14) Akuma et Mirai
X897, deux ans avant les événements de l'Île des Quatre Dragons, Asalas.
Une myriade d'élèves fuyaient joyeusement à travers les portes de leur lycée dans un bourdonnement d'appels et de cris. Enfin le weekend et la liberté qu'elle apportait. Des jeunes couples passaient le portail main dans la main, des groupes d'amis bruyants sortaient en direction des magasins, d'autres avançaient distraitement, concentrés sur leur appel holocom. Toute cette euphorie résonnait dans la salle de classe du deuxième étage jusqu'à...
Clac ! La fenêtre fut fermée violemment, la chaise grinça de nouveau et l'élève retourna à sa tâche. La joie étouffée mourut aussitôt dans la pièce et n'entra plus. Seule à son bureau, la jeune fille aux cheveux blonds faisait crisser son crayon dans le silence ponctué seulement par les secondes égrenées par l'horloge à côté de la porte. Sa main droite couleur crème recopiait encore et encore la phrase "ma chaise est un quadrupède". Elle numérotait ses lignes à chaque fois : elle ne voulait pas faire plus que nécessaire. Aux environs de la ligne trente-quatre elle repoussa sa table, s'étira longuement en équilibre sur les deux pieds arrière de sa chaise, se leva avant d'enlever son pull violet et de se débattre pour détacher sa cravate. Ce foutu uniforme la tuerait, un de ces jours...
Elle sonda l'horizon de ses yeux bleus. Des oiseaux volaient autour des bâtiments du lycée. L'un d'entre eux faillit s'écraser sur la vitre à travers laquelle l'adolescente regardait. Elle sursauta : les deux anneaux métalliques qui tenaient ses deux tresses en place devant ses épaules s'entrechoquèrent dans un tintement violent tandis que le reste de ses cheveux s'emmêlaient. Elle jura fort. Eux au moins, ils étaient libres de faire ce qu'ils voulaient, ils pouvaient s'amuser à lui faire des farces. Elle jeta un œil par dessus son épaule ; sa copie était toujours là. Elle soupira. Le ciel était déjà orange, et il était à peine dix-huit heures. Que le soleil fuyait rapidement en hiver ! De retour au travail, joue appuyée fermement sur sa paume, le papier se remplit d'encre.
- Akuma ? T'es où ? l'interpela une voix dans le couloir.
- Là ! répondit l'élève.
La porte s'ouvrit et une petite brune aux cheveux courts passa sa tête par l'encadrement. Akuma la rejoignit après avoir rangé ses affaires. Sa jeune sœur Mirai était plus petite qu'elle, et malgré sa coupe garçonne brune, elle était bien plus féminine. Son uniforme était soigné et lui allait bien. Elle se tenait toujours droite, mais ne se forçait pas à l'être. Tout venait naturellement. Akuma préférait sa tenue de sport, ses baskets, le confort. À les voir, on ne s'imaginerait pas qu'elles puissent de la même famille, encore moins qu'elles soient jumelles.
- Qu'est-ce que tu fais encore ici ? lui demanda Akuma.
- Je t'attendais... Enfin, je m'entraînais à la maîtrise magique jusqu'à ce que tu sortes. C'était quoi cette fois ?
- "Une chaise est un quadrupède", récita-t-elle. Satané prof...
- Ah... rit-elle en lui donnant une tape sympathique sur l'épaule. Allez, la prochaine fois il ne t'aura pas. Ou tu feras exploser une craie comme la dernière fois ! La poussière qu'il y avait...
Mirai fit flotter son cartable devant elles, puis s'amusa à faire des ronds autour de sa sœur avec.
- Hé, la télékinésiste de génie, ça suffit ou je le fais éclater, plaisanta Akuma, poussant le sac avec son bras.
