Chapitre 14

Est-ce que je peux enfin poser un mot sur ce que je ressens pour Valentin ? Peut-être. Une semaine est passée. Une semaine qui m'a fait réaliser et accepter mes torts. Une semaine qui m'a fait réaliser que tu as le droit d'être blessée, mais qu'il faut toujours se relever. Une semaine qui m'a fait réaliser que la main que Valentin me tendait était là, pour m'aider à me relever. Une semaine qui m'a fait réaliser que la vie était faite pour être risquée. Alors, une semaine qui m'a fait réaliser que ce n'était pas imprudent, ce que je désirais.

Valentin tenait à me voir aujourd'hui, pour me présenter à ses amis. Je sonne donc à l'appartement de l'adresse qu'il m'avait indiqué. La porte s'ouvre, Valentin me sourit. Je m'avance et l'embrasse, il m'a manqué.

-C'est donc ici, chez toi ? Demandai-je en m'avançant dans le séjour.

-Oui, tu ne t'es pas trompé d'adresse. Me confirma-t-il en m'enlaçant par la taille, la tête nichée dans mon cou.

J'en profite pour sentir son parfum, que j'adore. Il est très subtil ; je ne m'en été pas rendue compte au début. Je me retourne pour lui faire face et l'embrasse de nouveau. J'aime l'embrasser, je me sens... Bien, juste bien.

Mes yeux se réouvrent, on s'observe en silence, là, au milieu de son séjour. Il est magnifique, autant extérieurement qu'intérieurement. Oui, je me sens... Amoureuse ?

Mes yeux se posent sur un piano.

-Tu joues ? Demandai-je en désignant le piano d'un mouvement de tête.

-Depuis petit. Et toi, tu joues d'un instrument ?


Flashback :

-Tu fais du piano ? Me demande Martin.

-Oui, disons que je me débrouille. Lui répondis-je.

-Alors tu dois très bien savoir te servir de tes mains... Me répondit-il avec une connotation sexuelle bien trop apparente.


-Je fais également un peu de piano, mais ce n'est pas fou.

-Je suis sûr que tu dois très bien te débrouiller.

Je me gratte la nuque, anxieuse.

-Tu me dis ça parce que tu m'aime bien.

-Je ne t'aime pas « bien » Faustine, je t'aime tout court.

C'est bizarre, cette sensation. Comme si j'étais incapable de lui répondre, de lui dire à mon tour « je t'aime ». Je n'y arrive pas, c'est comme si ma fierté allée être atteinte par cette phrase. C'est comme si, ce mot était si fort, qu'à peine je viendrai à le prononcer, il allait me consumer. Comme si c'était incroyable.


Flashback :

Nous sommes en cours de philosophie, Martin a fait une droite graduée.

-Si le point 0 veut dire que tu ne ressens rien et le point 1 est l'amour. Ou tu situes ce que tu ressens pour moi ?

Est-il sincèrement en train de me demander d'évaluer ce que je ressens pour lui ? Amour, attachement, sentiment... Je ne comprends plus rien. Je ne sais pas quoi lui répondre. Ou placer mon point sachant que je n'ai pas le droit de l'aimer, mais que je ne peux pas non plus lui faire du mal en plaçant ce point trop bas.

-Je ne peux pas te répondre Martin, ce n'est pas mesurable.

-Si, mets ce que tu penses être le plus juste.

Je place un point un peu après la moitié.

-C'est tout ? Me demande-t-il en arquant les sourcils.

Et merde, mauvaise réponse Faustine.

-Mais Martin, je t'ai dit que ce n'était pas mesurable, je n'en sais rien.


Je ferme les yeux. La sonnette retentit. Ça doit être les amis de Valentin.


Cette après-midi était parfaite. Même si j'étais la seule fille, les garçons m'ont intégré, afin d'éviter le malaise. Jules m'a beaucoup fait rire. Il est simple, mais adorable. J'ai appris qu'Antoine était en couple car il a dû partir plus tôt pour rejoindre sa copine.


Les gars sont donc partis il y a quelques minutes.

