"Le chant des oiseaux maudits"

(Annonce à la fin)

« Le chant des oiseaux maudits » écrit par aurantiaco08 , est une nouvelle et l'objet de ma treizième critique.

Résumé.
N'avez-vous jamais voulu être libre ? À quel prix ?

Voici en 10 chapitres courts, une nouvelle retraçant les pensées désordonnées d'un adolescent banal qui va voir sa vie complètement changée à la lecture d'un simple livre retraçant l'histoire de la Liberté.

Dans cette critique, je m'intéresserai tout d'abord à la couverture, au titre, ainsi qu'au résumé. Ainsi, vous pourrez découvrir ce livre pas à pas avec moi.

I. Le titre, la couverture et le résumé.

Tout d'abord la couverture. Je la trouve particulièrement bien choisie. En dépit de la couleur beige pâle qui entoure, l'ambiance est surtout marquée par le rouge sang et le noir de la silhouette du corbeau/corneille. L'oiseau n'est pas en cage, c'est la cage qui est en lui. Voilà, comment je l'interprète : les entraves ne viennent pas d'influence extérieur, mais des barrières qu'on se pose nous-même, en notre for intérieur. Je pense que cela sera un thème de la nouvelle, ou du moins c'est comme cela que je l'interprète. Je doute que l'histoire se termine bien cependant, car le rouge et le corbeau (généralement un présage morbide), ne me font pas pencher en faveur d'un happy end. Le pseudo est visible mais ne gêne pas la couverture et j'aime beaucoup la police du titre. Dans tous les cas, je trouve cette couverture pro, ce serait typiquement le genre de couverture qu'on pourrait croiser en librairie.

Je suis séduite par le titre. Il me fait me poser pas mal de questions dès le début. Les oiseaux sont évidemment une métaphore, de qui, de quoi ? Des êtres humains en général ? Maudits par quoi, par qui, pourquoi ? Comment cette malédiction se traduit-elle ? Les êtres humains ont-ils pour malédiction de vivre toujours entravés par quelque chose ? J'imagine un genre de complaintes... Bref, son côté poétique et sombre me parait original et me donne singulièrement envie de lire.

Mon enthousiasme retombe avec le résumé et c'est très dommage après un aussi bon début! Je le trouve trop court et il ne donne pas suffisamment envie de te lire. Les deux premières interrogations qui interpellent le lecteur commencent très bien, mais s'arrêtent très vite. Il manque d'originalité à partir de là. Je pense que tu devrais retravailler le deuxième paragraphe. Le fait qu'une personne banale voit sa vie changer à cause d'un élément déclencheur est la base de la plupart des histoires, or il faut que tu mettes en avant ce qui fait la singularité de ta nouvelle ! De plus, je ne pense pas que qualifier de « simple », un ouvrage retraçant l'histoire de la vérité soit très adéquat. Ce livre a l'air d'être la clé de voûte de ta nouvelle, essaye de le mettre plus en valeur. D'autre part, peut-être n'est-ce que moi et ma sensibilité, mais je n'apprécie pas beaucoup les résumés déclarant « voici en [nombre de chapitre] l'histoire de », il donne l'impression d'un manque de travail.  Dans Harry Potter,  la quatrième de couverture n'expose pas « Voici en 17 chapitre l'histoire d'un adolescent banal qui va découvrir qu'il a des pouvoirs magiques ». Par ailleurs, la phrase est trop longue. Sinon, il ne comporte aucune faute !

Il est temps à présent d'entamer la suite de l'histoire !

II. Prologue et chapitre 1.

1. Le prologue.

Cela va aller vite, il n'y en a pas, passons à la suite !

2. Le chapitre 1.

Les premières phrases, mon dada. Avec ta première phrase, tu ancres dans une temporalité ton histoire et par ailleurs, tu poses les bases de l'ambiance et le point de départ de ta réflexion. Elle est suffisamment courte pour ne pas perdre le lecteur dès le départ. Je trouve en revanche que le choix du mot « bercé » n'est peut-être pas le meilleur. On est bercé de douces illusions, d'une mélodie, pas par des attentats terroristes. « Bercer » est associé à un apaisement de l'âme ou du moins, quelque chose de doux. « Troublés », « choqués » ou tout autre synonyme serait éventuellement plus dans le « thème ».

Nous voici donc dans les pensées de Timothée Fabas. Il n'a pas l'air d'avoir attendu le livre pour entamer ses réflexions sur le sujet de la liberté. Cette nouvelle sera donc éminemment un livre d'introspection, se concentrant plus sur ce que pense le personnage que sur son environnement.