Le chemin vers la maison n'était pas long, mais l'aînée traîna autant que possible. Elle n'avait pas envie d'être de retour, encore moins pour deux jours entiers. Mirai était souriante comme d'habitude ; sa sœur devina qu'elle avait encore eu une bonne note. Elle était fatiguée, les cours de la journée l'avaient épuisée et la punition du soir n'avait pas aidé son cas. Elle marchait comme une somnambule.
- Nous sommes rentrées ! appela la cadette en s'essuyant les chaussures.
- Où étiez-vous ? demanda leur mère depuis la cuisine.
- On faisait nos devoirs, fit Akuma, qui fixait ses pieds.
- Ah, tu es là aussi, Akuma... s'étonna la femme. Où étais-tu passée hier soir ? On s'inquiétait !
- Je me promenais... murmura-t-elle.
- Hmm, c'est ça oui... ironisa le père depuis le salon. Tu pourrais arrêter de nous mentir et travailler un peu aussi. Regarde Mirai, elle a des bonnes notes parce qu'elle travaille, elle.
- Je ne mens pas. Je me promenais en ville, affirma amèrement l'aînée.
- En allant faire les magasins, sans doute, renchérit-t-il. Dépensant l'argent qu'on te donne alors qu'en retour tu nous fais ch...
- Dain ! le gronda sa femme. Ça suffit ! Ce n'est pas parce que tu es de mauvaise humeur qu'il faut te défouler sur Akuma ! À table tout le monde.
La famille mangea en silence, chacun jetant des regards furtifs sur l'autre te temps en temps. La mère initia la conversation lorsqu'ils passèrent au dessert :
- Qu'avez-vous fait au lycée aujourd'hui, les filles ?
Akuma prit une grande bouchée de gâteau pour éviter de devoir répondre ; Mirai leur conta joyeusement sa journée. C'était la routine : bonne note le matin, midi passé avec son groupe d'amis où elle apprit que machin sortait avec bidule après avoir cassé avec truc, puis l'après-midi de cours de maîtrise magique où elle avait utilisé ses pouvoirs pour faire léviter une table sans renverser le verre d'eau posé dessus.
- Continue comme ça et tu seras bientôt Chevalière d'Or comme ta mère l'était dans le temps ! se réjouit le père. Et pendant ce temps, ta sœur se contente de faire exploser des objets. C'est un début, j'imagine...
L'intéressée baissa la tête et fit mine de ne pas entendre. Trop lassée pour riposter, elle se laissa insulter. Son père était en forme ce soir-là, il enchaînait les réprimandes à peine voilées. Elle vérifia son verre : il était vide. Elle retint son souffle : il allait devenir une terreur. Mirai le voyait elle aussi, et tenta de relancer un autre sujet, histoire de l'occuper.
- Je vais faire la vaisselle, tenta Akuma, profitant pendant que sa sœur faisait diversion.
- Non, petite, tu restes là ! ordonna-t-il. Dire que nous avions tant d'espoirs pour toi quand t'étais gosse ! Quand en CP t'as fait éclater la cuillère au lieu de la tordre, on a cru que t'allais apprendre à contrôler cette puissance, mais paresseuse comme t'es, t'as pas progressé depuis ce jour.
- Dain...
- T'es toujours l'incapable d'avant... continua-t-il.
- Papa, arrête ! intervint Mirai, attristée.
- Prends exemple sur ta sœur, tu veux ?
Une assiette vola et s'éclata contre le papier peint laissant un trace de confiture et de crème, résidus du gâteau qui s'y trouvait. La famille abasourdie avait les yeux rivés sur Akuma. Elle s'était levée brusquement en même temps que l'explosion.
- Akuma... souffla la cadette horrifiée.
L'aînée fuit la salle à manger, monta rapidement à sa chambre, saisit son sac de sport, redescendit les escaliers en trombe et avant que ses parents ne puissent l'arrêter, elle avait claqué la porte derrière elle.
