vi.
Il m'a fallu du temps pour comprendre qu'elle est partie pour de bon. J'ai continué à venir à tout les soirs sur le toit. J'apportais une bouteille de mousseux aux pommes à chaque fois parce que c'était sa boisson favorite, mais je ne l'ouvrais jamais. Personne n'était là pour le partager avec moi et ça me rendait triste.
Je ne sais pas quand je m'habituerai à son absence. Mon corps, mes yeux sont en manque d'étoiles, en manque de sa lumière intérieure, du scintillement de ses lèvres quand elle ouvrait la bouche pour m'embrasser.
J'ai compris pourquoi ses étoiles s'étaient éteintes : elle n'avait plus d'amour pour moi, plus aucune énergie pour les nourrir. Elle sentait que nous n'étions pas faites l'une pour l'autre et ne voulait pas se forcer à m'aimer ni rester dans une relation tout en étant malhonnête.
Je comprends ça. Je comprends que sa lumière vieillissait et s'épuisait. Je n'étais plus suffisante pour la nourrir ou même la raviver, alors elle a dû s'en aller pour chercher quelqu'un d'autre ou bien réparer sa lumière, ses étoiles, par elle-même, sans l'aide de personne.
J'ai encore ce mince espoir qu'elle reviendra. Et puis si ce n'est pas pour tout de suite, j'aimerais bien que nos chemins se croisent un jour, afin de voir si sa lumière, sa galaxie corporelle, est encore allumée et scintillante.
Si cela est impossible, alors j'espère seulement que lorsque nos corps s'éteindront, nous nous rallumions dans le ciel, petites étoiles brillant côte à côte.
F I N
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