-Bon, alors je vais y aller aussi. M'adressai-je à Valentin.

-Il est tard Faustine. Me répondit-il.

-Serait-ce une excuse pour que je reste dormir ici ? Demandai-je ayant très bien compris là où il voulait en venir.

-Peut-être. Me répondit-il en me rejoignant, l'air mystérieux.

Je le détaillai. Ses yeux me fixent intensément, essayant d'analyser mes faits et gestes ; sa mâchoire est contractée. Il dégluti. Ses cheveux blond cendrés sont rabattus en arrière, malgré tout une mèche lui tombe sur les yeux. J'approche ma main afin de lui replacer cette mèche fougueuse, mais m'arrête en chemin.


Flashback :

Je suis seule avec Martin, ses cheveux blond vénitien lui tombent sur les yeux. J'approche ma main afin de les lui replacer.

-Non, je ne supporte pas ça. Me coupe-t-il dans mon élan en poussant méchamment ma main.


-Vas-y. Insiste Valentin, presque dans un chuchotement, comme si cela importait pour lui.

Mon regard, qui était alors perdu dans le vide, cherche de nouveau le sien. Je n'y arrive pas. C'est comme si ces souvenir s'interposaient avec mes actes. Ils m'obligent à abandonner.

-Je... Commençai-je.

Valentin, s'abaissa un peu afin d'être à ma hauteur. Il attrapa mon visage entre ses mains.

-Eh, ce n'est pas grave Faustine. M'expliqua-t-il en fronçant les sourcils.

Je le pris dans mes bras. Pourquoi est-il si compréhensif ? Pourquoi ne me brusque-t-il pas ?

-Tu reste dormir ici, c'est décidé. Me murmura-t-il à l'oreille fier de lui.


N'ayant pas prévues d'apporter mes affaires, Valentin me preta le nécessaire. J'enfile un tee-shirt blanc ainsi qu'un de ses joggings que je serre au maximum afin qu'il ne me tombe pas. Valentin me rejoint dans la chambre un fois que je fu prête. On se coucha. Il me prit dans ses bras.


Nous sommes à table, au self. Une à deux fois par semaine, je mange ici, avec Grâce et Martin.

-Alors c'était bien ? Me demanda Martin.

Je me sens alors gênée. Parle-t-il de ce qu'il s'est passé il y a quelques jours ? Sûrement, car il sait que Grâce est au courant... Je fixai Martin, afin de lui faire comprendre qu'il me mettait mal à l'aise.

-Qu'est-ce que tu as préféré ? Continue-t-il.

Me regard divague sur Grâce qui semble elle aussi attendre une réponse.

-Ce n'est pas compliqué de me dire ce que tu as préféré, ça me servira pour la prochaine fois. Reprend Martin.

Nous sommes à table.

-Je n'ai pas envie de répondre à cette question, ça me gêne, vraiment. Répondis-je en fixant mon assiette.

-Roh, ça va, toi, tout te gène. Râle Martin. Ce n'est pas compliqué de répondre.

Ben si justement, ça l'est, car ce ne sont pas des choses qui se demandent.

-Je n'ai pas envie de répondre. Rétorquai-je.

Martin arqua ses sourcils, comme si c'était moi qui étais absurde dans cette situation.

-Bon, eh bien je vais te dire des endroits et tu ne répondras pas oui ou non. Insista-t-il.


Je me réveille en sursaut. Où-suis-je bordel ? Chez Valentin. Et si j'ai parlé dans la nuit ? Et si Valentin à entendu ?

-Eh, ça va ? Me chuchote Valentin à moitié réveillé.

Pourquoi diable s'est-il réveillé. Je ne réponds pas et essaye de canaliser ma respiration.

-Faustine, je sais que tu es réveillée. Continue-t-il pensant sûrement que je fais semblant de dormir.

-Je vais me prendre un verre d'eau. Déclarai-je avant de me lever du lit.


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Hey ! Que pensez vous de ce début de colocation entre Faustine et Valentin ? Est-ce que Valentin pourra en apprendre plus sur Faustine ?

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