Le froid d'hiver était aggravé par la nuit qui était déjà bien avancée. Chaque souffle se transforma en nuage pâle qu'elle traversait au pas de course. C'était la dernière goutte, elle ne retournerait plus jamais à cette satanée maison. Ces mots, elle les avait subits de maintes fois, mais leur lame ne s'était pas émoussée au fil des années. Il ne se rendait pas compte de leur effet, ni même qu'ils blessaient aussi sa chère fille surdouée : Mirai souffrait autant d'être la préférée qu'elle d'être l'échec. La culpabilité la tuait à petits feux lorsque leur père détournait un de ses propos pour blesser son aînée.
Les ruelles s'enchaînaient dans un fléau de lampadaires et de panneaux routiers. Ses pensées faisaient de même. Une espèce de double haine carburait dans le cœur de la jeune rescapée : malgré elle, elle jalousait férocement Mirai, et elle se détestait de ressentir une telle rancune. Même en ayant conscience de cela, les deux pieux l'empoisonnaient encore. Des larmes frustrées brouillèrent sa vue. Cette animosité exécrable devait être réservée à une personne odieuse, pas à une sœur innocente.
La lumière de l'ampoule ne se remarque pas lorsque le soleil est levé, elle en subissait les conséquences.
Hors d'haleine, Akuma s'effondra contre le mur d'un appartement et glissa pour s'assoir sur le béton. Elle sécha ses pleurs, calma le feu qui brûlait sa gorge, puis vérifia ce qu'il y avait dans son sac.
Elle avait une tenue de rechange : un t-shirt noir, un leggings mi-long troué, et une mini-jupe plissée rouge. Dès qu'elle en aurait l'occasion, elle se changerait ; sa tenue d'écolière l'insupportait. Elle avait aussi vingt orphales environ dans son porte-monnaie, pas grand chose, pas assez pour survivre bien longtemps, mais au moins la monnaie était universelle : elle pourrait aller où elle voulait... Elle vida la bouteille d'eau qu'elle avait oublié d'enlever la veille et sortit rapidement les quelques cahiers, sa trousse, et deux sandwichs à moitié écrasés. Elle ralentit seulement pour contempler une photo froissée d'elle et Mirai ensemble. Elle datait de leur dernier anniversaire ; Akuma sourit, ses yeux s'attendrirent... Elles pouvaient être heureuses sans leurs parents. À leur enterrement, elle reviendrait. Elle replia délicatement l'image et la remit dans la poche de son barda en grelottant.
Elle se remit sur pied. Une confiance et un espoir nouveaux l'animaient. Elle allait prouver à ces idiots qu'elle savait se débrouiller seule, même dans la saison gelée. Elle observa son environnement pour savoir où ses jambes l'avaient portée. Un panneau indiquant le chemin d'Elsymion, la métropole la plus proche de sa petite ville, attira son regard. Elle pourrait y trouver un petit boulot, peut-être même un refuge... À son étonnement, le centre n'était plus très loin ; elle avait couru bien plus qu'elle ne le pensait.
Enfin, abattue, à bout de forces et glacée jusqu'aux os, elle tomba inconsciente près des poubelles d'un restaurant du centre. La marche avait été longue, le soleil se levait à présent. Elle était seule au monde. Une silhouette aux longs cheveux argentés marqua une pause avant de tourner le coin et disparaître dans le tumulte matinal de marchands qui ouvraient boutique.
***
Plusieurs semaines étaient passées depuis qu'Akuma avait fugué de la maison. Les vingt orphales avaient été dépensés depuis longtemps, elle n'avait plus d'eau ni de nourriture et son ventre vide s'en plaignait violemment. Sous prétexte qu'une fille de seize ans était trop jeune pour travailler, tous les potentiels employeurs refusaient de lui accorder un salaire ; sans argent, elle n'avait pas de toit. Elle comptait à présent sur la générosité des passants d'Elysmion pour survivre l'hiver à la rue.
