TW : ce chapitre contient des allusions aux relations sexuelles, à la sexualité. ce tw est là pour vous, pour éviter de vous mettre mal à l'aise. mais il était important pour moi que montrer que même avec une maladie aussi handicapante que l'endométriose et le SOPK, nous pouvons tout de même avoir une vie sexuelle. bonne lecture, aucun scène n'est détaillée !

Solal n'avait jamais éprouvé de plaisir durant ses rapports sexuels. A chaque fois, cela avait été une épreuve sans nom, puis elle avait appris à connaître son corps, elle avait appris à l'écouter, à le caresser, à le chérir. La jeune femme avait découvert le plaisir, celui qu'elle aurait voulu connaître dès le départ. Elle s'était renseignée, avait bien vu que les rapports sexuels n'étaient pas qu'une pénétration, qu'il y avait tout un monde autour. Les idées reçues, la pression venant de son premier petit ami, tout avait été fait pour que la jeune femme ne sache pas ce qu'était une vraie relation sexuelle.

Un soir de crise, durant l'année de ses seize ans, Solal avait décidé d'expérimenter. Elle était seule chez elle, sa mère étant partie avec son beau-père, elle avait donc eu le luxe de découvrir un corps nouveau, un plaisir salvateur. Ses mains avaient parcouru son propre corps, avait découvert sa propre anatomie. Ses doigts s'étaient longtemps attardés sur les nerfs qui composaient le clitoris. L'adolescente qu'elle était, avait eu son premier orgasme seule, ce soir-là, devant une vidéo tournant comme fond sonore et visuel. Elle avait senti ses jambes se crispait, cette envie pressante de se libérer, cette chaleur dans le bas de son ventre et la douceur qui acheva la douleur de sa crise.

Depuis, Solal avait mis ses conditions pour chaque rapport sexuel, elle ne voulait pas se faire pénétrer, elle ne voulait jamais aller plus loin que quelques caresses sur son corps, elle profitait du plaisir simple, celui du toucher, des fourmillements dans les jambes, des caresses buccales. La jeune femme avait compris comment elle fonctionnait, elle avait compris ce qui lui faisait plaisir, et si son partenaire ne le comprenait pas, alors elle ne se forçait pas et partait. Elle avait trop souffert pour ne serait-ce que se forcer encore une fois.

Quand elle avait rencontré Arthur, ce dernier avait tout de suite compris, il avait respecté son choix et ne l'avait jamais forcé à faire quelque chose qu'elle ne désirait pas. Pour lui, son plaisir passait en premier par celui de sa compagne, alors si Solal n'aimait pas, il savait pertinemment qu'il ne prendrait aucun plaisir. C'est ce que la jeune femme aimait tout particulièrement chez le monégasque, il était attentif et à l'écoute de ses envies et de ses désirs. Et même si au début de leur relation, elle culpabilisait de ne pas pouvoir lui offrir une vie sexuelle comme les autres, elle avait appris à vivre avec et à apprendre qu'Arthur était indifférent à la situation.

Et ce fut pour Solal, un très grand soulagement.