Nous sommes le premier août, ce qui signifie qu'il ne me reste plus qu'un moi de vacances, ou plutôt, un moi à voir Valentin assez fréquemment.

-Peut-être que tu pourrais venir ici, non ? Me demande Valentin en débarrassant la table.

-Je ne sais pas si je suis prête à te supporter h24. Le charriai-je.

-Je comprends, tu es très malheureuse ici, avec moi ; mais ne t'en fais pas, je ne te retiens pas plus, la porte est juste là-bas. Me répondit-il en me désignant la porte d'entrée.

-Je ne veux pas partir. Je suis très bien ici Valentin. Rectifiai-je.

-J'espère. Me sourit-il en me rejoignant sur le canapé. Que dirais tu si je voulais t'inviter au restaurant, ce soir ?

Je soutiens son regard afin de déterminer s'il blague ou non, mais il m'a l'air tout à fait sérieux.

-Oui, oui pourquoi pas. M'enjouai-je.

Valentin n'a pas fait les choses à moitié. Le restaurant, en bord de mer, était vraiment délicieux. Nous avions décidé de rentrer par la plage, au bord de l'eau. Certains enfants se baignent encore, malgré les plaintes de leurs parents. Je les observe ; ils ont l'air si insouciants, si naïfs...

-Valentin ? Le questionnai-je pendant qu'on avançait lentement, main dans la main.

-Oui ?

-Si on était amené à ne plus se voir, comment tu réagirais ?

-Ne plus se voir ne veux pas dire arrêter notre histoire Faustine, c'est deux choses différentes.

Il a très bien compris ma crainte, et l'a démoli en si peu de temps. Je m'arrêtai, Valentin fit de même, sans comprendre pourquoi.

-Merci d'être si patient ; merci, vraiment.

-Tu n'as pas à me remercier pour ça.

C'est le dernier jour de cours, la dernière fois que je le vois. Je ne vais pas bien, je me sens mal, je compte les heures, les minutes, les secondes. Le compte à rebours est presque étain. Je peur, je stresse. Que va-t-il se passer maintenant ? Plus rien ? Mon visage se crispe lorsque je pense que je ne le reverrais surement pas. Des larmes coulent. Je sanglote. Martin et Julien tentent de me réconforter, mais rien n'y fait. J'ai peur. La boule au ventre, je réussis tout de même à me lever, le visage rougit, les yeux fatiguer. Me laisse avec Julien dans le couloir, je sais qu'il va revenir. Mes jambes se font lourdes, ma tête tourne. Mon cerveau se déconnecte. Je lâche prise. Julien me rattrape à temps, lorsque je récupère mes esprits. Il semble vraiment inquiet.

-Assis-toi. M'ordonna-t-il.

Je fais non de la tête.

-Faustine, tu t'assois. Répété-t-il en m'obligeant à m'assoir sur un escalier.

-Martin. Réussi-je à murmurer sans qu'il ne m'entende.

-Elle essaye de te dire quelque chose. Annonça quelqu'un.

Julien se rapproche.

-Martin, il est où ? Redemandai-je.

-On va le chercher ne t'en fais pas. M'assure Julien.

Ma tête ne cesse de tourner.

-Comment tu te sens ? Reprend Julien.

-La tête qui tourne. Expliquai-je tant bien que mal.

Martin arrive, paniqué, on nous laisse tous les deux.

-Eh, ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Me demande-t-il, son visage proche du mien.

-Je ne sais pas.

-Tu m'as fait peur.

-Je n'ai pas envie que tu partes. Lui avouai-je de nouveau.

-Je sais... Mais on se reverra.

Martin se munit d'une paire de ciseaux et se coupe une mèche de cheveux qu'il lie avec une ficelle et me tend.

-Tiens, me dit-il, ça fera un souvenir.

Je l'embrasse.

-Faustine... Faustine, réveille-toi. M'appela la voix de Valentin.

Je me retourne, mon visage est humide.

-Faustine, tu...

Valentin semble déboussolé.

-Tu pleurais...

Je pleurais.

-Je ne comprends pas... Murmure Valentin d'une voix brisée, complétement attristé.

Il pleure. Il pleure parce que j'ai mal. Il pleure car mon état lui fait mal et que ça doit commencer à être difficilement supportable

-Ce n'est pas de ta faute Valentin. Soufflai-je en me serrant un peu plus contre lui.

-Sauf que je ne fais rien, rien qui ne puisse t'aider.

-Bien au contraire, détrompe-toi, car ça fait bien trop longtemps que je n'avais jamais été aussi heureuse qu'à l'instant présent. Les cauchemars ne représentent rien par rapport à ce que tu m'apportes tous les jours.

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Hey ! Désolée pour ce chapitre très court (je crois que c'est le plus court de toute l'histoire !). J'espère qu'il vous plaira quand même !