans quelques minutes. Lui répondis-je.

-Aller, va les rejoindre, on s'occupe du nettoyage Louise et moi.

-Tu es sûre ? Lui demandais-je sachant déjà que la réponse allait jouer en ma faveur.

-Oui, vas-y je te dis, reprit-elle, et puis, le nombre de fois que tu as remplis les tâches de Louise, elle te doit au moins ça. Continua-t-elle en baissant le timbre de sa voie.

Je lui souris puis partis me préparer mon indispensable de l'été : le refresha mûre-hibiscus avant de rejoindre mes amis.

-Alors comme ça tu te fais de la moula en douce ? Me demanda Lucas.

Je levais les yeux au ciel.

-Tu m'épuise déjà. Lui répondis-je tout en rigolant.

-Je sais, je suis né pour ça.

-Ecoutez moi mes fans, commença Aaron, je vous propose qu'on se fasse un petit weekend soirée/plage la semaine prochaine, ça vous tente ?

-Carrément ! Lança Léo.

-Je peux essayer de voir si mon oncle peut nous prêter son loft, ça serrait cool puisqu'il se situe en bord de mer. Nous expliqua Clément.

-Tu peux bébé ? Demanda Aaron à Chloé.

-Oui normalement c'est bon. Avoua-t-elle.

-Tu peux bébé ? Mima Lucas en s'adressant à Perryne.

-Oui oui, normalement c'est bon. Mima-t-elle à son tour Chloé en prenant une voie relativement débile.

Mes amis sont cons, mais c'est pour ça que je les aime. Ils me font rire, et ça me permet de me détendre. Mais bien évidemment, comme tous les amis, ils peuvent aussi devenir vite épuisants certaines fois...

-Ca serra bon pour moi aussi. Affirme Manon.

-Je serais là aussi. Finis-je par répondre.

-Nickel, faudra avertir Grâce et Connor. Ajouta Lucas.

-Au fait ils sont où ? Demanda Clément.

C'est vrai, où sont-ils ? Je repensai au message de Grâce, la veille. Ne me dit pas quelle aurait tenté de le voir aujourd'hui ?

-Connor m'a dit qu'il devait garder sa petite sœur.

-Et Grâce à un rendez-vous avec le président du concours de sa fac de musique. Déballai-je afin de couvrir mon amie.

Je connais Grâce depuis mes 6 ans, nous sommes rentrés en classe de CP en même temps, cela fait donc maintenant presque 13 ans que nous nous connaissons. Malheureusement, Grâce a dû redoubler sa terminale, mais cette année elle a pris sa revanche et a obtenu son baccalauréat haut la main. Elle va maintenant accomplir son rêve qui est de rentrer en fac de musique. C'est simple, mais quand elle en parle, on ressent cette passion qui se dégage d'elle, c'est pourquoi je trouve ça beau.

J'aime beaucoup la musique aussi, lorsque j'ai encore du temps, je m'assoie devant mon piano, mais je ne peux pas dire que c'est une passion, non, j'aime ça et je trouve ça beau ; j'aime la musique, c'est tout.

-Tu finis quand Faustine ? Me demanda Léo.

-Ce vendredi. Lui répondis-je.

-Ah, ça va, moi habituellement je finissais toujours les dimanches.

-Léo, si je finis vendredi, c'est que j'ai commencé un vendredi et pas un lundi, donc ça ne change absolument pas le nombre de weekends ou de semaines que j'ai pu faire.

-Ah ce sacré Léo alors. Le charia Aaron.

-Bon, les gars, ce n'est pas que je ne vous aime pas, mais j'ai des trucs à faire. Leurs dis-je en me levant.

-Ok ben on se tient au courant sur le groupe pour la soirée du coup. Reprend Lucas.

Je récupérai mon sac à main dans l'arrière-boutique, salua Esmé et Louise en les remerciant encore d'avoir accomplie une partie de mon travail avant de partir faire quelque courses.

Le soir même je reçu un nouveau message de Grâce.

De Grâce :

« Faustine ! C'est bon ! J'en suis sûre de chez sûre maintenant ! Il a enfin osé oublier sa timidité en m'avouant être attaché à moi plus qu'une simple amitié ! »

De Faustine :

« Putain enfin ! C'est trop bien ! Il faudra qu'on se voie pour que tu me raconte tout ça en détails ! »

Ils ont enfin sauté le cap, ce n'est pas trop tôt, après plus de 4 mois... Il ne reste plus qu'à voir le déroulement de la suite, en espérant que les autres ne vont pas trop les charrier...

Je me tournai et me retournai dans ma couette et finis par trouver le sommeil.

Je me rends avec Julien à son appartement à Nice, proche du lycée. Tous les midis, étant externe, je mange avec lui, et parfois, Emma et Gabrielle se joignent à nous. Mais là nous sommes seuls.

Nous sommes maintenant dans l'appartement. Je me lève et vais faire réchauffer mon plat. Julien ne va pas bien... Disons qu'il ne va jamais bien. Il est en dépression et ne trouve pas de médicaments suffisamment puissants.

J'ai presque fini mon assiette lorsque Grâce et Martin arrivent. Je suis troublée, mais contente qu'ils soient là. Martin passe derrière ma chaise en m'effleurant du bout de sa main, puis part s'assoir près de la fenêtre surélevée de seulement quelques centimètres du sol, l'appartement de Julien se trouvant sous les toits. Grâce s'assoie à la table tandis que Julien rejoint Martin en s'asseyant près de lui. Ils s'allument d'abord chacun une cigarette et la fume tout en papotant des exploits débiles qu'ils ont pu accomplir avec des substances illicites. Il fait froid, et malgré que cette fenêtre soit ouverte, toute la fumée rentre dans l'appartement. Je ne dis rien et essaye de m'habituer à cette odeur. Lorsqu'ils ont respectivement fini leurs clopes, ils se roulent un joint, puis un deuxième tout en continuant de discuter. Je les regarde, puis m'attarde un peu plus sur Martin. Ce dernier tourne la tête en ma direction et en soutenant mon regard, j'arrive à lire un « ça va ? » sur ces lèvres. J'hoche la tête.

Lorsque je me retourne vers Grâce, elle semble déprimée à les voir fumer ce genre de substances.

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Voilà le deuxième chapitre publié, j'espère qu'il vous plaira ! (oui il y a encore du suspens !)