Un jour, pendant qu'elle mangeait un bol de soupe que lui avait donné une âme charitable, une jeune femme vint à sa rencontre. Habillée d'un luxueux manteau de fourrure mauve, Akuma comprit instantanément qu'elle était riche. Ses longs cheveux argentés et lustrés voletaient autour de son visage pâle à cause du vent froid. La jeune sans-abri espérait un petit don de la part de la dame aux yeux cendrés. Elle avait une certaine aura d'intelligence, renforcé par le sourire qui se dessinait sur ses lèvres bordeaux, comme si elle connaissait un secret encore inconnu du monde. Au lieu de lui donner une pièce ou deux, elle se pencha sur la petite malheureuse d'un mouvement de danseuse et lui murmura à l'oreille :
- Je peux t'aider, tu sais. J'ai entendu parler de toi, et j'ai une proposition d'emploi qui pourrait te faire gagner une fortune. Tu seras logée et nourrie et ce, dès que tu auras accepté le travail. Si tu es intéressée, suis-moi sans faire de bruit.
La nymphe se redressa et se remit en chemin lentement. Akuma hésita, c'était une proposition plus que louche, mais elle reconsidéra son bol de soupe... Elle avait perdu dix kilogrammes en deux semaines, elle ne pouvait pas survivre en continuant ainsi. Finit hâtivement son repas, replia sa couverture sous le bras, s'empara de son sac à dos et poursuivit la femme. Le chemin qu'elle prit était tordu, avec des virages tous les trois mètres ; elles s'engouffraient dans le labyrinthe des allées sombres et étroites bordées par les gratte-ciels gris. Ensuite, elle descendit des escaliers semblables à l'entrée des étables de syrex en sous-sol. Méfiante, Akuma se laissa distancer, mais suivit tout de même son guide.
À son étonnement, il ne s'agissait pas d'une stabule, mais d'un long couloir ténébreux éclairé seulement par quelques bougies vacillantes. Ses pas résonnaient et rythmaient la traversée. La femme ne se retourna pas une seule fois : elle savait qu'Akuma la suivait. Elle poussa subitement une grande porte métallique et un éclat de lumière intense aveugla la jeune fille.
- Voici ta nouvelle demeure si tu venais à accepter ma proposition, annonça la femme, le ton comme le ronronnement d'une lionne, à la fois puissante et douce.
Quand Akuma entrouvrit les yeux, le spectacle l'éblouit autant que la lumière. Elle se trouvait dans une petite pièce carrée meublée de quatre sièges tous orientés vers une large baie vitrée. La chambre surplombait un espace circulaire au sol sablonneux : c'était une arène souterraine, éclairée à la lumière des torches ardentes, et elle se trouvait dans la tribune privilégiée.
La foule euphorique criait et encourageait leur favori avec verve. Certains étaient ivres, lançaient des objets divers dans l'espace de combat, d'autres prenaient des paris sur l'issue, et l'air lourd empestait l'alcool. Le boucan était tel qu'on entendait à peine les paroles du commentateur qui introduisait le match.
Deux personnes se faisaient face. L'une avait la peau bleutée, écailleuse, habillée seulement de hardes de cuir déchiquetées. L'autre, masquée, elle aussi vêtue sommairement était tatouée de nombreuses runes magiques et jetait des étincelles.
- C'est une arène clandestine... frissonna Akuma.
Elle connaissait leur réputation, et de ce qu'elle avait vu, il n'y avait aucune exagération dans les histoires qu'on racontait.