Tu lances beaucoup d'évènements qui marquent tes réflexions. Cependant, j'ai l'impression que tu ne fais que les évoquer, les attentats comme les gilets jaunes. Ils pourraient être plus développés je pense et pourraient servir à ouvrir plus de pistes sur le sujet de la liberté en te fondant plus sur ces exemples concrets.

En parlant de cela, j'apprécie que durant ce chapitre tu essayes de mêler concrets et abstraits afin de permettre au lecteur de se créer des points de repères physiques durant le reste de sa réflexion. C'est parfois ce qui manque dans d'autres livres.

Cependant, le changement de sujet entre le manque de fraternité et le manque de liberté est un peu trop brutal et un peu flou. Est-ce le manque de fraternité ou de libertés que tu souhaites mettre ici en avant ? Tes chapitres sont courts donc peu de temps pour développer les idées, je te suggérerais de partir uniquement sur le manque de liberté ou de retravailler un peu plus ta transition.

Les points de réflexion que tu lances sont pertinents dès le départ, quoiqu'encore un peu trop vagues pour pouvoir donner une réponse. Dans ce genre de réflexions posées aussi clairement, le mieux est d'obtenir dès le départ une définition des termes. Mais peut-être ces derniers seront-ils développés comme cela se fait dans tous les livres de philosophie ?

Pour l'instant et de mon point de vue, je ne vois rien qui justifierait que je me qualifie d'esclave. Entre ne pas être complètement libre de faire ce que l'on souhaite (si c'est cela que sous-entend le fait d'être libre), n'entraîne pas obligatoirement de tomber en esclavage. Esclave implique « maître », qui serait donc le maître ? Le temps, les obligations, les politiques ? Je n'ai pas l'impression que ces évènements ont impacté et empêché jusqu'à maintenant ma liberté de penser, de mouvements... Peut-être voulais-tu pointer du doigt qu'à certains moments, l'exercice de ces libertés peut être dangereux. Ces questions sont passionnantes et il me faudrait autre chose qu'un livre de critiques pour éviter de dire des bêtises et surtout afin de nuancer mes points de vue. Bref, à ce stade, je serais bien en peine de donner une réponse à ta question. J'ai l'impression qu'elle survient trop tôt dans ton récit. A moins que cette dernière phrase se répète en chaque fin de chapitre pour venir nous interpeller et nous questionner sur l'avancée de la réflexion ?

A partir de maintenant, je vais essayer de découvrir quelle est ta thèse dans ce livre. Pour l'instant, je pencherais sur « Nous ne sommes pas libres en dépit des apparences ». Bref, je pense avoir raison, et j'en viens à la conclusion que ton premier chapitre est une belle introduction au reste de ses pensées !

Je reviens un peu en arrière après avoir lu le reste de ton livre. Si j'étais toi, je mettrais plus en relief ce chapitre car il est très distinct des autres, ne serait-ce que dans sa construction. Je le placerai en prologue ou je lui donnerais un nom qui ne serait pas chapitre 1, « Premières réflexions » peut-être ? Bref je laisse ta plume décider !

Il est temps à présent de se concentrer sur la suite de la nouvelle.

III. La suite de l'histoire (Chapitre 2 à 10)

Zoom sur le chapitre 2.

Nous changeons complètement de point de vue. J'ai eu l'impression d'avoir un prologue et là le premier chapitre. Je croyais que juste rester dans l'esprit de Timothée, là, tu nous ancres plus dans un univers tangible en le faisant reposer son livre. J'ai l'impression que tu vas poursuivre sur cette lancée. J'apprécie que les pensées de l'adolescent soient en accord et évolue en fonction de ce qu'il va vivre dans ces prochains chapitres.

Je me sens bête. Je n'ai pas lu le livre philosophique dont tu parles bien que j'en ai entendu parler durant ma terminale. Je n'ai fait qu'un an de philosophie (bienvenue en S). Prends donc en compte durant cette analyse que je suis complètement béotienne sur le sujet et je ne pourrais pas faire de parallèle entre les réflexions lancées dans ton œuvre et celles développés. Par ailleurs, je ne pourrais pas non plus dire si l'interprétation de ce qu'il a écrit est juste ou s'il y a une autre nuance. En revanche, tu m'as vraiment donné envie de le lire !

Avec la vibration du troisième paragraphe, on ne comprend pas tout de suite qu'il s'agit de son téléphone. Peut-être signale-le plus clairement. D'autre part, développe plus l'explication de la réaction d'Alexandra, elle le mériterait car j'ai eu une impression de flou en le lisant, elle mériterait d'être développée ! Ce serait une manière de comprendre plus la manière de penser du personnage principal. Je n'ai pas vraiment compris le rapport avec la paranoïa.

