club et apaisement
Cela fait trois jours que j'ai ramené Iro chez lui après l'avoir emmener à l'hôpital. Je pense quelques fois à lui. Je n'ai toujours pas de nouvelles de lui. Peut-être que je ne devrais pas ? Peut-être que je devrais arrêter de me poser des centaines de questions ? Peu importe. Je suis aller pour le week-end voir ma famille.
Quand je suis revenu dans mon studio, mon chat m'a accueillit avec des miaulements incessants a m'en faire grimacer.
– Ouais, désolé... dis-je en lui servant sa ration de pâtée pour chat. Mais j'ai aidé un ami.
Le chat me tourne le dos et dévore sa gamelle maintenant rempli puis je soupire et remonte mes lunettes rondes sur mon nez.
– Ouais, en fait, toi aussi tu t'en fous.
Nouveau soupire, je détale ensuite vers la salle de bain où je retire mes vêtements et m'incruste sous l'eau cuisante de la douche. Je me pose tellement de question sur Iro. Il me déconcentre, me perturbe vraiment dans ce qu'il dit et ce qu'il fait. Je ne sais pas comment m'y prendre avec lui.
En sortant de la douche, j'enfile un jogging et un simple tee-shirt avant de me mettre devant la télévision. Quelques minutes après mon téléphone sonne. Pendant une nanoseconde, je pense que c'est Iro comme je lui avais laissé mon numéro la dernière fois; puis je me dis que c'est impossible, Iro ne m'appellerais pas. Même s'il est mal en point.
Non, c'est Phyll qui m'appelle. Je décroche après un bref soupire de ce qui résonne comme étant de la déception. Mais je ne saurais expliquer pourquoi.
– Yo, Hélios !
– Salut Phyll, comment tu vas ?
– Pas mal, dis ça te dirais de sortir ce soir ? J'ai trouvé un endroit assez... sympathique.
Je fronce les sourcils en l'entendant. Sympathique ? Je m'attends au pire. Pour moi quelque chose de sympathique; c'est aller dans un bar, boire un verre, s'amuser et jouer aux cartes ou au billiard. Pour Phyll, je pencherais plus vers quelque choses du style, alcool, drogue, nanas qui se déhanche et courtement voir pas vêtue du tout.
– Hum, je ne sais pas trop...
– T'as rien à faire de toute façon ? il demande.
Je suis embêté, j'aimerais resté ici et me reposer mais je n'en ai définitivement pas le choix. J'accepte sans savoir où il m'emmène et je gémis de déception quand il raccroche. Je me roule en boule sous les plaid de mon canapé et pendant quelques secondes je réfléchie à un plan qui pourrais me dispenser de cette soirée.
Mais je suis quelqu'un de trop fidèle et bienveillant pour inventer de tels bobards et mentir à mon ami. Je pars dons me vêtir d'un tee-shirt et d'un jean tout à fait banal. Je n'ai pas envie de montrer que j'ai fais un effort, pas aujourd'hui.
Phyll m'a envoyé l'adresse par message, je privilégie le bus à la voiture, on ne sait jamais ce qui peu arriver. Surtout si je bois pour avoir l'air d'un pauvre alcoolique; comme la dernière fois devant Iro. Qu'est-ce qui m'avais pris de boire autant ? Néanmoins, sans ça je ne l'aurais peut-être jamais rencontré. Je l'aime bien moi.
Arrivé à destination, je vois un groupe plus loin. Mon ami ne m'avait pas prévenu de toute cette marmaille. Je fronce les sourcils en m'avançant et je remarque bien Phyll entourer d'une dizaine d'autres jeunes adultes de nos âges. Je m'arme d'un sourire "sympathique" en m'approchant et salut rapidement les gens.
– Hey Hélios t'es prêt à t'éclater ?
– Hum, oui, qu'est-ce qui est au programme ?
Je me prends de la fumée dans la gueule et je tente de ne pas grimacer, l'odeur n'est pas celle de la cigarette ordinaire. Non, celle-ci vous donnerais mal à la tête rien qu'à son odeur. Phyll et là moitiés sur gens réunis ici on la même entre les lèvres.