« Bonjour à tous et à toutes et bienvenue ! » s'écria le commentateur joyeux. « C'est moi, Pareh Veiller, votre commentateur favori depuis X870. Aujourd'hui, on a un spectacle de goût à vous offrir ! Notre combat de ce soir oppose la petite nouvelle, l'étoile au visage caché et au pouvoir électrifiant, Élektra la Faucheuse à notre monstre de la maison ! Les anciens, vous le connaissez, les jeunes, découvrez sa puissance, voici Drakonis le Terrible ! Que le combat... commence ! »
À ces mots, les adversaires se jetèrent l'un sur l'autre en une furie de griffes et d'éclairs. Ils étaient impressionnants, ou du moins ils savaient ce qui plaisait aux foules : les nuages de poussière soulevés par leurs sauts périlleux ne gênaient jamais la visibilité pour l'action, et les spectateurs pouvaient dévorer des yeux le gore sanglant de l'affrontement. Les adversaires étaient rapides, féroces, et bestiaux. Ils ne se battaient pas par obligation : ceci était leur art, leur vocation dans la violence. Le commentateur décrivait tout avec un amusement pervers :
« ... Superbe feinte de Drakonis ! Oh ! Contre-attaque d'Élektra ! Ah ! La vache, ça doit faire mal, ce truc ! Ouille, pauvre Drakonis, il ne peut pas se reposer sur ses lauriers... Attention ! Élektra invoque un tonnerre puissant, est-ce que c'est la fin pour Drakonis ? Tout semble perdu pour notre champion, le sort touche au but ! Mais oh, oh, oh ! In-croy-able ! Relevé des cendres, victoire éclatante de, de, de... Drakonis le Terrible ! Stupéfiant !
En effet, l'adolescent écaillé avait retourné l'électricité contre sa créatrice et venait de porter le coup de grâce à la guerrière masquée qui gisait à terre, immobile. Akuma en tremblait, elle savait à présent quel travail la riche allait lui proposer.
- Alors ? Tu te sens prête à relever le défi ? lui demanda calmement la voix mielleuse.
- Avec tout le respect que je dois, vous vous foutez de ma gueule ? s'indigna-t-elle. J'ai une tête à être une combattante ? Je me ferais tuer là-dedans ! Plutôt retourner chez-moi et subir les sarcasmes de mon père ! Je refu...
« Merci à vous d'être venus, tout le monde ! Oh, ce fut court mais quel combat mes amis, quel combat ! Élektra devra prendre exemple sur Drakonis pour ses futurs affrontements ! Ça nous fera un meilleur divertissement ! » la coupa le commentateur.
Ces phrases résonnèrent dans la tête de la jeune fille comme un blasphème. L'écho abominable des derniers mots qu'elle avait reçus de son père réémergeaient dans son esprit. Même ici... Même ici il y avait des ampoules éclipsées par des soleils. En Drakonis, il y avait une part de Mirai. C'était un nouveau réceptacle pour sa haine insoutenable, et elle pouvait le mépriser et maudire sans la culpabilité. Une nouvelle occasion de se libérer ne se présenterait pas.
- J'accepte ! J'accepte votre offre ! cria-t-elle soudainement, s'emparant du col du manteau de son employeur. Faites-moi combattre ce type !
- Oh ! Une telle motivation si rapidement ? Tu as de l'ambition, j'aime voir ça, déclara la nymphe qui n'avait pas perdu son sang froid. Tu ne le combattras pas tout de suite, il te faut t'entraîner pour réparer les maux infligés par la rue, reprendre tes forces. Il faut une certaine réputation pour affronter un monstre d'aussi bon rendu. Il est l'une des terreurs qui fait les plus grands profits. Emmenez-la à ses quartiers, vous deux.
Deux troupiers postés près de l'entrée qu'elle avait d'abord pris pour des statues lui firent signe de les suivre. Juste avant de disparaître derrière la porte, elle se retourna vers la nymphe et questionna :
- Comment vous appelez-vous ? J'aimerais connaître le nom de ma bénéfactrice.
- Way, répliqua-t-elle, le sourire aux lèvres. Hermionie Way. Je te souhaite bonne chance, Akuma Esper, je surveillerai tes progrès de près.
- Comment savez-vous... s'étonna la nouvelle rivale.
Hermionie ne répondit pas, déjà retournée, ses cheveux opalins ondulaient en même temps que ses mouvements. Akuma la perdit de vue tandis qu'elle se faisait amener à sa nouvelle chambre.
---- Fin du Chapitre 14 ----
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