Niveau style, fais attention aux temps que tu utilises. Tu parles dans un récit au passé, puis tu bascules sur le présent. Je comprends que certaines réflexions sur des généralités, nécessitent le présent de vérité générale. Cependant, lorsque tu rebascules sur la temporalité de narration, tu dois revenir aux temps du passé.

Rédaction et style d'écriture.

Commençons par l'orthographe, la syntaxe et la ponctuation.

Tout d'abord, fait très attention à ta ponctuation, il manque très souvent des virgules. Je te l'ai relevé quelques fois dans le premier chapitre. Il faut généralement une virgule après un adverbe en début de phrases (ex. Certes).

Astuce. Essaye de dire tes phrases à hautes voix d'une traite. Tu verras que naturellement, tu marques les pauses aux endroits où il faut pour reprendre ton souffle. Par ailleurs, dire son texte à voix haute permet de repérer si certaines phrases sont mal construites, il peut arriver plusieurs fois qu'à avoir le nez sur le texte, on ne voit plus par exemple qu'on a oublié un mot).

Certaines phrases parfois trop longues. Dans la narration, c'est rare, je suis vraiment en train de chipoter. En revanche, cela se trouve parfois dans tes phrases de dialogue. Or à l'oral, nous faisons des phrases plus courtes qu'à l'écrit.

Certains termes sont parfois un peu maladroits dans la tournure ou dans leur utilisation. Je citerai par exemple dans le deuxième chapitre : « reposer sur son chevet ». Je ne crois pas qu'on puisse utiliser ce terme ainsi (sur sa table de chevet, rester au chevet de quelqu'un). Parfois, ton style est un peu alambiqué et on perd un peu en sens. Je citerai une phrase dans le chapitre 3 : « Et ceux-ci avaient besoin par la suite de se défouler sur d'autres dans l'illusion d'être autre chose que banal ».

Enfin, travaille les fautes d'orthographe. Une simple relecture te permettrait d'en corriger une grande partie je pense. Reverso est pas mal pour corriger les fautes facilement. J'ai remarqué deux fautes récurrentes notamment. Tu as du mal avec le passé simple, mais cela se corrige rapidement ! Il faut un –t et non un –s à la troisième personne pour les verbes du deuxième groupe. Il y a aussi une confusion entre « peu » et « peut ». J'ai une astuce qui permet de faire la différence si un jour tu hésites : essaye de transporter en « pouvait ». Si la phrase a encore du sens, c'est qu'il s'agit de « peut » (qui est la forme présent simple du verbe « pouvoir ») et sinon, c'est « peu ».

Prend garde aux répétions, mais cette dernière remarque tient du détail pour perfectionner ton histoire. Par exemple, dans le chapitre 3, il y a un certain nombre d'occurrences de « amis ».

Mais au-delà de ça, l'impression sur laquelle je reste concernant ton style est l'impression que tu as travaillé sur ton texte : la tournure des phrases, les métaphores, les comparaisons, la poésie du texte... Tu as cherché à alterner notamment avec des phrases nominales, ce qui joue indéniablement sur le rythme. Bref, on sent le travail derrière.

Poursuit ton travail sur les images et sur l'aspect poétique : si tu continues sur cette voie et que tu prends bien le temps de corriger l'orthographe cela pourrait changer le visage de ta nouvelle (et inciter les personnes à poursuivre) ! Tu pourras travailler la maturité de ton style en plus.


Avertissement. Dans les parties qui vont suivre, je vais évoquer le suicide du narrateur. Je souhaitais prévenir les personnes pour qui le suicide serait un sujet sensible. D'autre part, le ton détaché sur lequel j'en parle est nécessaire pour la critique. Il ne signifie aucunement que je prends cela à la légère. C'est un sujet grave, qu'il ne faut certainement pas prendre à la légère.


Très courtes réflexions en vrac.

· Je vais m'attarder sur le titre de tes chapitres que j'ai vraiment beaucoup appréciés ! Le premier fait clairement écho aux « Je suis Charlie » et en même temps, introduit le personnage. Prend juste garde aux fautes d'orthographe qui peuvent se nicher dedans. Par exemple, « journée normale ou normalement constituée » (il faut mettre au féminin si tu accordes avec journée) et « Je te partagerai mes peines » (c'est au futur simple, donc pas de –s).

· Nous avons une sorte de regain d'espoir lors du chapitre « Liberté des temps modernes ». Nous pensons naïvement, mais sans trop y croire, que la pulsion de vie va surpasser la pulsion de mort. La suite des chapitres nous fait déchanter

· J'apprécie la référence au film de Charlie Chaplin. Tu m'as donné envie de le revoir.