– Dans un endroit interdit aux petits fragiles comme toi, dit un garçon en me toisant.
– Pardon ? demandais-je en haussant un sourcil.
– Tu m'as l'air bien docile pour être ami avec Phyll. T'as l'air d'un gosse parmi nous, t'as une pièce d'identité pour prouver ton âge au moins ? raille-il.
Je ne réponds pas à ses propos et regarde Phyll qui m'explique rapidement où l'on va aller. Et franchement ça ne me plait pas du tout.
– Ouais... Écoute Phyll, ne m'en veut pas mais ce n'est pas trop mon truc, les clubs de "streaptise".
– Oh, ce n'est pas pour les enfants tu as raison rentre voir ta maman.
– Ferme-là.
Le garçon s'approche de moi et je serre les dents, je sais que ne suis pas bon bagarreur et si ça dégénère comme j'en ai bien l'impression. Je vais saigner. Je le regarde néanmoins avec dédains, ce qui n'a pas l'air de lui plaire.
– T'as un problème ?
– Oui, je ne suis pas un gamin.
– Et bien on va voir ça.
Son poing atterrit dans ma mâchoire et ma tête vrille vers la gauche. Je perds l'équilibre et manque de m'étaler au sol. Heureusement je réussis à rester sur mes jambes avant même que j'ai pu me redresser correction un coup de pied percute mon corps et je chute durement sur les graviers. Lâchant au passage un gémissement de douleur.
– Merde j'ai abîmé sa gueule d'ange.
Tous le monde rit. Même Phyll, bien qu'il m'encourage à me relever et à en découdre. Je me relève lentement mais je n'ai encore une fois pas assez de temps d'assimiler la situation qu'un autre coup arrive. Je ne sais même plus Comment ni pourquoi ce règlement de compte à démarrer.
Quelques coups, sang et gémissements plus tard il me laisse enfin respirer. Je redresse la tête et regarde autour de moi, mais plus personne. Et mes amis ? Est-ce que ce sont réellement mes amis ? Ça nous laisse comme ça des amis ? Quelque part je suis blessé intérieurement.
Je me relève en titubant légèrement. Je ne sais plus quoi faire. J'attrape mon téléphone et envoie un message a Iro. Est-il mon ami lui ? Je n'en sais rien. Je lui demande si il est occupé et si je peux passer. Il accepte quelques instants plus tard et ça me donne le courage de marcher jusque chez lui.
Quand je frappe à sa porte et qu'il m'ouvre des sourcils se fronce en voyant ma figure.
– Qu'est-ce que t'as encore fais.
Je hausse simplement les épaules, c'est étrange mais je n'ai pas envie de parler, ni d'expliquer ce qu'il m'est arrivé. Ça se voit à mon visage, il arbore des bleus qui ne me vont pas. Iro comprends rapidement et me laisse entré. Je m'assois sur son canapé et ne dit rien, je garde la tête basse. Le canapé s'affaisse à mes côtés et je sais qu'il me regarde.
– Tiens.
Je relève la tête et le voit en train de me tendre une de ces cigarettes illégales.
– Qu'est-ce que c'est ? demandais-je.
– Un remède miracle, il sourit faiblement.
Je le regarde avec hésitation puis il l'allume et le met entre ses lèvres et tire une latte de sa clope rougeoyante et qui se consume à petit feu. Puis il me la tend.
– Tu vas voir, ça rend moins triste.
Je le regarde quelques secondes, détaillant son visage lui aussi amoché par les coups de Phyll. On se ressemble étrangement à ce moment là. J'attrape le joint et imite le brun. Un voile de fumée entre dans ma trachée, mes poumons. Ça me fait mal, au début. Je tousse, je ris avec Iro car je suis pathétique apparement. Puis on continue à se passer le joint. Et petit à petit on se détends chacun notre tour.
Je me sens bien avec lui.
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