· Ton premier média est vraiment flippant.

· J'aurai imaginé l'aveu à Alexandra dans les premiers chapitres plus développé. Je comprends que le fait qu'elle rit, le refroidisse cependant, comme il n'a pas pu développer et donc expliqué, je comprends qu'Alexandra ait ri.

· Lors de la scène dans la boîte de nuit, je me suis fait la réflexion qu'ils ont du bol de pouvoir s'entendre avec le son des basses, surtout s'ils sont aussi proches des enceintes.

· J'aimerais attirer ton attention sur le fait que parfois tu interpelles le lecteur avec des « nous » qui ne font pas référence aux personnages principaux. Comme au théâtre, il y a une sorte que quatrième mur. Lorsque tu n'as pas pris l'habitude de dialoguer avec le lecteur, ce genre de « nous » dérange ta narration.

· Je te conseillerais de mettre plus en valeur ta tirade de fin. C'est le climax et le point le plus important de ton histoire. C'est la conclusion de sa réflexion où il met enfin des mots sur ses pensées. Essaye de l'aérer par exemple.

· Donc le maître que je recherchais au départ est la société ?

Les personnages.

Je ne m'attendais pas à cela, je m'attendais surtout à une succession de réflexions. Le fait d'avoir placé Timothée dans le réel m'a permis d'avoir plus de choses à en dire ! Tout d'abord, je te félicite pour l'écriture de ce personnage. Nous avons vraiment un adolescent en pleine réflexion et elles font écho à celles que j'ai pu éprouver en première. Si le personnage m'agace ce n'est donc pas à cause de son écriture, mais à cause de ma sensibilité et du fait que je ne suis plus d'accord avec ce qu'il énonce  (il me faudrait pas mal de temps pour expliquer pourquoi je ne suis pas d'accord... Et j'aimerais me concentrer sur la critique, mais je repasserai très probablement dans les commentaires de ton histoire pour m'exprimer si mon avis t'intéresse). Cependant, cela ne m'a pas empêché d'apprécier les qualités de ton histoire.

Ce personnage en veut à tout le système et a parfois des réactions qui à mon sens manquent de logique, mais qui sont sensées pour lui. La lecture de ce livre a fait l'effet d'un catalyseur et ses émotions sont montées en flèche sans rien pour tempérer ses réflexions et y apporter de la nuance. Cela en une poignée de jours.

Il veut la liberté, mais c'est le problème de chercher après une idée aussi vague. Si on ne donne pas à notre cerveau des échéances et des actions concrètes, il tourne en rond et continuera à broyer du noir, incapable d'associer les angoisses aux actions. Bref, il sait ce qu'il veut, mais il ne sait pas comment. Il se referme complètement sur lui-même et considère à la fin qu'il est le seul à pouvoir apporter des réponses et des solutions à ses réflexions. La décision de fuguer sans expliquer son geste, ni sans prévenir le prouve. En dépit de l'assurance dans ses mots, sa phrase « Ceci n'est pas un SOS » dit à mon sens, l'inverse de ce qu'elle veut dire.

Bref, c'est un combat entre la vie et la mort, entre deux conceptions.

Alexandra représente cette pulsion de vie. C'est une excellente amie quoiqu'en dise le narrateur. Timothée l'appelle à 6 heures du matin et elle rapplique directement dans le parc où il lui a donné rendez-vous. Elle essaye de l'éclairer sur son point de vue. L'amitié qu'elle lui témoigne et sa vision ne sont pas suffisantes pour amener Timothée à, au moins, réfréner sa pulsion de mort. Elle a cependant fait preuve de pédagogie en essayant de lui rappeler des liens entre eux comme Charlie Chaplin ou en lui montrant concrètement sa vision de la liberté. Cependant, pour Timothée, il s'agit juste d'une bouffée d'opium qui atténue les sens sans résoudre le problème à long terme.

La dernière phrase.

Je lui accorde sa propre partie car dans une nouvelle, la dernière phrase compte beaucoup plus que n'importe quelle autre. Ici : « Et c'est ainsi, les yeux fermés, que sous le bruit des ailes d'un oiseau qui s'envole que, Timothée redevint libre ».

On reprend la thématique, les oiseaux l'envol, la vie et mort la liberté. Nous bénéficions donc d'un concentré de ce que tu souhaitais exprimer dans ce livre. A ce niveau-là, c'est vraiment très bien.

Ce qu'il faut changer, ce serait sa formulation. Au lieu de « sur le bruit des ailes d'un oiseau qui s'envole », je dirais : « dans le bruit des ailes d'un oiseau qui se déploient pour s'envoler ». Le « sous » ne peut pas s'employer ainsi.

D'autre part, il a y un "que" en trop. L'unique « que » à mon avis devrait se trouver après « c'est ainsi ».

Comme je m'y attendais ce n'est pas exactement un happy end. Enfin, cela dépend de comment on envisage sa réflexion. Pour ma part, je ne vois pas cela comme une fin heureuse, douce-amère je dirais si on se place du point de vue du narrateur.


La réflexion.

Dans cette partie, je ne juge absolument pas ta réflexion, je n'en ai ni le droit, ni les compétences (cela ne se juge tout simplement pas d'ailleurs). Je voulais simplement dire que puisqu'il s'agissait d'une nouvelle philosophique, j'ai donc été plus exigeante sur la forme et sur l'organisation des idées que je devrais l'être normalement.

Je pense sincèrement que tu as un très bon point de départ et une bonne base de réflexion. Mais j'ai l'impression qu'elle n'est pas aboutie. Qu'elle manque d'approfondissement, de nuances. Peut-être sélectionne plus la conclusion à laquelle tu veux amener le lecteur et concentre-toi plus dessus, au lieu de partir sur beaucoup de sujets. Ce sont tous des sujets passionnants qui méritent donc plus d'attention à mon sens. Tu as tendance à t'éparpiller.

C'est un point positif et en rapport avec le fait de suivre en temps réel les pensées d'un adolescent, qui vagabondent donc. En revanche, cela donne cette impression que nous évaluons seulement la face émergée de l'iceberg.

Cependant, cela vient avec l'expérience et le temps. J'imagine que depuis que tu as posté cette nouvelle, ta réflexion sur le sujet a dû déjà bien évoluer.


Ma phrase préférée.

« Ce n'était pas un SOS ».

Alors, pourquoi ai-je aimé cette phrase ? Ce n'est pourtant pas celle qui résume le mieux ton histoire, comme ce n'est pas une phrase qui illustre tes réflexions.

Je l'ai appréciée car ce qui me plaisait le plus c'était d'observer l'évolution psychologique du protagoniste, plus que ses interrogations. Je trouve que la dernière phrase du pénultième chapitre résume tout et symbolise un vrai basculement. Puisque sa première solution n'a pas fonctionné, il n'a plus rien à perdre à essayer la seconde.

Il a beau dire, pour les lecteurs, c'est un SOS, c'est un avertissement pour ce qui va se passer ensuite. Cela reste un appel au secours quoiqu'il dise et c'est d'autant plus déchirant.


Est-ce que le résumé et le titre correspondait à tes attentes ?

Le résumé aurait à mon sens mérité d'être plus développer. Effectivement, il colle, mais c'est tout. C'est ta couverture et ton titre qui donnent envie de lire !

En revanche, pour ce qui est de ton titre, je n'ai pas été déçue. Les oiseaux maudits sont bien l'humanité d'après l'interprétation que j'en suis. Ils sont forcés de vivre dans le même carcan, la même cage. J'ai eu une bonne illustration de ton titre lors de la scène de la boîte de nuit.

La dernière tirade de Timothée sonne comme un ultime chant du cygne.


Rappel. Je tiens à le préciser, mon avis est éminemment subjectif. Il ne reflète que mon opinion, qu'un seul point de vue. Surtout dans le cas de nouvelle philosophique, les interprétations et les appréciations des réflexions diffèrent d'une personne à une autre. J'ai apprécié lire ton roman (c'est la deuxième nouvelle philosophique que vous me proposez, vous avez décidé de me faire raisonner !). J'ai lu ta NDA et je trouve que tu as bien fait de partager tes réflexions. Ce n'est qu'en partageant ses pensées qu'on peut avoir l'avis d'autres et donc étoffer sa réflexion en bénéficiant de nouvelles pistes (ou alors en trouvant de nouvelles preuves qu'on part dans la bonne direction). Bref, j'ai passé un bon temps à te lire.

Petite annonce de fin. 

Bonjour! Je réapparais! Je vous présente mes excuses pour avoir disparue après vous avoir promis une analyse mardi ou jeudi... Mes partiels ne m'ont pas laissé le temps d'écrire... Mais à présent qu'ils sont terminés, je dispose de plus de temps libre ! Je vais me rattraper en en publiant au moins trois la semaine prochaine (c'est mon défi). Merci pour votre patience et à bientôt ! Ah et je prévois une surprise à mettre en place dans ce livre de critique d'ici la fin de la semaine (si j'arrive à mettre cela en place, j'espère ne pas annoncer dans le vide...).

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